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3,31

sur 263 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
On peut dire que David Vann a trouvé un filon depuis "Sukkwan Island"...Et que depuis il creuse, creuse, creuse toujours au même endroit.
Des relations familiales biscornues et violentes, des êtres écorchés ou dérangés, sans moralité sociale ou sans inhibition, et, pour le meilleur de ses livres, des paysages grandioses aux conditions de vie extrême.

"Nous étions toujours occupés à tuer quelque chose, c'était comme si nous avions été mis ici-bas pour tuer".

Homme ou gibier, quelle différence pour un jeune garçon de 11 ans, dans une famille de chasseurs? le braconnier était dans sa lunette de visée, il a tiré, touché et il a aimé cela.
Ce dernier roman démarre en fanfare! La partie de chasse à peine entamée en est à jamais plombée... Et qui devra porter le chapeau, de l'enfant ou des trois adultes?

Un monde d'hommes taiseux, frustres, insensibles, un cercle familial masculin sans tendresse, une suspicion collective sourde en huit-clos, un crescendo dans la bestialité...
Rincée par la noirceur des êtres, je reste impressionnée par le talent descriptif de l'auteur. Grace à lui, on voit, on ressent, on observe et on réagit.

Roman initiatique, réflexion sur l'éducation, sur la violence des pulsions, de l'animalité de l'individu.
Il n'empêche, je crains de ne plus faire, dorénavant, le voyage dans l'univers de David Vann.
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Plongée dans Goat Mountain, réserve naturelle luxuriante...

Fougères en pagaille, terres humide, cerf en visuel, faune florissante et parfum d'humidité...
Un vrai bol de nature tout au long de ces pages qui retrace le parcours initiatique d'un petit d'homme de 11 ans qui part devenir un homme avec sa carabine... et cela s 'apprend.
Cette histoire virile parmi ce quatuor de voix masculines m'a plongée dans des guerres de pouvoirs, d'actes et de lois a l'image de Cain face a Abel

Alors Qui fait le bien qui fait le mal?
Enfoui sous le feuillage, ce besoin de nature m'a fait du bien ma foi.
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Sukkwan Island m'avait laissé une tellement forte impression que lorsque je vu ce titre dans une boutique d'occasion, je l'ai pris sans lire le 4e de couverture... simplement parce qu'il s'agit de Vann... J'ai ouvert le livre, en ne sachant pas du tout de quoi il en retournait... J'ai retrouvé encore une fois la nature omniprésente, les grands espaces, la communion avec l'environnement, même si cette fois, il y avait quelque chose de plus sanglant, dans cette chasse constante au cerf à tuer. Il y a bien évidemment la relation conflictuelle entre son père et son fils, qui s'articule cette fois sur trois générations... Un triangle de relations complexes, avec ses non-dits, ses secrets, ses emprises, ses rancunes... Et puis, le meurtre... cette fois, c'est le jeune fils, qui, avec sa carabine tuera un braconnier... Que faire du corps ? Dénoncé à la police ? Châtier celui qui a commis ? L'histoire se déroule sur quelques jours, ou même quelques heures et l'oppression et l'impression étrange qui se dégage de ce roman n'est que plus intense. J'ai aimé ma lecture, mais ce n'est pas le coup que j'attendais. J'ai trouvé quelques longueurs et j'avais quelques fois que ça tournait un peu un rond... Et les paragraphes sur l'allégorie à Caïn et Abel ne servait pas entièrement à l'histoire, et nous sortait, à mon sens, de l'immersion dans cet univers... Mais j'ai tout de même très envie de lire d'autres titres de Vann...
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Sentiment très mitigé après la lecture de Goat Moutain. Dieu sait que j'aime David Vann - mes précédentes critiques en attestent - mais là, je suis partagé, juste histoire de ne pas dire déçu.

À son crédit, comme toujours, une capacité sans beaucoup d'égal à installer une atmosphère angoissante, puis à la faire monter en puissance, page après page, jusqu'à arriver à positionner le lecteur au coeur d'un huis-clos pourtant situé en plein coeur de la grande nature californienne.

Ses personnages sont étudiés, sondés, léchés jusqu'à l'os, avec la famille pour fallacieux trait d'union qui n'unit rien.

Mais dans Goat Mountain, je ne suis jamais rentré dans sa métaphore christique et là, le livre devient vite long. Très long. Trop long pour moi même si, comme d'hab', je l'ai fini.

Mais pas deux fois, David...
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J'ai aimé les premiers romans de David Vann, mais celui ci est vraiment glauque. Je finissais par perdre le plaisir de lire tellement c'était opressant. J'ai eu du mal à le finir en raison de la violence toujours latente et aussi de certaines longueurs dans le texte. L'excellence de Sukwann Island n'était pas au rendez vous avec ce roman.
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je suis fan de David Vanns, j'ai lu ses livres et attendu ce dernier avec impatience mais cette fois trop de violence, trop de longueur, on vire dans l'horreur, passage difficile à croire, on part dans des délires difficilement imaginables... peut il aller encore plus loin dans son prochain livre ? si oui c'est trop pour moi
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David Vann, né en 1966 sur l'Île Adak en Alaska, est un écrivain américain. En France, la publication de Sukkwan Island en 2010 rencontre un fort succès critique autant que public ce qui lui vaut le prix Médicis étranger. Il partage désormais son temps entre la Nouvelle-Zélande où il vit et l'Angleterre où il enseigne tous les automnes la littérature. Quatrième roman de l'écrivain traduit en français, Goat Mountain vient de sortir en librairies.
Automne 1978, nord de la Californie. C'est l'ouverture de la chasse sur les deux cent cinquante hectares du ranch de Goat Mountain où un garçon de onze ans, son père, son grand-père et un ami de la famille, Tom (seul personnage nommé dans le roman), se retrouvent comme chaque année pour chasser. À leur arrivée, les quatre hommes aperçoivent au loin un braconnier qu'ils observent à travers la lunette de leur fusil. le père invite son fils à tenir l'arme et à venir regarder. Et l'irréparable se produit.
Si il y a une chose dont on peut être certain quand on ouvre un roman de David Vann, c'est qu'on ne va pas se marrer, et là, je dois dire qu'il fait très fort, au point que je dois immédiatement prévenir les âmes sensibles, inutile de vous lancer dans l'aventure. Pour les autres, pincettes et gants chirurgicaux ne seront pas un luxe superflu.
Roman à la limite du soutenable dans des scènes et des situations hors du commun ; roman extrêmement fort et puissant sur le fond et les idées qu'il véhicule. On se souvient de la fin d'Apocalypse Now et Marlon Brando scandant « L'horreur, l'horreur…», avec ce roman nous y sommes. le meurtre du braconnier n'est qu'un hors d'oeuvre, il faut voir ce qu'il va advenir du cadavre de l'homme et ce sommet éprouvant quand l'enfant abattra son premier cerf, un carnage répugnant suivi du rite initiatique cannibale que je vous laisse découvrir. Sans parler des rapports de haine/amour/force qui vont s'établir entre les acteurs, les poussant à s'entredéchirer et plus encore quand ils devront décider de la conduite à tenir après le meurtre du braconnier. Et comme si les images n'étaient pas assez fortes, David Vann pousse le curseur à fond en développant ses théories ou ses interrogations sur la valeur de la vie humaine et sur l'acte de tuer, convoquant l'Ancien Testament avec Abel et Caïn dans ce qui s'apparente à un long délire mystique, faisant de ce bouquin l'ultime volet d'une cure psychanalytique étalée sur quatre romans, « Ce roman consume les derniers éléments qui, à l'origine, m'ont poussé à écrire : les récits sur ma famille et sa violence » avoue l'auteur dans sa postface. J'avoue ne pas être mécontent de savoir que l'écrivain va s'engager sur d'autres voies dans le futur.
J'ai été pétrifié durant la lecture de ce livre, les images sont horribles, l'écriture est hachée comme éructée, certaines phrases pas très claires, le propos provocant (pourquoi s'étonner d'un homme abattu mais pas d'un cerf ?), voire illuminé « En tuant le braconnier, j'étais comme David, défendant ma famille, notre terre et la loi. J'étais dans le camp de dieu. » Quelle part de l'animal subsiste dans l'homme ? Mais j'ai aussi été gêné par l'outrance globale, le grandguignolesque de certaines situations et la crédibilité douteuse d'autres qu'il ne faut pourtant pas prendre au premier degré, le bouquin devant se concevoir comme un drame antique ou une fable.
Roman extrêmement dur, portant un éclairage troublant et embarrassant sur les lois morales de nos sociétés.
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Chaque année les trois hommes de la famille partent chasser près de Goat Mountain avec un ami. Cette année, le fils qui vient d'avoir douze ans aura le droit de tirer son premier cerf. En arrivant près de la cabane familiale, les hommes aperçoivent un braconnier qui a élu domicile sur la propriété et en regardant cet homme de loin dans la lunette du fusil, l'irréparable se produit. Commence alors une autre histoire celle de la culpabilité et du sort réservé à un meurtrier que son père veut remettre dans le droit chemin sans le livrer à la justice pour lui donner une deuxième chance. Mais tout le monde n'est pas de cet avis dans le groupe. Un récit très sombre où la loyauté familiale est explorée ainsi que les rapports entre les membres d'une même famille et leur place au sein de cette famille.
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Après Sukkwan Island, la lecture de Goat Mountain ne déçoit pas. David van mène le lecteur dans une visite torturée de ses personnages. Une puissante violence domine. Ici la violence est celle des armes, de la chasse et de la culture familiale construite autour de cette pratique. Ici encore, on sent la nécessité d'une fin, véritable soulagement pour le lecteur de pouvoir refermer le roman, et souffler un peu.
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David Vann est un auteur que j'ai déjà eu l'occasion de lire notamment avec "Sukkwan Island", un roman terriblement marquant. Il m'avait d'ailleurs fallu du temps pour me remettre de cette sombre histoire.

Avec "Goat Mountain", je me retrouve dans le même état. Ce roman de "Nature writing" entraîne le lecteur dans l'insouciance des années 1970, dans l'ouest américain au coeur de ses montagnes et ses dangers. Embarquant à bord d'un pick-up avec trois adultes, un garçon va passer quelques jours à camper en pleine nature, et à chasser le gibier. Dès leur arrivée, ils ne perdent pas de temps. La chasse commence. Tout le matériel est prêt. On se sert des viseurs des carabines pour observer les cerfs et cibler sa proie. Sauf que ce jour-là, un homme se trouve dans les parages. Il ressemble à un braconnier. Il faut attendre qu'il s'éloigne. le père et l'enfant le surveille, de loin, discrètement. Mais, le jeune tire, blessant mortellement l'homme. Tout le monde est sous le choc. Ce n'est pas un accident. Pourquoi ce geste ?

Le garçon n'a aucun remord. Il a tué de sang froid, ne faisant aucune distinction entre un animal et un être humain.

Tout au long du périple, les trois adultes s'interrogent. Que faire du corps ? Que faire du garçon, de ce fils, petit-fils qui a tué sans regrets ? Quel est le sens de son acte ? David Vann, connu pour être farouchement contre le culte des armes dans son pays, dresse ici le portrait d'une pure famille américaine confrontée à l'acte inouï d'un des siens et aux conséquences qui en découlent, tentant d'y faire face tout en se protégeant.

"Goat Mountain" est un roman très sombre et percutant. La violence est présente. Certains passages m'ont dérangés, notamment la bestialité et la perversion d'un si jeune garçon. Je ne saurait dire si j'ai ou non aimé ce roman. Dans tout les cas, je l'ai lu très vite, voulant à tout prix connaître le dénouement. Comme les autres livres de l'auteur, celui-ci me restera en mémoire !

Lien : http://labibliothequedemarjo..
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