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sur 207 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je lis les livres de Jean-Philippe Toussaint depuis la publication de son tout premier intitulé La salle de bains. Si j'en ai oublié quelques-uns, son univers fait partie de ceux que je retrouve régulièrement avec affection et gourmandise. Un univers singulier, poétique, décalé, et ici en particulier, de l'ordre de l'introspection quasi mystique.
Avec L'échiquier, qui fut un temps dans la liste des «Goncourables » dans l'édition 2023, 64 chapitres ( autant que de cases d'un plateau d'échiquier) de quelques lignes à plusieurs pages, nous promènent dans son quotidien d'écrivain : son livre en cours, la traduction d'une nouvelle de Sweig ( encore un auteur que j'ai beaucoup lu dans les années 80-90) et sa passion pour le jeu des échecs. On plonge dans les questionnements de la condition, du statut de l'écrivain, son rapport au monde et son rapport à soi. C'est « un parcours vers les origines [ …] le livre que je suis en train d'écrire est un livre d'origine. C'est l'histoire d'une vocation, non pas comment je suis devenu joueur d'échecs - non je ne suis pas devenu joueur d'échecs - mais comment je suis devenu écrivain ».
Côté jeu d'échecs, on est renvoyé aux souvenirs d'enfances et aux parties (initiatiques) disputées avec son père, et plus tard avec celles disputées ou observées avec des champions de la discipline.
Tout est douceur, tendresse des souvenirs, subtilité des évocations (l'amour filial, amoureux ….) abandon de certaines futilités modernes.
Comme à son habitude, le récit ne manque pas d'humour et de drôlerie.
Un délice, comme bien souvent avec cet auteur.
Incipit: « J'attendais la vieillesse, j'ai eu le confinement ».

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Jean-Philippe Toussaint aborde plusieurs thèmes de sa vie dans ce livre : le confinement de mars à mai 2020, la création artistique (l'écriture, la traduction), ses amitiés de jeunesse, sa famille et les échecs.

Nul besoin d'être un expert de ce jeu pour comprendre ses comparaisons échiquéennes : même si des références nous manquent forcément sur les stratégies ou les noms des champions, l'auteur met toujours suffisament de contexte pour que la comparaison soit limpide, exactement comme Zweig dans le joueur d'échecs.

La lecture de ce livre fut très agréable avec notamment ce fil directeur des échecs dans la description de plusieurs étapes de sa vie et du processus de création littéraire.

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Une autobiographie qui promène le lecteur dans le monde des échecs que l'auteur a côtoyé de très près et qui nous en apprend beaucoup sur le sujet. L'écrivain nous décrit son monde, sa soif et son besoin d'écrire, les difficultés de l'exercice de traduction qu'il expose avec son travail sur « le joueur d'échecs » de Stefan Zweig et de nombreuses anecdotes sur les champions et leurs parties légendaires. Un bonheur de lecture, un hymne à l'art d'écrire.
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Curieux roman que j'ai détesté et adoré à la fois. Est-ce d'ailleurs un roman? il s'agit plutôt d'un journal de bord autobiographique Ce qui explique probablement je me suis senti irrité à la lecture de certaines pages. L'auteur y fait la part belle à l'égocentrisme, voire au nombrilisme - et le lecteur ne trouve guère sa place dans ces pages d'introspection. Et pourtant, au final, j'ai adoré le livre. le livre est truffé de pépites, que l'auteur partage généreusement avec nous. le livre terminé, on a le sentiment d'avoir rencontré un ami. Un livre à lire, donc.
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Ce qui pourrait me gêner dans ce dernier de Toussaint : l'égotisme de l'auteur, la jeunesse et la vieillesse d'une certaine bourgeoisie à laquelle on n'appartient pas forcément, ou l'ennui de l'évocation du confinement.

Pourtant on retrouve les saillies du romancier (et de l'auteur) avec un grand plaisir, de même que les motifs et les méditations sur l'épuisante réalité et les profonds refuges de la fiction.

Sans mettre sur le même plan la lecture et l'écriture, non certes, on aime enfin découvrir en lisant qu'on est peut-être un peu ce bourgeois sensible, par exemple, que Jean-Philippe T. se révèle être en concevant l'écriture comme "une méthode de connaissance de soi" (page 196).
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Comment un écrivain de grand talent vit-il le Covid ? Est-il si différent du commun des mortels ? La réponse est clairement oui dans le cas de Jean-Philippe Toussaint. Il s'est mis à traduire le Joueur d'échec de Stéphan Zweig, ce qu'à mon avis, peu de personnes confinées ont du faire. Il en a profité pour revisiter sa passion ancienne pour les échecs depuis ses années parisiennes quand sa famille suivit son père journaliste devenu correspondant à Paris. On retrouve sa belle plume, sa littérature goûteuse, ses rencontres insolites, ses amitiés durables ou éphémères mais aussi son retour bruxellois. Quelques belles pages et des souvenirs communs de ce confinement qui allait changer notre monde et finalement, ne fut qu'un bref interlude dans notre mode de vie habituel.
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