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Anne Rabinovitch (Traducteur)
EAN : 9782020820783
384 pages
Points (20/04/2006)
3.95/5   10 notes
Résumé :
Au Canada, Klara entretient une liaison amoureuse avec Eamon, brutalement interrompue pendant l'été 1914. Tilman, le frère de Klara, fuit sa maison natale pour rejoindre la famille de son ami Giorgio. Ces trois personnages se retrouvent en France durant les années d'après-guerre. Le sculpteur Walter Allward les engage pour construire le monument de Vimy, en mémoire des soldats canadiens décimés par la Grande Guerre. C'est là, au pied de cet édifice, que Klara met en... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un roman aux thèmes multiples, un roman de mémoire et d'oubli, d'art et de liberté, d'amour et de rêves impossibles qui deviennent des obsessions.

Dans ces chapitres en alternance, Jane Urquhart raconte l'histoire de Klara, de sa famille et celle du village ontarien où elle a grandi au début du vingtième siècle, un milieu d'immigrants dans une nature belle et sauvage…

Les souvenirs de Klara, les histoires de Grand-père, mais aussi la Première Guerre mondiale qui hantera la mémoire des jeunes Canadiens qui y ont participé, la bataille de la crête de Vimy et plus tard, la construction mémorial aux victimes disparues.

Le rêve, c'est l'histoire d'un prêtre allemand, envoyé au Canada par un roi un peu fou, un abbé qui rêve de cathédrales et de cloches, d'autels richement ornés pour lesquels il requerra le talent de sculpteur de Joseph, qui deviendra le grand-père de Klara. C'est aussi l'obsession d'Allward, le créateur qui consacre sa vie au mémorial, l'amour de la pierre monumentale.

La liberté, c'est le jeune frère de Klara qui ne peut supporter d'être enfermé et s'enfuit de la maison, mais c'est aussi la liberté de Klara, devenue une « vieille fille ». C'est la beauté, l'art de la sculpture sur bois et le talent pour la couture hérité de sa grand-mère qui lui permettront de survivre et d'aller au bout de ses propres obsessions.

Il y aura aussi des histoires d'amour et une question qui demeure, que reste-t-il après ? Qui se souviendra du créateur des monuments, ne sont-ils pas destinés à devenir des ruines ?

Et qui se rappellera de nous et des choses que nous trouvons importantes aujourd'hui, les livres lus, les mots écrits… Qui se recueillera sur les ruines de notre existence ?
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Challenge ABC 2013/2014
Alors que je cherchais Upfield dans les rayons de la bibliothèque, je suis tombée sur Urquhart (Jane)comme le château du Loch Ness: c'est assez pour changer ma liste d'ABC et plonger dans ce roman canadien. L'on ne dira jamais assez le plaisir de se perdre devant une étagère de livres!
Revenons à notre histoire: nous sommes au Canada, Klara et Eamon sont amoureux, la première guerre mondiale éclate et Eamon s'engage. Il ne tarde pas à être porté disparu: désespoir de Klara qui se mure dans la solitude et le travail. C'est une couturière renommée et elle tient de son grand-père un talent de sculpteur. le frère de Klara, Tilman, indomptable, il vit sur les routes et vagabonde. Au gré de son errance, il rencontre des immigrés italiens : voilà sa deuxième famille. Tilman lui aussi fait la guerre en France, il en revient mutilé .
Début des années 30: le Canada bâtit en France un gigantesque mémorial, hommage aux soldats disparu. l'opiniâtreté de Klara lui fera traverser l'océan pour participer au chantier.
Un roman qui se laisse lire, mais une dernière partie trop peu crédible pour s'attacher complètement aux personnages.
Un bon moment néanmoins.
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Encore un livre prêté.
Je dois dire que la reproduction d'un tableau de Courbet en couverture a tendance à me donner envie d'ouvrir un livre. Mais c'est risqué, car il faut ensuite être à la hauteur.
Le pari est à moitié relevé. J'ai aimé l'histoire dans L Histoire, surtout que je n'avais aucune idée du renfort canadien lors de la Première Guerre mondiale, à ma grande honte. J'aime quand l'une s'imbrique dans l'autre, qu'elles se répondent et que j'apprends des informations, notamment via l'utilisation de personnages historiques.
En revanche, j'ai vraiment eu du mal à entrer dans ce roman. La première partie, si elle est nécessaire à la compréhension de la suite des aventures de Klara, est longue et inutilement compliquée avec l'enchevêtrement des trois générations de colons d'origine allemande, dans le village canadien de Shoneval.
En revanche, la deuxième partie, consacrée au frère de Klara, un être épris de liberté et la troisième centrée sur la construction du mémorial de Vimy, à Arras, sont bien plus réussies à mon sens.
Ce n'est pas la découverte de l'année, mais j'ai tout de même passé un moment agréable.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Certaines scènes se gravent dans notre mémoire, déciderait Klara par la suite, des images qui apparaissent dans l’esprit quand on est assis dans une salle d’attente ou qu’on regarde par la fenêtre d’un train. Si elles sont assez puissantes, elles peuvent surgir dans votre cerveau quand vous faites l’amour, ou peut-être, mais personne ne le sait vraiment, quelques instants avant la mort. (Fides, p.375)
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Ils ont tous cru, tout autant qu’ils étaient, qu’il y avait dans la guerre une idée romantique, une notion d’aventure. Ils voulaient que ce soit beau, noble, j’imagine. Ils ont trouvé à la place un enfer vivant sans rien qui ressemblait à la beauté ni à la noblesse. (Fides, p.417)
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La maison, où elle avait grandi, n'avait pas toujours été vide. Autrefois elle avait abrité un père et une mère. Et un frère. Chacun avait laissé une trace de son passage dans une pièce ou dans l'autre: une pipe, des bretelles, un coffret à bijoux, un miroir de poche, une paire de bonnes chaussures du dimanche. Chacun avait laissé un message que Klara ne pouvait décrypter, des paroles dites, ou tues, ou prononcées avec colère. Chanun avait laissé une place vide autour de la table.
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Il voyait que le visage était en train de devenir un portrait, mais, au-delà de cette réalité, les traits exprimaient la confiance d'un garçon qui ignorait qu'un jour il serait porté disparu, rayé de la surface de la terre. Cette femme avait apporté au monument une vision rétrospective personnelle, et par cet acte lui avait insufflé la vie. Elle avait sculpté le visage clair de la jeunesse d'avant-guerre, des enfants qui ignoraient que cette guerre les engloutirait. Aucune génération future, réalisa brusquement Allward, n'atteindrait jamais cette innocence. Une pareille jeunesse ne reverrait plus le jour. (p. 328)
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Sa volonté de diriger seule la ferme était perçue comme une extravagance qui, chez une vieille fille, n'avait absolument rien de surprenant, bien que la même attitude eût été interprétée comme pure folie chez une veuve. (p. 216)
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