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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Merino, au beau mitan du bush australien : sa poignée d'âmes, ses quelques mètres de route asphaltée, ses cabanes en taule ... et son meurtrier. C'est ici qu'échoue Napoléon Bonaparte, dit "Bony", un fin limier métis, pour tenter de résoudre une énigme apparemment insoluble, en tous cas pour la police classique, qui ne connaît pas le langage des hobbos et ne sait pas déchiffrer les signes de la brousse.

Car Napoléon Bonaparte a ses méthodes bien à lui pour élucider ce cas de meurtre. "Ici, dans la brousse, Redman ne valait même pas Gleeson, car l'agent était incapable de reconnaître les traces de n'importe quel cheval, de le suivre pendant des kilomètres et de faire la différence entre des empreintes de chien et de renard".

Bony mène donc l'enquête en homme patient et qui attend son heure : "Pourquoi devrais-je foncer tête baissée pour aller poser telle ou telle question à des tas de gens ? Alors qu'il me suffit de garder mes yeux et mes oreilles ouverts, et de faire travailler mon simple bon sens jusqu'au moment où le meurtrier de George Kendall et de ce trimardeur se révèlera être la raie pastenague prisonnière dans mes filets".

Il y a le côté vintage - ça, c'est rigolo. Il y a le côté polar ethno - ça, ça dépend des fois ; lourdaud par moments, mais en même temps assez fascinant, et puis, on apprend une foultitude de choses.Il y a le côté nature writing - pas mal. Pas complètement emballée, j'ai mis des semaines à le lire (bon, avec d'autres livres en même temps mais quand même), un peu mieux sur la fin, où je suis presque conquise par la poésie des moulins à vent, mais bon.

"Il n'y poussait ni un brin d'herbe, ni une broussaille. le vent venait de la droite, de l'ouest, un vent régulier qui devait atteindre les vingt-cinq kilomètres à l'heure. Il projetait contre la Muraille les grains de sable soulevés par les sabots de son cheval, et noyait dans une brume blanche les courbes des sommets sur lesquels reposait le ciel bleu. le soleil était chaud et agréable sur ses bras nus, son cou, sa joue droite, et, de temps en temps, Bony gonflait sa cage thoracique pour respirer profondément. Il avait envie de chanter car il se sentait d'humeur joyeuse."
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"Quant à nous, il nous faut utiliser notre matière grise pour obtenir des informations à partir du sable, des oiseaux et des traces." (22)

Beaucoup d'ennui ressenti malgré de bons éléments. D'interminables discussions, discours et bavardages dénués de consistance noient l'intérêt qu'on pourrait porter à cette histoire. Pourtant se dégagent un travail de pisteur particulièrement détaillé, un langage codé des gens de la route qui intrigue et de multiples références à la littérature. Arthur Upfield semble avoir envie de nous parler de ses lectures qui vont de Longfellow à Milton, de Robert Burns juqu'à Balzac.

"Je ne fais pas grand chose d'autre qu'attendre… observer… et laisser la Providence travailler pour moi. le Mal est toujours vaincu. Je trouve que c'est très simple." (172)

Bony est théâtral, expansif, mène les autres par le bout du nez, se sert d'une femme comme cadran solaire, s'incarne sous les traits d'un aventurier. Ce n'est pas le genre de prestation que je préfère chez lui. Son attachement soudain à des références religieuses casse le personnage.

"La pleine lune a parfois de l'influence sur les fous, mais je crois que cette hypothèse n'est pas ici à privilégier." (215)

De ce neuvième polar mal fichu et ficelé à la Gaston reste aussi un mobile de meurtre des plus originaux et très amusant dans son genre. Comme il se doit, l'assassin atteint de troubles psychiques – mais bien élevé – se suicidera avant son arrestation.


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