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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L’écriture impertinente, absurde, fantasque, drôle et douloureuse de Roland Topor pose les fondations d’une histoire délicieusement aberrante et noire. Un conte fantastique et cruel. Trelkovsky gravit les marches de l’immeuble qui le conduit à son appartement. Il bâtit son délire mental. Chaque marche le rapproche un peu plus de ses angoisses, de son désarroi. Possédant et possédé, il n’arrive pas à se défaire de cet immeuble où tous le persécutent. Car ils veulent son expulsion, sa mort ; il finit par s’en persuader. Ils complotent contre lui, ils le harcèlent. Et pourtant ils sont quasiment invisibles. Ayant repris l’appartement de Simone Choule, locataire précédente, suicidée et mourante dans un hôpital parisien, il affronte peu à peu son espace mental. Simone Choule l’accompagne, goule invisible et incompréhensible. Trelkovsky finit par s’identifier à elle tout en essayant de la combattre. Mais que peut-on contre son destin ?
Lui, le petit employé banal essayant de se fondre dans les murs de la ville ; l’étranger ne voulant pas se faire remarquer, soupçonneux et soupçonné, se retrouve embarqué dans une histoire délirante, cauchemardesque.
Il est ridicule Trelkovsky quand il tente de descendre ses poubelles sans faire de bruit, sans se faire remarquer mais il est aussi pathétique face à l’adversité. Justement qui sont ses adversaires ? Tout le monde, les cloisons, les bruits, les ombres, la vie en somme. Qui est Simone Choule ? Sa conscience ? Son aliénation ? Sa fuite ? Préoccupé par le regard des autres, préoccupé par sa sexualité, Trelkosky s’enferme au sens propre comme au sens figuré. Rien ne semble pouvoir le faire dévier de son abyssale plongée dans les ténèbres. Pauvre Trelkovsky ! On peut le trouver grotesque, même méchant. Il est un naufragé à qui n’est promise aucune terre d’accueil.
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Roman schizophrène, je n'ai pas tout compris mis à part qu'on entrait dans la folie pure. Crime et châtiments des temps moderne c'est comme si on était dans la tête de Trelkovsky et qu'on dérivait vers le drame sans pouvoir rien faire. C'est frustrant, on a envie de lui crier que tout pourrait être plus simple mais Topor rend la chose réaliste et d'autant plus effrayante.
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Un court roman â l'écriture simple et accessible qui permet de faire facilement entrer le lecteur dans l'esprit du personnage principal.
Le simple fait d'emménager dans l'appartement d'une femme qui s'est défenestrée va conduire le "héros" à déformer lentement mais inexorablement son regard sur la réalité environnante.
Le lecteur assiste donc aux événements qui sont vus et analysées à travers un prisme devenant peu à peu dèformant, au fur et à mesure que la contagion mentale s'empare du personnage, par petites touches narratives subtiles qui amènent à accepter les événements les plus illogiques.
C'est souvent inquiétant (parfois désopilant) car l'effet de dislocation de la réalité est très bien rendu par une narration progressive et insidieuse.
Lorsqu'on a vu au préalable l'adaptation cinématographique très réussie qui a été faite de ce roman, l'esprit du lecteur est "pollué" par les images que l'on a des personnages et de l'atmosphère bien restituée, mais la lecture de cette oeuvre est - à mon avis - incontournable pour peu que l'on soi fans du film de Polanski ou simplement amateur d'une certaine forme de fantastique "mental" rendu avec subtilité.
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