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EAN : 9782878680058
Editions du Pacifique (01/01/1990)
5/5   1 notes
Résumé :
Sous le Tropique du Capricorne, Madagascar, "La Grande Île", ressemble à un vaisseau voguant au large des côtes de l'Afrique.
Plus grande que la France, traversée du Nord au Sud par un massif montagneux très ancien, vers ses rivages viennent s'apaiser de nombreux fleuves dont le cours est coupé de chutes et de rapides spectaculaires.
Dire que l'île offre des paysages "stupéfiants, de toute beauté" ne donne pas l'idée de sa vraie nature ; flore, faune e... >Voir plus
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COULEURS MALGACHES

Le rouge, couleur de l'argile latéritique s'est installé dans toute l'île. Mais c'est surtout sur les hautes terres qu'il conjugue toutes ses nuances : rouge de la terre et des maisons de l'Imerina ; rouge du poinsettia fleurissant en mai, "lamba" rouge du linceul des rois d’autrefois ; rouge vif, sang du zébu immolé pour le "famadihana", le retournement des morts. Le rouge descend en cascades vers la côte ouest par de larges rivières et colore les insectes rares des forêts-reliques de l'Ankaratra. L'éclat de l’œil du crocodile, une nuit sans lune, sur le canal des Pangalanes, donne au rouge tout son mystère
Le vert, c'est la rizière repiquée de petites pousses tendres ou encore la "bredo mafana", cette herbe rafraîchissante qu'on met dans le plat national, le Romazafy. Enfin, si le vert peut se faire précieux comme l'émeraude de Mananjary, c'est avant tout un compagnon de voyage colorant les cocotiers et donnant son élégance au ravenale, l'arbre voyageur qui illustre les armoiries du pays.
Le blanc, c'est bien sûr le riz, récolté, séché, décortiqué, la source de vie. C'est également la couleur du lamba drapant l'élégante pour une visite importante. Le blanc, c'est aussi la fleur d'Ylang-ylang de Nosy-be, le vol de l'aigrette sur les rizières ou l'éclat de l’œuf d’æpyornis parsemant les dunes de Faux-Cap. Mais la palette des couleurs serait incomplète sans le bleu, le jaune, le violet et l'orange.
Bleu, intensité du ciel de la côte ouest durant la longue saison sèche, six mois pendant lesquels Masoandro, l’œil du jour, le soleil, est chaque matin fidèle au rendez-vous. Bleu turquoise du lagon de Sainte-Marie ou de Nosy-Iranja, bleu phosphorescent du poisson-perroquet fraîchement pêché. Bleu de l'orchidée ou du papillon se confondant dans la pénombre des bois.
Violet, plumage de l'oiseau Coua, couleur fragile des jacarandas bordant en octobre le lac Anosy au cœur d'Antananarivo. Violet, ciel de novembre, ciel de vie chargé de toute l'eau qui irriguera les rizières.
Jaune, couleur du moyen-ouest aux immenses prairies ; poussière jaune soulevée par les zébus transhumants ; jaune du piassava, le meilleur raphia du monde ; jaune, la fourrure du lémurien sacré de l'île de Nosy-Komba.
Orange enfin, couleur de miel de forêt. Éclair orange du Fosa, sorte de chat sauvage aperçu furtivement une nuit dans les phares. Orange, boule de feu, soleil s'évanouissant au ralenti dans les eaux du canal de Mozambique en jetant, par défi, pour brouiller les couleurs, un dernier rayon vert. Un ami me l'avait dit : "Tu verras. Madagascar, c'est l’œil du jour."
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