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Un récit rude accompagné d'une écriture âpre. Un sujet aussi ancien qu'actuel : se faire justice, rendre les coups reçus en ayant conscience ou non de la loi du plus fort. Ici une mère étouffée par un désir viscéral de revanche, la Corse territoire "intense et déchiqueté" refuge et piège, une enfant qui ne sait plus exister, une famille de Gitans non sans histoire et un berger repenti. Chaque personnage vit des drames violents, le lecteur est captivé.
Un premier roman peut être un peu court mais qui explore avec habileté le sentiment de vengeance et les liens impénétrables qui unissent des personnes du même sang.
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Un roman noir, haletant, bien construit, très rythmé. Un style acéré, une histoire bien maîtrisée. qui nous tient en haleine, jusqu'à la fin. Les rebondissements s'enchaînent parfaitement sans temps mort. J'ai vraiment eu l'impression de lire le scénario d'un film !!! Un Road trip infernal ⭐️
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Une nuit comme la dernière, sinon la première.
Une existence agrippée à un manche de pioche.
Nuit hors du monde conscient, mais réalité de la peau à vif entre le pouce et l'index.
Juillet, 2 h du matin. 26 degrés.
Quelque part à proximité de Marseille.
Inspirer. Piocher. Expirer.
Une détermination qui ne tolère pas le dégoût.

Une mère et sa fille de 12 ans.
Échouer
En Corse.
Des stigmates sur les mains.
Sa fille ravagée, mordue, rompue, tuméfiée comme son coeur de mère.

Ne rien donner. Tout garder, caresser sa douleur, la faire luire et reluire, l'observer et s'observer au reflet.

Une course contre la peur. Une course contre la mort.

Une berline avec 2 hommes à bord qui s'arrêtent au même hôtel reculé qu'elles, ce n'est pas une coïncidence.
Fuite en avant. Fuite désespérée.

Roman choral ; chaque intervenant nous livre sa version des faits.
Froide. Calculée. Meurtrie. Abattu. En colère.
La mère, la petite, le père. Ari et Ivo.
Chacun son instinct.
Primal. Brutal. Maternel, familial ou docile.

2 familles en colère.
Celle brisée de la petite louve.
Un foyer éclaté, des parents séparés.
Celle soudée qui a décidé de se venger.

Des points de rupture.
Les souvenirs impossibles à oublier ni à enterrer.

« Même les mers ont des rivages
Même les prisons ont des murs,
Seule notre peine n'a pas de fin. »

Ari et Ivo, gitans sédentarisé des cités de Marseille.

« La douleur d'une mère, peu importe laquelle c'est, imprévisible »
L'instinct bestial, animal.
Sa survie ou la survie des siens impose des actions.

Inspirer — expirer

Une traque.
Ari et Ivo des tigres prêt à ferrer leurs proies.

Petite louve.
Retour au calme.
Être à la terre, absorber le ciel, trouées dans l'olivine, olives esseulées, brise légère et feuillage liquéfié par le soleil.
Kaléidoscope naturel.
Chaleur minérale diffusée dans le squelette.
Se laisser aller à une danse archaïque autour d'un brasier de vie alimenté par les femmes se cambrant, pilons en mains et enfants dans les jambes.
La fertilité sereine, la maternité douce, le retour à l'origine, la terre et du ciel.

Un roman noir, âpre et rugueux comme ces montagnes corses que tu vas arpenter.
Un roman violent aucun des protagonistes n'est prêt à se laisser abattre, même blessé, tout comme la nature qui prend le pas sur l'homme.
La haute montagne qui rend la région instable tout comme les caractères des frères.

Des filles. Des mères. Des soeurs.

Outre les thèmes abordés, l'auteure met l'accès sur la beauté de la nature qui tranche avec la laideur de ses personnages.
Elle te rappelle de vivre avec la nature et non contre, ne pas lui faire injure

Expiration — inspiration – sidération

Est-ce que la vengeance est curative ? Est-ce que la vengeance atténue le traumatisme ou redéchire les plaies à peine soudées ?
Des mots jamais échangés.
Des phrases jamais prononcées comme si une fois entendues elles scelleraient leur sort.
Repousser la vérité le plus loin possible.
Y faire face, mais pas totalement.

Chacun des personnages, comme toi lecteur, portent un regard sur le même paysage, mais ce qu'ils y voient diffère.
Chacun se regarde, mais pourtant aucun ne se connaît entièrement.
Ils ne voient pas ou ne veulent pas voir les failles et les aspérités.

Tu ne trouveras rien de doux dans ce livre qui suinte la douleur.
Un vrai roman noir aux sujets lourds.
Des passages sont difficiles à digérer.

Le maquis et les aiguilles de Popolasca sont les témoins des scènes terribles qui se jouent sur ces terres corses.
Des âmes noires. Des êtres qui oublient trop souvent de respirer.
Un livre sombre et animal.

Une fin peut-être un peu rapide et en même temps non, elle reste dans le tempo du roman.

Je ne le fais pas exprès, j'ai enchainé les romans où il est question de justice. Marie van Moere dans ce roman aborde un sujet délicat, d'un bout à l'autre, où l'on touche à l'enfance, à l'innocence.

L'auteure ne s'arrête pas là, elle nous propose de réfléchir sur un sujet important, la justice, celle de la société et celle des hommes, la vengeance est-elle une fin en soi ? Permet-elle d'effacer la souffrance ? Offre-t-elle une rédemption ? de se sentir allégé de ce poids terrible ? Ou au contraire le fardeau n'en sera que plus lourd ?

J'ai été ébranlée par le thème, comment rester indifférent ?
Petite louve, comme je t'ai admiré. Complètement meurtrie, tu n'as pas encore terminé de lécher toutes tes plaies, les invisibles et celles que seule toi tu connais. Tu m'as émue, fortement émue.

Une course poursuite où les proies deviennent chasseurs et inversement.

Tu lis ce récit en te demandant ce qui va arriver au prochain tournant dans cette montagne aride, malgré la violence et la brutalité des chapitres rien ne te permet de te préparer au final. Magistral.

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La parentalité et toutes les conséquences que le fait d'être responsable d'une autre vie que la sienne entraîne, voilà un thème qui est prépondérant dans la littérature en ce moment. La cellule familiale mise en avant par Marie van Moere va devoir faire face à de voraces prédateurs. Reste à voir ce que cette jeune auteure peut apporter de neuf à des thèmes déjà milles fois abordés.

La famille, l'amour de ces êtres avec lesquelles on partage le même sang, l'unité, le clan que cela crée. Une fois ma lecture achevée je me suis fait d'abord la réflexion que l'auteure ne proposait rien de neuf par rapport à d'autres récits abordant ce thème riche et complexe, le récit introduit même une figure paternelle de manière fort opportune. le duo composé par Agathe et sa fille n'offre rien d'original mais c'est parce la richesse du récit n'est pas tant dans la relation mère-fille que dans l'image de la famille même. Une image qui s'esquisse en reflet avec cette autre famille, le clan Vorstein, une meute prête à tout pour protéger les siens. le clan Vorstein n'obéit qu'à ses propres lois et elles sont simple, tu fais saigner un membre de ma meute, je te saignerai en retour. Une loi immuable simple mais qui implique une unité familiale inébranlable. À l'opposé la famille d'Agathe est désunie, le père batifole avec une autre femme, la mère est obnubilé par son désir de vengeance et par le désir de protégé sa fille, une fille qui se referme sur elle-même. La seule unité familiale forte du récit est donc une force nuisible et implacable tandis que l'autre famille est désemparée par la situation, en fuite et incapable de faire face à ses propres failles et contradictions.

Si j'ai trouvé la relation entre Agathe et sa fille si peu développée c'est tout simplement parce que, hormis les aspects essentiels à leur survie, la mère et la fille ne savent plus se parler, Agathe se sait pas interpréter les signes qui lui sont mis sous les yeux. Une louve aveugle qui doit protéger un oisillon traumatisé. À l'opposé, comme un reflet souillé, le clan Vorstein voit, observe, scrute les ombres à la recherche de leurs proies et sait réagir en conséquence. Deux images de la famille opposé mais complémentaires. Il est nécessaire de saisir cet aspect du récit pour en apprécier la lecture.

Le récit s'ouvre sur une inhumation. Agathe accompli un acte censé clore un chapitre douloureux alors qu'elle ne fait qu'ouvrir la boîte de pandore qui va les précipités, elle et sa fille sur un chemin sanglant. En cette nuit caniculaire Agathe enterre son nemesis mais aussi la femme qu'elle était. de cette nuit de sang il n'émergera qu'une louve. D'une plume acéré que l'on ne retrouvera qu'occasionnellement au cours du récit, l'auteure sonne le cor d'une traque vengeresse.

Par la suite la plume se fait plus sobre. Elle aligne les actions banales d'un quotidien qui n'a plus lieu d'être comme pour invoquer une normalité anéantie par l'irruption des fauves. À l'image des titres de chapitres, réduits à de simples verbes comme pour mieux souligner le fait que les protagonistes de ce sombre récit en sont réduits à des actions basiques, animales, instinctives. Mais qui sont aussi des rappels incessants pour les deux fugitives de ce qui n'est plus, d'un quotidien reduit en cendre par le brasier de la vengeance.

La vengeance, le désir primaire de rendre le mal que l'on nous a fait, à nous ou à un membre de notre famille, est le second thème dont s'empare l'auteure. Elle questionne cette loi du talion en laissant le lecteur tiré ses propres conclusions. Là encore le récit propose deux images de la vengeance à travers ses personnages. Une vengeance rageuse de mère blessée, une vengeance minutieuse et élaborée sans compromis et, de l'autre, une vengeance d'honneur avec Avi et Iro qui accomplissent leur devoir parmis d'autres méfaits, tels deux prédateurs qui ne savent plus quand doit cesser la chasse. Ces deux personnages me sont apparus comme les seuls failles du récit. Tantôt fauves ivres de violences, tantôt incarnation de Laurel et Hardy qui se seraient fait meurtrier. Une volonté de l'auteure sans doute de contrebalancer ces figures de la vengeance avant l'entrée en scène d'un ultime fauve, parfait reflet d'Agathe dans ses plus sombres aspects.

Le récit s'achève sur une promesse d'une renaissance. La promesse de laisser les plaies du passé cicatrisé. le roman noir et viscéral de Marie van Moere n'aura pas abordé les thèmes auxquelsje m'attendais, la relation mère-fille notamment, en tout cas pas comme je m'y attendais, mais c'est sans doute la force de bons romans de nous faire emprunter des sentiers que l'on ne se préparait pas à parcourir de prime abord.
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La peur de tout parent, le drame qui arrive, et la réponse du berger à la bergère. Mais avec des conséquences évidement. La maman venge sa fille, et celà entraine des choses bonnes et mauvaises....On en ferait certainement autant.

Je n'ai pas eu un coup de coeur pour ce livre, il y a des choses qui m'ont gênées, par exemple le fait que la mère fume avec sa fille, même si ça n'est qu'un détail. Celà dit dans l'ensemble c'est une assez bonne lecture, courte, raide,percutante, qui prend aux tripes à certains moments, même si elle ne sera pas ma lecture de l'année.
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Dès la scène d'introduction, le ton est donné : ça va saigner ! Et, sans surprise, ça se confirme par la suite. Petite louve aborde un thème vieux comme le monde : celui de la violence et de la vengeance, ce cycle infernal qui conduit à rendre oeil pour oeil et dent pour dent. Bref, un engrenage difficile à maîtriser, surtout si on est novice en la matière. Est-il légitime de se faire justice soi-même ? le livre ne répond pas à cette question bien sûr, mais il a le mérite de la poser. Au vu du résultat obtenu, j'aurai tendance à dire qu'il aurait mieux valu s'abstenir d'essayer : la justice n'est pas spécialement rendue, et c'est un euphémisme de dire qu'au final, personne ne s'en porte véritablement mieux…
Je n'ai pas été hyper emballée par cette lecture pour tout dire, même si sur le papier elle avait quelques atouts dans sa manche. Je n'ai ressenti aucune empathie pour les personnages et surtout, il y a un peu trop de clichés à mon goût : la famille de gitans tous plus tordus les uns que les autres, le berger corse ex repris de justice qui se fait oublier dans le maquis etc… Mais bon, soyons indulgents, il s'agit d'un premier roman.
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Elle a douze ans, formée trop tôt, la fin de son enfance arrive brutalement, violée en rentrant du collège, ses parents qui se séparent, son agresseur libéré, sa mère commet l'irréparable et c'est la fuite vers la Corse, pour se cacher, se reconstruire, mais le violeur faisait partie d'une famille de gitans, qui n'a de cesse de vouloir le venger... Et c'est parti pour une course poursuite sanguinolente dans la sauvage beauté de la Corse...

Que dire ? Que je suis mitigée serait trop simple, je ne sais pas, je suis littéralement le cul entre deux chaises avec ce livre !
L'histoire m'a beaucoup plu, même si elle est très dur, et il faut le dire, prévisible !
C'est plus la forme qui m'a posé problème, des phrases ultra courtes, parfois juste des verbes à l'infinitif mis bout à bout, des mots propres accolés à une ribambelle d'adjectifs, un rythme saccadé dans la narration mais peu maîtrisé, des personnages principaux sans noms toujours définis par "la mère" ou "la femme ", "la petite" ... Je me croyais dans l'excellent "La route" de Cormac McCarthy !
Sans parler des gitans, stéréotypés au possible, caricatural limite pathétique !!!
Mais malgré tout, je me suis prise d'affection pour cette pauvre gamine et voulu savoir le fin mot de l'histoire, prévisible certes mais qui m'a plu !
Premier roman donc pas parfait, à lire tout de même
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Une femme et sa fille de 12 ans fuient en Corse, poursuivies par les frêres de l'homme que la femme a tué avant de quitter Marseille.
Elle l'a tué car il a fait du mal à sa petite.

Cette petite qui ne veut plus manger, qui lutte contre l'horreur de ce qu'elle a vécu, mal dans sa peau et dans sa tête. Sa mère fera tout pour la protéger, et sur les chemins corses, parmi de magnifiques paysages, la mort rode.
Elles croiseront la route d'Asanto, un homme vivant seul dans sa bergerie, avec sa chienne.Il a un lourd passé et sa rencontre avec ses 2 être traqués va bouleverser sa routine, sa vie.

C'est le premier livre de Marie van Moere et c'est une réussite. Elle décrit sans détour la douleur d'une mère, le sentiment de vengeance, et cette rage qui fait que l'on tient debout face à l'horreur. Avec pudeur elle nous ouvre l'l'âme de cette petite qui a perdu son innocence, mais qui essaie de surmonter son mal-être tant bien que mal.
Une histoire dramatique où sera sauvé ce qui peut l'être, au prix du sang.

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