Ainsi gèlent les bulles de savon

Intriguée par tant de critiques extatiques, et la recommandation d'une amie aimant la romcom, je me suis lancée dans la lecture d'« Ainsi gèlent les bulles de savon ». Je ne suis pas tellement portée vers ce genre littéraire, car je m'en méfie un peu, je ne sais pourquoi (serais-je pleine de préjugés face à un genre que je crains trop « facile », trop plein de bons sentiments, voire trop niais ?). Ne faisons pas durer le suspense plus longtemps (si jamais il y en a eu !) : ce roman ne sera pas ma lecture de l'année, mais j'ai passé un agréable moment.

Roman choral, « Ainsi gèlent les bulles de savon » entremêle trois narrations différentes autour de la maternité : celle de Claire, une jeune publicitaire qui aborde sa grossesse avec beaucoup d'enthousiasme et d'idéalisation avant de vivre difficilement la naissance de son bébé, celle d'Océane, une jeune femme qui se cherche, écrasée par son père (pervers narcissique très probablement) dont elle cherche tellement l'amour qu'elle met de côté celui de sa mère, et celle d'une mystérieuse narratrice, dont on ne connaît pas l'identité mais dont on sait seulement qu'elle a fui son foyer, et en premier lieu l'enfant dont elle a accouché quelques semaines plus tôt, broyée par une magistrale dépression post-partum.

Évidemment, les trois histoires sont liées, on l'apprendra au fur et à mesure de l'avancement de l'ouvrage. Ou plutôt, et c'est pour moi le point faible de l'ouvrage, le dénominateur commun est tellement évident qu'on en devine les contours assez rapidement (et pourtant, je n'ai pas cherché à savoir plus que cela de quoi il retournait).

Mais ce procédé est fait sur mesure pour mettre en avant le formidable message de l'autrice sur la maternité. S'intégrant dans la vague de la libération de la parole autour des difficultés liées à l'accouchement et au post-partum, le roman critique et détruit les injonctions à la mère parfaite : oui, être mère, c'est dur, et c'est parfois très loin des clichés qu'on nous serine, à nous les femmes, à longueur de temps ; oui, c'est normal d'être fatiguée, et de ne pas avoir tout le temps envie de s'occuper, que dis-je, de s'effacer devant ses enfants (hé oui, on reste une femme en plus d'être une mère, et non, ça n'est pas incompatible) ; oui, cela arrive de ne pas ressentir immédiatement (et ça peut prendre longtemps) d'amour inconditionnel devant un bébé qu'on trouve en plus un peu moche ; oui, on a le droit de demander de l'aide à un professionnel de la santé si ça ne va pas, tout comme c'est normal (en plus d'être essentiel) que son partenaire prenne sa part du travail et des soins que demande un bébé.

Marie Vareille a ainsi des propos très justes (ils sentent tellement le vécu !), ce que j'ai vraiment apprécié. J'étais déjà convaincue de leur justesse, mais je suis sûre qu'ils rendront service à beaucoup de ses lecteurs avant qu'ils n'abordent la grande aventure de la maternité. Merci ainsi à elle d'ajouter sa pierre à ce vaste débat pour que chacune vive sa maternité comme elle l'entend, sans culpabilité.

J'ai lu l'histoire avec facilité.
Mais, car il y a un mais , j'ai repéré des ficelles littéraires trop peu fines pour faire passer les sentiments.
Le personnage d'Eva est trop caricatural, l'écrivaine reconnue face au manque d'inspiration dissimulée.
Bien le sujet est la maternité, l'enfantement, le baby blues, rien de nouveau dans les rapports hommes femmes face à cette coquillette.
Et puis tout dérape page 251: qui peut croire qu'une femme en dépression post-partum peut partir sur un coup de tête (sans visa) en Indonésie....pas moi.
Les bulles ont définitivement éclaté et je me suis hâtée de finir le livre.
J'ai lu toutes les critiques positives des nombreux lecteurs mais je voulais témoigner de mon ressenti.

Méfie-toi de ton utérus, lecteur, et serre bien le périnée, il y a de petites choses qui sortent de là, que l'on n'est pas toujours sûr de désirer...
Ceci est une histoire de "bonnes femmes" mais qui n'exclue pas les hommes... Ou plutôt, devrais-je dire, ceci est une histoire que tous les hommes devraient lire mais que seule une femme peut vraiment comprendre.

Enfin, tu vois le topo, lecteur, deux traits sur un bâton de plastoc imbibé de pipi, et ta vie entière est remise en question. On ne le dit jamais assez (le dit-on, d'ailleurs ?) : avoir un enfant, c'est faire le sacrifice d'au moins une partie de sa liberté, et plus rien ne sera jamais comme avant.

Si j'avoue n'être pas hyper sensible à ce type de roman, je dois concéder que la construction, originale et interrogeant le lecteur sur les liens qui unissent les divers personnages, m'a plu et a dynamisé ma lecture. Autre atout, et pas des moindres : ça sonne juste et toute femme retrouvera à un moment ou à un autre, écho avec sa propre expérience de mère.

A côté de cela, le tout m'a trop souvent semblé gorgé de clichés et d'images toutes faites, certains personnages au portrait grossièrement brossé ne m'ont que peu convaincue et l'ensemble, au final, ressemble à un feel good un peu dégoulinant.

Mais bon, après tout, si tes hormones frétillent et te réclament une lecture post-partum, tu peux toujours t'y mettre, la plume de Marie Vareille est fluide et bien agréable.
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Il était dans ma wishlist longtemps ainsi que dans ma PAL depuis quelques temps, intrigué par tant de belles chroniques lu par ici au moment de sa sortie en format broché.

J'ai enfin pris le temps de le lire et c'est un avis mitigé que je vous partage ci-dessous.

Si j'ai adoré le personnage de Claire, j'ai trouvé le récit d'Oceane et de l'autre personne mystère assez long sur les 250 pages.... J'ai vraiment pris du plaisir sur à partir de la 251eme page.... Évidemment j'ai vite compris ou l'autrice nous embarque même si j'ai été surprise par l'une des révélations que je n'avais pas forcément vu venir et c'est là a ce moment là que j'ai aimé ! Mais c'était du coup trop long à venir pour moi.


Néanmoins, j'ai retrouvé la plume de Marie Vareille, que j'ai énormément aimé dans mes précédentes lectures. La construction du roman est très bien ficelé, car on se demande quel est le point commun entre ces personnages. J'ai aimé la justesse de ses mots, la fragilité du sujet et ô combien important de traiter.

En bref il y a certaines lectures où c'est plus long de rentrer réellement dans l'histoire celui-ci en fait partie pour moi.

J'avais adoré les précédents romans de Marie Vareille, celui-ci m'a déçue. Un thème vu et revu, des personnages qui n'ont pas réussi à me toucher et surtout une fin bien trop prévisible.
Malgré les thèmes abordés, l'histoire ne m'a pas touchée.
Dommage j'aime beaucoup la plume de cet auteur...

Un peu déçue par ce roman. L'écriture de Marie Vareille est très agréable et très fluide mais je n'ai pas vraiment accroché avec l'histoire. Ceux sont de jolis portraits de femme: Claire, Océane, mais également Eva, Eléonore... je n'ai pas été très surprise. Plus je tournais les pages plus je m'attendais à ce que j'allais lire ensuite. Cela étant c'est un roman que j'ai trouvé très doux même si pour ma part ce n'est pas un roman que je garde dans mes coups de coeur.

Histoire de maternité

    

Marie Vareille nous livre un roman osant s'attaquer à la maternité sans aucun tabou et pose des mots vrais et bien réels sur le sujet, ce qui rend ce roman émouvant et bouleversant. Elle y parle du respect de l'autre mais aussi des violences faites aux femmes et bien sûr d'amour, avec beaucoup de sensibilité.

N'attendez pas de moi un résumé du livre je n'en ferais pas et plein d'autres l'ont fait…
J'ai emprunté ce livre version « brochée » à la média-ludothèque de ma commune. Je n'avais jamais lu cette auteure auparavant, même si son nom ne m'était pas inconnu.
J'aime bien feuilletée en tous sens un livre avant de le commencer, lire ou relire le résumé, la biographie de l'auteur, et les avis-critiques à la fin lorsqu'il y en a, mais là, quelque chose m'a dérangé, ces avis justement. Il y en avait aussi au début du livre. Tous n'étaient bien sûr que largement positifs comme si j'avais entre les mains le « meilleur livre du monde » alors je me répète mais personnellement j'ai trouvé ça dérangeant, voire un peu prétentieux…
Au moment où j'écris je ne suis qu'à la moitié du roman, s'il se lit bien et que je ne déteste pas le style, pour le moment je ne m'attache pas aux héroïnes et je ne le trouve toujours pas non plus aussi « intéressant » que semblait sous-entendre tout cet encensement dont il fait l'objet.
Au final je ne peux pas dire avoir aimé ce livre mais je ne dirais pas non plus le contraire, si comme je l'ai dit plus haut il se lit bien, il ne fera pas partie de mes lectures marquantes et même, à l'occasion tenterais-je un autre livre de cette autrice
Ce n'est là que mon avis personnel

Histoire contemporaine de 3 jeunes femmes : une étudiante passionnée par l'écriture, une future jeune maman qui travaille dans l'édition et une mère de famille accomplie et auteure à succès.

Au travers de ses personnages, l'auteure brosse un tableau plutôt sombre de la maternité… Ou devrais-je dire réaliste ? Elle choisit volontairement de ne pas enjoliver les choses et évoque de manière très franche les difficultés physiques, morales et émotionnelles que les femmes mamans endurent durant leur grossesse et en début de vie de leur progéniture.


L'histoire m'a plu et les personnages sont attachants. le style et le rythme sont très agréables, Marie Vareille nous tient en haleine en alternant les morceaux d'histoire de chacune des protagonistes et en nous dévoilant progressivement la chute mais aussi l'origine du titre du livre. Bref, on ne résiste pas à l'envie de « lire encore un chapitre » ☺.
Mon côté carré et rigide a toutefois été malmené par l'enchaînement de ses morceaux de vie…. le livre fini, je n'avais qu'une envie : relire l'histoire de chacune, personage par personage, dans l'ordre et d'une traite, afin de ne rater aucun détail 😅.

N'étant pas maman par choix, j'ai été agréablement surprise de lire une histoire qui se veut vraie, juste et
réaliste sur le bouleversement qu'est la maternité.
Je suis contente d'avoir découvert l'auteure via ce livre.

Sans hésiter, ce fut donc une belle découverte et une agréable lecture.

j'avais adoré la vie rêvée des chaussettes orphelines et me suis donc lancée dans ce nouveau roman avec un grand plaisir mais quelle déception … toute l'histoire est déjà écrite dès les premières lignes donc sans surprise quant à l'issue
J'ai trouvé l'histoire de fond touchante sur la fin mais sans saveur particulière sur la longueur du roman