Jimmy Wood, 32 ans, un homme ordinaire dont le boulot est d'entretenir des piscines et qui est un peu paumé depuis que l'amour de sa vie l'a largué. Un jour, trois émissaires du gouvernement l'abordent et lui annoncent qu'il est né, par clonage, du sang du Christ.
Plus je lis
Didier van Cauwelaert, plus je l'apprécie. C'est le troisième de ses ouvrages que je parcours et cette fois je suis totalement conquis.
Le thème m'a d'emblée séduit, bien que je n'imaginais pas le moins du monde les dénouements qu'une telle histoire pourrait avoir. Cette touche de science-fiction, mêlée à la réalité m'a beaucoup plu. Mais outre l'évidente mise en question des techniques médicales, et en particulier du clonage, c'est toute la société (les instances religieuses et politiques en prennent pour leur grade) qui est remise en cause. Peut-on ainsi décider des tenants et aboutissants de la vie d'un être humain ? Voici la question que soulève ce roman.
Cependant, le principal attrait de ce livre est à mon sens la psychologie des personnages et en particulier de Jimmy. Voir la façon dont évoluent son comportement et sa façon de voir les choses et d'y réagir est réellement passionnant. On s'attache à lui, on le plaint, on souffre avec lui, on se réjouit et se morfond avec lui et surtout on est révolté par ce qui lui arrive.
Bien que le sujet et l'histoire en elle-même n'aient rien d'amusants,
Didier van Cauwelaert truffe son récit de touches d'humour et de piques bien senties à l'adresse de notre société de consommation et de ceux qui en détiennent les clés du pouvoir. Ces notes de légèreté contribuent à fluidifier la lecture et à la rendre plus agréable.
Seul petit bémol à mes yeux, l'auteur s'attarde parfois un peu trop sur les états d'âme de Jimmy, ce qui provoque parfois une certaine lenteur qui peut éventuellement faire décrocher le lecteur. Heureusement ces passages sont très peu nombreux et n'entachent pas vraiment la lecture qui au final est très agréable.