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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais découvert l'auteur avec Un gentleman à Moscou, livre que j'avais adoré, par son décor, ses personnages et l'humour subtil de l'auteur.
Et je n'ai pas retrouvé toutes ces qualités dans ce roman qui démarre très doucement. Je me suis presque ennuyée, et puis je me suis attachée aux personnages et surtout à Billy, incroyable petit garçon dont la vie est rythmée par sa lecture du livre "Le compendium des héros, aventuriers et autres voyageurs intrépides" du professeur Abacus Abernathe. Livre qui va lui servir de référence dans les multiples mésaventures dont le livre est truffé.

Emmet Watson rentre chez lui après quelques mois dans une ferme pénitentiaire. Son père est mort, la ferme saisie par la banque. Il y retrouve son frère Billy et projette de partir avec celui-ci en Californie en empruntant la Lincoln Highway, la première route transcontinentale des Etats-Unis, route jadis suivie par leur mère quand elle a abandonné le domicile familial. Mais les plans d'Emmet vont être déjoués par la présence de deux ex codétenus, évadés du centre, dont les projets diffèrent des siens

Et s'ensuivent une série de poursuites, retrouvailles et autres incidents, racontés sous forme chorale par chacun des protagonistes.

Le résumé semble prometteur, mais la première partie du livre manque à mon avis d'intensité. Les personnages principaux, Emmet et ses deux codétenus, sont des jeunes d'à peine 18 ans, pas de dangereux malfaiteurs, et j'ai trouvé dans un premier temps le récit de leurs aventures un peu trop "gentillet". Même celui qui a le plus mauvais rôle se révèle un vrai gentil.

Et pourtant, cela valait le coup de continuer. Petit à petit on en découvre plus sur chacun des personnages, ils sont tous moins monochromes que ce que l'on pensait au départ, et surtout on veut savoir comment tout cela va finir. Les péripéties s'enchainent, sur un rythme soutenu.

La peinture de cette Amérique des années cinquante est aussi intéressante, entre la vie dans les campagnes, celle au sein de ces instituts pénitentiaires pour mineurs, où les châtiments corporels étaient courants, le traitement réservé aux personnes fragiles dans leur tête, à coup de médicaments miracle aux effets nocifs sous-estimés.

Deux beaux personnages de femme viennent compléter le quatuor masculin, Sarah la soeur de l'un des évadés d'une bienveillance extrême, mais prisonnière de son statut de femme à la maison, dépendante de son mari et Sally la voisine d'Emmet et Billy qui va elle choisir la liberté.
Et d'autres personnages secondaires, savoureux, qui enrichissent le roman.

Un livre dont j'attendais beaucoup, un peu décevant au départ, mais qui a fini par gagner sa quatrième étoile grâce surtout à ses personnages.
Merci à NetGalley et aux éditions Fayard pour cette lecture #LincolnHighway #NetGalleyFrance
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12 juin 1954 : Emmett vient d'être libéré du centre de détention pour mineurs où il purgeait une peine pour avoir tué accidentellement un homme qui se moquait de lui et de son petit frère Billy. C'est le directeur de l'établissement qui l'a ramené chez lui, après le décès de leur père.

La ferme a été mise en vente car le père croulait sous les dettes, il s'était improvisé fermier mais ne connaissait rien à l'agriculture. Emmett veut quitter la région et commencer une vie ailleurs, avec Billy. Il avait envisagé plusieurs possibilités, mais Billy veut tenter de retrouver leur mère qu'il pense, sur la foi d'une dizaine de cartes postales qu'il a retrouvées récemment qu'elle demeure en Californie et leur donne rendez-vous pour le feu d'artifice du 4 juillet…

Affaire conclue, ils iront en Californie via la route mythique « Lincoln Highway » au volant de la vieille voiture d'Emmett. Mais deux « ex codétenus », Duchess et Woollie ont profité du retour d'Emmett pour s'évader en se cachant dans le coffre de la voiture du directeur. Et les ennuis commencent… les envies ne sont pas les mêmes : Emmett veut se donner une seconde chance, alors que Duchess vaut mette la main sur un mystérieux coffre-fort appartenant à la famille de Woollie et partager le magot.

Emmett estimant qu'il a contracté une dette vis-à-vis de la société, est bien décidé à ne plus se laisser emporter par la violence, à prendre sa vie en mains et prendre soin de son petit frère. Mais peut-on raisonner quelqu'un qui est dans le déni, ne se remettant jamais en question car tout est toujours de la faute des autres.

Duchess est touchant au départ, car il a été abandonné par son père, acteur shakespearien qui faisait passer sa « carrière » (de loser en fait !) et ses histoires de coeur avant son fils. Hélas, cela ne dure pas et il devient très vite horripilant.

Woollie est sympathique, mais fragile psychologiquement. Mon préféré dans cette histoire qui tourne vite en rond est bien sûr Billy, jeune prodige, brillant en maths et dont le raisonnement est très affuté du haut de ses huit ans. Billy qui emporte partout avec lui le livre du Pr Abernathe qui raconte de manière résumée tous les grands mythes ou les romans célèbres. Billy adore lire, par exemple, l'histoire du Comte de Monte-Cristo à d'autres personnes sans jamais se lasser car il l'a déjà lue de nombreuses fois.

Une autre personne est attachante, Sally, la fille du fermier voisin qui veille sur les deux frères.

Ce roman démarrait bien, avec des personnages intéressants, une histoire qui faisait penser à « Nous rêvions juste de liberté » mais très vite on a les bons d'un côté, souvent à la limite de la naïveté, le méchant de l'autre, prêt à tout pour régler ses comptes avec la société et récupérer l'argent.

L'auteur a bien su raconter la dureté des établissements dit de redressement de l'époque des années cinquante, les brimades, les châtiments corporels etc. Ainsi que la manière de considérer les personnes fragiles psychologiquement : on enferme, on met sous tutelle et on s'approprie ce qui leur appartient. On a une photographie des USA de l'époque.

J'ai choisi ce livre après avoir été conquise par « Un gentleman à Moscou » un précédent roman d'Amor Towles, donc j'en attendais probablement trop. Ce roman est agréable à lire, le rythme est soutenu, l'écriture est belle et on passe un bon moment, mais on finit par tourner un peu en rond, ce qui amène un peu de déception.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Fayard qui m'ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteur.

#LincolnHighway #NetGalleyFrance


Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Raccompagné par le directeur de la ferme pénitentiaire où il devait purger dix-huit mois, Emmettt Watson revient à la ferme de son père, mort récemment. Un banquier l'attend et lui fait signer les papiers de cession de la propriété : il se rembourse ainsi des dettes du père. le lecteur comprend qu'Emmett a été condamné à la suite d'un accident : il est responsable de la mort d'un garçon de son âge, dix-huit ans. le jeune homme retrouve avec joie son petit frère de huit ans, Billy. La voiture qu'Emmett s'est payée en travaillant l'été comme charpentier l'attend dans la grange, et l'enveloppe renfermant trois milles dollars est bien cachée dans le coffre, comme son père le lui avait écrit avant que la maladie ne l'emporte. C'est une somme en 1951 ! Emmett a décidé de partir s'installer au Texas, mais Billy n'en démord pas : il veut aller en Californie pour suivre les traces de sa mère qui les a quittés huit ans auparavant. Billy a trouvé une série de cartes postales envoyées au fil de son trajet, et les cachets de la poste montrent qu'elle a traversé les États-Unis en empruntant la Lincoln Highway. Mais voilà qu'arrivent Duchess et Wooly, deux garçons qui étaient à Salina avec Emmett. Ils ont réussi à s'évader et ils ont des projets bien différents…
***
Parmi tous les personnages que nous allons rencontrer, deux seulement vont s'exprimer à la première personne. Duchess, d'abord, sans doute le plus difficile à cerner, abandonné tout jeune par son père, un acteur shakespearien alcoolique et raté, il se révèle tantôt touchant, tantôt odieux, parfois attentif à un certain code moral, d'autres fois préoccupé de sa seule personne, aussi manipulateur qu'il peut être généreux, mais toujours à contretemps, plus indulgent pour lui-même que pour les autres. Ensuite la jeune Sally, la très bonne et très généreuse voisine des Watson. Elle s'occupe de son père veuf depuis longtemps, prend en charge les travaux de la maison et une partie de ceux de la ferme, et Amor Towles nous fait comprendre qu'Emmett ne la laisse pas indifférente. Un narrateur à la troisième personne nous permettra de suivre Emmett, le personnage principal, dont on découvrira le caractère bien trempé, le grand sens moral et la bonté. Il a une idée précise de leur avenir, à lui et à Billy, et entend bien réussir. Wooly, que Duchess a embarqué avec lui dans l'aventure par intérêt, nous apparaît d'une gentillesse et d'une naïveté désarmantes. Sa grande vulnérabilité en fait une dupe idéale. Mais le plus attachant, le plus solaire, c'est ce petit garçon de huit ans, Billy, brillant mais naïf comme on peut l'être à cet âge. Il a une tendance qui peut se révéler dangereuse à prendre ce qu'on lui dit au pied de la lettre. Il révère le professeur Abacus Abernathe, auteur de son livre de chevet : « Le compendium des héros, aventuriers et autres voyageurs intrépides », ouvrage qu'il lit et relit et dont il fait partager les enseignements.
***
Les parties de Lincoln Highway sont numérotées de dix à un, comme un compte à rebours. Rien que de très normal puisque le lecteur attend le départ pour la Californie, toujours différé par d'autres départs, par des poursuites, par des surprises, par des rencontres bonnes ou mauvaises, bref, par toutes sortes de péripéties que j'ai découvertes avec plaisir, même si je sors de ce beau roman un peu moins enthousiaste qu'après Un gentleman à Moscou. le rythme du récit est assez lent, mais le suspens suscite l'envie de continuer. Amor Towles est un conteur qui sait passionner son lecteur avec des aventures qui se déroulent dans les années 50, alors qu'après la Grande Dépression et les années de guerre, le rêve américain redevient possible. J'ai bien aimé les changements de focalisation : l'auteur nous permet ainsi de voir la même anecdote avec deux points de vue différents, ce qui en révèle beaucoup sur la psychologie des personnages. Merci aux éditions Fayard pour la qualité du papier : c'est devenu bien rare…
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Il y a une « musique» Amor Towles .Comme dans « Un gentlemen à Moscou » ce vagabondage à travers l'Amérique d'un quatuor d'adolescents et d'enfants , dissimule sous un ton léger un fond d'amertume et une vision du monde désenchantée sous les apparences du conte. Les aventures d'Emmet et Billy les fils d'un fermier raté , de Duchess l'enfant abandonné d'un cabotin minable, et Wooly sorti de la cuisse de Jupiter et tombé de la Lune , mettent en avant la faillite des parents , la dureté de l'Amérique (religion du fric morale chrétienne à géométrie variable, misère ) et les dérives de l'amitié . Chacun des quatre héros , narrateurs tour à tour ,est attachant ; les péripéties, amusantes ou dramatiques, sont surprenantes. Enfin en arrière-plan ,l'auteur souligne l'importance de la fiction (mensonges à soi et aux autres ou mentir-vrai de la littérature) dans la conduite de nos vies.
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La "Lincoln highway" est la première route transcontinentale des États-Unis ce qui donne un titre évocateur et judicieux à ce road trip de l'américain Amor Towles. On apprend qu'elle a été conçue en 1912 et baptisée en l'honneur d'Abraham Lincoln.
Ce roman choral est ce que l'on appelle un page-turner parce qu'il est bien construit avec un compte à rebours de Dix à Un pour les grandes parties. A l'intérieur de chaque partie on entend la voix des personnages et leurs points de vue qui se chevauchent sur les événements. Les scènes sont donc racontées avec des focales différentes.
Le problème est que cela en fait un livre un peu trop long à mon goût et surtout très lourd, ce qui m'a empêchée de l'emporter dans mon sac.

Le fil conducteur de ce roman est donc la route de Lincoln highway que souhaiterai suivre deux frères pour retrouver leur mère en Californie à la mort de leur père. Emmett et Billy Watson sont originaires de Morgen dans le Midwest.
Billy est un petit garçon de huit ans qui s'accroche aux héros de son livre d'aventures alors que son grand frère Emmett a des rêves de réussite à sa sortie de Salina, centre de détention pour mineurs. Ils sont très proches l'un de l'autre mais leurs projets vont vite être remis en cause avec l'arrivée des amis d'Emmett, Duchess et Woolly, évadés du même établissement pénitentiaire. Ils veulent se rendre à New-York pour récupérer l'héritage spolié à Woolly pour le partager mais c'est géographiquement à l'opposé. Ils vont emprunter la Studebaker d'Emmett qui contient aussi ses économies. Une course poursuite va commencer avec de nombreux rebondissements.

Au-delà que l'histoire des frères, le roman raconte le chemin fait par ces garçons et de ce qu'ils ont vécu pour en est arrivé là. Les personnages ont de fortes personnalités et le contexte social et économique des années 50 aux Etats-Unis est bien décrit.
Ce ne sont pas de mauvais garçons, ils se sont retrouvés la plupart du temps mêlés a des affaires indépendamment de leur volonté : Emmett a tué accidentellement un garçon de son âge qui l'avait violemment provoqué, Duchess a été accusé du vol d'une montre que son père avait mis dans sa poche égoïstement pour ne pas être accusé lui-même, Woolly un peu simplet a ramené un camion de pompier à la caserne l'ayant trouvé seul sur la route et pensant qu'il était abandonné.
Ils ont dix-huit ans et cherchent déjà à régler des comptes avec la vie pour que chaque jour soit un jour-comme-aucun-autre-jour.
C'est finalement Billy le petit garçon de huit ans qui a la plus grande maturité bien que son langage soit celui d'un Monsieur-je-sais-tout, ce qui le rend parfois agaçant. J'ajouterai juste que je n'ai pas beaucoup aimé la fin sans en dire plus.
J'ai lu ce livre en avant-première en tant que jury du 21ème Prix du roman Fnac pour la rentrée littéraire 2022 et j'ai apprécié cette découverte.
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Juin 1954. A la suite du décès de son père, Emmett, 18 ans, est autorisé à sortir un peu plus tôt du centre de redressement où il devait purger 18 mois à la suite d'un accident.

Son père ayant fait faillite, sa ferme située dans le Nebraska va être saisie. Il ne reste à Emmett que sa voiture et son petit frère, Billy, un gamin attachant de 8 ans.

Décidés à recommencer leurs vies sur des nouvelles bases, ils souhaitent quitter le Nebraska pour essayer de retrouver leur mère qui les a abandonnés des années auparavant et qui vivrait à San Francisco. Pour cela, Billy, féru de récits d'aventures, souhaite prendre la Lincoln Highway, route mythique qui traverse l'Amérique de part en part.

Mais l'arrivée inopinée de deux anciens compagnons d'Emmet, qui se sont échappés du centre de détention, va mettre tout leur projet en déroute. Et c'est vers New-York qu'ils vont faire route.

C'est un roman polyphonique, où l'on entend tour à tour les voix d'Emmett, de Billy mais aussi de Duchess et Woolly, les deux évadés, puis de personnages "secondaires" comme Sally, la voisine d'Emmett, ou des personnes rencontrées lors du road trip.

Au-delà de l'aventure et des rebondissements qui nous tiennent en haleine, j'ai particulièrement aimé dans ce livre la psychologie des personnages. Chacun à une faille, un caractère bien à lui et ils sont tous extrêmement attachants. Il y a Wooly et son hyper sensibilité qui le rend inapte à s'intégrer dans sa famille de politico-industriels aisés; le dégourdi et machiavélique Duchess qui s'est construit sur des ruines ; Billy aux tendances autistiques ; Emmett colérique et sensible à qui on demande de devenir adulte avant l'âge ; Sally la sage au caractère impétueux ; Ulysse si touchant ....

On vibre avec eux, on espère, on croise les doigts, on sursaute, on pleure, on rit et ceci jusqu'à la dernière page.

A travers toutes ces aventures, l'auteur nous donne aussi un aperçu de l'Amérique des années 50.

Comme les personnages sont pour la plupart assez jeunes et qu'ils leurs arrivent maintes péripéties, j'ai parfois eu l'impression de lire un livre jeunesse.

Une belle histoire que quelques longueurs ne m'empêchent pas d'avoir beaucoup aimé.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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Lincoln Highway - Amor Towles


Si Emmet, 18 ans, a fini de purger sa peine de quinze mois dans la ferme pénitentiaire de Salina dans le Kansas, il en est tout autre pour Woolly et Duchess qui se sont invité dans le coffre du directeur de la prison.


Après les déboires financiers de son père, Emmet doit se séparer de la maison familiale. C'est avec son frère Billy, âgé de 8 ans, que le périple doit commencer vers la Californie pour retrouver leur mère qui les a abandonnés des années plus tôt. Seulement le voyage avec deux codétenus ne va pas se dérouler selon ses propres plans.


Un roman choral qui s'établit en 1954 ou chaque chapitre porte tour à tour un prénom et fait avancer l'histoire sur la première route à traverser les Etats-Unis, la Lincoln Highway.


Personnellement, j'ai découvert certaines longueurs dans l'aventure et je me désole d'un décor assez pauvre sur la description des paysages, mais les 630 pages ont été pensées pour l'esprit des personnages et les profils dessinés par l'auteur aux détails soignés donnent à cette histoire le temps de les apprécier. On imagine aisément l'univers américain par cette façon de parler et de se mouvoir. C'est un roman très agréable à lire.
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L'Amérique, avec ses grandes étendues, ses villes immenses et ses routes sans fin est souvent le prétexte à des textes sur la route, sur le re départ. Quitter le lieu actuel pour un monde meilleur, le fameux american dream.
Cette fois, nous allons être embarqué sur la Lincoln highway, cette route qui part de Time square à NYC et aboutit en Californie.
Cela tombe bien car c'est là que deux frères veulent aller.
Nous sommes en Juin 1954. Emmett Watson, dix-huit ans, rentre chez lui, dans le Nebraska, après avoir passé quinze mois dans un centre de détention pour mineur. Il y retrouve Billy, son frère de huit ans. Leur père vient de mourir, leur mère les a abandonnés des années auparavant, et la banque s'apprête à saisir la ferme familiale. Les deux frères doivent partir, mais où aller ? Leur choix se porte sur la Californie : Billy espère y rejoindre leur mère après avoir découvert les cartes postales que celle-ci leur a envoyées tout au long de la Lincoln Highway, route mythique qu'elle a empruntée des années plus tôt pour fuir à l'autre bout du pays.Mais il va falloir s'occuper et se "débarrasser" des deux jeunes rencontrés dans la ferme prison.
Livre choral, l'auteur va nous raconter, par chacun de ses personnages , ce voyage et surtout les détours, avant de pouvoir la prendre cette mythique route.
Nous nous attachons à l'ensemble de ces personnages, Emmet, le frère aîné, qui a purgé sa peine et veut repartir à zéro et pourquoi pas en Californie, Billy, l'espiègle petit frère, monsieur "je sais tout", qui ne lâche jamais sa fameuse encyclopédie du professeur Abacus Abernathe, les deux compagnons imposés de voyage, Duchess, fils d'un acteur de théâtre et qu'il aimerait tant retrouver, Wooly, fils d'une riche famille, un peu border line et qui lui irait bien chercher le trésor caché de son grand père, dans les aridonrocks, Ulysse, rencontré dans le train qui les conduit vers NYC, Sally, la jeune voisine qui s'est occupée du jeune Billy, lors de l'absence de Emmet.
Car cette fameuse Lincoln Highway qui doit les conduire en Californie, ; ils ne vont pas la prendre immédiatement, car il va falloir aller à NYC récupérer la voiture d'Emmet, "emprunté" par ses deux acolytes de prison.
A travers les chapitres racontés par chacun, Amor Towle tisse son histoire et nous raconte l'Amérique des années 50-60, la vie de ces jeunes, leurs espoirs, leurs magouilles pour s'en sortir...
On pense bien sûr à Jack Kerouac, John Steinbeck, Jack London, mais Amor Towles a sa manière à lui de nous raconter cette histoire avec les différents points de vue, ressentis de ces personnages. de belles scènes, qu'elles soient intimes, comme certaines rencontres (dans le wagon qui les emmène à NYC ou dans un bar) ou plus spectaculaires, comme ce petit matin dans un orphelinat. Il fait le portrait touchant de jeunes garçons (car il n'y a qu'un portrait d'une femme, Sally, la jeune voisine qui cuisine bien mais a aussi un sacré caractère et une belle volonté) et de leurs aventures.
J'ai apprécié cheminer, avancer, reculer avec ses différents personnages et les rencontres qu'ils font. L'auteur décrit très bien les petits gens, des clowns, des clochards, des acteurs sans emploi, des mendiants, des femmes au foyer, des colporteurs, des prostituées au grand coeur, des prédicateurs.
Le portrait d'une Amérique des années 50, loin des cartes postales et d'êtres qui vivent le long de cette mythique Lincoln Highway.
Mais l'american dream est toujours possible malgré des embûches.
#LincolnHighway #NetGalleyFrance


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𝓛𝓲𝓷𝓬𝓸𝓵𝓷 𝓗𝓲𝓰𝓱𝔀𝓪𝔂 s'inclut dans la lignée du roman "𝓻𝓸𝓪𝓭 𝓷𝓸𝓿𝓮𝓵 ". Ces tout au long de ce trajet que nous découvrons un portrait de l'Amérique loin du rêve américain comme on peut l'imaginer.

C'est un roman choral avec pour réussite les personnages attachants qui jalonnent ce voyage. Un rythme haletant qui nous entraîne dans cette aventure que je ne suis pas prête d'oublier. J'ai été impressionné par la construction des personnages, leurs complicités, le fait qu'il ne soit ni tout noir ni tout blanc mais remplis de nuances.
Tous ont su retenir ma sympathie pour des raisons totalement différentes.

Je découvre cet auteur, Alors Towles qui a un véritable talent de conteur et un fin observateur. Dans ce road trip chaque choix compte. On peut se faire surprendre par des rencontres. On peut trouver l'inattendu derrière chaque virage.

Je ne peux que vous inviter à prendre la route pour rencontrer Emmet, Billy, Duchesse & Woolly pour une aventure unique.
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Un road movie (book?) brillant, peuplés de personnages hauts en couleur (peut-être trop? En tout cas pas très féminins), une foule de rebondissements (peut-être trop?) pour une odyssée mouvementée. Plus de 600 pages qui se laissent lire sans accroc... mais un sentiment un peu mitigé quand on en sort.
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