Citations sur Les enfants de Húrin (38)
Dans d'autres domaines également, il semblait que la fortune lui était contraire, de sorte que souvent ses projets avortaient, et ses désirs ne se réalisaient pas ; et il ne gagnait pas non plus facilement l'amitié d'autrui, car il n'était pas gai et riait peu, et une ombre recouvrait sa jeunesse. Toutefois, ceux qui le connaissaient lui vouaient de l'amour et de l'estime, et il était honoré comme le fils adoptif du Roi.
p. 76, jeunesse de Hurin parmi les elfes.
Elle ne reviendra pas, dit Sador. Mais où elle est partie, nul homme ne le sait; ou moi, du moins, je l'ignore.
Et cela a toujours été comme cela ? Ou souffrons-nous de la malédiction du Roi Maléfique, peut-être, comme du Souffle Maléfique ?
Mîm se tourna vers lui et le considéra sombrement : "Tu es l'un de ces imbéciles que le printemps ne pleurerait pas si tu périssais en hiver"
Donne à pleine mains, mais donne seulement ce qui est à toi.
« Serait-ce que tu dédaignes le cadeau de ton père ? » dit Morwen ; et de nouveau Tùrin répondit : « Non, mais j'aime Sador et j'ai pitié de lui. »
Et Hùrin dit : « Les trois dons étaient tiens, pour en user à ta guise, Tùrin : l'amour, la pitié, et le couteau, le plus pauvre des trois. »
p47
Nous n'avons plus peur, dit Turin. Nous n'avons pas tous peur. Mon père n'a pas peur, et je n'aurais pas peur; ou du moins, comme ma mère, j'aurais peur mais je ne le montrerai pas.
Alors Niënor fut soudain sur pied, et elle de tenait là debout, pâle comme un spectre sous la lune, et elle se pencha sur Turin, s'écriant « Adieu, ô toi par deux fois mon bien aimé ! A Turin Turambar turun ambartanen : maître du destin dont le destin s'est rendu maître. Ô bienheureux d'être mort ! »
Un homme qui fuit sa peur peut bien découvrir qu'il n'a fait qu'emprunter un raccourci pour la retrouver.
Et bien que je t'aime, fils de Hùrin, je maudis le jour où je t'ai enlevé aux Orques. Sans tes prouesses et ton orgueil, je n'aurais perdu ni l'amour ni la vie, et Nargothrond tiendrait encore pour un temps.
p160
Et lorsque Turin émergea enfin des ténèbres, le printemps s’en revenait ; et il s’éveilla et vit le soleil sur les pousses verdissantes. Alors il s’émut également en lui le courage de la Maison de Hador, et il se leva, et en son cœur il se dit : « Toutes mes actions et mes jours révolus ont été sombres et embués de Mal. Mais voici qu’un jour neuf est né. Ici resterai-je en paix, et je renoncerai à mon nom et à ma parenté ; et peut-être me dépouillerai-je ainsi de mon ombre, ou du moins ne la projetterai-je pas sur ceux que j’aime. »