Thorgal, tome 1 : La magicienne trahie

Même si ce n'est qu'une première approche de Thorgal, le personnage m'a plu. Petit à petit, je vais découvrir son monde. Pour ce volume, l'occasion fait le larron, il était gratuit en format numérique. Pour un meilleur confort de lecture, je prendrais plutôt des albums. Lecture qui m'a donné envie de poursuivre.

Après avoir été séduit par les premiers tomes de Largo Winch et XIII, j'ai donc naturellement tester Thorgal, série majeure de Mr van Hamme.

Ici pas de costards, pas de complots politiques ou financiers. Non, ici place au froid, aux combats sanglants et héros scandinaves. Car Thorgal n'est pas une série contemporaine et si je ne connaissait pas le talent de l'auteur, je n'aurait jamais tenté l'expérience, car en général, j'ai beaucoup de mal avec ce qui n'est pas contemporain.

J'ai donc découvert une héros très attachant, ce cher Thorgal qui a eu le malheur d'aimer et d'être aimer par la mauvaise femme. Enfin, c'est plutôt le père de la dite demoiselle qui fait des problèmes puisque dès le début de l'album il abandonne le malheureux Thorgal au milieu de rien du tout, enchainé, condamné a mourir de froid.

Par chance ou malchance, vient une magicienne qui le délivre a condition qu'il l'aide pendant une année complète. Je n'en dirais pas plus pour ne pas dévoiler l'intrigue mais cette femme est très complexe car on ne sait pas vraiment ce qu'elle veut, et on se dit au fur et a mesure de l'album qu'il ne fait pas bon la fréquenter. Je pense que nous la reverrons plus tard dans les tomes suivants, car elle ne semble pas en avoir fini avec ce cher Thorgal, qui attire un peu les problèmes.

Une petite surprise dans l'album, c'est la taille. L'intrigue ne fait que 38 pages, et donc, les 10 suivantes nous racontent une autre histoire très courte (mais très intéressante) qui semble prendre place axant le début de l'intrigue. Je ne sais pas si cela fait ça pour les tomes suivants, ou si la seconde histoire a été glissée là pour faire le bon nombres de pages. La série datant de 1977 peut-être que les formats étaient différents ?

En tout cas, pour moi c'est un carton plein. En quelques jours j'ai testé le premier tome de XIII, Largo Winch et Thorgal, et je ne me suis pas ennuyé un seul instant. Quelque soit la série, Van Hamme arrive en peu de temps a donner de la profondeur à se personnages et construire un début d'intrigue qui nous donne forcément envie d'acheter la suite.

Je connais bien la série Thorgal pour en avoir lu plusieurs tomes, de manière aléatoire, selon ceux qui étaient disponibles à la médiathèque. J'ai eu envie de reprendre la série dans l'ordre chronologique, sachant de certains tomes pris ensemble forment des cycles.

Nous trouvons ici Thorgal, celui qui vient de nulle part, qui n'est pas comme les Vikings. le Roi des Vikings du Nord, Gandalf-le-fou, le sépare de son aimée, Aaricia (la fille de ce dernier), et l'abandonne dans une situation désespérée. Il est sauvé par une mystérieuse femme rousse, accompagnée d'un loup. En le délivrant, elle exige qu'il lui fasse don d'un an de sa vie, pour devenir le bras armé de sa vengeance. Thorgal accepte à contrecoeur : contre qui cette vengeance est-elle tournée ? Qui est cette femme considérée comme magicienne, du nom de Slive ?

J'ai relativement apprécié cet opus, auquel on se laisse prendre, mais le dessin au premier abord m'a dérangée, ne me rappelant pas celui des tomes ultérieurs, que j'appréciais pour sa netteté visuelle. Les couleurs m'ont paru criardes. Par ailleurs, même si j'ai trouvé que la seconde histoire ne manquait pas d'intérêt, le procédé de couper ce premier tome ne m'a pas paru convaincant.

Mais c'est Thorgal, et les bases de la série sont posées, autour des mythes et légendes vikings, de la personnalité courageuse, droite et humaine du héros, de sa force nuancée de réflexion et de patience (même s'il admet être coléreux, surtout quand on touche à celle qu'il aime). La quête de ses origines se dessine également, ainsi que le motif de sa différence des hommes de cette époque et de ces régions.

Relire cette bande dessinée, quelques années plus tard, c'est revenir aux sources de cette histoire épique, qui puise dans ces mythologies celtiques et nordiques qui nous sont aujourd'hui bien plus familières qu'il y a encore quelques années.

À peine libéré, Thorgal doit aller récupérer un coffre, gardé, au sommet d'une tour, par deux frères, un géant et un nain. Dans le coffret, les anneaux de Freyr, dont Slive, la magicienne, compte bien faire l'outil de sa vengeance.

Les hommes ont le sens de l'honneur, ils ne craignent pas la mort. Les femmes, rompues à survivre dans un environnement glacé qui ne laisse pas de place à la faiblesse, ont également un caractère bien trempé. On se combat, ou on combat ensemble.

Dans cette première histoire, on découvre deux des personnages principaux de la série, Thorgal et Aaricia, dont l'amour est contrarié. Et quand, face aux mauvaises intentions de Slive, Thorgal décide de reprendre la parole donnée, et de ne pas effectuer à son service l'année promise, on sent bien que cela risque de se payer comptant…

Dans une deuxième histoire, on découvre que l'univers dans lequel on vient de pénétrer – sur la pointe des pieds – est essentiellement magique. Projeté dans une faille, qui presque plus une faille temporelle que géographique, Thorgal se retrouve en effet précipité auprès de deux femmes qui prétendent vivre depuis plusieurs centaines d'années, au coeur de la terre. Mais leur jeune soeur invite Thorgal à s'enfuir avec elle : elle veut voir le soleil !

Alors que la première histoire permet principalement de mettre en place les premiers éléments de la série et de faire connaissance avec les protagonistes, avec cette deuxième histoire, on entre vraiment de plain-pied dans cette univers fantastique.

Côté dessin, la première histoire parait plus brute, les couleurs plus vives, alors que, dans la seconde, on est dans quelque chose de plus doux. Ce ne sont pas encore les plus beaux dessins de la série, ce ne sont pas non plus les scénarios les plus riches, mais cela constitue tout de même une bonne entrée dans cet univers…

Vous avez déjà lu Thorgal ? Et si vous vous y replongiez ?

Vous ne connaissez pas ? C'est peut-être l'occasion de découvrir…
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..

J'avais lu quelques Thorgal quand j'étais jeune. Mes souvenirs étaient bons mais flous, j'ai donc eu envie de relire la série, dans l'ordre cette fois. Je commence donc par « la magicienne trahie ».

Je n'ai pas été déçue par cette redécouverte du héros de van Hamme et Rosinski. Si ce 1er tome n'est pas totalement abouti, il procure un grand plaisir de lecture. La façon simple et directe de mener ce récit sans fioritures est très agréable. Ce 1er volet posait de jolie façon les bases de la série. Après cette entrée en matière, on n'a qu'une envie : lire la suite.

Ce premier tome des aventures de Thorgal est composé de deux histoires.
La première, qui aura une suite (annoncée) dans le tome 2 met en place les bases de l'Univers qui sera celui du beau balafré : son odieux futur beau-père, sa douce et blonde fiancée, la magie, la mythologie et le beau et bon coeur de notre Viking.
La seconde est une histoire de remplissage sur un thème déjà vu mais bien traité. C'est sympathique, comme un petit conte de fée.
Dans les deux cas, l'histoire est très linéaire, les personnages plutôt clichés et naïfs. le tout manque de finesse mais n'oublions pas que nos deux auteurs en étaient, eux aussi, à leurs premiers pas. Si on fait l'effort de remettre tout cela dans le contexte en faisant abstraction de ce qu'ils produiront par la suite, ça se lit sans soucis.
Le dessin est très simple et on ne reconnait pas encore la 'patte' de Rosinski mais ça correspond exactement à ce qui se faisait alors...à la fin des années 70.

Premier tome de cette série très connue de mon scénariste préféré (je ne suis pas très original), dont j'ai lu les premiers tomes dans ma jeunesse, et que je redécouvre avec intérêt.
Au travers de d'un courte intrigue d'introduction et d'un bonus de 10 planches, les bases sont jetées et on découvre ce monde froid, violent, cruel, mythologique, magique. Ce héros costaud, courageux, mais crédule, animé par des sentiments simples comme l'honneur ou la vengeance. Aussi de jolies créatures que le froid semble particulièrement bien conserver, et qui semblent toutes plus intelligentes que notre héros (ce qui finit par nous confirmer qu'on est bel et bien dans un univers très imaginaire ... Ha ha ;-) )

Premier opus de la saga "Thorgal", il se compose de deux récits indépendants de 29 et 15 planches chaque: la Magicienne trahie et Presque le paradis...
Le premier met en place les dramatis personae, qui pour l'instant sont esquissés et dont la psyché est très primaire... Cependant, le rythme du récit, simple pour l'instant, présage d'un cycle riche en aventures, intégrant pseudo-Histoire des Vikings, mythes scandinaves et surnaturel folklorique. Une bonne introduction à la série Thorgal.
Le second traite de questionnements ancestraux, quasi-philosophiques, sur le temps, la jeunesse éternelle et le libre arbitre.
Quelles richesses nous attendent-elles dans la suite de ces sagas ?...

Un classique de la bande dessinée avec tellement d'albums, de séries et de cycles que je n'ai jamais tenté de m'y lancer. Apparemment offert à un quelconque moment sur iTunes, ce premier tome s'empoussiérait digitalement dans mon Cloud. A la faveur d'un tri, je me suis lancé dans cette première aventure qui s'avère être en fait "ces deux premières aventures".

Une très bonne surprise que cette première incursion chez les vikings de Thorgal. La narration ne souffre d'aucune longueur, probablement grâce à la brièveté de chacun des récits. Des petites histoires qui développe à leur rythme cet univers de glace. En fin d'album, j'ai même été déçu d'avoir déjà fini…

Visuellement, je serai moins enthousiaste bien que conscient de l'âge de l'album : bientôt quarante ans. Les dessins ne rentrent pas trop dans le style que j'apprécie habituellement mais ne n'ont pas gêné outre mesure malgré quelques variances. Les couleurs en revanche manquent de douceur et de nuances.

Intéressant de relire avec le recul (presque 40 ans !) les débuts de Thorgal. Si van Hamme délivre un script intéressant parsemé de suffisamment de zones d'ombre pour nous attirer vers la suite, on reste sur notre faim avec ces enchaînements trop rapides réduisant l'aventure principale à une sorte de prologue trop prompt à se conclure. le décor est planté (les contrées glacées des terres vikings, dans un monde qu'on découvrira alternatif), les personnages principaux dévoilés (mais on ne sait pas grand chose d'eux), la magie présente (des objets mystiques liés à la mythologie nordique) et l'on comprendra assez vite le mystère entourant les origines du héros, un gaillard séduisant par sa bravoure et son sens du devoir, poète dans l'âme mais guerrier par nécessité.
On se retrouve automatiquement frustré, d'autant que le récit s'achève si vite qu'il faille une autre histoire pour emplir l'album, une sorte de nouvelle fantastique sur le thème de la vallée perdue et hors du temps. Thorgal est encore en devenir mais on apprécie déjà le personnage, tout comme le trait précis et fluide de Rosinski, déjà assez proche de son summum (qu'il atteindra moins de dix ans plus tard avec la trilogie du "Pays Qâ").