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3,99

sur 673 notes
L'acteur Thierry Janssen avec sa voix sobre et claire, pour notre grand plaisir nous fait la lecture « Des enfants de Hùrin », une oeuvre de J.R.R. Tolkien se déroulant des milliers d'années avant le Seigneur des Anneaux. Au travers ce conte tragique, on découvre la Terre du Milieu du temps de Morgoth qui pour se venger va lancer une terrible malédiction, à Túrin et Niënor, les enfants de Húrin, les contraignant à une vie malheureuse et errante.
J'ai trouvé le début de l'histoire complexe à suivre, il y a énormément de personnages et de noms de lieux. Il m'a été difficile de m'y repérer. Tout ce met en place par la suite. J'ai apprécié découvrir cet univers riche et dense.
Je remercie Netgalley et Audiolib pour ce partage.

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Audiolib – Lu par Thierry Janssen

Je prends goût aux livres audios, à petite dose chaque jour ceci dit ! Pour ce roman aux multiples personnages et situations, Thierry Janssen a su donner de la voix pour jouer avec les personnes et susciter ou relancer l'intérêt !

Qui dit Tolkien, dit compliqué la plupart du temps et même si je n'ai pas mieux compris ou retenu qu'à la lecture c'est une façon beaucoup plus ludique et sympathique pour aborder ce conte fantasy aux innombrables ramifications.

Je crois me souvenir qu'il y a une carte dans le livre mais j'ai eu la flemme de le chercher étant donné sa position en retrait dans ma biblio mais ça aurait été un support bienvenu pour suivre les personnages dans les contrées.

Pour ce genre de livres assez complexes et souvent rébarbatifs pour un lecteur lambda la lecture Audio est très agréable et une solution qui permet d'étendre ses centres d'intérêt !

Très agréables moments.

#lesenfantsdehurin #netgalleyfrance

Challenge MAUVAIS GENRE 2021
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Si pour certains le grand-oeuvre de Tolkien est la création des "Seigneur des Anneaux", je ne partage pas cette opinion.
Pour ma part, je considère que le vrai grand-oeuvre n'est pas la trilogie du Seigneur des Anneaux, mais bien plutôt ces histoires se déroulant avant la célèbre trilogie, ces histoires du Premier et du Second Age, qui me semble être ce qu'il y a de meilleur chez Tolkien.
J'ai toujours un plaisir à découvrir ces contes, tellement puissants, qui évoque des choses profondes en moi.
Et que l'art de conter de Tolkien est merveilleux !
Je ne pense certes pas que "Les enfants de Hurin" valent "le Silmarillion", mais quelle merveille tout de même !
Conté avec un art qui ne peut que m'enchanter, il s'agit d'une histoire dont les personnages évoluent dans un monde riche et intéressant : bref, un plaisir !
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A sa mort, Tolkien a laissé une masse énorme de récits ébauchés, inachevés, abandonnés à divers états de leur progression, et j'en venais à me dire que le pieux travail de son fils Christopher n'aboutissait qu'à une décevante collection de brouillons peu cohérents. Avec "Les enfants de Hurin", il y a assez de matière pour faire un véritable roman, avec l'unité d'action et une trame claire, que des interruptions de l'éditeur ne viennent pas brouiller. Il s'agit du déroulement implacable d'un destin tragique, d'une malédiction pesant sur une famille. Comme les personnages sont des elfes et des hommes, le ton et le style sont souvent élevés et soutenus, et conviennent parfaitement à la grandeur tragique de ce roman. Tolkien retient enfin de la tradition épique l'opposition entre le héros protecteur, qui se bat pour sa cité et les siens (c'est le type d'Hector, qui combat pour Troie et pour son peuple), et le héros glorieux, qui ne se bat que pour sa célébrité personnelle, indifférent au bien des autres, poursuivant ses propres buts, souvent irrationnels, et parfois frappé de folie ou d'excès (c'est Achille). Les "Hector" du roman sont les rois elfes, ou les chefs humains des communautés qui accueillent Turin ; et Achille, c'est Turin, dont les victoires font le malheur de tous, vainqueurs comme vaincus. Sa malédiction le rend indifférent au bien des autres et Tolkien, par un trait de génie, fait surgir le mal, la négativité, d'un héros du Bien. Cette complexité ne se trouvait pas dans les autres récits du Premier âge, monotones et manichéens. C'est la grande réussite des "Enfants de Hurin"
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Ce texte est lu à la perfection par Thierry Janssen, il commence et se termine par des explications sur la genèse de l'oeuvre. Christopher Tolkien a entrepris d'éditer les nombreux brouillons et ébauches de son père, qui a laissé un nombre impressionnant de textes inachevés. Je me doute qu'un comédien professionnel doit savoir lire un texte même compliqué de manière intelligible, mais là le talent du lecteur m'a scotchée. Il sait modifier sa voix pour donner vie aux différents personnages, hommes ou femmes de manière très convaincante, mais en plus il ne s'embrouille pas dans les noms compliqués et le langage elfique choisi par l'auteur. Les introductions historiques sont très intéressantes et apportent un plus à la connaissance de l'oeuvre de Tolkien, dont j'ai lu le célèbre Seigneur des Anneaux il y a bien bien longtemps. Je lis peu de livres de ce registre, mais tant qu'à le faire, autant choisir le maître du genre. J'avais assez peu de souvenir de sa fameuse trilogie et le premier quart d'heure, voire les deux premiers!, j'étais inquiète de découvrir ce récit sans support écrit, ni carte, me sentant engloutie sous un déluge de personnages et de lieux aux noms tous plus étranges les uns que les autres n'évoquant rien de connu. Mais c'était surtout souci de chroniqueuse, comment retenir cette terminologie si particulière ? Peut-être devrais-je chercher les noms des personnages sur Wikipédia pour arriver à faire une chronique sensée ? Ayant entrevu cette solution, j'ai abandonné ce souci pour me concentrer uniquement sur le plaisir d'entendre cette histoire. Elle est différente des romans audio habituels. Elle se présente comme un poème épique et on peut la recevoir comme un vieux conte sorti des âges obscurs que l'on entendrait à la veillée, dans un monde bien éloigné du nôtre, mais un monde perdu qui continue de résonner en nous, le monde des contes que l'on a tous fréquenté et qui hante encore nos mémoires.

Morgoth, une sorte de dieu du mal vit dans sa forteresse, il décide de s'emparer de la Terre du Milieu, bien des millénaires avant le Seigneur des Anneaux, sur cette terre vivent les hommes, les elfes et les nains, tandis que Morgoth est entouré d'orques et d'un grand dragon plus quelques monstres innommables. Il attaque et remporte la Bataille des Larmes, durant laquelle il tue un grand nombre d'hommes et d'elfes. Il fait prisonnier Hurin, qui le défie. Il le punit en lançant une malédiction sur sa famille : sa femme Morwenn et ses enfants Turin et Niénor ne connaîtront que le malheur, tandis que lui-même survivra pour assister au spectacle prévu par Morgoth. Turin n'a que neuf ans lors de la disparition de son père et sa soeur n'est pas encore née, le pays est ravagé et occupé par les Orientaux, alliés du vainqueur. Morwenn craint pour la vie de l'enfant et l'envoie malgré ses larmes au pays des Elfes où il sera adopté et éduqué par le roi. Mais le malédiction le rend totalement inapte au bonheur, jamais satisfait et très belliqueux. On suit sa vie faite de batailles, d'errance et de mauvaises décisions. Il n'apporte que le malheur autour de lui, trahissant ses alliés et les menant à leur perte. Plus tard sa mère et sa soeur se mettent à sa recherche, mais elles aussi seront frappées par les catastrophes. Turin provoque des hécatombes parmi ses proches, en voulant faire le bien, il n'apporte que le malheur. Il a de nombreuses aventures avec différents compagnons, change de nom comme de chemise pour essayer de commencer une nouvelle vie, mais il est à chaque fois rattrapé par la malédiction.

C'est un conte très sombre et pessimiste, il n'y a aucune lumière. Turin et sa famille semblent pris dans une tragédie grecque. Même si le récit final est le résultat de la compilation d'un grand nombre de brouillons et textes inachevés, la trame a été pensée et commencée durant la première guerre mondiale, ce qui se ressent dans la désespérance absolue de l'intrigue.

C'est un conte très puissant qui fait écho à notre mémoire ancestrale, il est lu de manière magistrale. le style poétique s'accorde bien avec le récit, les formules anciennes, qui ailleurs pourraient sembler ridicules donnent une grande force au texte. Si l'intrigue est complexe et difficile à résumer, surtout sans support écrit, il vaut la peine de se laisser emporter par cette histoire, comme par un écho venu des fonds des âges et dont le son lointain est encore perceptible. Un grand merci à Netgalley et Audiolib pour cette très belle découverte.

#LesenfantsdeHúrin #NetGalleyFrance
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Challenge Variétés 2015
Catégorie : Un livre que vous n'avez pas encore lu écrit par un auteur que vous adorez

"Les enfants de Húrin" constitue très probablement le dernier récit de la Terre du Milieu que j'ai eu envie de lire et que je lirais. J'aime beaucoup cet univers mais je ne suis pas fan au point de lire tous les textes publiés jusqu'ici. J'en reste donc aux plus classiques et au plus abordables mais aussi aux plus complets.

Si j'ai une nette préférence pour "Le Seigneur des Anneaux", le présent ouvrage m'a bien plu. Là où "Bilbo, le hobbit" est un roman lumineux, simple et accessible aux plus jeunes, "Les enfants de Húrin" reste simple mais beaucoup plus sombre. Il est en quasiment l'opposé.

Nous sommes ici des milliers d'années avant la formation de la Communauté de l'Anneau. Morgoth, premier Seigneur Ténébreux, a soif de conquête et désire faire main basse sur tout le territoire. Se dresse alors Húrin mais ce héros à la noble ascendance tombera sous l'emprise de Morgoth et ce dernier prononcera une terrible malédiction à l'encontre de la descendance de Húrin. Nous suivrons alors les méfaits de cette malédiction…

Les premières pages peuvent faire un peu peur. Une avalanche de noms s'abat sur le lecteur et il faut un petit temps d'adaptation pour se réhabituer à ce style. Mais si l'on force un peu se premier obstacle, le texte se s'allège pour nous conter cette sombre histoire. Si la lumière et le bonheur s'insinue par moment dans ce récit ce n'est que pour de brefs instants. Dans sa grande majorité, c'est l'histoire d'un destin contre lequel on ne peut lutter. Un destin qui frappe froidement Húrin et tout ceux l'approchant.

Pour les lecteurs de "Bilbo, le hobbit" et du "Seigneur des Anneaux", nous retrouvons ici les ingrédients principaux de l'univers de Tolkien : la Terre du Milieu, les elfes, les hommes, les orques, un dragon ou encore des nains et un balrog. Si nous regardons d'un peu plus près la généalogie de Húrin, nous remarquons une branche peu éloignée où apparaît Elrond. Bref, les liens sont là malgré les millénaires séparant ces trois textes.

On notera un autre élément propre à Tolkien : la multiplication des noms de personnages et de lieux. Je me demande si Túrin ne bat pas tous les records d'ailleurs. Il change pratiquement de nom à chaque chapitre. Encore qu'ici ce soit plus une volonté de sa part de fuir son destin et de tenter une nouvelle vie. Malheureusement pour lui, la malédiction de Morgoth le suit comme sa propre ombre. Ses multiples noms marquent également son parcours comme des cicatrices à la fois visibles de tous et porteuses d'un sombre mystère.

"Les enfants de Húrin" est une histoire triste mais qu'on ne peut lâcher. Encore une fois, on ne s'ennuie pas avec Tolkien. Pour autant, il est temps que je m'éloigne de cet auteur pour explorer d'autres univers en espérant qu'ils soient aussi passionnants...
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Les enfants de Húrin s'attache essentiellement à suivre Túrin, qui cherche à échapper au destin funeste, mais inéluctable qu'une malédiction fait courir sur son avenir, comme sur celui de sa soeur, Niënor.
C'est une histoire tragique et désespérée, un peu complexe à cause du nombre de personnages assez conséquent. Mais Tolkien est un conteur hors pair, qui nous entraine dans une épopée grandiose, dont le tragique se fait l'écho de la période sombre à laquelle elle a été écrite. Ses personnages semblent toujours faire le mauvais choix, aller dans la mauvaise direction, toujours rattrapé par le malheur.
C'est Thierry Janssen qui lit cette histoire, offrant son timbre grave à ce récit. Il prononce parfaitement les mots elfiques, apportant une touche de réalisme à son interprétation et rend vivant les personnages en adaptant sa voix à chacun. C'est vraiment un excellent narrateur qui apporte beaucoup au récit tout en parvenant à s'effacer derrière l'histoire.
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Passionnant. Tolkien conte de manière merveilleuse, j'aime beaucoup cet univers. J'ai pris plaisir à découvrir « Les enfants de Húrin » qui est beaucoup plus sombre du « Seigneur des Anneaux ».
Après le Seigneur des Anneaux, il est temps de découvrir le Premier Âge des Terres du Milieu.
C'est l'histoire grandiose et tragique d'un homme Tùrin, fils de Hùrin au destin noir.
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Un grande tragédie Grecque comme seul savait en écrire Eschyle ou peut-être Sappho dont les oeuvre furent brulé. Tolkien est certainement le plus méditerranéen des auteurs anglo-saxons.
Les enfants de Hùrin est un conte effrayant, effroyable, merveilleux. Finalement, il suscite la crainte comme quelque chose qui nous dépasse et en même temps nous émerveille. La crainte n'est ni la peur ni la frayeur !
Le roman participe de la profondeur de ce premier monde encore en création, plat, où l'Éden, le monde matériel et l'Enfer s'assemble dans le même plan et dans une même continuité indissoluble et indissociable.
C'est bien la fin du seigneur des anneaux, la destruction de Sauron et l'oubli de Morgoth qui les séparera. Alors l'univers deviendra sphérique et purement humain.
Nous sommes plongés dans l'histoire quand le bien et le mal se mêlent de manière complexe en un gris qui intègre toutes les couleurs de l'arc en ciel, du plus lumineux au plus ténébreux. Retour au coeur de ce que vivent les elfes, les nains, les humains, les orcs et Morgoth, à travers une histoire qui m'a évoqué par moment « Old Boy » le film de Park Chan-Wook en 2004.
Comme toutes les tragédies ce qui est présenté c'est la grandeur éternelle des êtres mortel !
le fils de Tolkien restitue avec maestria l'ambiance précipité dans les cornues et l'Athanor du père !
Pour les inconditionnels de Tolkien !

Lien : https://tsuvadra.blog/2021/0..
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Hurin participe aux Nirnaeth Arnoediad, la Bataille des Larmes Innombrables, au côté d'autres armées des Hommes et de nombreuses armées Elfes. le but de cette immense coalition est de vaincre Morgoth, le Seigneur Ténébreux des Jours Anciens.
Mais, comme son nom l'indique, la bataille tourne mal et de nombreux participants sont tués. Hurin est fait prisonnier et amené devant Morgoth, qu'il défie. Pour se venger, Morgoth lance une malédiction sur la famille de Hurin et force ce dernier à rester prisonnier de sa volonté, afin que le valeureux guerrier assiste sans répit aux malheurs de son épouse, Morwenn, et de ses deux enfants, Turin et Niënor.


Cette magnifique tragédie a été écrite par le professeur Tolkien pendant la Première guerre mondiale. L'influence de cette sombre période de notre histoire sur le récit est indéniable: l'ambiance en est pessimiste et oppressante. On ressent, page après page, le danger auquel les habitants de la Terre du Milieu de cette époque sont soumis.
Les fans du "Seigneur des Anneaux", s'ils peuvent être légèrement déroutés par ce récit se situant à une époque si lointaine de celle de la Compagnie de l'Anneau, ne seront néanmoins pas déçus par cette histoire, mise en état par Christopher Tolkien. Car les parallèles entre les deux histoires sont nombreux. Ainsi, le couple Thingol-Melian, du Doriath, rappelle beaucoup le duo Celeborn-Galadriel, de Lothlorien. Comme le sera la Lothlorien dans "Le Seigneur des Anneaux", le Doriath est protégé par l'Anneau de Melian, qui empêche les intrus de pénétrer au sein du Royaume de Thingol. C'est peut-être normal, puisque Galadriel a séjourné en Doriath après son exil de Valinor et y a profité des enseignements de Melian, une puissante Maia.
De plus, Thingol et Melian sont les parents de Luthien, cette Elfe qui a sacrifié sa vie immortelle pour un mortel, Beren. Dans "Le Seigneur des Anneaux", Galadriel est la grand-mère d'Arwen en qui, dit-on, revit la beauté de Luthien. Et Arwen aussi aimera un mortel...

Mais le Conte des Enfants de Hurin ne se concentre pas seulement sur les peuples elfiques. Si le Doriath y est autant présent, c'est parce que le destin de Turin, adopté par Thingol après la capture de Hurin, y est irrémédiablement lié.
A tel point que la Malédiction de Morgoth le suivra jusque là... Turin devra alors quitter le Doriath et vivra une vie de hors-la-loi, pendant un certain temps.
Malgré quelques succès remportés par Turin, qui donnent au lecteur l'impression que la Malédiction pourra être vaincue, l'histoire se termine de façon tragique.

Une lecture conseillée à tous les fans de Tolkien, Turin étant l'un de ses plus grands héros, celui dont il est dit qu'il vaincra Morgoth lors de la Dernière Bataille.
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