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EAN : 9782919186051
160 pages
Wombat (01/09/2011)
3.58/5   18 notes
Résumé :

Composé par l'auteur lui-même en 1996, Vaches noires est le dernier livre de Roland Topor, paru à titre posthume en 2011.


Ce recueil de trente-trois nouvelles concentre les thèmes qui lui sont chers : l'aliénation par les choses et l'argent, la déchéance physique, jusqu'au démembrement et au morcellement, la hantise du temps qui file et de la mort qui rôde.

Le tout baigné dans cet humour noir grinçant, ce sens inné du g... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Pour qui connaît l'univers particulier de Topor, la publication posthume de trente-trois nouvelles inédites Vaches noires exhume parfaitement cet humour déconcertant et ce goût pour une certaine noirceur que l'on attribue à l'auteur.

Entre sexe, mort, angoisse du temps qui passe et folie, Topor ne craint pas de soulever les obsessions les plus sordides et les plus sombres de l'humanité. Il pose parfois un regard indécent voire emprunt d'une obscénité de second degré sur les histoires en apparence les plus anodines, affichant de la sorte une liberté et une sincérité non feintes face à la bêtise contemporaine. D'ailleurs, la plume n'est jamais sophistiquée, elle ne s'embarrasse pas de faux-semblants et marque la volonté de l'auteur de rejeter tout artifice et toute convention. Il ne manque jamais de jouer sur les excès et les contraires, ni d'imprimer une marque cynique pour provoquer une réaction du lecteur.

Pour autant, il faut le talent et l'extravagance de Roland Topor pour transformer le tout en une tournure légère et burlesque. Avec un regard décalé et railleur, il excelle dans l'art de tourner ces obsessions et ces travers en dérision. Il jongle avec les mots pour souligner la stupidité des évidences et la clairvoyance de ses réflexions car, malgré tout, le lecteur ne doit pas rechercher une quelconque nostalgie de l'auteur, mais un style qui illumine la réalité la plus sombre et éclaire en filigrane la personnalité d'un homme trop tôt disparu.
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Vaches Noires, le dernier recueil de nouvelles de Roland Topor, écrit avant que celui-ci ne s'éteigne en 1997, vient d'être publié pour la première fois par les éditions Wombat.


Topor est un artiste compulsif – je parle de lui au présent, car, comme le dit François Rollin dans la préface, « un génie, ça ne meurt pas ». « Je hante les rédactions de journaux, les maisons d'édition, les musées, les galeries d'art, les productions de cinéma, les administrations de théâtres. Je sens bien que j'en agace plus d'un » écrit-il ironiquement, avant de promettre sur un ton terriblement prémonitoire « vous n'entendrez plus parler de moi ». Et en effet, il est partout. On retrouve ses dessins étranges dans le magnifique dessin animé la Planète Sauvage, dans Hara-Kiri ou dans Bizarre. Sa nouvelle le locataire chimérique a été adaptée au cinéma par Roman Polanski.

Vaches Noires, ce sont des petites nouvelles tellement courtes, mais tellement complètes. En deux pages et demie, tout ce qui devait être dit est dit. Sur la question des vaches noires (qui portent malheur), sur notre rapport au cosmos, sur les vieux (« je n'aime pas les vieux »), sur les répondeurs infidèles… On y trouve des conseils pour placer ses enfants dans une secte fiable, et on y apprend comment faire bonne figure dans les partouzes mondaines.

J'aimerais bien vous dire que Vaches Noires est un livre de chevet. On lit une, deux nouvelles, puis on repose délicatement le livre, on souffle la bougie avant de sombrer doucement dans le sommeil, l'esprit serein et la conscience tranquille. Sauf que non. Quand on a commencé ce livre, on le lit d'une traite, les mains tremblantes et le regard fiévreux. On est là, fasciné et un peu honteux, comme un môme qui aurait déniché un vieil exemplaire de Playboy. Impossible de détacher le regard. Et pourtant parfois on aimerait bien.

Ça part du drôle pour aller vers le cynique, en passant par l'absurde et le grotesque. Puis on arrive au glauque, à l'obscène, à l'insoutenable. Pas tout le temps… Chères âmes sensibles, ne vous abstenez surtout pas ! La plupart des nouvelles ne sont pas si méchantes, elles ont un bon fond. Comme ses dessins, c'est toujours un peu gratuit, certes. Mais Topor le dit lui-même dans ses mémoires, il est un vieux con. Mémoire d'un vieux con, c'est un autre de ses bouquins que Wombat réédite pour l'occasion. Je ne l'ai pas lu, alors je ne peux pas vous dire si c'est bien ou pas. Moi, je fais que transmettre l'info. Mais je pense que c'est bien.
Lien : http://www.artistikrezo.com/..
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Des textes, mi-nouvelles mi-conférences imaginaires, par un maître de l'humour noir. Un grand plaisir à lire.
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critiques presse (1)
Telerama
28 septembre 2011
Vaches noires concentre les thèmes qui lui furent chers, son obsession de la mort, de l'humour noir, du grotesque et de l'absurde.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Je n’ai jamais tenté de trouver un sens à la vie, moral ou esthétique, ni essayé de faire évoluer l’humanité dans le bon sens. Le non-sens parait plus proche de la réalité. En général, je dessine pour me raccrocher à mon porte-plume comme un orang-outang se suspend aux branches. Il faut bien vivre, trouver de quoi payer l’ordinaire et s’offrir le luxe du vertige. Dessiner ne rapporte pas grand-chose mais ne coûte rien.
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On se figurait que le manque d’argent faisait le pauvre et que l’accumulation de biens définissait le riche. Eh bien, c’est juste le contraire : la pauvreté produit le manque, la richesse créé l’illusion de l’argent.
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Les malheurs peuvent s'accumuler à l'infini, alors que le bonheur, on en a vite fait le tour.

"Vaches noires".
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L'Oeil de Pierre - Dessine-moi un mouton arlésien
On connaît les rencontres de la photo en Arles, le premier festival du dessin vient de s'ouvrir là-bas. de Sempé à Vuillemin, de Loustal à Victor Hugo, de Topor à di Rosa, les grands du trait artistique politique seront là et le président du festival, Antoine de Caunes nous le présente dans l'Oeil.
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