- C'est triste. Maman dit qu'il faut aoprendre à pardonner ou à oublier sa colère.
Comique, tragique, mes rôles ont toujours eu un peu des deux. Le drame donne du sens à la comédie et la comédie allège le drame. Comme la vie, en réalité.
La solitude est une petite mort, mais elle dure plus longtemps.
Jouer la comédie pour que la tragédie ne se voie pas. Jouer mon meilleur rôle, peut-être. Le dernier, assurément.
J'ignore comment évoluera le mal, à quelle vitesse. En attendant, je ne souffre pas. Pas vraiment. C'est la seule maladie qui ne fait mal nulle part...Sauf à l'ego.
Depuis ma plus tendre enfance, le cœur de ma mère est une forteresse imprenable. Une vie ne suffirait pas pour en forcer l'entrée.
Mon anniversaire. Un an de plus. Du temps en moins dans le grand sablier. Rien ne dure toujours. Mes douleurs et mes insomnies non plus, je suppose. Maigre consolation.
Arthur craint le désespoir de Louis. Le regard de son petit-fils ne ment pas et, quand il le croise, il y décèle une profonde tristesse. Une peine infinie. Le garçon a beau devenir bon acteur, il a un trop grand coeur pour mentir.
_Ne t'inquiète pas. S'il oublie, on répète; s'il se trompe, on reformule. Le secret, on dédramatise, on improvise. Il a l'habitude: le théâtre n'est que répétition et improvisation. Et le tout, avec bienveillance, humour et patience.
Louis ne pensait pas endosser son premier rôle si tôt. Ce n'est pas grave s'il doit souffler un mot, improviser, réécrire le texte. Au pays de l'oubli, on peut enchanter, enjoliver le quotidien et faire rêver les grands enfants.