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EAN : 9791033916079
256 pages
Harper Collins (10/01/2024)
3.11/5   18 notes
Résumé :
" J'aimerais croire qu'il existe de telles histoires, aux bordures si nettes qu'elles puissent s'offrir en un seul geste, se raconter par elles-mêmes. Comme une image. Si l'on considère, bien sûr, que les images ne mentent pas. " Qui était Shirley Page ? Une jeune femme souriante, peau blanche, cheveux longs. Le premier mannequin employé par la firme Kodak dans les années cinquante pour servir de standard chromatique.
Après elle, d'autres " Shirley " , une li... >Voir plus
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“Si je dois parler de Shirley Page, je dois d'abord parler de ma mère, de ce matin de novembre ou elle m'a appelé pour me dire : “mon père est mort”. Pas “ton grand-père” mais “mon père”, et j'ai entendu dans sa voix l'enfant abandonnée qu'elle était à présent.”

Alors que son grand-père vient de décéder, la narratrice rejoint la maison familiale de ses grands-parents et y trie les cartons et les souvenirs. Elle découvre ainsi des clichés de sa mère lorsqu'elle avait une vingtaine d'années. Ces clichés ont été faits aux États-Unis lorsque celle-ci était étudiante et modèle pour l'entreprise Kodak dans laquelle elle a été une “Shirley”, un mannequin employé pour réaliser des tests chromatiques en 1973.

Elle découvre ainsi un passé dont on a jamais parlé à la maison, un épisode comme tombé dans l'oubli.

Je remercie les éditions Harper Collins pour cette lecture.

Pour la peau de Shirley Page” fait partie de cette rentrée littéraire et c'est aussi le premier roman de Constance Trautsolt dans lequel elle aborde le souvenir, la mémoire et la famille.

Et c'est à travers l'histoire de Kodak que sa narratrice évoque le parcours de sa mère dans les années 1970 mais aussi celle de toutes les autres femmes ayant joué le même rôle. Elles se sont appelées “Shirley” en référence à Shirley Page, la toute première femme à avoir posé pour l'entreprise dans les années 1950.

Par alternance des chapitres, la narratrice retrace l'histoire de sa famille, ses parents, l'expérience américaine de sa mère, la douceur de ses grands-parents.

En parallèle, elle raconte sa vie, son travail en Tunisie dans le domaine du spectacle vivant, et parle de ses amitiés et de ses relations amoureuses. Elle cite ainsi Faten, Azhar, Hatem, Alma et les autres dans un pays en pleine révolution.

Au milieu de tout cela, elle raconte comment Shirley Page est entrée dans leur vie.

Son objectif est alors de comprendre pourquoi cette expérience n'a jamais été dévoilée durant toutes ces années.

Dans ce roman, Constance Trautsolt interroge le passé, dévoile les secrets dans une quête sur son histoire familiale.

Un premier roman intime et sensible, une belle lecture.

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Qui était Shirley Page ?
Une jeune femme « blanche » des années 50, employée de la société Kodak, dont la photographie calibrée servait de référence en termes de luminosité et de couleurs pour le tirage photographique. Un nom devenu générique pour évoquer un emploi de mannequin à usage technique.

Au fil d'un récit structuré en chapitres en polychromie tels les encadrés des « Shirley Cards », la narratrice parle de sa vie, de sa famille, de ses amis, de ses amours et de ses expériences en un récit désordonné mais jamais obscur. Cette partie se lit aisément à défaut de susciter l'enthousiasme.

J'ai frôlé le désintérêt, plus attirée par l'évocation du parcours de sa mère et de l'histoire de l'entreprise Kodak, et l'orientation raciale qui lui fut reprochée de n'utiliser que des modèles à peau claire. Dans les années 90, les Shirley sont enfin devenues multiraciales par l'évolution des techniques. Une recherche internet donne corps à cette étonnante thématique méconnue.

Une lecture en demi-teinte où l'ennui s'est invité à l'écoute des souvenirs personnels, heureusement temporisé par cette obsession d'une fille en quête du parcours de sa mère en Shirley Girl.
Un premier roman de filiation, à l'écriture sensible et fluide mais un peu brouillon dans sa construction.

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Pour la peau de Shirley Page est l'histoire d'une jeune fille, qui après la mort de son grand-père découvre que durant la jeunesse de sa mère, celle-ci est partie aux Etats-Unis pour y passer un court séjour. Durant ce séjour elle s'occupait d'enfants d'une famille Américaine et fût également mannequin pour Kodak.
Elle fût une Shirley Page, c'est le nom qu'on donnait à toutes ces filles mannequin qui posaient pour réaliser des tests chromatiques en laboratoire pour Kodak.
Mais qui était réellement Shirley Page ? C'est ce que sa fille va essayer de comprendre !

Dans ce livre, je ne savais pas à quoi m'attendre, j'avais été attiré par la première de couverture et puis par le résumé qui abordait la photographie et la firme Kodak, cela m'a directement replongé dans mon enfance avec ces vieux appareils qu'on avait tous à cette époque.
Je ne connaissais pas ces filles qu'on appelait des Shirley girls et avec une petite recherche sur internet, je suis tombé sur un tas d'informations que le livre aborde à propos de Shirley Page.
Durant tout le livre la narratrice passe de sa propre histoire à l'histoire de sa mère et l'obsession de connaitre et comprendre cette partie ou sa mère est partie en Amérique et ce qu'elle y a fait en tant que Shirley Page.
Dès les premières pages j'ai directement bien aimé cette histoire, qui se laisse facilement lire. L'écriture est plaisante et on se demande ou la narratrice veut en venir.
L'auteur y borde des sujets comme la famille, l'amour, la mémoire, mais aussi l'histoire de Kodak.

En conclusion, une lecture intéressante et agréable, c'est donc pour moi une jolie découverte.
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Pour la peau de Shirley Page est un livre paru en Janvier 2024, écrit par Constance Trautsolt et publié par les éditions Harper Collins.

En découvrant pour la première fois une photographie de sa mère posant comme modèle, l'auteur se rend compte de tout un pan de l'existence de celle-ci qu'elle ne connaît pas. Sa mère, française, a été une Shirley en Amérique lorsqu'elle était jeune. La photo qu'elle a entre les mains est une Shirley Card, une de ces cartes de référence utilisées par Kodak dans l'industrie de la photographie pour calibrer les couleurs et l'exposition de leurs imprimantes. L'auteur décide alors d'en savoir plus sur l'histoire de ces femmes anonymes, dans une quête obsessionnelle et intime.

J'ai été déstabilisée par cette lecture, et après plusieurs jours de réflexion, j'ai compris pourquoi. J'ai eu du mal à apprécier le roman pour ce qu'il était, car il n'était pas ce à quoi je m'attendais. Alors que je m'attendais à un récit d'investigation, j'ai plutôt lu un roman autobiographique. Là où je suis très partagée, c'est que le récit en lui-même est particulièrement bien écrit, mon exemplaire est couvert de post-its pour me souvenir de certaines pensées de l'auteur que je trouve d'une grande justesse. le livre analyse très bien les dynamiques familiales : secrets, deuil, relations intergénérationnelles… C'est un livre très humain. Mais la plupart du livre se situe en fait en Tunisie et non sur les traces de Shirley Page. En effet, l'auteur a travaillé plusieurs années dans ce pays dans le milieu culturel. Et de fait, j'en ai plus appris sur la Tunisie, sa révolution et ses moeurs dans ce roman que sur les Shirley.

C'est pour ça je pense que j'ai eu l'impression de passer à côté de ce roman : le résumé qui m'a fait choisir ce livre ne correspond pas à ce que j'ai perçu de ce livre. Je vous propose donc un résumé qui je pense correspond davantage à ce que vous lirez :
En découvrant une photographie de sa mère en Amérique, l'auteur réalise tous les secrets qu'elle ne connaît pas encore sur sa famille. Dans ce récit introspectif, elle cherche à comprendre son histoire familiale et analyse sa propre expérience en Tunisie. Un roman récit lent, sensible et très bien écrit.

Je remercie les éditions Harper Collins et Babelio pour l'envoi de ce livre.
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Shirley Page a été la 1ere femme employée par la compagnie Kodak dans les années 50 pour servir de standard chromatique en terme de lumière et de couleur pour l'impression de négatifs. Et si Kodak a créé d'autres « Shirley cards » avec d'autres femmes au fil des années, une caractéristique est restée identique : celle de la peau blanche. le monde de la photographie n'a donc pas échappé au fléau des inégalités raciales.

Ce roman raconte la quête obsessionnelle de la narratrice lorsqu'elle découvre que sa mère a été une « Shirley Page » dans ses jeunes années, lors d'un séjour effectué aux États Unis. Un épisode méconnu et tu dans son histoire familiale qui va virer à l'obsession tant il éveille sa curiosité et la questionne sur l'impact de cet événement dans la vie de sa mère.

Le récit est une alternance de chapitres et d'épisodes de vie de la narratrice (de ses amitiés, de ses amours, de son activité culturelle à Tunis…) et de celle de sa mère, entrecoupés de souvenirs et de rencontres familiales où la narratrice tente de faire parler sa mère sur cette période où elle était cette « Frenchie Shirley » anonyme au visage pourtant connu par tant de monde.

Le fil conducteur de l'histoire est la couleur qui donne une teinte à l'en tête de chaque chapitre. J'ai beaucoup aimé suivre le cheminement de la narratrice dans sa quête de vérité. Il y est question aussi d'amour , de mémoire, de filiation et de transmission.

Je me suis posé la question sur le point de jonction entre la vie de la mère et de la fille, mais ça ne m'a pas empêchée d'apprécier cette écriture alerte et vive qui allie fiction et événements historiques. Un dénouement émouvant met un terme à cette histoire qui nous révèle un pan que j'ignorais de l'histoire de la photo.

Ce premier roman à paraître (janvier 2024) est une jolie découverte. Je remercie la ME pour ce service de presse.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
On se laisse avant tout hanter par le début et la fin des choses. Au mileu, il faut chercher, extraire ce qui a fait advenir l'histoire.
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A quatorze ans, nous pensions ne jamais veillir. Aujourd'hui, je doutais même d'avoir eu un jour cet âge.
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Garder le récit des histoires vécues. Elles seront peut-être tout ce qu'il vous reste de quelqu'un à un moment.
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J’aimerais croire qu’il existe de telles histoires, aux bordures si nettes qu’elles puissent s’offrir en un seul geste, se raconter par elles-mêmes, en un seul souffle.
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On l’appelle Shirley avec des rires dans la voix. Un nom comme une moquerie même si ceux qui l’ont inventé ont pensé n’y mettre qu’une tendresse bienveillante.
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Constance Trautsolt - Pour la peau de Shirley Page
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