AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,31

sur 264 notes
Dans ce roman au caractère initiatique, David Vann dépeint le monde de la chasse. Les grands espaces sont présents, la nature est belle et toujours décrite avec sensibilité. Un garçon de onze ans accompagne son père son grand-père et un ami de la famille pour une partie de chasse. Il est en age de tuer son premier cerf. Malheureusement son premier cadavre sera celui d'un homme.
Ce roman psychologique nous rend nerveux, la tension est palpable et la nature change, devient oppressante. David Vann arrive encore avec brio mêler la noirceur de l'être humain à une nature pure et sauvage.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          00
Nous sommes dans une famille qui sent l'Amérique profonde, traditionaliste. de cette famille, il ne reste que les hommes, les femmes ayant succombé à la vieillesse ou à la maladie. Il y a le fils, le père et le grand-père. D'eux, on ne connaîtra jamais les prénoms. Et il y a Tom, l'ami de la famille.
Eux quatre sont partis en week-end de chasse sur leurs terres. Ils y découvrent un braconnier, au loin. Ils l'observent à travers les lunettes de leurs fusils. Mais l'irréparable se produit. le fils appuie sur la détente. Sidération. de là, plus rien n'est à sa place, plus rien n'a de sens. Que doit-on faire ? Suivre les liens du sang ou respecter les valeurs telles que "tu ne tueras point" ?
L'ambiance que décrit avec brio David Vann est puissante, pesante et primitive. L'humain renvoyé à ce qu'il est. Un animal. Un tas de viande. Protégé des siens par des règles. Mais qu'en est-il quand ces règles sont brisées ?
Après mon coup de coeur pour Sukkwan Island il y a bien des années, j'étais pressée de retrouver le génie de David Vann et je n'ai pas été déçue.
Un roman noir violent, brut et tragique, mêlé de références à la Bible et qui prend alors des "allures de parabole".
Commenter  J’apprécie          10
Ce roman, qui montre avec brio toute l'animalité dont est capable l'homme, ne plaira pas à tout le monde !
Tout en étant une ode à la nature et aux grands espaces, les scènes de chasse sont légion dans ce récit.
Certains passages sont d'ailleurs assez dures à supporter...
Les personnages sont très malsains et l'ambiance qui règne dans ce roman est assez malaisante.
J'attendais un peu d'action, un rebondissement percutant mais rien n'est venu...
Dommage ! Je ressors donc assez mitigée de cette lecture à la thématique trop peu fédératrice pour se suffir à elle-même.
Commenter  J’apprécie          30
C'est l'automne et notre narrateur, âgé de 11 ans (et sans nom) part à la chasse avec son père, son grand-père et un ami de la famille Tom. le drame arrive lorsque l'enfant tue accidentellement un braconnier.
Ce qui se joue ensuite entre les trois générations de chasseurs est d'une extrême violence. J'ai lu en travers certaines scènes, insupportables de noirceur, inutile selon moi.
Et si certaines réflexions de l'enfant sont intéressantes et nous éclairent sur les relations inter générations dans cette famille de chasseurs, j'ai vraiment trouvé que l'auteur en faisait beaucoup beaucoup trop.
Ce n'est pas le premier Vann que je lis, peut-être pas le dernier mais celui ci n'était vraiment pas pour moi.
Il va sans dire que je ne le conseille pas.
Commenter  J’apprécie          00
Trois générations et un ami de la famille, Tom, partent comme chaque année à la chasse au cerf dans les 250 hectares du ranch familial de Goat Mountain.
Dès leur arrivée, leurs vies prennent un virage inattendu suite aux actes du gamin de onze ans. Si peu d'années,  et si peu de compassion...tant d'innocence,  et tellement de détachement.. il se révèle alors aux yeux de ses proches,  qui doivent composer avec son attitude.
Un huis-clos noir, qui m'a toutefois largement moins plu que tous les autres Vann que j'ai lu jusque là. Les multiples références à la religion ont été jusqu'au mysticisme pour moi, le style froid, détaché, redondant sur certaines idées, ne m'a pas aidé à m'imprégner de l'ambiance bien glauque que je suis habituée à trouver chez cet auteur. Il sait nous soulever le coeur comme personne, notamment avec la scène du cerf, disséquer les sentiments de ses personnages jusqu'à l'essence de leurs pensées, mais les digressions religieuses ont été trop nombreuses pour une lecture fluide et percutante. Une déception,  donc, même si c'est un roman fort et indiscutablement bien écrit.

Lien : https://instagram.com/danygi..
Commenter  J’apprécie          10
"Il n'existait pas de joie plus totale et plus immédiate que celle de tuer. Même la plus simple idée de tuer était meilleure que n'importe quoi d'autre."

Le thème du mois de mai pour le challenge #unanavecgallmeister, chasse et pêche, ne m'inspirait pas vraiment. Soyons clairs c'est loin d'être ma tasse de thé, mais j'avais ce livre de David Vann que j'ai souvent tenté de sortir de ma pal sans succès. L'occasion fait le larron...

Lire du David Vann c'est s'attendre à une histoire bien glauque et bien noire, souvent tragique et violente et très dérangeante. J'étais cette fois très loin du compte.

Une famille, le grand-père, le fils, le petit-fils et un ami, part chasser le cerf. Une initiation pour le jeune garçon de onze ans, un rituel familial. Mais la chasse tourne au drame et entre disputes et menaces, c'est une véritable escalade de la violence qui va suivre.

Nous retrouvons dans ce roman les thématiques récurrentes chez Vann, famille, relation père fils, violence atavique, culte des armes à feu, mort. Il y a même une petite référence aux poissons. Pas de roman de Vann sans poissons ! ;)

Le début de ma lecture s'est bien passé. L'auteur installe dès le début une atmosphère oppressante et pousse à fond la psychologie des personnages.
Mais à partir de la scène avec le cerf, c'est devenu franchement pénible. Une scène insoutenable d'une violence et sauvagerie inouïe. C'est trash, hyper détaillé et un brin gratuit peut-être aussi. J'étais au bord de la nausée. Entre les digressions et les métaphores bibliques qui alourdissent le récit, les derniers chapitres m'ont semblé indigestes. Même la plume de Vann n'a pas suffit et le côté nature-writing ne m'intéressait plus. Je n'avais qu'une envie, terminer ma lecture.

C'est mon sixième roman de l'auteur et c'est le plus malaisant et perturbant que j'ai lu. Une petite déception, due à la thématique principale tout d'abord et à ce déchaînement de violence qui cette fois à été trop pour moi. Une lecture étouffante qui m'a laissé au bord de l'écoeurement.
Force est de constater que l'auteur à un véritable talent, que j'aime ou pas, ses romans me marquent et me restent longtemps en mémoire.

David Vann dissèque encore une fois la noirceur de l'âme humaine dans un roman dur, âpre et terriblement dérangeant.


Lien : https://www.facebook.com/lec..
Commenter  J’apprécie          00
Présentation de l'éditeur :
Automne 1978, nord de la Californie. C'est l'ouverture de la chasse sur les deux cent cinquante hectares du ranch de Goat Mountain où un garçon de onze ans, son père, son grand-père et un ami de la famille se retrouvent comme chaque année pour chasser. À leur arrivée, les quatre hommes aperçoivent au loin un braconnier qu'ils observent à travers la lunette de leur fusil. le père invite son fils à tenir l'arme et à venir regarder. Et l'irréparable se produit. de cet instant figé découle l'éternité : les instincts primitifs se mesurent aux conséquences à vie, les croyances universelles se heurtent aux résonances des tragédies. Et le parcours initiatique du jeune garçon, abandonné à ses instincts sauvages, se poursuivra pendant plusieurs jours, entre chasse au gibier et chasse à l'homme.

Soutenu par une prose poétique, précise et obsédante, Goat Mountain est le nouveau roman provocant et visionnaire d'un auteur au sommet de son art. Ce livre ambitieux contient en son essence l'humanité tout entière.

Mon avis :
Cette présentation résume bien mes impressions après la lecture du 4ème roman de David Vann.
On sait bien que lorsqu'on commence un de ses romans, le pire est à venir, ce n'est pas une simple promenade en montagne.... et c'est le cas...
On sent que David Vann n'en a toujours pas fini avec son histoire familiale et ses démons. Je ne dévoile rien si je vous dit que dès les premières pages, le pire arrive avec le gamin de 11 ans qui devient un meurtrier...
Que faire ? Comment gérer ? Quelle est l'origine du mal ? Que faire du corps ? Que faire du gamin ? le quatuor se déchire...les rancoeurs familiales enfouies resurgissent.
Une ambiance toujours pesante, une nature toujours hostile, des descriptions foisonnantes de détails encore plus lyriques que dans ses précédents romans... Beaucoup de références bibliques ; la genèse, Caîn, Abel et les autres apparaissent à chaque début de chapitre, comme s'il fallait pour l'auteur trouver une justification, une origine à la violence , au crime, à l'humanité ...
Le gamin est monstrueux, insensible- il me rappelle un peu " il faut qu'on parle de Kevin ", mais juste un peu.

En bref, je ne suis pas très objective avec cet auteur que j'adore Very Happy et j'ai beaucoup apprécié de retrouver l'auteur et ses démons. Si vous aimez l'univers de ses précédents livres, n'hésitez pas !
Quelques bémols cependant : Les références multiples à la bible, quelques descriptions un peu répétitives et quelques envolées un peu trop lyriques à mon gout mais il faut bien que je critique un peu
Lien : https://clubdesrats.1fr1.net..
Commenter  J’apprécie          00
L'envie d'un ailleurs, faiblesse face à l'esthétisme livresque et nous voilà devant un roman qui m'a glacé le sang.
Apprendre la vie en apprenant la mort; découvrir la beauté des créations naturelles en découvrant la noirceur de l'âme humaine; une initiation sauvage, brutale, sombre et fascinante. Une seule question: être Homme ou Animal ?
J'ai littéralement été soufflée par l'écriture de David Vann et son talent de description. Grâce à lui, on observe, on ressent, on part à la chasse, on a le goût du sang, on réagit, on souffre, on compatit au milieu d'une nature sublime.

Attention aventuriers.ières, vous qui entrez ici, abandonnez votre candeur, ce roman de pure nature writing ne vous laissera pas indemne.
Commenter  J’apprécie          10
Je peux vous dire que j'ai hésité avant de commencer ce roman de David Vann, en, effet, j'avais vraiment beaucoup aimé Aquarium mais Sukkwan Island m'a tellement dérangé que j'y pense encore régulièrement. Je me suis donc lancé avec une pointe de crainte à petits pas en tâtonnant, histoire de ne pas me faire surprendre encore une fois par l'auteur.

Autant le dire de suite, ce roman est bien signé David Vann, aucun doute, cet homme à une plume tellement personnelle et je dirais tellement fascinante que cela devient vraiment perturbant. Il nous entraîne dans une sorte d'addiction malsaine dans sa folie, enfin dans la folie qu'il décrit, car oui, ici aussi, rien n'est net, c'est gore, ça pue mais là où nous avons tout le contraste avec Monsieur Vann c'est que c'est également très poétique, il arrive à nous décrire l'horreur avec des mots superbement choisis c'est un vrai art de poète.

C'est un roman avec un rythme extrêmement lent, avec une ambiance lourde et pesante, avec une puanteur certaine, des personnages froids qui ne sont , sauf un, jamais nommé donc on a dû mal à s'accrocher à eux. La magie de David Vann est de parsemer dans toute cette noirceur de magnifiques descriptions de la nature comme lui seul sait le faire, c'est juste sublime j'ai carrément voyagé à Goat Mountain.

Ce roman est par contre extrêmement tourné sur la religion, la bible et les mythologies, il y a à travers ces pages une sorte d'essai de justifier par la bible les actes et les événements présents. C'est en quelque sorte une réécriture entre autre de l'ancien testament, il faut vraiment oser, mais ici cela marche plutôt bien.

Nous avons donc quatre personnages dans ce roman, quatre personnages et un mort, et c'est un peu comme si nous avions les quatre disciples du mort. C'est une image qui m'est venue vers la fin de ma lecture, mais plus j'y pense et plus c'est réellement cela. le narrateur est l'un deux, le plus jeune qui nous raconte ce passage de sa vie plusieurs années après, combien ? On ne le sait pas. Qu'est-ce qu'il lui est arrivé ? On ne le sait pas. A la fin, pourtant tout s'accélère et se fini comme ça avec un point final, sans savoir … Frustrant … Mais au fond était ce vraiment important de savoir ?
Lien : https://readlookhear.wordpre..
Commenter  J’apprécie          30
La lecture est décidément une passion bien surprenante...
Il suffit de peu de choses pour se laisser embarquer, captiver, interpeller et ce, parfois, à contre-pied de l'avis des autres lecteurs.

Les opinions sont partagées concernant Goat Mountain et je le comprends aisément.
On est plongé d'entrée de jeu dans une atmosphère oppressante, rude, implacable.
Comment admettre en effet qu'un gosse de 11 ans puisse être à ce point fasciné par les armes qu'il parvient à donner la mort sans rien ressentir ?
Homme ou gibier, aucune différence...
On lui a appris à chasser, à viser, à tirer, il s'exécute et ne comprend pas pourquoi son père et son grand-père, initiateurs de ce rituel, se braquent, s'offusquent.
Devenu adulte et narrateur, il relate et analyse.
Peut-il se trouver des excuses ?
Peut-on lui en vouloir d'avoir agi par instinct, d'avoir obéi à une pulsion ancestrale trouvant ses racines dans la Bible ?

Face à lui, deux hommes.
Son père, effrayé, tiraillé entre la peur, le dégoût et le lien paternel, et son grand-père, le patriarche admiré, craint, faisant figure de démiurge et donc détenteur du jugement suprême.
Quelle place est laissée à Tom, l'ami de toujours, impliqué malgré lui dans quelque chose qui le dépasse, dans un huis-clos familial qui l'effraie et le scandalise ?

David Vann signe ici un roman terrible dans tous les sens du terme.
Un parcours initiatique d'une brutalité suffocante.
D'autant plus violent qu'il s'en prend à la nature elle-même, profannant ce décor grandiose en répendant le sang.
L'importance de l'arme pour le gamin qui, même dans les moments calmes ne s'en sépare jamais, est effrayante.
Sa carabine, toujours dans ses mains, comme son alter-ego.
Et pourtant, on sent comme une dramatique innocence chez lui, une terrible erreur d'interprétation.

Dans un style particulier fait de phrases nominales, sans verbes, qui ajoute à l'ambiance oppressante, cassante, David Vann nous propose une réelle réflexion sur la vraie nature humaine et son côté obscur.
Il établit un parrallèle avec l'histoire sainte que seuls quelques initiés, sans doute, pourront apprécier mais qui n'est pas tout à fait dénué de sens.
En cette période pascale plus précisément, le lien entre morts et vivants interpelle indiscutablement.

Roman totalement immersif, Goat Mountain met mal à l'aise tant le récit est criant de réalisme.
Impossible de s'attacher à de tels personnages et des scènes parfois écoeurantes.

C'est pourtant cette capacité à absorber le lecteur, à le sidérer, qui fait de ce livre un bon livre.
N'en déduisez pas pour autant que je suis fascinée par la cruauté, mais j'avoue avoir été totalement immergée dans l'ambiance oppressante dont la montagne grandiose se fait le sombre écrin.

Avec moi, David Vann a atteint son but, je ne peux donc que m'incliner et lui décerner 4 étoiles.
Le style seul me fait émettre quelques réserves.
Commenter  J’apprécie          423




Lecteurs (517) Voir plus



Quiz Voir plus

David Vann

De quel état d'Amérique est-il originaire ?

L'Alabama
L'Arizona
L'Alaska

5 questions
97 lecteurs ont répondu
Thème : David VannCréer un quiz sur ce livre

{* *}