Sept ladies vivent ensemble dans une grande demeure luxueuse, il s'agit en fait d'une maison de retraite haut de gamme pour dames du monde.
Mais un soir, au moment du repas, l'une d'elle décède et la directrice du prestigieux établissement est persuadée qu'elle a été assassinée.
Sir Malcolm Ivory va donc encore devoir aider son ami policier à y voir plus clair dans cette affaire où il convient de marcher sur des oeufs, ces dames étant aussi distinguées que susceptibles.
J'ai beaucoup aimé cette ambiance où le luxe côtoie de près la méchanceté et l'hypocrisie.
Un des meilleurs de la série, qui en compte 19.
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Deus ex machina
Dans un bon roman, il y a suffisamment d'indices pour qu'après coup on se dise : « J'aurais dû le voir. »
Dans ce roman, une information très importante nous est révélée dans le dernier chapitre et, je n'ai aucunement eu l'impression que les indices aient été suffisamment « perceptibles » pour un lecteur normal. de là vient le titre de ma critique.
J'aurais aussi pu mentionner qu'il n'y avait pas grand-chose dans la première moitié du roman.
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Roman policier au charme désuet. Pour mon goût, à lire avec parcimonie.
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[…] si les Français ont des habitudes que nous autres Britanniques trouvons souvent excessives, on ne peut nier la qualité de leur cuisine…
- Des choses qui n’ont de nom dans aucune autre langue que la leur ! reprit l’invalide. Ces gens-là se croient civilisés parce qu’ils cachent leurs mets ratés sous une sauce brunâtre et des mots tarabiscotés ! Le cuissot de chevreuil grand veneur ! La dinde du Périgord aux marrons des forêts d’Alsace ! Et pourquoi pas le hareng saur du Président de la République ou la tête de veau de sa sainteté le Pape !
-Vous savez… comment vous expliquer cela? Eh bien, lorsqu’on écoute tout le monde bavarder autour de soi, on finit par apprendre bien des choses… Bien des choses…
Les femmes, et singulièrement les dames d’un certain âge, ont des rancunes tenaces. La mort de Mrs Carter est peut-être due à une vengeance. Cela dit, il faut que la criminelle, s’il y a eu réellement meurtre, ait une assez bonne connaissance de l’usage de la digitaline. Ce n’est pas un poison comme les autres, et il faut en avoir à sa disposition.
C’est à la sortie de l’adolescence qu’il faudrait oxygéner les cellules, mais cela n’est rien si l’on songe aux gènes qui, dès leur conception, sont programmés pour une durée déterminée. Ce sont eux qu’il faudrait pouvoir soigner. Une gériatrie génétique n’est aujourd’hui pas encore envisageable.
Chacun des morceaux de tissu avait été étiqueté par le sergent Drunsfield avec le nom de sa propriétaire. Sir Malcolm les emporta dans sa chambre, les étala sur son bureau et, après avoir absorbé trois cachets et bu un grog à la cannelle, au gingembre, au miel et au whisky bouillant que lui avait rapidement préparé la revêche et brave Dorothea, il se mit en devoir de s’aliter. […] Lorsque, vers dix-sept heures, il émergea d’un sommeil trop profond pour être naturel, un terrible mal de tête lui enserrait son front.
Né en 1931 dans les Ardennes, sous le nom de Jean-Paul Baron, Frédérick Tristan, auteur de plus de trente livres en soixante ans d'écriture, aime brouiller les pistes. Comme Fernando Pessoa, il a créé des hétéronymes qui écrivent à sa place, dont celui de Danielle Serréra, jeune poétesse suicidée à 17 ans. En 1983 il obtient le prix Goncourt avec « Les Égarés ». Membre éminent du courant littéraire de la Nouvelle Fiction identifié par Jean-Luc Moreau, il a notamment publié « le Dernier des hommes » (1993), « L'Énigme du Vatican » (1995), « Stéphanie Phanistée » (1997), ainsi que des romans policiers sous le nom de Mary London. En 2000, il reçoit le Grand Prix de littérature de la Société des Gens de Lettres pour l'ensemble de son oeuvre, rééditée par Fayard depuis 1997. Il a publié ses mémoires en 2010 : « Réfugié de nulle part » (Fayard, 470 p.).
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