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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce matin-là, dans cette ferme, le jeune Franklin prépare sa jument et ses affaires pour un long voyage au bout duquel l'attend son père, Eldon, un homme aujourd'hui malade. Avant de le laisser partir, Barry, son tuteur, s'assure qu'il est prêt à le voir ainsi et à supporter ses mensonges. Après des heures de route, le jeune garçon arrive en ville et retrouve son père dans une chambre miteuse, une prostituée à ses côtés. S'il ne reconnaît pas aussitôt son fils, Eldon se réjouit de sa venue et l'invite à manger. Il lui demande alors de lui rendre un service : l'accompagner vers l'au-delà en le conduisant vers une chaîne de montagnes, sur une ligne de crête face à l'est, afin qu'il l'enterre comme un guerrier indien. le voyant hésiter, Eldon lui promet de lui parler de sa mère naturelle...

Au coeur de ces paysages de la Colombie britannique, père et fils vont, ensemble, malgré leurs différents, effectuer un dernier voyage. Ce sera l'occasion, pour l'un, alcoolique notoire en fin de vie, d'apprendre à connaître ce fils qu'il a abandonné et par là même de lui révéler quelques secrets, pour l'autre, d'apprendre à pardonner malgré les révélations. Ce tête-à-tête familial, ponctué de flashbacks qui s'intercalent judicieusement, éprouvant pour les deux hommes que la mort, finalement, réuni, se révèle salutaire et émouvant. Empreint de regrets mais aussi de pardon et d'espoir, de transmission, cet album, fidèlement adapté du roman éponyme de Richard Wagamese, est une belle réussite. Vincent Turhan dépeint, avec beaucoup d'émotions, la relation naissante entre un père et son fils, notamment grâce aux séquences muettes, lourdes de se sens. Graphiquement, les planches crayonnées aux couleurs douces et automnales, à l'image de cette couverture, sont magnifiques.
Un album bouleversant, empreint de tendresse et de reconnaissance...

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Quand j'ai emprunté cette BD, je ne savais pas sur quoi je tombais au juste. Ce n'était pas une oeuvre que j'avais prévu de lire. J'ai été attiré par le titre ainsi que par la couverture qui dévoile une belle nature de l'Ouest encore sauvage.

Mais quelle claque ! Quelle découverte ! Ce que je veux dire par là, c'est que l'on découvre parfois inopinément de véritable pépite surtout dans l'Ouest américain.

Pourtant, ma lecture avait assez mal commencé. On voit un personnage avec des cheveux longs que j'avais identifié comme une fille au point de me tromper. Il s'agit bien d'un jeune homme qui travaille dans une ferme avec un vieux monsieur qui compte tout lui léguer.

Par la suite, on apprendra que ce n'est pas son véritable père. Il doit d'ailleurs partir à la ville pour le rejoindre alors que ce dernier est mourant, sans doute à cause des excès d'une vie alcoolisée. le personnage du père nous apparaît comme assez en décalage au tout début avec ses fanfaronnades. Et puis, le fils parait assez bienveillant malgré le fait de supporter un vieux débris qui l'a abandonné à sa naissance. Reste la question de savoir qui est la mère.

Ce qui nous paraissait au départ comme une intrigue assez légère va vite dévoiler une complexité de sentiments qui va dépasser le cadre. J'ai été littéralement charmé par cette mise en scène absolument extraordinaire. le personnage du père va s'avérer être bien plus profond que ce qu'il donnait à voir au premier abord. On va comprendre sa vie et ce qui l'a amené à faire certains choix. A la fin, même le fils va se rebeller avant de s'apaiser à nouveau devant le destin tragique du père.

Un mot sur le dessin pour dire qu'il est à la fois très doux et presque poétique. Je note que la narration n'est pas du tout pesante comme c'est souvent le cas dans ce type de roman graphique.

J'ai rarement autant aimé une BD qui m'a paru sans aucun défaut, moi qui suis tellement exigeant. Il arrive parfois d'être touché par la grâce d'un titre qui ne payait pas de mine, qui était inconnu du grand public.

C'est une oeuvre assez psychologique comme un road-movie dans l'Ouest américain où un fils va faire réellement connaissance avec un père qu'il ne connaît pas. le final est vraiment grandiose.

C'est toujours un plaisir quand on fait ce type de découverte en sortant des sentiers battus. Si l'aventure vous tente, vous m'en direz des nouvelles.
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Same player shoot again !

Je suis loin d'être un adepte des romans graphiques : rarement séduit, pas toujours sûr de mes capacités de jugement en la matière, pas emballé par la nécessaire déperdition du texte.

Et quand en plus il s'agit d'une adaptation d'un de mes livres cultes, l'hésitation tourne au tiraillement entre la peur d'être déçu et l'envie de retrouver ce qui m'avait emporté. Et c'est souvent cette deuxième option qui l'emporte !

Disons-le tout de suite : pas de – mauvaise – surprise avec l'adaptation de Les Étoiles se lèvent à l'aube, le formidable texte de Richard Wagamese (à l'époque traduit par Christine Raguet), ici superbement illustré par Vincent Thuran.

Comme au flipper, cette adaptation illustrée est une extra-ball prolongeant parfaitement la lecture initiale, avec un choix judicieux des extraits de textes et une « patte » iconographique toute en poésie, suggestion, délicatesse et émotion.

Une magnifique occasion donc de se replonger dans ce conte Ojibwé confrontant Eldon, un père seul, alcoolique, meurtri, écorché, rongé et mourant, avec son fils Franklin, abandonné depuis sa naissance.

Une histoire de filiation, de secrets, de repentance et de pardon. Une histoire d'esprits aussi, qui « se consument à l'intérieur » ou se matérialisent dans les étoiles du ciel comme « autant de feux de camps que les anciens allument pendant leur voyage dans l'autre monde ».

Une histoire sublime, relue une énième fois sous cette forme différente, mais pour un plaisir identique.
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Ayant beaucoup aimé le livre de Richard Wagamese et n'ayant pas trouvé les mots justes pour écrire une critique à la hauteur de mon ressenti, j'ai tenté cette adaptation en BD et j'avoue être conquise à la fois par les dessins et par le texte qui arrivent également à transmettre une émotion même si elle n'est pas aussi forte que celle du roman , j'ai eu quand même une petite larme ...

Francklin Starlight , 16 ans est sollicité par son père Eldon pour l'accompagner vers les montagnes de pour son dernier voyage, il veut être enterré comme un guerrier indien . Franck connait peu ce père alcoolique , il a été élevé par Barry dans une ferme en Colombie Britannique.

Un périple de 60 kms avec un homme affaibli à travers les magnifiques paysages , qu'accepte de faire l'adolescent . Au rythme des pas de la jument , Franck songe à son enfance et Eldon raconte à son fils l'histoire tourmentée de sa vie, n'omettant pas d'avouer ses erreurs . La marche lente vers les lieux de leurs ancêtres indiens , même s'ils sont des "sang-mélés" leur permet de retrouver les gestes des aïeux et de renouer avec l'esprit du peuple Obijé et crée un lien entre le père et le fils , tardif, ténu mais essentiel à l'un comme à l'autre.

L'ambiance en dominante bleue et ocre des illustrations donne une note de douceur et d'harmonie à l'histoire poignante de ce père et de ce fils unis dans un ultime dialogue qui se passe souvent de paroles .
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Alors que je flânais dans les rayonnages de la bibliothèque, mon oeil a tout de suite été attiré par cette couverture crépusculaire pleine de douceur et de mélancolie, qui promettait une virée en pleine nature, au coeur des grands espaces… Alors, quelle ne fût pas ma surprise quand je me suis rendue compte qu'il s'agissait de l'adaptation en bande dessinée d'un roman de Richard Wagamese, cet écrivain canadien aux racines ojibwées, qui m'avait déjà bouleversée avec son roman intitulé “Jeu blanc”. Banco! Plus une seconde d'hésitation, me voici repartie avec mon précieux trésor, impatiente de découvrir de quoi il en retourne!

Les étoiles s'éteignent à l'aube” nous raconte l'histoire d'un homme aux origines mêlées de sang indien qui, sentant sa mort approcher, sollicite l'aide de son fils, qu'il a abandonné aux soins d'un homme de confiance lorsqu'il était bébé, afin de l'accompagner vers une chaîne de montagnes pour être enterré face à l'est, assis comme un guerrier… Malgré la profonde rancoeur qu'il entretient à l'égard de ce père absent, alcoolique et qui a tout du looser fini, le jeune Franklin, désireux d'en apprendre plus sur son passé nébuleux ainsi que sur sa mère dont il ignore tout, accepte de faire cette ultime traversée avec son géniteur. Entre reproches et acception, cette chevauchée au coeur d'une nature somptueuse mais impitoyable sera peut-être l'occasion pour l'un et l'autre de faire la paix et de s'accepter, enfin, tels qu'ils sont…

Bon, ben on peut dire que cette sublime couverture réalisée par Vincent Turhan s'est montrée à la hauteur de mes espérances! Si je n'ai pas été emballée dans un premier temps par le dessin qui manquait, à mes yeux, de finesse et de précision quand il s'agissait de réaliser des personnages, je dois bien reconnaître qu'il se prête à merveille à la réalisation des grands espaces et rend parfaitement hommage à l'atmosphère générale du texte. La dominance des tons ocres confère à l'album une ambiance douce et apaisante, un brin automnale, tout à fait propice à accompagner les derniers instants d'un homme malade.

Moins sordide que le sujet abordé dans “Jeu blanc”, on retrouve tout de même des thématiques communes, probablement chères à l'auteur, dans cette quête identitaire et ces retrouvailles improbables entre un père et son fils. C'est beau, touchant et ça sonne juste! Et n'ayons pas honte de l'avouer, j'ai même versé ma petite larme sur les dernières pages… Une bande dessinée magnifique, qui ne donne qu'une envie: découvrir le roman dont elle est adaptée! Voilà un pari réussi haut la main!
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C'est mon compagnon qui l'a choisi pour moi: il me connait bien. Les grands espaces américains, une couverture magnifique représentant un coucher de soleil sur les montagnes, et une histoire très émouvante entre un fils et son père mourant.
Franck est élevé par Barry dans une ferme canadienne, un homme qui apparait, dès les premières cases, comme un homme bon, généreux et protecteur. Franck, lui, est un adolescent sensible, raisonnable et cachant une profonde colère en lui, dirigée contre le père alcoolique qui l'a abandonné enfant et qu'il part retrouver parce qu'il est mourant. Ce père a un seul voeu: que son fils l'amène mourir à l'ouest, dans les montagnes. Commence un voyage de plusieurs jours, à cheval et à pied, où le jeune homme demande des explications sur son passé à son père que celui-ci accepte enfin de lui donner.
Pour le père, il s'agira de mourir le coeur apaisé, après une existence gouvernée par la honte de ce qu'il est et de ce qu'il a fait.
Quant à Franck, pourra-t-il pardonner, et se débarrasser de cette colère qui l'empoisonne?
Je n'ai pas lu le roman éponyme dont cet album est adapté mais toute l'émotion est bien là, intacte, autant dans les dialogues que dans les regards et les gestes des personnages. On se laisse aller dans ce récit de rédemption forte en émotion, dans ce voyage terminal pour l'un et de recommencement pour l'autre.
Un très bel album qui me donne envie de découvrir le roman, une réussite.
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J'avais beaucoup aimé Jeu blanc de Richard Wagamese sur les peuples autochtones canadiens et d'autres lecteurs m'avaient alors conseillé Les étoiles s'éteignent à l'aube. Je n'ai pas encore lu ce roman, mais quand j'ai vu qu'il était adapté en oeuvre graphique, j'ai décidé de l'emprunter.

Vincent Turhan utilise beaucoup de tons pastels pour ses dessins, ce qui permet une belle mise en valeur des grands espaces de Colombie Britannique. le scénario présente une quête de retour aux traditions qui a un côté apaisant, même si elle ne gomme pas les malheurs et les ravages de l'alcool. Enfin, les personnages, trois hommes et trois femmes portent chacun à leur manière un message, une lumière, tout en exposant les épreuves de leur vie.

La qualité du récit vient sans doute également de l'oeuvre originale et je lirai un jour Les étoiles s'éteignent à l'aube de Richard Wagamese, ainsi que sa suite, Starlight, pour savoir ce que devient Franklin après avoir aidé son père.
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Apparemment, il s'agit d'une adaptation de roman. N'ayant pas lu ce dernier, je ne peux pas comparer. En revanche, je peux affirmer avoir été touchée par cette histoire de famille et cet ultime voyage où les vérités vont éclater. Mélancolie, dialogues peu nombreux mais importants, beaux paysages, ambiance tamisée et douce, aveux profonds, … Une belle BD à découvrir.
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Une magnifique BD - roman graphique, qui m'a attirée l'oeil, avec cette superbe couverture, ce dessin doux avec cette palette pastelle et ces paysages de montagnes magnifiques. une invitation à la lecture, une invitation au voyage. (en d'autres termes, j'ai craqué, j'ai acheté! ... mais je ne regrette pas car c'est un véritable coup de coeur, tant par l'histoire de cet ado presqu'adulte qui découvre et accompagne son père biologique dans un voyage initiatique, que par la beauté des planches et des dessins si poétiques.
L'histoire de Francklin est touchante, émouvante, de son père biologique mais aussi de cette mère disparue et de l'homme qui l'a élevé, tout appris et aimé. C'est dur mais c'est beau, et c'est souligné par le dessin si délicat (je me répète, mais c'est tellement vrai).
à lire et découvrir, lentement, des yeux
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Nous voilà plonger dans l'Ouest américain où le silence règne en maître.
Un voyage est entrepris entre un père et son fils. Une relation quasi inexistante qui va pourtant les amener à se confier et à livrer quelques secrets. Au bout du chemin, la libération pour ce père. La mort l'attend, salvatrice. Pour son fils, c'est l'inconnu mais l'espoir d'entrevoir quelques réponses à ses questions.

Avec des ocres, des bleus et même parfois des roses, cette bande dessinée tisse des liens. Elle passe en revue des souvenirs. Des pages entières sans propos qui laisse toute la place à notre interprétation. Ces planches permettent aussi de ressentir l'atmosphère du voyage, lourde et apaisante, onirique et poétique.

Ce n'est pas sans me rappeler l'excellent on était des loups de Sandrine Collette. Je pense que si j'avais du imager ce voyage je l'aurai fait de la sorte. Je ne connaissais pas ce livre, mais la BD se croque facilement et c'est vraiment un bel ouvrage.
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