Le premier roman que j'ai lu de
Richard Wagamese était
Les étoiles s'éteignent à l'aube, il m'avait touché en plein coeur. Alors, lorsque j'ai vu l'adaptation en BD, je l'ai feuilletée en tremblant puis reposée. le roman m'avait suffi, les mots de cet auteur m'avaient comblée, je n'avais pas besoin d'images !
Et puis quelques semaines plus tard, je suis retournée dans une librairie, l'ai feuilletée à nouveau et j'ai été touchée par les couleurs… Et sans plus réfléchir, je l'ai achetée.
J'ai mis un peu de temps pour l'ouvrir. Cette peur d'être déçue, de ne pas retrouver ce qui m'avait tant séduite…
Il m'a accompagnée une nuit d'insomnie, j'ai pris le temps de bien regarder les dessins, de me laisser toucher par les couleurs, de me replonger dans cette histoire si terrible, si puissante. Ah ! le bonheur de retrouver
Richard Wagamese (trop tôt disparu, je ne m'en suis toujours pas remise) ! Lorsque j'ai fini l'album, mes yeux étaient emplis de larmes, comme si je le découvrais pour la première fois.
Le voyage initiatique de ce fils et de ce père qui vont apprendre à se connaître est parfaitement bien retranscrite. Certaines scènes sont suggérées avec tact, d'autres montrent le désarroi du père, sa déchéance, ses batailles contre ses démons. Les paysages sont superbes, les couleurs les subliment. Les tons chauds, doux, atténuent la dureté du propos. On navigue aisément entre les vignettes où seule la contemplation est permise et celles où les souvenirs du père rencontrent les coups de la vie. C'est une réussite !
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