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3,31

sur 265 notes
Un enfant de 11 ans part à la chasse au cerf avec son père, son grand père et un ami de la famille. Ca semble être un rituel dans la famille et une genre d'initiation pour un jeune garçon. Dès le début un événement tragique survient. le livre est bâti autour de cet événement L.auteur fait beaucoup appel à l'Ancien Testament pour faire un parallèle avec ce qui est arrivé et la Genèse. le roman m'a semblé long, beaucoup de descriptions et surtout, toute cette violence!!! Mais on est aux Etats-Unis et le pouvoir des armes est vraiment attractif, surtout pour les enfants. On plaint ce jeune garçon pour tout ce qu.il vit dans cette chasse.
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Un garçon de 11 ans se rend comme chaque année sur le ranch familial avec son père, le meilleur ami de celui-ci et son grand père. Ils surprennent un braconnier. Le garçon le tue, sans remords.
Commence alors une longue, très longue divagation des personnages dans les collines et les ravines du ranch. Ils sont en 4X4, se disputent, rentrent au camp pour manger des sandwichs... Tout est "non-dit" et c'est pénible.
La divagation concerne aussi les réflexions du narrateur. Celui-ci devenu adulte, raconte et ponctue son récit de remarques, d'interrogations autour de l'acte de tuer un animal, un homme, de références à la Bible, à Caïn qui le 1er tua un homme, à Jésus dont on mange symboliquement le corps... Et j'ai trouvé ça aussi pénible.
Est-ce pour toutes ces raisons mais le style aussi m'a pesé. Une multiplication de phrases nominales, des répétitions à n'en plus finir...
La lecture des remerciements m'a probablement donné la clé : c'était à l'origine une nouvelle que l'auteur a étoffé pour en faire un roman.
Mauvaise idée selon moi.
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Ce roman m'a emporté dans une forêt sombre et froide, au nord de la Californie.
Un jeune garçon qui découvre la chasse avec son père et son grand-père et un ami Tom, cette partie de chasse va vite virer au cauchemar et se sera une épreuve terrifiante et éprouvante pour notre jeune garçon.
Ce roman est très obscur mais il nous donne une vision incroyable de l'homme et son instinct de chasseur mais aussi de survie.
Des parents très durs, un grand-père sans pitié, la punition sera un long moment de désespoir et de souffrance jusqu'au retour au campement.
Il y a des passages très forts mais ça dépend comment le lecteur le perçoit.
Je lis des livres noirs car ça me fait un bien fou, ça ressort toutes les haines intérieures et me soulage des maux de la vie.
Lire et écrire sont des bonnes thérapies pour avancer et se soigner de nos souffrances vécues pendant notre enfance.
Pour mon cas c'était un très bon roman noir, j'ai survécu et j'adore la plume de David Vann qui ressort toutes ses peines et souffrance en nous écrivant des histoires frissonnantes.
J'ai été vraiment heureuse de le rencontrer à la librairie la cour des grands, rue Taison à Metz, c'était un moment chaleureux et plein d'émotions où j'ai appris à connaître l'histoire dramatique de l'enfance de l'auteur mais aussi son humour noir et son autodérision qui m'ont bien fait rire.
Un homme solitaire mais amoureux de la nature et de notre dame nature qui s'émerveille devant la beauté du monde sous-marin et se déconnecte en faisant de la plongée en Malaisie.
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Qu'est-ce qui conduit un enfant de 11 ans à tirer sur un homme avec un fusil à lunette lors d'une chasse au cerf, dans une totale inconscience et sans le moindre remord ?
Trois générations d'hommes se retrouvent dans la sauvage Goat Moutain, au Nord de la Californie, pour une partie de chasse qui va tourner à la catastrophe, plus près du chemin de croix que de l'excursion récréative.
Dans ce roman, il y a le poids de l'éducation presque animale d'un père veuf et d'un grand-père tyrannique ; il y a également, toujours présents, les propos de l'Ancien Testament avec tous ses meurtres perpétués par des héros vainqueurs, au nom de la justice de Dieu.
David VANN se joue de la construction narrative classique, avec un sens de l'image hors du commun, dans des phrases sans verbe, tout en sensations et c'est magnifique. J'ai été emportée dans un tourbillon de perceptions et de sentiments, remuée jusqu'au plus profond de moi, par la brutalité de l'évidence de notre entière responsabilité dans la « construction » d'un enfant, cherchant encore quelle part de l'inné peut justifier ce qu'il va devenir.
Et au-delà des instincts qui sont en nous, dans notre culture, notre éducation, l'auteur se pose la question de la perception que nous avons de notre être, cherchant à comprendre notre rôle sur Terre, alors que l'Enfer est toujours au bout du chemin. Mais le diable n'est-il pas tout simplement en nous ?
Un récit coup de poing, avec comme trame de fond une réflexion philosophique et biblique, à la fois poétique et violent, dont on ne ressort pas indemne.
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Goat Mountain
David Vann

Une relecture dont j'ai eu envie en écoutant l'auteur en parler lors des dernières rencontres.

3 hommes et un enfant.
Un grand-père, un père, un fils et un ami de la famille.
Un grand-père tyrannique et fort comme une montagne.
Un père effacé et résigné.
Un enfant perdu et mis à l'épreuve.
Un ami de la famille (Tom, le seul à avoir un prénom) humain et le plus normal des quatre.
Tous réunis pour un week-end de chasse qui doit être celui du baptême de cet enfant de 11 ans.
Baptême qui consiste à abattre son premier cerf.
A 11 ans...
Mais dès le début de ce week-end les choses vont mal se passer puisque l'enfant ( par erreur ? Par défi ? Par bêtise ?) va tuer un braconnier.
Et là se met en place toute la magie de David Vann avec cette ambiance si typique d'oppression, de menace, de dureté.
En 2 jours le week-end de chasse va virer à la chasse à l'homme.

Un bon David Vann avec des scènes terribles qui ne sont pas toujours celles que l'on pense...
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1978 le narrateur a 11 ans
Il part à la chasse dans le nord de la Californie avec son père, son grand-père et Tom un copain de son père
Pour la première année il pourra tuer un cerf

Mais à l'arrivée sur les terres familiales ils trouvent un braconnier
Et l'impensable va se produire

Un huis clos glaçant entre les 3 hommes, le cadavre du braconnier et un enfant meurtrier sans remords le tout dans l'immensité des montagnes loin de toute civilisation
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Sukkwan Island m'avait laissé une tellement forte impression que lorsque je vu ce titre dans une boutique d'occasion, je l'ai pris sans lire le 4e de couverture... simplement parce qu'il s'agit de Vann... J'ai ouvert le livre, en ne sachant pas du tout de quoi il en retournait... J'ai retrouvé encore une fois la nature omniprésente, les grands espaces, la communion avec l'environnement, même si cette fois, il y avait quelque chose de plus sanglant, dans cette chasse constante au cerf à tuer. Il y a bien évidemment la relation conflictuelle entre son père et son fils, qui s'articule cette fois sur trois générations... Un triangle de relations complexes, avec ses non-dits, ses secrets, ses emprises, ses rancunes... Et puis, le meurtre... cette fois, c'est le jeune fils, qui, avec sa carabine tuera un braconnier... Que faire du corps ? Dénoncé à la police ? Châtier celui qui a commis ? L'histoire se déroule sur quelques jours, ou même quelques heures et l'oppression et l'impression étrange qui se dégage de ce roman n'est que plus intense. J'ai aimé ma lecture, mais ce n'est pas le coup que j'attendais. J'ai trouvé quelques longueurs et j'avais quelques fois que ça tournait un peu un rond... Et les paragraphes sur l'allégorie à Caïn et Abel ne servait pas entièrement à l'histoire, et nous sortait, à mon sens, de l'immersion dans cet univers... Mais j'ai tout de même très envie de lire d'autres titres de Vann...
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🗡 Goat Mountain - David Vann 🗡
@editions_gallmeister
Traduction : Laura Derajinski

Automne 1978, nord de la Californie. Un garçon de onze ans, son père, son grand-père et un ami de la famille se retrouvent sur Goat Mountain pour chasser. À leur arrivée, les hommes aperçoivent au loin un braconnier qu'ils observent à travers la lunette de leur fusil. le père invite son fils à tenir l'arme et à venir regarder. Et l'irréparable se produit. de cet instant figé découle l'éternité. Et le parcours initiatique du jeune garçon, abandonné à ses instincts sauvages, se poursuivra pendant plusieurs jours, entre chasse au gibier et chasse à l'homme.

Autant le dire tout de suite : âmes sensibles s'abstenir! Certaines scènes sont vraiment difficiles (je pense à celle du cerf entre autre...) Ce roman est particulièrement éprouvant, l'écriture est dense, percutante, sèche à l'image des terres entourant Goat Mountain sévères, rugueuses, pleines de ravins et de roches. Ici sont mises en avant les questions de la mort, de sa signification, de ses conséquences, de l'instinct primaire, de la famille, de l'enfance, de l'éducation, du bien et du mal. La mort d'un homme et d'un cerf mises en miroir, quelle différence? le rite de passage de l'enfance à l'age adulte par la violence, par le sang, quelles limites, qu'est ce que cela nous dit de l'Homme?
Un livre marquant, questionnant, dérangeant par moment.
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Onze ans, c'est l'âge pour tuer un cerf. Mettre sa veste de camouflage, quelques bières dans le sac à dos, un fusil bien huilé, casquette avec visière pour ne pas être ébloui par le soleil californien et s'aventurer en pleine forêt, dormir sur place à même le sol sur un couchage de bric et de broc et surtout d'épines de pin. Cela a tout du portrait initiatique d'un père avec son fils. le grand-père accompagne, l'oncle aussi, comme une réunion familiale et masculine, un pacte de sang à la vie à la mort. Sentir et respirer les odeurs champêtres, un sentiment de bien-être qui se dégage de mon roman étiqueté nature-writing. Pas de grizzli à s'attendre, juste des champignons, des corbeaux et peut-être quelques heures à attendre que le cerf passe devant mon viseur. Juste un cervidé.

Cela pourrait faire un excellent roman initiatique, transmission générationnelle d'un père à un fils. Apprendre à manier une batte de base-ball ou un fusil de chasse, le cérémonial est presque le même. L'intensité aussi et ce plaisir de partager quelque chose avec son fils, et de le voir grandir dans le monde « adulte ». Pourtant, les conséquences peuvent être « assez » différentes.

David Vann s'éloigne de son Alaska, pour une région plus chaude, plus étouffante même. L'histoire est toujours aussi sombre, et reste fascinante. Les méandres de l'esprit humain se fourvoient dans la noirceur de la vie. Et de la mort. A quoi tient la vie ? A une lunette de visée et un tir de précision, probablement. Mais aussi, l'après-acte, l'après-drame. Comment le gérer ? Comment assumer un lourd secret… enfoui dans une nature que l'auteur décrit avec ravissement, les couleurs, les ombres et les lumières, les senteurs… de la lumière d'un roman de pur nature-writing à la noirceur de l'âme humaine.
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Goat Mountain.
Huit clos angoissant.
Ravins, rivières, montagnes, pics, sentiers.
Chasse.
Tom, le père, le grand père et le narrateur.
Il a onze ans et les autres l'emmènent tuer son premier cerf.
C'est comme ça, chez eux.
On devient un homme en tuant un cerf.
Mais l'initiation tourne au drame.
L'enfant commet une erreur.
Une erreur qui conduira les hommes au bord de la folie.
A envisager les plus folles issues à cette partie de chasse.
A retrouver leurs instincts primaires.
Tuer pour survivre.
Une véritable chasse à l'homme se met en branle.
L'enfant n'a pas d'autre choix que de lutter pour sauver sa peau.
Chasseur devenu gibier.
Abandonné à ses instincts sauvages, il se questionne :
Qui sommes-nous réellement ?
Est-ce parce que nous sommes dotés de parole que nous valons mieux que les animaux ?
Les personnalités se révèlent, les masques tombent.
La folie est en marche.
Une écriture parfois difficile à suivre mais terriblement angoissante.
Un sentiment d'oppression tout au long de la lecture qui nous fait frissonner. Qui nous pousse à réfléchir, nous aussi. Sur l'homme, le monde, l'écosystème. Partie de chasse qui tourne au cauchemar. Mais le monstre est-il toujours celui pointé, désigné ? Est-il réellement celui qui commet la faute ?
Des scènes gores qui m'ont données froid dans le dos. Je ne suis pas particulièrement fan. Mais elles sont nécessaire à l'évolution du personnage principal. Goat Mountain ne vous laissera pas partir indemne.
Lien : https://loeildem.wordpress.com
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