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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Attirée par ce que j'estime être , une splendide couverture, je lu le résumé... et bien, il ne faut pas , car il ne correspond en rien à ce que l'on trouve à l'intérieur.
Evie , à la veille de ses noces, attend son fiancé de marin. Viendra-t-il, viendra-t-il pas ? Une baleine a échoué dans le port , et l'odeur se répand, nauséabonde , impossible à éviter. la mère d'Evie a réapparu, et lui casse les c...
Puis , on passe à Evie enfant, élevée par un père aimant mais négligent. (Une façon polie de dire qu'il picolait, était drogué, fréquentait des drogués, stockait l'herbe qu'il vendait dans le sac de sa gamine, était tout le temps fauché) . Et la mère qui faisait de brèves apparitions et repartait toujours sur le continent , les laissant hagards.
Oui, mais ils vivaient sur une île en face de la Californie, et la nature c'est beau, et ce fiancé avec qui elle est mariée, et qui la trompe.
Oui parce qu'au détours d'un paragraphe , on est projeté des années après, puis on revient à la veille des noces et la baleine qui pue toujours autant, vu que la nature , c'est la nature, ...
Et ça continue , encore et encore, c'est que le début d'accord, d'accord...

Si vous aimez les récits échevelés, sans queue ni tête, vous apprécierez ce roman, qui m'a fait l'effet d'une longue logorrhée verbale, un peu comme si le personnage principal était allongé sur un divan de psy et déversait sa vie, sans chronologie, comme ça vient et sans se soucier de l'effet produit, sans faire d'effort pour intéresser son auditoire.
Ça passe ou ça casse, il faut être réceptif, que ce soit le bon moment. Ce n'est pas l'auteur qui vient au lecteur grâce à un récit fluide mais le lecteur qui doit faire un effort.
Moi , je trouve ça facile comme narration, pas du tout "professionnel " ...
Mais de belles choses ressortent de ces pages et sauront captiver certains, comme la nature omniprésente, la liberté qui se dégagent de ces pages, une impression de vacances perpétuelles, comme souvent les romans qui se passent sur les îles.


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Quand on choisit un livre sur sa jolie couverture, c'est comme jouer au loto, ou ouvrir la boîte de chocolats de Forrest Gump : on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Soit on est chanceux, et on tombe sur une perle ; soit on perd, et on tombe sur un os (ici, en l'occurrence, de baleine).

L'os de baleine, métaphore un peu maladroite (désolée…) pour faire le lien avec « Créatures » de Crissy van Meter, qui s'ouvre avec la description du cadavre d'une baleine dans l'une des baies de Winter Island, une île située au large de Los Angeles. Mauvaise augure pour le mariage d'Evie, le personnage principal de ce roman, qui doit avoir lieu le lendemain. Surtout qu'outre la baleine, arrive aussi la mère de celle-ci, qui n'a eu de cesse de l'abandonner depuis qu'elle est toute petite et avec qui les relations sont plus que tendues, mêlées d'amour mais aussi de ressentiment… Cette étrange veille de noces sera l'occasion pour Evie de se remémorer des souvenirs plus ou moins heureux de sa vie, selon une chronologie plus ou moins facile à suivre pour le lecteur, puisqu'en plein milieu du roman, on fait un saut en avant d'une décennie pour en savoir plus sur son mariage et les déboires qu'elle connaîtra avec son mari.

Car des déboires sentimentaux, Evie en a connus, elle qui se décrit comme capable de n'aimer que des personnes égoïstes et tournées vers elles-mêmes : élevée par un père alcoolique et drogué, un loser absolument pas fiable qui la décevra et la trahira constamment, tout en lui faisant vivre une vie de bohème pas très structurante pour une adolescente – déjà que l'île sur laquelle ils vivent n'est pas si facile à vivre, étant certes un lieu de tourisme, mais aussi régulièrement battue par les vents et les tempêtes spectaculaires –, une mère absente qui ne tiendra jamais aucune des nombreuses promesses qu'elle lui aura faites, Rook, sa meilleure amie qui la trahira elle aussi… Evie connaît donc trahison sur trahison, ce qui la rendra froide en apparence, et assez renfermée.
Mais « Créatures » est aussi le portrait d'une femme à la résilience incroyable, qui choisira de taire ses douleurs pour continuer à aimer ses proches (comment y arrive-t-elle tant de fois ?), qui cherchera à combler ses manques en cherchant dans les créatures marines, en premier lieu les baleines qu'elle étudie pour son métier (elle est chercheuse à l'Institut de la mer de Winter Island) les réponses à ses questions : d'où vient l'amour et à quoi peut-il bien ressembler ?

« Créatures » est ainsi le roman d'une enfant, puis d'une femme en recherche d'amour : celui envers des parents si imparfaits mais qui l'aimèrent pourtant comme ils l'ont pu ; celui envers une île qu'elle ne pourra jamais quitter malgré ses nombreux défauts ; envers un mari et une amie qu'on ne sait plus comment aimer après la trahison.

L'écriture de ce roman est à l'image d'Evie : sèche, tendue, aride en surface, mais porteuse d'une forte puissance évocatrice, des éléments d'une part (on sent les embruns, la mer, on a presque l'impression d'avoir les cheveux poisseux de sel), mais aussi des sentiments qui traversent une femme sans qu'elle sache bien les définir ni comment les ressentir.
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Un roman étonnamment construit, où la vie d'Evie est racontée, d'une plume poétique et métaphorique, sous forme de kaléidoscope. Passé, présent et futur se mélangent et s'emboîtent sous nos yeux ébahis, sans respect chronologique, pour raconter une existence des plus chaotique : Un passé en compagnie d'une mère absente et d'un père charmeur, junkie et vivotant ; Un présent dans l'attente d'un futur épousé égaré en mer ; un futur en compagnie d'un enfant qui n'est pas le sien et un mari absent une grande partie de l'année.
Le tout dresse le portrait d'une femme forte, en quête de stabilité et d'amour, craintive à l'idée d'être abandonnée, et où les éléments (mer, tempête, pluie), déchaînés, terriblement vivants, semblent être au fil des pages, le pendant de l'état émotionnel d'Evie.
J'ai beaucoup aimé !
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Avant de commencer, et comme pratiquement toutes les personnes avant moi qui ont fait une chronique sur ce livre : petit mot sur la couverture. Oui non parce qu'il faut le dire, elle est sublime quand même !
Ensuite, il faut savoir que ce roman m'a été offert en cadeau. Ce n'est pas le style de lectures vers lequel je serais allée de premier abord. Honnêtement je ne savais pas du tout si j'allais accrocher ou pas.

J'aurais voulu vous résumer l'oeuvre en quelques lignes mais à vrai dire je suis vraiment nulle pour cela. *soupire* Tout ce que je peux vous dire, c'est que la quatrième de couverture m'a complètement induite en erreur, dans le sens où je ne m'attendais pas du tout à cette histoire après avoir lu le résumé.

Pendant un moment, j'ai eu du mal à dire si j'appréciais ou pas cette lecture. Puis j'ai eu l'impression de bien aimer : l'ambiance du bouquin, l'univers, le récit alternant le présent et les souvenirs. Cela me paraissait dépaysant ; certes éloigné des lectures que je pouvais lire habituellement, mais pas désagréable.

Et puis au final… j'ai du mal à dire. J'ai mis 3/5 car c'est la note que je mets aux romans que je n'ai pas détesté lire mais qui sont loin de m'avoir captivée et qui ne me marqueront pas.
Je n'ai pas adoré cette lecture. En finissant le livre, j'avais un arrière-goût un peu indescriptible dans la bouche. Pas désagréable, comme je disais, mais sans avoir l'impression d'avoir aimé ce roman.
J'ai bien aimé le récit sans m'attacher aux personnages. Je n'ai pas détesté l'histoire, mais sans y ressentir vraiment de la curiosité à savoir la suite. C'est un peu bizarre.
Mais il n'empêche donc que je n'ai pas réussi à accrocher réellement à ce livre.
Certain.e.s ont très bien réussi à rentrer dans l'univers, d'autres non. Je crois que ce fut mon cas, malheureusement. Je n'en garderai pas un mauvais souvenir, mais seulement une pensées un peu fade, bref qui ne me marquera pas. Bon. Dommage.
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Merci aux éditions la croisée et à Babelio de m'avoir offert ce livre. J'ai beaucoup aimé la matité très colorée de sa couverture où se superposent d'éblouissantes créatures marines sur un fond noir. Ca m'a un peu rappelé l'esthétique des planches de botanique ou les cabinets de curiosités avec une petite touche pop multicolore en plus. Alléchant !
Bon, il faut par contre bien l'avouer, je n'ai jamais vraiment trouvé le lien entre le contenu du roman et cette belle illustration. Ma lecture a croisé des baleines, des migrations de cachalots et quelques dauphins mais rien qui s'apparente aux jolies représentations colorées de la couverture.
Ca ne m'a pas empêché de rentrer facilement dans l'histoire : La perspective imminente de son mariage avec Liam permet à Evie de brasser un flot de souvenirs (et même une improbable prolepse) qui relient cet événement à son histoire et aux personnages dysfonctionnels qui la composent. Une mère fascinante et absente, un père merveilleux et toxico, une amie de la même trempe et le cadre sauvage, paradisiaque d'une île régulièrement submergée par d'abondantes tempêtes.
Le roman se présente comme un pèle mêle de différents bouts de narrations avec parfois une adresse au lecteur comme s'il était Evie et parfois une classique énonciation à la 3e personne. le tout selon une succession de jours et de saisons sans aucune linéarité. Ces bonds et retours en arrière piquent de leur étrangeté la curiosité du lecteur tout en même temps qu'ils expliquent certains mystères que d'autres fragments installaient avant. Un peu comme un puzzle dont on aurait éparpillé les pièces tous azimuts.
Au final, à rattacher ceci avec cela et à remettre la chronologie d'équerre, on se retrouve avec une intrigue cohérente et à peu près complète. Ce morcellement ambitionne peut-être d'être compris comme une métaphore de l'existence parcellaire d'Evie, des variations inopinées mais récurentes du climat sur l'île ?
C'est surtout un moyen sûr de donner un rythme à la narration, de retarder le moment de l'ėlucidation. Et je ne crois effectivement pas que l'histoire racontée serait bien palpitante sans ce procédé.
Les personnages se ressemblent tous : incapables d'aimer et de prendre soin de quiconque, ils sèment douceur et chaos au gré de leurs indomptables mouvements d'humeur comme autant de tornades dévastatrices.
Après des romans comme Là où chantent les écrevisses et Betty, j'ai donc retrouvé en Evie un personnage féminin meutri par son environnement familial proche, façonné par une nature sauvage mais belle. Un de ces personnages à la resilience revêche mais splendide que l'on ne peut que plaindre et admirer... Une fois de plus...
Mouais....
Ca et le montage de l'intrigue façon kaléidoscope sous LSD, m'ont un peu trop fait sentir le procédé et finalement, je ne suis pas certaine que ce roman ait réellement une grande portée. Il est astucieusement combiné et propose un agréable moment de lecture. C'est déjà ça.
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C'est un roman inclassable. Il commence par une situation dont à la fin de la lecture, on ne sait pas comment elle finit. Evie vit sur l'île Winter Island au large de la côte ouest des Etats Unis. Elle enseigne dans un Institut de la mer. La veille de ses noces, son fiancé est porté disparu. Elle est intriguée par la carcasse d'une baleine qui s'est échouée sur la plage proche de sa maison et qui dégage une forte odeur. C'est alors que sa mère qui l'avait abandonnée débarque chez elle. Après ce point de départ, vont suivre une succession de moments de son enfance, de sa vie. L'absence d'une mère, assez fantasque, instable, qui n'apparaît que épisodiquement, et qui ne manifeste que peu d'amour maternelle. Sa vie avec son père, à l'inverse très aimant, mais atypique, gros buveur, qui hante les bars, cultive de la marijuana, dont il fait le commerce. le lien de tout ces moments de la vie de Evie, c'est la mer, mes animaux marins à qui elle voue dès l'enfance une passion, les baleines qui croisent au large de l'île, les coquillages, et autres requins, marsouins, etc... Son autre passion c'est l'île, qui subit les attaques des tempêtes, des tsunamis, des tremblements de terre. En réalité le livre s'apparente plus à une succession de nouvelles qui tourne autour des mêmes personnages. La construction du roman est étrange. Les quatre parties correspondent à quatre jours du jeudi au dimanche. Les titres des chapitres se partagent entre des noms d'événements météorologiques( brouillard, pluie, tempête, tonnerre etc...) et des désignations des sortes de baleines (bleues, boréales, à bosse, etc...) . Au début de ces chapitres une question est posée à propos des baleines, mais le texte qui suit ne donne pas la réponse. Il y a des passages d'une grande beauté, notamment dans les relations de complicité entre Evie et son père, et à l'inverse, certaines descriptions m'ont semblé bizarre, décalées, mais peut-être est-ce « l'herbe » qui est consommée en permanence par les personnages. Les créatures les plus étranges ne sont pas celle qui ornent la très belle couverture des éditions « La croisée », mais ce sont les humains qui s'aiment , se déchirent, se passionnent, sombrent parfois, et meurent.
Ce roman est un cocktail. Un fond d'écologie, avec la faune qui entourent l'île, les événements climatiques, la passion de Evie pour la mer. Une bonne dose d'amour, filial avec les rapports entre père, mère et fille et conjugal avec les relations tumultueuses entre Evie et Liam sur fond d'infidélité. Une rasade d'Amérique, notamment de côte ouest, de Pacifique.
C'est un roman auquel on s'accroche facilement, mais qui m'a laissé un peu sur ma faim, car que devient le fiancé ?. Je remercie Les éditions « La croisée » et Babelio de m'avoir permis de le découvrir.
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J'attendais beaucoup de ce livre et c'est peut-être pour ça que j'ai été déçue. Il y avait tout pour me tenter tant la couverture magnifique que le résumé de la 4ème de couverture: la mer, la nature, une île, des personnages décalés mais je me suis ennuyée. J'ai trouvé que tout était trop esquissé tant le caractère des personnages que la description de cette île. Ce roman n'a à mon sens pas la profondeur des abysses de sa couverture.
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Créatures est mon troisième roman des Éditions La Croisée anciennement Delcourt, le second qui se déroule aux Etats-Unis. J'ai lu en novembre ou décembre Se cacher pour l'hiver de Sarah St Vincent, j'avais beaucoup apprécié cette espèce de huis clôt à ciel ouvert au milieu des grands espaces montagneux et forestiers de Pennsylvanie. Nous voici cette fois sur une île aux abords de la Californie, dont la vie de l'héroïne est aussi décousue que celle de Sarah St Vincent. C'est vrai qu'il y a beaucoup de points communs aux deux romans, si l'un prend pour décor les montagnes enneigées du parc naturel, c'est ici Winter Island et le Pacifique qui l'entoure qui jouent le rôle d'abri ou de barrière. Je suis vraiment tombée sous le charme de cette couverture envoutante d'une beauté un peu spéciale, presque effrayante, il faut l'avouer, mais très accrocheuse.

Il y a d'abord cette baleine morte au rivage en plein processus de composition qui donne le tempo au récit. Cette image est percutante, ce n'est pas vraiment un animal d'une taille qui passera inaperçu. Je ne sais pas les autres lecteurs, mais s'il y a bien un mythe, qui plane au-dessus de ce récit, c'est celui de Moby Dick, cette symbolique de la poursuite, de la recherche de réponses incarnées par ces baleines. D'autant que le texte est agrémenté de courts chapitres sur divers cétacés qu'Evie rapproche de sa vie. Peut-être est-ce une façon de signifier qu'on est arrivé au bout du Mythe ? Je suppose peut-être un peu rapidement, n'empêche le cétacé, qui sert d'incipit, sera constamment présent, ici et là, dans le roman. Sauf qu'on est loin du romantisme d'un Hermann Melville, bien au contraire, on touche des deux mains une réalité très prosaïque marqué par la protagoniste principale Evie, qui a été éleva auprès d'un père alcoolique, drogué et dealeur, qui en dépit de ses faiblesses, n'a jamais cessé de l'aimer. La mère, elle, a disparu, du jour en lendemain, pour vivre sans cette contrainte qu'est pour certaines la maternité.

Prise en étaux entre un passé pour le moins tumultueux, ou ce père désarmé n'a pas su garantir un foyer stable à sa fille et un avenir incertain auprès d'un futur époux, qui passe sa vie à la quitter pour rejoindre le large, Evie semble chercher des réponses dans ce passé qui n'a rien de commun. L'auteur dresse un jeu complexe autour d'Evie selon trois perspectives, de son passé, son présent - qui la voit attendre le retour de celui qui s'apprête son mari avec angoisse - et de son futur. Evie est une jeune femme en maque de repère, autant sur la vie de famille, que sur la vie amoureuse, qui les cherche pour essayer de donner à sa vie un autre tour que celui qu'avaient pris les vies de son père et de sa mère. Créer ses propres repères à partir de celui qui l'ancre à la terre qui l'a vu grandir, cette île dont elle ne souhaite pas s'éloigner, dont elle a fait son foyer et fait son métier. L'océan qui l'entoure constitue sa vie et le restera, comme un lien indénouable entre son enfance, sa vie d'adulte, bien plus que ses parents d'ailleurs.


C'est un roman qui exhume des odeurs d'océan, de baleine qui se décompose, des tempêtes qui arrivent, mais aussi de cette odeur puissante de marijuana, des Fish and chips. Roman d'apprentissage, Evie accomplit un rite d'initiation à une existence, de famille, ou elle mènerait une vie stable, un toit sur la tête, qu'elle partagerait avec un seul homme, loin de ce qu'elle a vécu jusqu'à présent ou le seul stable, qui la raccrocherait à la terre, paradoxalement, est l'océan et ses éléments. On se laisse porter par le flot de ses souvenirs, tous liés à ce monde, l'aquarium, les bateaux, le mal de mer, la plage, les tempêtes, on se laisse naviguer entre passé présent et future, la navigation est pour le moins tumultueuse, parfois orageuse, mais on finit par comprendre ou veut en venir Evie, et surtout ou elle veut en arriver.

Evie n'est pas une femme détruite par un passé difficile, elle est plutôt de celle qui s'est mal construite, dont les fondations sont particulièrement fragiles, et qui s'appuie sur ce qui a de plus solide dans sa vie, son monde, son île, son océan pour essayer de consolider ce qu'elle a bâti contre vents et marées, de trouver cet équilibre, qui lui a été refusé pendant son enfance. J'ai apprécié de lire le cheminement d'Evie, qui ancrée dans sa solitude a pendant longtemps tourné en rond sur son île, entre souvenirs et absences des siens, cherche à s'affranchir de sa difficulté à communiquer, de sa tendance à vivre seule, de son côté, et qui doit réapprendre à vivre dans un cercle familial, fixe et solide. J'ai aussi beaucoup aimé d'évoluer dans ce monde mi- terrestre mi- marin, dominé par les cétacés, morts, vivants, qui dans son univers se sont presque substitué aux humains.

Entre les déluges et les tempêtes, il fait bon vivre à Winter Island, le point d'ancrage d'Evie, d'où son père n'a jamais voulu partir, il fait bon lire. Il y a une conclusion, que je conclurais de particulière, puisque nous en connaissons la suite par anticipation. Symboliquement la baleine clôt ce roman comme elle l'a commencé, un cycle s'est refermé, Evie est libérée. Les éditions La Croisée réserve de surprenants récits, qui s'inscrivent hors du temps, ils sont d'ailleurs les éditeurs d'Une ville à coeur ouvert de Zanna . J'ai aussi repéré des titres qui mystérieusement tournent aussi du monde maritime dont L'île Sombre de Susanna Crossman et Trois chemins vers la mer de Brit Bildoen.

Entre les déluges et les tempêtes, il fait bon vivre à Winter Island, le point d'ancrage d'Evie, d'où son père n'a jamais voulu partir, il y fait bon lire aussi. Il y a cette conclusion, que je qualifierais de particulière, puisque nous en connaissons la suite par anticipation. Néanmoins, symboliquement la baleine clôt ce roman comme elle l'a commencé, un cycle s'est refermé, un autre a débuté, Evie est libérée. Les éditions La Croisée réservent de surprenants récits, qui s'inscrivent hors du temps, ils sont d'ailleurs les éditeurs d'Une ville à coeur ouvert de Zanna Sloniowska. J'ai aussi noté d'autres titres qui gravitent également autour du monde maritime dont L'île Sombre de Susanna Crossman et Trois chemins vers la mer de Brit Bildoen.



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Dans le cadre d'une masse critique privilégiée, j'ai lu "Créatures" de Crissy van Meter sorti aux @editions_la_croisee . Je remercie @babelio_ et la maison d'éditions pour leur confiance et cette opportunité de découvrir ce roman.

Sur Winter Island, petite ile fictive sur la côte ouest des Etats Unis, Evie scrutte l'horizon en attendant le retour de son fiancé, porté disparu à quelques jours de leur mariage. Une baleine s'étant échoué sur la plage, dégage une odeur pestilentiel qui lui rappelle les dégats de la dernière tempête. Pour ne rien arranger, sa mère qui l'avait abandonné, a décidé de debarquer chez elle sans prévenir.
Face à tout ces évènements, Evie se remémore son enfance et adolescence auprès d'un père junkie, cultivateur de marijuana et négligeant, rythmé par les courts passage épisodiques de sa mère. Elle imagine aussi à quoi pourrait ressembler son avenir avec Liam, son fiancé.

Avec ce roman, vous allez voyager sur le côte ouest des Etats-Unis mais aussi dans le temps, dans la vie d'Evie.  On va découvrir son enfance tumultueuse qui a laissé bien des cicatrices, des craintes dans sa vie, dans son avenir conjugal.
Ce roman va tourné autour de plusieurs thématiques : l'influence des blessures de son enfance/adolescence sur sa vie, le pardon, la protection de l'environnement notamment le monde marin,....

J'ai souvent aimé les méthaphores faites par Evie entre des épisodes de sa vie et le monde marin.

Toutefois, jai parfois eu du mal à me repérer entre les différents souvenir, savoir quand les situer,... L'histoire n'est pas linéaire donc cela peut être déroutant mais je pense que c'est un effet de style pour montrer que les souvenirs vont et viennent comme des vagues dans l'esprit d'Evie.

Cela reste une lecture sympathique mais je suis restée un peu sur ma faim... Qu'est devenu Liam ? Ont-il pu se marier ?
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