« Allez, prends vie !! Bouge, créature inanimée !! »
Orochi, de quoi ça parle ?
Orochi est le nom de la jeune femme mystérieuse que nous suivons tout au long du manga à travers diverses aventures. Elle possède des pouvoirs surnaturels et cherche à aider les personnes qu'elle rencontre. Malheureusement, sa gentillesse se transforme souvent en cadeau empoisonné malgré elle…
Mon avis ?
Le contraste entre le personnage principal et la nature des humains qu'elle rencontre est vraiment marquant et plaisant. D'un côté, nous retrouvons Orochi, une jeune fille mignonne et bienveillante, un être surnaturel qui possède des pouvoirs fantastiques que nous ne pouvons pas encore totalement jauger à l'heure actuelle, ce qui la rend très mystérieuse et pas toujours très nette malgré son côté très attachant… Nous avons envie d'en apprendre davantage sur elle. de l'autre, nous sommes confrontés à des êtres humains lambdas qui dévoilent au fil du récit leur côté obscur au grand jour, allant jusqu'à commettre des horreurs inimaginables motivées par leurs vices.
Orochi, que je considère comme la petite lumière vacillante du récit, est le fil conducteur du manga, voyageant et nous guidant à la découverte de nouveaux personnages et de nouvelles histoires macabres. Elle veut toujours rendre service mais, n'étant pas humaine, elle peine à comprendre les pensées qui animent ses interlocuteurs… son aide envenime donc souvent la situation sans qu'elle n'en soit réellement consciente. Elle a un côté naïf vraiment touchant tout en ayant du caractère. Orochi fait, sans aucun doute, partie des mes personnages préférés de l'univers de Kazuo Umezz (du moins, au sein de la petite partie disponible en version française) aux côtés de Shingo du manga « Je suis Shingo ».
Dans le premier tome, nous pouvons découvrir deux histoires différentes : l'une traitant de deux soeurs prisonnières d'une malédiction, l'autre racontant l'histoire d'une mère ayant perdu son mari. Nous retrouvons à chaque fois une formule pleine de suspense avec des retournements de situations et des chutes surprenantes ou angoissantes. Ce qui est intéressant, c'est que, si la magie est présente, elle n'est pas vraiment la réelle cause des descentes aux enfers que connaissent les personnages. Comme à son habitude, Kazuo Umezz exploite les vices humains tels que la jalousie, la vengeance, l'égoïsme… et les amène à leur paroxysme. Nous assistons à des actes de grande cruauté qui peuvent susciter de l'angoisse, du malaise voire de l'effroi. Certaines scènes assez gores sont également à mentionner.
Côté dessin, la patte très caractéristique de Kazuo Umezz est bien évidemment au rendez-vous avec ses personnages particulièrement expressifs, la peur s'affiche avec génie sur ses visages. Ses planches au côté très cinématographique avec plusieurs plans d'une même scène rendent l'intrigue encore plus prenante, avec un côté très dynamique.
Le Lézard Noir a encore fait un excellent boulot en matière d'édition avec son format habituel plus grand que la moyenne et des couvertures retravaillées par rapport aux originales.
Conclusion ?
Orochi nous plonge dans l'univers habituel de Kazuo Umezz, le tome est prenant et se lit d'une traite. Il y a quelques scènes gores mais, dans le registre de l'horreur, cette oeuvre reste très accessible. le personnage qui sert de fil conducteur intrigue et contraste avec la noirceur des histoires qui constituent ce premier volume. La série sera terminée en quatre tome, mon deuxième volume est, pour ma part, commandé. J'ai vraiment hâte de lire la suite !
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