La conjuration des imbéciles

L'histoire et la gloire posthume dont elle témoigne sont parfois ironiques. Comment expliquer autrement le succès d'un livre édité post-mortem et dont l'auteur s'est suicidé justement parcequ'il s'estimait incompris?

L'oeuvre nous transporte à la Nouvelle Orléans, et, à la façon de certains films (Shortcuts, les Magnolias, Pulp Fiction) est un entrelac d'histoires et de personnages récurrents et dont les traits sont plus ou moins sévèrement caricaturés.
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http://lelabo.blogspot.com/2005/09/la-conjuration-des-imbciles-j-k-toole.html

Roman totalement atypique et décalé, avec des personnages sortant de l'ordinaire. J'ai beaucoup rit... il faudrait à n'en pas douter lire la version originale en anglais pour apprécier avec plus de nuances le jargon de la plupart des personnages.
A recommander pour ceux qui n'ont pas peur d'un langage fleuri et ont envie de plonger dans une ambiance glauque de la Nouvelle Orléans des années 60 sous le prisme d'un « Tanguy » victime d'une folie pas très ordinaire.

Un monument de lecture. On scille constamment entre humour, délicieux cynisme et critique politico-social. Une lecture rare.

Ce livre est une expérience en soi : Rien de ce qui s'y déroule n'est conforme à ce qu'on est en mesure d'imaginer... Nous y sommes les curieux (et pas si amusés que ça finalement) spectateurs d'une improbable abracadabrantesque histoire d'un improbable personnage au nom plus qu'improbable. A chaque page une surprise et au hasard de ses pérégrinations, Ignatus (quand je disais : prénom improbable!) nous livre de délectables tirades philosophico-sociologico-anti-moralistes dont on pourrait faire le recueil.
Un malaise tout de même : tous ces rots m'ont été pénibles à supporter.

Une merveille.

Un petit bijou d'humour !