Thorgal, tome 12 : La cité du dieu perdu

Décidément un arc de Thorgal satellisé.

Thorgal et sa fine équipe entrent enfin dans la cité du Dieu perdu, une cité qui ne peut que faire penser à celles des Aztèques. Mais quand Thorgal comprend qu'il n'est pas seulement là pour voler un banal casque magique, il refuse tout net, entrainant une série de complications pour lui et Aaricia. Kriss de Valnor, elle, sait louvoyer en ne perdant pas la target « trésor » de vue. Mais on peut quand même dire qu'elle va en baver des ronds de chapeau.
Trahisons, sacrifices héroïques, sacrifices abjects aux dieux tout court, emprunt dérivé au « Je suis ton père » de Star Wars, au final tout est affaire de famille.

Et finalement le lecteur est mis devant le fait accompli. Thorgal n'est pas le héros défenseur de la justice et protecteur du faible que l'on souhaiterait. Il veut simplement qu'on lui fiche la paix lui et sa famille, mettez-vous ça dans le crâne une bonne fois pour toutes, nom de nom ! Et il n'agira pour rien au monde à l'encontre de sa morale. Pas question qu'il tue le méchant tyran, ce serait mal. Et qu'importe si ce type veut conquérir le continent entier, mettre le monde en esclavage et sacrifier en son nom propre homme, femme et enfant. L'argument n'a aucun poids à ses yeux. Ce n'est pas son problème.
Il réagit exactement comme Balian d'Ibelin dans Kingdom of Heaven lorsque ce dernier refuse de renverser Guy de Lusignan. Fidèle à sa morale, il conserve le respect de lui-même quelles que soient les conséquences.
Mais comme d'habitude les événements ou les dieux décideront pour lui, le contraindront là où lui refusait d'agir de son propre chef.

L'arc est terminé ? Pas tout à fait. Il reste quelques questions dans le sillage.

Le cycle de Qâ: volume III.

Poursuite du cycle, et ça ne s'essouffle pas !
Notre quatuor arrive en vue de Mayaxatl pour mettre hors d'état de nuire Ogotaï. Après quelques péripéties, les voilà faits prisonniers et prêts à être sacrifiés pour ce sanguinaire "dieu perdu". Mais par l'entremise d'un chef renégat, les voilà in extremis libérés et fuyant vers le palais interdit. le destin de Tjall s'arrêtera là! le trio désormais, s'enfonce dans une structure fantasmagorique, nourrie par la "magie" d'Ogotaï. Chacun y trouvera son compte: Thorgal la confrontation avec son père et Kriss son destin funeste.
Ogotaï liquidé, ils leur faut désormais s'évader de cette pyramide infernale... et ce sera par les airs !

Dans ce tome, nous savons presque tout, l'histoire est quasiment terminée pour cet arc qui nous réserve encore un petit tome de conclusion. Mais cet épisode et son précédent sont les meilleurs du cycle.
Nos héros parviennent au bout de la quête qui leur avait été assignée mais non sans retournements de situations et deuils.
Le tout est très bien construit, très rythmé et n'est pas dénué de profondeurs même si on ne peut enlever aux rapports entre les êtres une certaine facilité et une grande mièvrerie.
Le dessin est toujours impeccable, Rosinski à son meilleurs niveau.
Je me souviens que, quand j'ai lu cette BD pour la première fois, j'ai été très en colère car la couverture, malgré sa beauté, me dévoilait quelque chose que je ne voulais pas savoir.Ahhhh, Tjall....

Encore un très bon album dans ce cycle où se bousculent action et révélations sur Thorgal et ses origines.
Exotique et héroïque à souhait.

Thorgal est au prise avec le dieu dément qu'on lui a demandé d'éliminer. Il comprend très vite que cet homme est son père mais malgré la démence sadique qui l'anime, Thorgal reste fidèle à sa ligne de conduite pacifique et raisonnée. Ce n'est que la trahison qui mènera son père à sa fin.
Kriss de Valnor quand à elle aura la juste récompense de son travail mené à terme... les dieux sont parfois cruels....

Au début de ce douzième tome, Thorgal, Aaricia, Tjall et Kriss de Valnor arrivent en vue de Mayaxatl, la cité du dieu perdu, et apprennent le vrai but de leur mission : tuer Ogotai, ce qui provoque une nouvelle scission dans le groupe.
Cet album est celui de la confrontation entre Thorgal et Ogotai, qu'on attendait depuis le début du cycle de Qa, mais qui s'avère finalement un peu décevante (peut-être parce que j'en attendais plus).
Cet album reste néanmoins très bon avec une touche de fantastique très réussie, mêlée à des scènes impressionnantes tirées des civilisations précolombiennes.
Très belle couverture également même si on peut regretter qu'elle révèle un élément essentiel de l'intrigue.

L'expédition se poursuit. Arrivés à Mayaxalt, Thorgal et ses comparses auront fort à faire pour accomplir leur mission et rester en vie. Et Thorgal apprend que sa destinée n'appartient pas à ce monde : « Ton existence n'est pas inscrite dans les lignes essentielles tracées de toute éternité pour les hommes de la terre et les dieux s'en irritent, car il est inadmissible d'être et de ne pas être en un même temps. » (p. 37)

Nous savions que Thorgal venait des étoiles, mais pas qu'il irritait les dieux du nord. Peu à peu, la mythologie scandinave et la science-fiction se mêlent étroitement pour tracer le destin du héros. Rosinski et Van Hamme proposent une intrigue haletante et très originale.

Le temple, l'entrée grâce à la trahison de Hog, et l'aboutissement jusqu'au père ! Un peu lourd, un peu long, sans surprise si ce n'est le sortilège jeté à Kriss de Valnor ! le passage par le labyrinthe est carrément grandiloquent....
Si le tome 12 avait été réuni avec le 11, le lecteur y aurait gagné en dynamique. Reste la qualité du dessin et des couleurs, toujours magnifique.

Thorgal: La cité du dieux perdu... Ou l'album de Thorgal ou j'ai versé des larmes... plein... je les sens encore sur mes joues.

Une éternité que je les ai pas relu les Thorgal, ils sont restés chez mes parents ( faudrait que je remonte ma collection), d'où la relecture difficile. Donc ça sera d'après mes souvenirs de lecture qui remontent à... heu... une autre vie?...

Et pourtant je me souviens... Je me souviens de ces case de jungle moite et dangereuse, je me souviens de cette cité d'où il faut se sauver à tout prix, de ces massacres en bon et du forme, qui m'amenaient la nausée... je me souviens de Pied d'arbre et de la disparition de la lumière dans ses yeux... et des larmes de Jolan devant la peur et la découverte de ses immenses pouvoirs... Je me souviens des regards des deux femmes de la vie de Thorgal qui se haïssent de toutes leurs tripes... je me souviens de
"c'était une faute d'enfant fougueux.. cela ne valait pas ta vie..." et des larmes, les miennes... parce qu'il n'y aurait plus son rire, sa joie et oui sa fougue sincère...

Et quand on se souvient de tout ça des années après, une vie après... c'est que quand même.. là... Il s'est passé quelque chose dedans... qui a sans doute servi à se construire, et cela même si c'est une bd...

J'avoue avoir un peu préféré le tome précédent mais ce 12ème volume est tout de même de très haut niveau. « La cité du dieu perdu » est riche en péripéties et en émotions. le passage dans le labyrinthe ne m'a pas vraiment passionnée et je pense que c'est pour ça que j'ai moins aimé ce tome que son prédécesseur mais la découverte de la cité de Mayaxalt est un grand moment. Visuellement, c'est toujours aussi chouette.
Bref, une série toujours aussi plaisante.