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Petit Louve n'est pas un roman que l'on peut faire entrer dans une case.

Marie Van Moere amène dans ce livre une sujet délicat, d'un bout à l'autre, où l'on touche à l'enfance, à l’innocence. Mais l'auteure ne s'arrête pas là, elle nous propose de réfléchir sur un sujet important, la justice, celle de la société et celle des hommes, la vengeance est-elle une fin en soi? Permet elle d'effacer la souffrance? De se sentir allégé d'un poids?

Un livre qui parle d'amour maternel mais pas de celui qui vous entoure de roses, de dentelles et de bisous. Non! L'amour qui vient du fond des tripes, imparfait mais tellement intense et profond.

Une histoire qui se déroule en Corse, dont les paysages font encore monter l'intensité du récit. Des personnages entiers et vrais qui ont tant de choses à dire.

Les bourreaux deviennent proies puis de nouveau chasseurs. Un roman noir dans lequel les deux protagonistes féminines font preuve d'un courage et d'une détermination que l'on ne peut qu'admirer.

Elles fuient le danger mais pourtant savent y faire face lorsque tout semble perdu. La mère est le genre de femme à laquelle nous souhaiterions toute ressembler, une mère courageuse et prête à tout pour son enfant.

Un très beau livre et des personnages pour lesquels je garderai une affection toute particulière.
Lien : https://livresque78.wordpres..
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Une scène d'introduction qui donne le ton, une écriture âpre, un récit qui vous prend aux tripes, une plume viscérale. Dès les tous premiers mots, on sait qu'on va être marqué au fer rouge.

Une histoire afflictive, qui heurte, un propos qui fait réfléchir jusqu'à chambouler nos fondements, une écriture organique, qui nous plonge dans l'intime de cette relation mère-fille.

Pour un premier roman, Marie van Moere cogne fort, genre uppercut. Ce qui frappe au premier abord, c'est cette écriture résolument moderne, toute à la fois sèche, lyrique et enragée.

Ce qui ébranle, c'est le thème bien sûr, mais également la façon de le traiter. Avec cette petite louve, complètement meurtrie par ce qui lui est arrivé et cette mère qui par moment semble encore plus perdue que sa fille. Relations difficiles entre deux êtres d'un même sang. Émouvante jeune fille (la couverture, c'est exactement elle).

Le tandem va louvoyer à travers la Corse, qui devient un cul-de-sac, dans une course poursuite qui sèmera la mort sur son passage. Opération terre brûlée. Parce qu'on ne fait pas de tels choix sans conséquences.

Un récit sauvage qui met en avant les instincts des différents protagonistes, instinct animal, instinct familial, instinct grégaire.

Un véritable roman noir, très noir qui nous force à nous poser un flot de questions dérangeantes, la place du bien et du mal, le bien-fondé ou l'absurdité de la violence, la légitimité de se faire justice soi-même…

Et la fin… Si le reste du récit vous a assommé, cette fin vous mettra totalement à terre. Une p… de fin (passez-moi l'expression) dont il est difficile de se remettre, tout en violence (psychologique et physique), émotions et remise en question. Une fin qui reste présente tel un fantôme.

Un court et abrupt premier roman d'une auteure à suivre de très près à l'avenir.
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La vengeance est un plat qui se mange froid. Agathe en sait quelque chose qui s'est débarrassé du violeur de sa fille de manière définitive, à peine celui-ci sorti de prison.
Elle a alors décidé de mettre de la distance avec le continent et de mettre les voiles pour la Corse , accompagnée de sa fille, âgée de 12 ans. La petite est une adolescente précoce qui se réfugie dans les livres, son agression a accéléré sa mue de manière forcée même si son corps subit encore les conséquences de cet acte criminel. Elle sait sa mère prête à tout pour la protéger sans pour autant connaître jusqu'à quelles extrémités elle pourra aller.
Le Cap Corse est un refuge momentané pour Agathe car deux hommes semblent déjà être sur leur piste. Celui qu'elle a abattu faisait en effet partie d'une fratrie gitane et il est possible que ses frères soient après elle. Et s'ils l'a retrouvent elle sait qu'ils ne feront preuve d'aucune pitié.

Un roman d'une intensité rare . Une course poursuite à travers la Corse. Des vengeances de famille qui se répondent. Et qui ne feront pas de quartier. À la vie à la mort.
La violence brute des frères Vorstein face à deux femmes aux abois mais qui ne manquent pas de ressources. Agathe est habituée à réparer les vivants mais elle sait aussi les précipiter dans l'au-delà quand il s'agit de protéger sa fille. Et pourtant ces deux-là ont une relation compliquée.
L'auteure joue avec les codes dans ce récit sous haute tension. On s'attache sans mal à Agathe , cette mère prête à tous les combats et les sacrifices pour sauver sa progéniture. Que dire d'Orsanto, ce berger corse célibataire dont l'existence va être chamboulée par l'arrivée de la mère et de sa fille ? La fille, la petite qui va devenir cette petite louve au côté d'Orsoni .
Après la violence des actes, l'émotion nous étreint malgré nous. Un texte brut, très noir qui nous questionne sur la justice. La justice des hommes, primaire et brutale ou celle des institutions, pivot de toute société civilisée.
Un premier roman qui marque les corps et les esprits et qui donne envie de suivre cette auteure dans ses prochains ouvrages.



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Quelque part au-dessus des calanques, une femme abat un homme ; celui-là même qui a violé sa fille. En assouvissant cette vengeance, elle met en branle toute une série d'événements et devient avec sa fille la proie des frères du violeur, gitans sédentarisés et criminels endurcis, qui vont la poursuivre sur les routes de Corse où elle pensait se faire oublier.

Pour ce premier roman Marie van Moere choisit de traiter un thème vieux comme l'Homme et donc la tragédie ; celui du cycle de la violence et de la vengeance. Appliquant la loi du talion, prenant la vie de celui qui a brisé celle de son enfant, cette mère enclenche un engrenage qu'elle ne maîtrise pas et que, d'évidence, aveuglée par l'obsession de faire payer le coupable, elle n'a jamais réellement envisagé de maîtriser.

À partir de là, tout en menant une course-poursuite sans temps mort et en ménageant un suspense bien maîtrisé révélant au lecteur attentif des événements à venir pour mieux dissimuler d'autres surprises plus inattendues, Marie van Moere peut jouer sur les contrastes et les oppositions.
Entre la mère et sa fille d'abord ; la première se révélant vite avoir plus besoin d'aide que la seconde. Entre deux aspects de la Corse ensuite dont le caractère insulaire en fait à la fois un refuge et un piège. Entre deux familles enfin. Celle brisée, délitée, de la mère et de la fille, celle soudée et extrêmement hiérarchisée de leurs poursuivants. On peut d'ailleurs saluer là le souci de l'auteur de donner à chacun de ses personnages, autant chez les poursuivies que chez les poursuivants, une véritable histoire et donc une chair palpable pour le lecteur même si, toujours, et Marie van Moere le montre bien, c'est l'instinct animal qui prend le dessus. Instinct de protection de la louve pour sa petite, instinct de chasse en meute pour les Gitans à leurs trousses. Et un autre contraste de se faire jour avec Orsanto, le berger au nom d'ours qui apparaît sans nul doute comme celui qui sait le mieux dominer ses instincts et incarne à lui seul le refuge que représentent l'île et ses montagnes.

Cela donne au final un roman trépidant, marqué du sceau d'une violence sauvage, parfois gratuite dans les faits mais jamais dans le propos de l'auteur mais aussi porteur d'une véritable réflexion sur la porosité des frontières entre le bien et le mal qu'une révélation finale, au détour seulement d'une phrase, met plus encore en lumière. C'est également, entre autre, un livre qui s'interroge sur la manière dont la violence apparaît comme corollaire de l'amour – maternel, fraternel, filial – lorsque celui est blessé, et enfin, à sa manière rude un beau roman sur le passage à l'âge adulte.
La Manufacture de livres révèle avec Marie van Moere une plume âpre et sensible que l'on se plaira sans nul doute à suivre dans l'avenir.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Le théâtre de cette histoire se situe entre Marseille et la Corse.

Il s'agit d'un thriller. Je me demandais ce que j'allais vivre durant cette après-midi de lecture et de repos. J'en profite pour lire quelques pense-bêtes et je ne m'ennuie pas du tout et je ne suis pas déçue du voyage, c'est le cas de le dire.

Les premières pages donnent le ton. Agathe, médecin va se transformer en une tueuse en série depuis que sa fille de 12 ans a été violée sur le chemin de l'école.

Elle va débuter sa boucherie en tuant à coup de pioches le violeur de sa petite et le transporter et l'enterrer pour qu'il n'y ait pas de traces en gardant son sang-froid pour ne pas vaciller.

Mais tout n'est pas si simple. le couple a volé en éclat et le père n'est pas un saint non plus. Il entretient des relations téléphoniques avec sa fille.

Elles vont partir pour la Corse afin de continuer à régler leurs comptes et cela va tourner en une traque pour ne pas se laisser enterrer vivante avec ses deux malfrats à sa poursuite.

Ils sont dans le même hôtel, elles vont fuir par une porte dérobée, mais dans le maquis, elle se cache, bientôt retrouvée par ces voyous qui n'ont rien à perdre.

Agathe est armée et elle a appris à sa fille comment tirer. Cela fait froid dans le dos. Elles vont être rattrapées et une lutte va s'en suivre, des coups de feu sont tirés et les deux bandits sont tués.

Elle va les enterrer pour ne pas que l'on retrouve trace. le rythme est haletant, on retient son souffle et on se demande comment va s'arrêter cette tuerie. Elles vont retrouver refuge chez un berger qui les avait déjà cachés.
Agathe est blessée et elle a besoin de repos pour récupérer et s'occuper de sa fille.

Voilà que le vent tourne. Comment elles ont été repérées chez le berger, quel est le maillon faible qui va déjouer mère et fille ?

J'ai bien aimé cette lecture avec les assauts répétés pour venger les uns et les autres, cela m'a tenue éveillée.

Une belle plume que cette auteure que je découvre dans un style qui n'est pas le mien, mais c'est souvent salutaire de sortir de sa zone de confort.


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[ Petite Louve ]
de Marie van Moere
La manufacture de livres
......::::::
[ Une mère . Sa fille . Une vendetta ]
« la balle s'était logée dans l'os pariétal . Imprévu . Jamais elle n'aurait imaginé qu'il fut si physique s'ouvrir un crâne à la pioche »
::.......
[ La Corse. C'est là qu'Agathe va fuir. Cette chirurgienne sans histoire vient de rendre la justice elle même. L'homme qui avait agressé sa fille a été relâché et elle lui a réglé son compte, définitivement... Mais ce type au casier déjà bien chargé avait lui aussi une famille qui a l'intention de rendre les coups. ]
.......::::
Un roman Noir, très Noir .
Puissant . Qui prend aux tripes .
Sauvage . Qui ravage . Mordant .
Une lecture pas innocente , malsaine .
Tout en vices et en sévices .
En pulsions , lancinantes et douloureuses .
Une traque vertigineuse .
Et une fin magistrale .
:::........
Coup de poing . Coup au coeur . Coup de coeur .
......:::::
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Agathe est médecin à Marseille et complètement ravagée par la colère et la douleur. Sa fille, adolescente, a été violée.
Suite au viol subi par sa fille adolescente, une mère de famille voit son couple voler en éclats. Lorsque le suspect de l'agression est libéré à cause d'un vice de procédure, elle décide de venger elle-même sa fille. Après le meurtre du jeune homme, la mère et la fille s'enfuient sur les routes de Corse, poursuivies par les frères de leur victime.


Difficile de parler de ce livre sans se laisser aller à ses sentiments.
Déjà la première scène est choc. Une femme assouvit sa vengeance, elle venge sa petite fille et dès lors elle devient la proie d'homme prêts à tout, eux aussi, pour venger leur frère. C'est la loi du talion. Oeil pour oeil, dent pour dent.
Et c'est vrai que l'écriture de Marie van Moere ne simplifie pas les chose. Elle est, comment dire, hystérique, frénétique, échevelée. Elle nous percute, cogne. Et son lyrisme nous chavire.
En entre de plein fouet dans cette relation mère fille à la fois fusionnelle et anarchique. Parfois on se demande qui est la plus fragile de la mère ou de la fille.
Et puis, il y a les méchants, qui eux aussi ont une histoire, et une histoire pas si facile non plus. Parfois, je me suis demandée si l'auteur ne voulais pas que l'on ressente de l'empathie pour ses hommes, eux aussi frère ou fils.
Et enfin il y a la Corse, la beauté de l'île, un refuge pour nos héroïnes qui voient pourtant le piège se refermer sur elle. La Corse sauvage comme ce récit. Les paysages rudes et âpres comme la plume de l'auteur.
Une histoire qui ne peut vous laisser insensible.
Elle m'a chamboulé, retournée, émue. J'en ai pris plein la gueule.
Mais alors j'ai aimé la force de ses mots.

Dans son premier roman, l'auteur soulève des questions qui survivent à sa lecture. Jusqu'où peut-on s'affranchir du bien et du mal ? Qui sont les forts et qui sont les faibles ? Peut-on se faire justice ?
Des questions auxquelles j'ai plus tendance à répondre avec mes tripes qu'avec ma cervelle.


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Un livre remarquablement bien construit.
Certes l'histoire est haletante mais j'en ai surtout apprécié la justesse du rythme. Marie van Moere sait ralentir le récit à bon escient pour donner de la profondeur aux personnages qui se retrouvent tous plus ou moins sur le devant de la scène à un moment ou à un autre pour le plus grand plaisir du lecteur.
L'autrice a aussi bien réussi à décrire cette atmosphère corse si particulière sans en faire des tonnes.
Elle a par ailleurs introduit des détails qui ne dévoilent leur utilité que tardivement et ajoutent terriblement au tissu de l'intrigue.
Un excellent moment de lecture.

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Un (trop) court roman qui aurait vraiment mérité à être plus développé, à commencer par les personnages dont la psychologie n'est qu'effleurée. Et quel dommage, tellement ils avaient du potentiel. Pour ma part, et de ce fait, je ne me suis vraiment attaché à eux et leur sort m'a donc un peu indifféré. Je le regrette d'autant plus que le dénouement du roman est réussi et plutôt inattendu.
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Beaucoup l'ont lu lors de sa sortie en 2014 et publié par La Manufacture de Livres ou encore en poche chez Pocket l'année d'après. Moi, non. C'est pourquoi je suis vraiment ravie que la maison d'édition ait choisi de rééditer ce titre de Marie van Moere, ce qui m'a permis de le découvrir et même si je l'avais lu alors, je n'hésiterais pas à le relire.
Je suis, comme beaucoup en ce moment, dans une période de lassitude morale. Je commence des livres, je les abandonne, je n'aime rien, je n'arrive pas à me concentrer. Et puis, je sors de ma « pile à lire » ce roman parce qu'en règle générale je n'ai jamais de mauvaise surprise avec les romans de cette maison d'édition. Et quel roman ! Dès le début, l'autrice nous emmène dans la cavale d'Agathe et de sa fille. La « petite » a été violée en rentrant de son collège. Agathe jure de se venger et c'est ce qu'elle fait en abattant le violeur et en dissimulant son corps avant de s'enfuir avec sa fille en Corse. Mais la traque commence car la famille du violeur n'est pas n'importe quelle famille : trois frères, une soeur, des gitans qui trempent dans toutes sortes de trafics.
Marie van Moere nous offre un road movie déboussolant dans cette terre magnifique de Corse, sauvage comme ses habitants, hostile aux étrangers, mais aussi une terre qui tient lieu de refuge et où les secrets sont bien protégés.
C'est une histoire à 100 à l'heure qui se lit sans temps mort.
Mais au-delà d'une histoire de cavale, c'est surtout un roman de femmes, dans toute leur force et leur courage. Une fillette, traumatisée, qui refuse de s'alimenter. Une femme, une mère, Agathe.
Agathe c'est celle qu'on voudrait être dans une pareille situation. Quelle mère n'a pas juré se venger si un jour on faisait du mal à son enfant ? C'est d'ailleurs pour cette raison que, dès le départ, et jusqu'à la fin, on ne verra jamais Agathe comme une criminelle mais comme une mère qui a rendu justice à la place d'une justice défaillante quand il s'agit de violence faite aux femmes et aux jeunes filles. On le lit chaque jour dans la presse… Agathe est une femme incroyablement forte et qui crie aux hommes qu'elle n'a pas peur et qu'ils paieront pour leurs actes même si elle doit sacrifier sa carrière ou y laisser sa peau.
Roman noir violent, féministe, dans un décor de carte postale, Petite Louve est à lire et à relire, un petit bijou.

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