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J'avais beaucoup aimé Jeu blanc de Richard Wagamese sur les peuples autochtones canadiens et d'autres lecteurs m'avaient alors conseillé Les étoiles s'éteignent à l'aube. Je n'ai pas encore lu ce roman, mais quand j'ai vu qu'il était adapté en oeuvre graphique, j'ai décidé de l'emprunter.

Vincent Turhan utilise beaucoup de tons pastels pour ses dessins, ce qui permet une belle mise en valeur des grands espaces de Colombie Britannique. le scénario présente une quête de retour aux traditions qui a un côté apaisant, même si elle ne gomme pas les malheurs et les ravages de l'alcool. Enfin, les personnages, trois hommes et trois femmes portent chacun à leur manière un message, une lumière, tout en exposant les épreuves de leur vie.

La qualité du récit vient sans doute également de l'oeuvre originale et je lirai un jour Les étoiles s'éteignent à l'aube de Richard Wagamese, ainsi que sa suite, Starlight, pour savoir ce que devient Franklin après avoir aidé son père.
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Apparemment, il s'agit d'une adaptation de roman. N'ayant pas lu ce dernier, je ne peux pas comparer. En revanche, je peux affirmer avoir été touchée par cette histoire de famille et cet ultime voyage où les vérités vont éclater. Mélancolie, dialogues peu nombreux mais importants, beaux paysages, ambiance tamisée et douce, aveux profonds, … Une belle BD à découvrir.
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Une magnifique BD - roman graphique, qui m'a attirée l'oeil, avec cette superbe couverture, ce dessin doux avec cette palette pastelle et ces paysages de montagnes magnifiques. une invitation à la lecture, une invitation au voyage. (en d'autres termes, j'ai craqué, j'ai acheté! ... mais je ne regrette pas car c'est un véritable coup de coeur, tant par l'histoire de cet ado presqu'adulte qui découvre et accompagne son père biologique dans un voyage initiatique, que par la beauté des planches et des dessins si poétiques.
L'histoire de Francklin est touchante, émouvante, de son père biologique mais aussi de cette mère disparue et de l'homme qui l'a élevé, tout appris et aimé. C'est dur mais c'est beau, et c'est souligné par le dessin si délicat (je me répète, mais c'est tellement vrai).
à lire et découvrir, lentement, des yeux
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Un vieil homme, avec du sang indien, voyant la mort s'approcher, demande à son fils de l'emmener sur le sommet de la montagne sacrée pour y mourir. Il y a un côté idylique à présenter le thème de cette histoire de cette façon, on pense évidemment au superbe film de 1983, La Ballade de Narayama de Shôhei Imamura, mais on en est en réalité assez loin. Cet homme est alcoolique, un véritable parasite, et les traditions indiennes, en réalité, il n'en a que faire, ce n'est qu'un prétexte pour tenter d'avouer ce qui le tient à coeur à son fils qu'il n'a d'ailleurs pas élevé.
Le dessin est assez brut, avec beaucoup de couleurs de terre naturelle, un peu flou et évasif, avec des textures feutrées, assez sombres, une pauvre lumière blafarde d'hiver, peu de détails dans le décors, juste quelques surfaces d'ombres, des grands espaces, quelques véhicules, vieux pick-up et des chevaux, le fils, c'est ce qu'il aime, s'occuper des chevaux. C'est l'Amérique profonde, quelque part au Canada. Un récit de rédemption chargé d'une nostalgie dure à porter, d'un héritage qu'on ne parvient pas à assumer, le père avec ses origines indiennes, le fils avec ce père raté qu'il ne connait pas vraiment et qui lui inflige le résultat de son échec, sans mauvaises intentions mais sans vraiment lui laisser le choix, un récit d'une rencontre douloureuse. Les étoiles s'éteignent à l'aube décrit avec douceur ce monde dur, cette dérive d'un peuple, non pas des indiens, mais celui d'une amérique profonde un peu perdue, un récit lourd et pourtant chargé de douceur et d'art de vivre. Une belle lecture mélancolique et sauvage.
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Nous voilà plonger dans l'Ouest américain où le silence règne en maître.
Un voyage est entrepris entre un père et son fils. Une relation quasi inexistante qui va pourtant les amener à se confier et à livrer quelques secrets. Au bout du chemin, la libération pour ce père. La mort l'attend, salvatrice. Pour son fils, c'est l'inconnu mais l'espoir d'entrevoir quelques réponses à ses questions.

Avec des ocres, des bleus et même parfois des roses, cette bande dessinée tisse des liens. Elle passe en revue des souvenirs. Des pages entières sans propos qui laisse toute la place à notre interprétation. Ces planches permettent aussi de ressentir l'atmosphère du voyage, lourde et apaisante, onirique et poétique.

Ce n'est pas sans me rappeler l'excellent on était des loups de Sandrine Collette. Je pense que si j'avais du imager ce voyage je l'aurai fait de la sorte. Je ne connaissais pas ce livre, mais la BD se croque facilement et c'est vraiment un bel ouvrage.
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Frank est appelé au chevet de son père, que l'alcool a détruit. Ce dernier n'en a plus pour longtemps et aimerait que son fils, qu'il n'a pas pu élever à cause de son addiction, l'emmène dans la montagne pour y mourir. Franck accepte car son coeur aimerait connaître l'histoire de ses parents.

Cette adaptation d'un roman de Richard Wagamese est un touchant récit de famille qui parle de pardon et de bienveillance.
Franck est un jeune homme courageux et débrouillard qui a été élevé par Barry. Cet homme n'est pas son père mais il lui a transmis son amour de la nature, son sens du respect et de la gentillesse. Son père biologique est un minable rongé par la boisson et par un passé trop lourd à porter. Mais sous les vapeurs d'alcool, il a un bon fond et ce dernier voyage est l'occasion de demander pardon et d'offrir à son fils la connaissance de son passé.
Le ton est vraiment doux, emprunt de mélancolie mais jamais mélodramatique. Il alterne entre le voyage de Franck et de son père, avec des passages du passé. Plus on avance dans le récit plus les émotions sont fortes et finissent positivement par la compréhension, l'acceptation et le pardon.
L'ambiance est parfaitement soutenue par des dessins aux pastels aux couleurs douces. Les traits sont imprécis mais laissent transparaître les expressions et les émotions.
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Je ne connaissais pas le livre mais la BD est très touchante.
La quête d'un homme pour sa mort qui entraîne son fils dans les méandres de son histoire et ses secrets. Une histoire de culpabilité et de pardon. Plus qu'une histoire de famille. C'est touchant, émouvant et il y a une certaine poésie. Et de la dureté aussi. Une vie pas facile.
Tout l'intérêt du récit vient des deux personnages principaux. Opposés. Mais qui partagent beaucoup et qui évoluent au fil du voyage. Ils se découvrent. On les découvre aussi. Tout comme le récit ils sont émouvants et renfermant des épreuves de la vie.
Les dessins ont été plus compliqués pour moi. Certes ils renferment une certaine poésie et une douceur dans les couleurs, mais j'ai eu du mal à m'habituer au manque de netteté et de détails. Ils laissent passer tout de même les émotions. Mais j'avoue que si pour les personnages ça devient moins gênant au fil de la lecture, on rate de beaux paysages que j'aurai aimé découvrir avec plus de précisions.
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Alors que son père Eldon vit ses derniers jours, celui-ci demande à son fils Franklin de l'accompagner en haut d'une montagne sacrée afin qu'il soit enterré comme un guerrier. L'adolescent accepte bien qu'il n'ait pas vu son père depuis des années. Un père absent depuis sa naissance, rongé par les remords et qui préfère noyer sa douleur dans la boisson.

Ce périple sera l'occasion de tisser des liens entre le père et le fils, de lever le voile sur le passé et les non-dits, notamment sur l'identité de la mère de Franklin.

Après mon coup de coeur pour le roman de Richard Wagamese il y quelques mois, j'ai refermé cette adaptation graphique les larmes aux yeux. L'émotion y est intacte et Vincent Turhan a su préserver toute la beauté du livre du romancier canadien.

Un ultime voyage que l'on découvre au travers de superbes planches, dans lesquelles parfois seules les illustrations se suffisent à elles-mêmes. La douceur l'emporte et le lecteur tourne les pages entre contemplation et immersion au coeur des magnifiques paysages de la Colombie-Britannique.

La relation père-fils, le pardon, l'identité font partie des thématiques essentielles de ce récit intense et bouleversant.

Un voyage initiatique inoubliable.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Il y a des coups de coeur qu'on ne voit pas venir. C'est le cas de cet album de Vincent Turhan que je découvre, adapté d'un roman que je ne connaissais pas de l'auteur amérindien Richard Wagamese.

Franklin a 16 ans. Son père, un homme rongé par l'alcool qu'il ne connait pas vraiment, lui demande de l'emmener mourir au coeur de la montagne. Un voyage pour raconter ce qui n'a jamais été dit, un voyage pour demander pardon…

Le récit alterne temps de voyage et flash-backs … Eldon le père a décidé de tout dire, on remonte dans le passé pour comprendre : pourquoi l'alcool, pourquoi Franklin n'a jamais entendu parler de sa maman… C'est triste, puissant, humain… une tristesse qui parvient à sublimer et gonfler le coeur du lecteur d'une émotion positive.

J'ai été immédiatement enveloppé par le trait sensible de Vincent Turhan : craies et crayons gras nous livrent une automne à la lumière tantôt intense, tantôt glaciale… les paysages, les personnages, les silences qui parlent davantage que les mots dans des cases sublimes, des instants contemplatifs de grande qualité…

Au final, voilà une BD qu'on a envie de faire lire, de partager… mais qui laissera aussi une trace intime et donnera l'impression d'avoir traversé un moment privilégié.

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Le premier roman que j'ai lu de Richard Wagamese était Les étoiles s'éteignent à l'aube, il m'avait touché en plein coeur. Alors, lorsque j'ai vu l'adaptation en BD, je l'ai feuilletée en tremblant puis reposée. le roman m'avait suffi, les mots de cet auteur m'avaient comblée, je n'avais pas besoin d'images !

Et puis quelques semaines plus tard, je suis retournée dans une librairie, l'ai feuilletée à nouveau et j'ai été touchée par les couleurs… Et sans plus réfléchir, je l'ai achetée.

J'ai mis un peu de temps pour l'ouvrir. Cette peur d'être déçue, de ne pas retrouver ce qui m'avait tant séduite…

Il m'a accompagnée une nuit d'insomnie, j'ai pris le temps de bien regarder les dessins, de me laisser toucher par les couleurs, de me replonger dans cette histoire si terrible, si puissante. Ah ! le bonheur de retrouver Richard Wagamese (trop tôt disparu, je ne m'en suis toujours pas remise) ! Lorsque j'ai fini l'album, mes yeux étaient emplis de larmes, comme si je le découvrais pour la première fois.

Le voyage initiatique de ce fils et de ce père qui vont apprendre à se connaître est parfaitement bien retranscrite. Certaines scènes sont suggérées avec tact, d'autres montrent le désarroi du père, sa déchéance, ses batailles contre ses démons. Les paysages sont superbes, les couleurs les subliment. Les tons chauds, doux, atténuent la dureté du propos. On navigue aisément entre les vignettes où seule la contemplation est permise et celles où les souvenirs du père rencontrent les coups de la vie. C'est une réussite !
Lien : https://krolfranca.wordpress..
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