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sur 2247 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un homme se réveille dans la forêt, confus, le bras ensanglanté. Qui est-il ? Que fait-il dans cette forêt ? Avec difficultés, il parvient à revenir dans un manoir délabré où une fête doit être donnée. Sa mémoire lui joue des tours mais bientôt il parvient à se souvenir qu'il s'appelle Sebastien Bell et qu'il doit empêcher un meurtre, celui de d'Evelyn Hardcastle, la fille des hôtes. Mais comment, d'autant qu'il a l'impression d'être un autre homme ? C'est un homme déguisé en médecin de peste qui lui révèle qu'il a une autre identité et que, depuis des lustres, il doit trouver l'assassin d'Evelyn, sinon, il ne quittera jamais Blackheath House. Cette fois, comme toutes les autres fois, il a 8 jours pour trouver et chaque jour, il endossera une autre identité. A lui de trouver des alliés et de se méfier du valet de pied qui cherche à le tuer…

Bienvenue à Blackheath, un lieu maudit où 20 ans auparavant un enfant est mort assassiné (un des enfants Hardcastle) et où une jeune femme doit être tuée, un lieu dont on ne part pas, un lieu où vous revivez sans arrêt la même journée. L'intrigue est complexe, pleine de chausses trappes, de révélations sordides, de coups durs. le héros endosse plusieurs personnalités, parfois dans la même journée, il suffit qu'il s'assoupisse pour se réveiller dans le corps de quelqu'un. Il lui faut, pour continuer à enquêter, maîtriser son hôte, ne pas se laisser submerger par sa lâcheté ou sa noirceur ou sa folie ; distinguer ceux ou celles qui l'aideront ; anticiper certaines actions puisqu' il les a déjà vécues précédemment dans un autre corps. On dirait une partie d'échecs où tous les coups sont permis. J'ai adoré cette histoire très originale qui, écrite à la première personne, permet d'adopter le point de vue de chacun des huit hôtes en quête de vérité. J'aimerais beaucoup que ce livre soit adapté au cinéma : ce serait un scénario certainement difficile à écrire mais quelle jubilation ce serait de le voir sur écran. Je vous recommande vivement cet excellent roman !

Challenge Pavés 2020

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Atypique et passionnant.
Si ce premier roman de Stuart Turton répond à ces deux adjectifs, ils sont loin de suffire à le définir.
Commençons par les ingrédients : une sinistre demeure laissée à l'abandon où doit se tenir un bal, une famille pleine de secrets, des invités tous plus étranges les uns que les autres, une pièce de jeu d'échecs, un médecin de peste énigmatique, un valet de pied effrayant, et des trahisons échafaudées derrière chaque porte.
Ajoutez-y un meurtre qui n'a pas encore eu lieu, des disparitions inquiétantes, une météo effroyable, une forêt inquiétante... et une journée qui n'en finit pas.
Ou, pour être plus exacte, qui ne cesse de recommencer...
Et vous obtenez l'ovni littéraire que l'auteur nous offre.
Vous pensez avoir déjà lu des histoires de ce genre ? Je vous assure qu'après seulement quelques dizaines de pages vous vous rendrez compte de votre erreur, car ce livre est tout bonnement unique.
Sûrement existe-t-il des romans qui ont une ou même plusieurs des approches qui se retrouvent ici, mais toutes ensemble rassemblées comme dans Les Sept Morts d'Evelyn Hardcastle, je ne pense pas.
Allez-vous vous arracher les cheveux à sa lecture ?
C'est plus que probable.
Tenterez-vous de résoudre les énigmes de vous-même ?
C'est certain.
Aimerez-vous vous perdre dans les multiples recoins de Blackheast ?
Je peux vous l'assurer.
Perdrez-vous les notions de lieux, d'heures ou même d'identités ?
Sans aucun doute.
Pourrez-vous poser ce livre avant la fin ?
Non, c'est tout simplement impossible.
Stuart Turton nous offre bien plus qu'un roman passionnant, bien plus qu'un thriller addictif, et beaucoup plus qu'une histoire envoûtante. Il nous transporte littéralement dans un monde créé pour notre plus grand plaisir de lecture.
Tout y est calculé, mesuré, agencé, pour que nous ne puissions pas avoir envie d'en sortir, et c'est parfaitement réussi. q
Comme des matriochkas, chaque énigme en camoufle d'autres, encore plus sombres et ensorcelantes que les précédentes.
Ce n'est pas seulement un premier roman époustouflant, c'est une oeuvre qui pourrait devenir un classique du genre.
À lire absolument et à garder précieusement, comme l'objet livre qui le renferme.
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Comment donner envie de découvrir cet infernal roman sans dévoiler quoique ce soit ? Tâche complexe mais nécessaire car trop en dire conduirait à divulgâcher au sens strict non seulement tout l'intérêt de l'entrée dans le récit mais aussi l'exploration des multiples pistes explorées par Aiden Bishop qui doit absolument résoudre une énigme. Il a une journée pour trouver qui va tuer Evelyn Hardcastle à 23 heures ?
Et c'est vraiment un enfer que va vivre le personnage dans cette demeure glauque à souhait, décrépite, balayée par la pluie, le vent. Entouré de personnages tous plus fourbes, sournois, manipulateurs, dangereux les uns que les autres, il va devoir faire la part du vrai au milieu de tant de faux semblants, de mensonges, de ruses.
La plume de Stuart Turton (difficile d'imaginer qu'il s'agit de son 1er roman) est sûre. Elle nous guide au milieu des méandres de la maison et de ses dépendances, au milieu des intrigues entre les personnages, nous guide dans ce maelström d'informations sans jamais nous perdre.
Je ne suis retournée en arrière que quelques rares fois pour m'assurer que je détenais bien tous les renseignements pour pouvoir profiter pleinement de cette histoire diabolique.
C'est un jeu de piste dans lequel tous les indices prennent de l'importance et qui mis bout à bout donnent un formidable roman.
Bref, je suis bluffée par tant de maîtrise.
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"Les gens sont comme les livres,
Les uns trompent par leur couverture,
Les autres surprennent par leur contenu ".

Dans le Manoir Blackheath se déroule un étrange manège.

Evelyn Hardcastle va mourir !!!

Aiden Bishop va se mettre en quatre pour essayer de la sauver.

Mise en scène de tous les acteurs de cette histoire par le Médecin de peste.

Tout est fait pour s'emboîter comme dans un puzzle, pièces éparpillées partout alentour et que l'on reprend les unes après les autres.

Aiden se sentira manipulé comme une marionnette au bout d'une ficelle.
Condamné à revivre cette journée pas comme les autres , à huit reprises, où il endossera à chaque fois l'identité de chacun des invités de cette troublante soirée.

Un pion que l'on déplace sur un échiquier où les autres basculent au fur et à mesure de l'enquête.

- Etrangetés, pièges en tous genres,
- de coups sur la tête, en passant par des lacérations au couteau, coups de feu, coups de tisonnier, vols, agressions en tous genres.

Enigme à la Agatha Christie où tous paraissent coupables de quelque chose.
Difficile de démêler le vrai du faux.

Chacun s'épie, se jauge - Jeux subtils et intelligents dont on ne sait qui est le maître d'oeuvre ; qui tire les ficelles de ce jeu cruel et morbide ?

Dans cette luxueuse demeure anglaise, le mystère reste entier.

Bien malin celui qui arrivera à défaire cet écheveau bien ficelé !

On suppute ..... On échafaude ...!

* Il m'a fallu 9 mois (un record) pour terminer ce livre,
9 mois et avec lui "j'accouche" d'une 1000ème chronique.
Je crois qu'il le mérite.
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Génial! Voilà le seul mot qui m'est venu en fermant ce roman atypique. On se croirait dans un jeu vidéo: tour à tour incarnant un personnage différent de la même journée, sans connaître au début les règles du jeu, dévoilées peu à peu, au gré des visites du méchant et de celui qui sait - ami ou pas - et de d'autres joueurs -amis ou pas.

Passionnant, très bien construit, riche par les personnalités incarnées, sans erreur notable dans le déroulement de la journée et vraiment intéressant au point de vue de l'enquête.

J'ai vraiment beaucoup aimé!
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Unique (définitions du Larousse) : adjectif (latin unicus, de unus, un seul), qui est seul de son espèce dans un contexte donné, qui se distingue des autres par son originalité, ses qualités (un livre unique au monde).

Roman unique (définition toute personnelle) : comme tout ayant sans doute déjà été écrit, livre qui combine des éléments connus pour un résultat inédit et jamais vu. Exemple : Les sept morts d'Evelyn Hardcastle de Stuart Turton.

Cette histoire est dingue, ambitieuse, complexe, fantastique, inimaginable, aussi minutieuse que follement ludique.

Essayez de vous représenter un Cluedo géant. Un meurtre. On connaît la victime et surtout l'heure de sa future mort, mais on ne connaît ni l'assassin, ni vraiment l'arme, ni clairement l'endroit et ni aucunement la motivation.

Imaginez une ambiance mettant en scène la vie d'une maison aristocratique britannique au début du XXème siècle. Une atmosphère à l'allure très traditionnelle.

Pensez à une enquête construite d'une manière que n'aurait pas renié Agatha Christie.

Et tentez de concevoir ce que cette intrigue peut donner avec un personnage principal qui revit le même jour, encore et encore, tant qu'il n'a pas résolu cette énigme. Avec une énorme cerise sur le cake : il va « ressusciter » chaque matin dans la peau d'un autre protagoniste présent à la fête, avec ses souvenirs de la veille.

Farfelu ? Complètement ! Et pas du tout ! Clairement, l'idée de combiner ces ingrédients est dingue, mais c'est réalisé avec un incroyable soin et une grande méticulosité.

Ce livre est un puzzle, au nombre de pièces inconnu (mais nombreuses). La quatrième de couverture dit que chacune des plus de 500 pages recèle un rebondissement et un morceau de cette énigme. Cela parait impossible, mais c'est pourtant la stricte vérité. Une page = une pièce du puzzle (au minimum).

L'auteur de ce projet avait misé sur tout ce qu'il fallait pour se prendre les pieds dans le tapis. Au final, c'est pourtant une réussite totale.

Il faut insister sur le fait que c'est le genre de livre qui demande une vraie concentration et un réel investissement du lecteur, pas un roman à lire en diagonale. Chaque détail compte. Chaque page sert, non seulement à l'intrigue, mais aussi à s'imprégner des nombreux personnages. Ce n'est pas le genre de texte à lire de manière trop morcelée, mieux vaut s'y plonger intégralement pour parfaitement en profiter.

Mais ne prenez pas peur, c'est tellement bien fait et mené avec une telle intelligence que vous ne vous y perdrez pas, si vraiment vous avez l'envie de profiter de cette expérience. Un plan de la propriété où se déroule l'action est fourni, ainsi que la liste et la qualification des protagonistes.

Et, comme le dit lui-même l'auteur dans ses remerciements : « Mention spéciale à mes premiers lecteurs qui ont lu cette histoire dans sa phase « David Lynch » et m'ont gentiment fait remarquer que les indices, la grammaire et les rappels de l'intrigue n'étaient pas un signe de faiblesse ».

Et c'est exactement ça, Stuart Turton fait ce qu'il faut pour que l'on se sente perdu dans ce labyrinthe, tout en nous tenant constamment par la main pour que jamais on ne tombe dans un cul-de-sac.

Ce roman tient donc du casse-tête, du jeu de patience, du Memory, de l'enquête… Mais c'est aussi une peinture très détaillée d'un monde aristocratique, début 20ème, qui s'effondre. Mensonges, trahisons, secrets, tout y est. C'est incroyablement fun, formidablement divertissant !

Je n'ose imaginer les plans qu'à dû scrupuleusement suivre l'écrivain pour que toutes les pièces tiennent debout. A ce niveau, ce n'est rien de moins que du génie, et le roman fait passer nombre d'autres intrigues à énigmes pour des contes pour enfants.

Oui, du génie, parce que plus l'histoire progressait et moins je voyais comment l'auteur allait trouver une explication à cette aventure insensée. Et pourtant, la raison de cette étrange affaireet le final sont un régal d'inventivité et d'ingéniosité !

Le plus fort, c'est qu'on s'attache à ce personnage principal, alors qu'il n'est jamais lui-même, et change de corps et de comportement à chaque journée.

Du grand art ! Les sept morts d'Evelyn Hardcastle est un roman sans pareil, une énigme hautement et follement jouissive. Stuart Turton se révèle, dès son premier livre, comme un auteur qui ose l'impossible mais qui s'en donne les moyens. le résultat est parfaitement singulier et se révèle une inoubliable expérience littéraire.
Lien : https://gruznamur.com/2020/0..
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Imaginez un escape game où vous devez résoudre le meurtre d'une femme, en l'occurrence celui d'Evelyn Hardcastle, dans un château anglais avec une atmosphère digne du roman "dix petits nègres" d'Agatha Christie.

Vous y êtes ? Vous en salivez d'avance ?
Dans ce cas rendons cette expérience encore plus captivante. Pour résoudre cette affaire vous êtes bloqués dans la tête et le corps de 8 hôtes différents, à tour de rôle. Si vous y parvenez à vous la liberté, dans le cas contraire, essayez encore, encore et encore.

Ce livre est une véritable bombe, malgré quelques passages qui méritent réflexion afin de ne pas perdre le fil (il faut dire que chaque hôte à un caractère différent et vit la même journée que tous les autres).

Polar extravagant mêlant enquête policière, secrets et fantastique, écrit avec brio. Une adaptation cinématographique serait du plus bel effet !
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C'est une critique de Elodieuiverse du 30 mai qui m'a donné envie de lire ce roman. Je l'ai immédiatement placé en tête de ma PAL. Et je ne l'ai pas regretté. Merci Elodie pour cette découverte !
Dès les premières pages j'ai été immergée dans l'ambiance de Blackheath parmi les convives, le majordome, les domestiques, les palefreniers, les valets, le médecin de peste, les parties de chasse et les fêtes, les secrets et les convoitises. A la croisée des chemins entre une partie de Cluedo, un roman d'Agatha Christie et l'univers de Lewis Caroll.
Le personnage principal revit la même journée dans la peau de huit hôtes différents, dont les histoires s'imbriquent, afin de réunir assez d'indices pour résoudre le meurtre d'Evelyn Hardcastle. J'ai été une des invitées dans ce manoir en pleine décrépitude. J'ai observé les convives, recoupé les indices, appréhendé le valet de pied en embuscade dans chaque recoin, me suis perdue dans la forêt… Il est impossible de rester passif durant cette lecture. Elle est d'ailleurs tellement prenante que vous trouverez peu de citations sur Babelio. L'intrigue est riche, elle nous sollicite, nous abandonnant peu de loisir pour réfléchir aux passages à partager.
Le scénario est fabuleux, la construction du livre très bien réalisée. Vous l'aurez compris : j'ai adoré !
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Quel livre! Je reste un peu sans voix après près de 17 heures d'écoute! Je ne pense pas avoir déjà quelque chose d'aussi original et qui mélange les genres de manière si habile… Entre boucle temporelle, perte de mémoire, et enquête policière, l'auteur nous emmène hors des sentiers battus dans un manoir qui ne déparerait pas chez Edgar Allan Poe.

Je n'ai pas trop envie de vous dévoiler l'histoire car je pense qu'il faut l'attaquer sans rien en connaître pour pouvoir vraiment profiter de l'effet de surprise. Si vous lisez le résumé, vous en saurez déjà trop! Par contre, malgré l'originalité du titre, on ne va pas se mentir, il y a des longueurs, surtout au début quand on ne comprend pas très bien comment s'emboîtent les divers éléments de l'histoire…

Ne faites pas comme moi et préférez une lecture tradi à l'audio. Même si elle d'excellente qualité, ce roman nécessite une concentration sans faille et sera plus apprécié sur papier. Je salue néanmoins Laurent Natrella pour sa superbe interprétation des différents personnages. Il n'avait certainement pas la tâche facile!
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Vous vous souvenez de Code Quantum, cette série dans laquelle le personnage principal se réveillait chaque jour sous un identité nouvelle ? C'est un peu le même principe dans Les sept morts d'Evelyn Hardcastle : le narrateur, Aiden Bishop, commence chaque nouvelle journée dans la peau et sous les traits d'un hôte du domaine de Blackheath. Mais dans le roman, c'est aussi Un jour sans fin car tant que Aiden Bishop n'a pas élucidé le mystère de la mort d'Evelyn, il recommence l'expérience au début, sans aucun souvenir de son enquête précédente. Et pour corser un peu l'intrigue, il n'est pas le seul en lice pour faire la lumière sur les événements, et seul le premier à y parvenir sera libéré de ce huis-clos infernal.
A ses côtés, d'autres personnages, dont on ne sait s'ils sont simples figurants, adjuvants ou opposants. La trahison peut venir à tout moment et de n 'importe qui.
La construction du roman est brillante et originale et conduit le lecteur à bien souvent agiter ses petites cellules grises pour savoir qui fait quoi dans cette journée sans cesse recommencée, car comme le battement d'ailes du papillon, un seul petit changement, si minime soit-il, peut avoir des répercussions considérables quand arrive le moment où Evelyn doit à nouveau mourir, et chaque personnage n'a pas le même intérêt à changer ou non le cours de l'histoire, d'autant plus que les véritables mobiles restent, bien sûr, longtemps secrets. Cette partie d'échecs grandeur nature se joue les mains liées et les yeux bandés, et en plus, par une journée pluvieuse.
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