L'Humanité en Péril, tome 1 : Virons de bord, toute !

J'ai deux critiques qui relèvent plus de la forme que du fond : au niveau de la structure de l'ouvrage, l'absence de chapitres qui rend l'essai très compact ; ensuite, l'énumération rébarbative vers la fin des actions à réaliser pour sauver ce qui restera de l'Humanité.
Car en substance il s'agit bien de ça selon Vargas, la survie de l'Humanité pour ce siècle (âge). Sans jouer les prophètes de malheur ou les Cassandre, elle "Nous" invite à lutter contre la désinformation écologique dont nous serions victimes et à agir à notre petite échelle.
Ce livre nous interpelle tous même s'il s'agit d'un cris dans le désert mais a-t-on le choix?
En attendant, les industriels continuent de saccager la Terre.
Le temps presse, et une tempête arrive.

J'ai appris beaucoup de choses à la lecture de ce livre. Fred Vargas met toute sa volonté pour dresser un tableau loin d'être reluisant. Les échéances listées sont courtes ou très courtes. Elle évoque aussi des solutions avec des nouvelles règles de vie et le boycott comme arme. Il me semble que cela ressemble à vider la baignoire avec une petite cuillère alors que d'autres la remplissent avec des sceaux. J'ai apprécié ce petit livre qui a le mérite d'être claire. Il faut lire ce livre pour prendre ou reprendre conscience de l'état de notre environnement, de ce que nous en faisons. Avec ce livre, Fred Vargas aura fait son colibri. C'est tout à son honneur.

Voilà un livre qui fut clairement desservi par... je ne sais comment appeler cela, mais il est évident que l'autrice n'avait pas les idées claires ou alors, se sentant forte de son immense et à juste titre bonne réputation, elle s'est dit qu'elle pouvait s'asseoir face à son ordinateur, taper ligne sur ligne dans un style désordonné et nous livrer ses pensées, elles aussi fichtrement désordonnées, à tout venant. Et manifestement son éditeur n'a pas jugé bon non plus d'investir dans un lectorat digne de ce nom. Après tout le nom de l'autrice fait vendre, tant pis si les lecteurs après ont l'impression d'avoir été arnaqués. Quoique... je dirais que je me suis sentie arnaquée sur la forme, pas sur le fond parce que ce ne sont pas les infos de qualité qui manquent. Seulement voilà tout cela nous est balancé dans un chaos qui m'a plus d'une fois amenée à me demander si Fred Vargas avait encore toute sa tête. Oui, elle a fait des recherches pointues. Mais comme cette manie du langage parlé entrecoupé toutes les quelques lignes du bip! de son censeur intérieur à chaque digression - et elle en fait des digressions ! - est insupportable ! Chaque "bip" étant suivi d'une injonction de ce censeur intérieur du style " Bip. Divagation. Demi-tour immédiatement.". J'ignore si elle a pensé que cela serait amusant. En fait c'est juste horripilant.
À mon avis il faut choisir et se donner les moyens de ses ambitions. Elle prétend agir en scientifique mais je n'ai trouvé dans ce flot d'infos aucune rigueur dans la mise en forme, la présentation, si bien que j'ai eu l'impression de me faire engloutir par cette déferlante verbeuse. D'ailleurs elle l'écrit elle-même : "Du coup j'en ai perdu mon fil. Ah si, j'en terminais avec les forêts." (et elle le perd souvent son fil, à tel point qu'on en vient à se demander si elle en a jamais eu un)

Je veux bien concevoir que toutes ces infos soient anxiogènes mais de là à en perdre tous ses moyens ? ! J'ai tenu bon le plus longtemps possible (201 pages tout de même !) puis il y a eu le "bip !" de trop et j'ai abandonné ma lecture, ce qui ne m'arrive pratiquement jamais. J'avais presque envie de retourner le livre à l'éditeur en demandant à être remboursée. Quel gâchis ! le sujet est brûlant, capital, essentiel. Et tous ces mois de recherche... Que lui est-il arrivé pour qu'elle perde ainsi toutes ses facultés d'autrice et de scientifique dès qu'il s'est agi de passer à la rédaction ? On mettra donc la moyenne pour le travail fourni. Pour la rédaction par contre c'est un zéro pointé. Ce ressenti de lecture s'est vu tristement confirmé par le passage de Fred Vargas dans La Grande Librairie pour parler dudit livre. Elle a la plupart du temps tenu des propos limite incohérents, rabâchant en boucle ses mises en garde, monopolisant le temps de parole et amenant un François Busnel excédé (et pourtant on sait qu'il a de l'amitié pour elle) à la rappeler à l'ordre plusieurs fois.
Madame Vargas : répéter mille fois une même chose ne lui confère pas davantage de poids, au contraire, cela lasse vos auditeurs si bien qu'ils ne vous écoutent plus lorsque, par la suite, vous livrez une info capitale.

Amertume, tristesse et consternation car j'avais jusqu'à présent apprécié tous ses romans policiers. Quel dommage car sur le fond, elle a entièrement raison Fred Vargas.

J'étais ravie de lire un peu de "non fiction" et surtout traitant d'écologie mais j'ai assez vite dechantée.

Le livre ne comprend aucun chapitre, tout se lit d'une traite et devient parfois indigeste ( beaucoup de chiffres, de notions techniques,... ) surtout pour une allergique aux sciences dures.

Fred Vargas tente d'être accessible, notamment par l'utilisation d'un humour qui se fait à la longue assez lourdingue 😬

Toutefois, le message véhiculé par l'auteure est essentiel et pousse à l'action. Elle énumère tous les dangers (ou presque) qui menacent l'humanité pour ensuite présenter les chantiers à mettre en place à plus ou moins grande échelle.
L'auteure pousse la sonnette d'alarme, dénonce le capitalisme et invite à un mode de vie plus modéré ( limiter ses déplacements en voiture et en avion, baisser de 90% notre consommation de viande, économiser l'eau et l'énergie en général, limiter ses achats de vêtements, consommer bio,...).

J'ai appris énormément avec cet ouvrage et je le recommande donc pour cela aux lecteurs engagés ou férus de science.

Je reprend à mon compte toute la critique de Guymontag, en ajoutant juste que Vargas l'autre soir à la Grande Librairie avait l'air désespérée et une mine à faire peur, preuve (?) qu'elle n'y croit plus du tout.

Livre intéressant, d'autant qu'écrit avant cette pandémie Covid que nous connaissons depuis fin 2019 début 2020, juste après la publication.... Curieux de savoir ce que l'autrice écrirait aujourd'hui.
Le titre n'évoque pas un moment de détente comme le suppose Fred Vargas page 166 en ramenant encore et encore "son censeur". Pourquoi ces commentaires que j'ai personnellement trouvé totalement inutiles. Des pages supplémentaires, pour rien... pas très écolo tout ça :)
Bref, si jeux de mots il y a, autant les laisser plutôt que de les commenter... Page 166 j'ai failli craquer et arrêter ce livre. Mais j'ai résisté , dommage car le plus intéressant est la conclusion et finalement les liens donnés par l'autrice (qui ont permis l'écriture) si l'on veut approfondir... Merci tout de même...

Tout mon respect pour Fred Vargas qui a fait des recherches sérieuses pour nous montrer à quelle vitesse va la destruction de la terre par les humains et aussi les tonnes de saloperies qu'on fourre dans ce qu'on consomme au nom de la sainte rentabilité financière.
Par contre, je suis moins convaincue que c'est uniquement par une modification de nos habitudes de consommateurs que les choses vont changer. C'est d'ailleurs un peu dommage de réduire ainsi le citoyen.