Ce dimanche 25 avril 2021, j'ai lu - oui, oui, je dis bien lu -,
Les aventures de Tom Sawyer, de
Mark Twain. Bercée à l'adaptation manga des années 80 de ce classique de la littérature jeunesse internationale, je me suis rendu compte récemment n'avoir jamais lu l'oeuvre originale, publiée en 1876. Ce fut donc très intéressant de la découvrir, même si je pense m'en tenir à la version édulcorée du dessin animé. Car comme souvent dans ces romans d'époque, l'appellation dégoûtante réservée aux personnes de la communauté noire est trop souvent employée et parfois accompagnée de commentaires désagréables et pas toujours justifiés à mon goût.
Heureusement, ce n'est pas du tout le sujet principal ici - même si cela fait partie du contexte de l'époque - et je n'ai donc pas boudé mon plaisir de retrouver ce héros beaucoup plus complexe et sombre que je ne l'aurais cru, et donc beaucoup plus fascinant pour l'adulte que je suis devenue : car Tom s'y révèle autant bagarreur, manipulateur, fumeur, buveur, colérique, orgueilleux, sans coeur et calculateur, qu'amoureux fou de la jeune Becky
Thatcher, capable de grands élans de noblesse et de courage quand il s'agit de venir en aide à ses amis.
J'ai adoré redécouvrir ses aventures, retrouver ses amis Joe et Huckleberry Fin, et sa famille d'adaptation composée de sa cousine Mary, de sa tante Polly et de son demi-frère Sid. Les chroniques de ce « roman pour enfants pour adultes » comme l'avait très justement qualifié Twain m'a reconnectée à mon enfance, à cet âge où le bon sens nous fait toujours choisir l'option de devenir un brigand aux yeux de la société, c'est-à-dire libre de vivre la vie que l'on s'est choisie, en suivant son imagination sans limite, en étant fidèle à ses propres valeurs et en arpentant fièrement, à son rythme et « pieds nus », les bords de son propre Mississippi...