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EAN : 9782246654117
356 pages
Grasset (24/08/2005)
2.85/5   52 notes
Résumé :
A la question : 'Quel pourrait être l'avenir d'un comique français paranoïaque et sans emploi, accompagné d'un chien névrosé et d'une ancienne communiste, dans un pays en croisade contre le Mal ?', Jérémy Sandre, dit Jerry Sanders à la scène, pourrait répondre sans se tromper : aucun. Bien qu'affabulateur, mauvais fils, piètre père, séducteur lâche, comique malgré lui, joueur de cartes compulsif, humoriste français exilé à New York en pleine francophobie, Jerry est ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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'Quand j'étais drôle'
ou 'Les jérémiades de Jérémy'
ou 'Quand Jerry ne rit plus'.

Peut-on aimer un livre lorsque le personnage principal, qui prend beaucoup de place et n'en a que pour son nombril, vous horripile ?
Non, mission impossible pour moi. L'exemple le plus flagrant est 'La conjuration des imbéciles'. Trente ans après avoir essayé de le lire, je garde un souvenir urticant d'Ignatius, aussi pathétique que détestable et répugnant.
Nouvelle illustration ici, avec Jérémy Sandre.
Pour situer, ce trentenaire arrogant est encore plus antipathique que les pires personnages masculins de Karine Tuil : Vincent ('Tout sur mon frère'), Jean ('Les Choses humaines'), Sam ('L'Invention de nos vies').

Sandre est un comique parti tenter sa chance outre-Atlantique sous le pseudo couleur locale de Jerry Sanders.
Pas de bol, Bush et Chirac se font la gueule, le pays entre alors dans sa "crispation francophobe" et le petit marrant ne parvient à amuser personne là-bas. Retour au pays natal après deux ans de lose déprimante.

Dans un récit foutraque, dilué, ch!ant, on comprend que Jérémy est jugé, qu'il a une avocate, etc. Pourquoi ? Je n'ai pas compris, ou j'ai oublié, au gré des va-et-vient incessants.
On retrouve les thèmes chers à l'auteur : identité, imposture, famille, fratrie, ambition sociale, exil, femmes, séduction, couple, mensonge, droit, justice.
Au centre ici : l'humour pour s'imposer quand on est le dernier d'une fratrie, et les dures lois du show-biz.

L'intrigue a un petit air de Jonathan Tropper (notamment 'C'est ici que l'on se quitte') pour l'humour juif. En moins enlevé.

J'abandonne ce livre (p. 200/300) mais je poursuis quand même ma découverte de Karine Tuil, dont les propos me réjouissent. Dommage que les remarques pertinentes soient noyés au milieu de tant de considérations oiseuses, ici.
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Karine Tuil s'est perdue dans son roman , il ne décolle jamais , ce n'est pas à force d'essayer , je continuais à lire en me disant aller ça va aller mieux , mais non , pas de mieux , dommage les premières pages étaient prometteuses , et puis on n'a plus envie de suivre Jerry Sandre dans ses pitreries .
L'auteur est fort inégale , j'avais apprécié pour son humour ' de sexe féminin ' et plus ou moins aimé ' Six mois , 6 jours ' basé sur une histoire vraie , mais ici déception totale .
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Pas intéressant. L'impression d'un livre qu'il faut écrire pour remplir des obligations contractuelles. Evidemment il y a de-ci de-là quelques petites phrases bien trouvées, mais c'est trop rare. Et ce n'est pas parce qu'on dit que le personnage est drôle, qu'on y croit. Pour ça il faut faire vivre cette qualité. Or, ça ne marche pas, et donc tout le livre en pâtit. Lisez donc autre chose.
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Contrairement à de nombreuses critiques que j'ai pu lire, j'ai apprécié cette lecture. Certes, ce n'est pas mon roman préféré de cette autrice, mais sa plume est toujours agréable à lire, et j'ai passé un bon moment.

Une fois de plus, j'ai apprécié le portrait, l'analyse, l'esquisse, du personnage principal fait par l'autrice. L'examen scrupuleux de sa vie, dans tous ses détails, tous ses défauts. le personnage peut parfois se révéler agaçant, en effet, puisqu'il ne se joue d'aucun artifice. Il est sincèrement humain, et donc maladroit, égoïste, il rate, échoue, et réessaie.

Il ne faut pas s'attendre à une action palpitante, toutefois l'intrigue se révèle peu à peu, et la fin du roman est particulièrement intéressante, permet d'en saisir tout le sens. Pour ma part donc, je recommande ce livre !
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Le narrateur est un humoriste connu. Puis c'est la descente aux enfers. En effet, il s'exile en Amérique où tout s'écroule : famille, métier, amour. Il n'ose avouer à sa famille la vérité mais son père la découvre et le fait rapatrier en France où il finit par se retrouver en prison. Pourquoi ? Qu'a-t-il fait ? Comment en est-il arrivé à ce stade ? C'est ce qui fait ce roman et ce qu'on va apprendre petit à petit.
La réflexion sur la société est intéressante mais je n'ai pas retrouvé le rythme de "L'insouciance" du même auteur et j'ai même ressenti quelques longueurs.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
[ une jeune exilée russe, en France ]
Elle évoquait les Etats-Unis avec un tel enthousiasme que je ne doutais pas un instant de l'authenticité de son désir. Il y avait alors dans sa voix tout l'espoir de celle qui avait été tenue en servitude, privée, lésée, et qui croyait, à tort, que la démocratie américaine lui ouvrirait les portes de la liberté. Mais à quelle liberté rêvait-elle : liberté de travailler dans des conditions illégales ? liberté d'exprimer des opinions politiques contraires aux intérêts américains ? liberté d'aller et venir dans les ruelles sordides du seul quartier où elle pourrait trouver un logement ? liberté de réunion ? avec qui : des femmes battues, des débiteurs anonymes, d'anciens alcooliques repentis, des immigrés russes comme elle, pour vivre les joies du repli communautaire et retrouver la chaleur du ghetto ? Quelles libertés pour une immigrante désargentée, parlant mal la langue ? En réalité, la seule liberté à laquelle elle aspirait était celle que procure l'argent. Longtemps, j'ai cru que Natalia était américanophile. Bien vite, j'ai découvert sa nature gérontophile et capitaliste : ce que Natalia préférait dans l'Amérique, c'étaient ses vieux riches.
(p. 33)
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Devant le juge, vous ne direz pas que vous buvez, même occasionnellement. Vous ne direz pas non plus que vous jouez au poker sauf si vous apprenez que le juge est lui-même un joueur. Vous ne direz pas que vous fuyez vos amis quand ils sont dans le malheur mais que vous les soutenez, vous les soulagez en les faisant rire. Vous ne direz pas que vous n'avez jamais désiré d'enfant ni que vous frappez votre chien. Vous ne parlerez pas de politique. Vous ne direz pas que votre fille écoute Marilyn Manson - toutes les associations catholiques sont liguées contre lui. Enfin, vous direz à quel point il est difficile d'être humoriste, vous parlerez de l'obligation d'être toujours drôle, de la peur de ne pas être à la hauteur. Vous êtes une victime, c'est ce que vous direz devant le juge, c'est ce que vous répéterez devant les jurés.
(p. 116)
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Et je me déguisais comme les autres, je portais masque et costume. Un parfait animal social. (...) Nous interprétions avec plus ou moins de talent les rôles que la société, nos parents, nos conjoints, nos enfants nous avaient assignés. Tu seras avocat - pour le prestige de la robe. Tu épouseras cette femme - un parfait hétérosexuel. Tu auras trois enfants - quelle belle famille ! Nous récitions nos textes tels qu'ils avaient été écrits pour nous, par d'autres qui disaient nous connaître, qui disaient nous aimer, sans oser changer un mot, sans en altérer la ponctuation de crainte d'en modifier le rythme. Le respect des apparences : Fiez-vous à ce que vous voyez dans les miroirs déformants que la société a spécialement créés pour vous !
(p. 76-77)
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Elle apprenait le français en écoutant l'intégrale des disques de Joe Dassin, c'est ce qu'elle m'avait avoué un jour où, m'ayant déclaré : "et si tu n'existais pas, dis-moi pourquoi j'existerais", j'avais mis sa sincérité en doute. Je pensais qu'une femme qui écoutait Joe Dassin ne pouvait être qu'inoffensive - j'avais tort et, lorsque quelques mois plus tard, elle apprit l'anglais en fredonnant les chansons de Marilyn Manson sur les conseils de ma fille, j'avais déjà percé à jour sa dangerosité. Mais je l'aimais.
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Les producteurs ne se présentaient plus sous leur nom mais sous une autre appellation d'origine contrôlée par les spectateurs : « par les producteurs de... », une expression à laquelle il convenait d'associer des noms d'acteurs célèbres ou des titres de films à succès, des mots dont l'emploi était intrinsèquement lié au montant des recettes nettes enregistrées.
(p. 186-187)
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Videos de Karine Tuil (56) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Karine Tuil
Augustin Trapenard propose de partager un moment en compagnie d'auteurs qui raconte comment les livres ont changé leur vie et continuent de les guider. Quels pouvoirs peuvent-ils bien avoir ? 
Après les grands romans qu'étaient "Les choses humaines" et "La décision", Karine Tuil a décidé de faire un pas de côté. L'autrice présente "Kaddish pour un amour", un recueil de poésie publié chez Gallimard. Réflexion sur le pouvoir des mots, qui peuvent tout ressusciter. 
Prière juive récité à la mort d'une personne, le kaddish est aussi une glorification du divin. Ce n'est pas seulement Dieu que glorifie Karine Tuil, mais d'abord l'être aimé qui nous a quitté.
Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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