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Henrichon Niko (Autre)
EAN : 9791026825951
136 pages
Urban Comics Editions (19/05/2023)
4.18/5   153 notes
Résumé :
Bagdad, 2003 : quatre lions emprisonnés dans le zoo sont libérés lors d'un bombardement de l'armée américaine sur la capitale irakienne. Un jeune mâle dominant, deux femelles d'âges différents et un petit lionceau vont découvrir, en errant dans la ville dévastée, que cette liberté soudaine s'avère plus dangereuse que leur ancienne prison dorée.
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
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C'est l'histoiiiiiiiiiiiire de la vie ! le cycle éterneeeeeeeel !... Et non ! Ce n'est pas le Roi Lion, mais bien les Seigneurs de Bagdad ici (Pride of Bagdad, en version originale) : une belle aventure léonine sur fond de guerre américaine en Irak.

J'ai sauté sur ce roman graphique dans la possible perspective de rencontrer Brian K. Vaughan au Salon du Livre de Paris et par une envie irrépressible de lire de nouveaux comics, et si possible en sortant un peu du monde des super-héros. L'auteur de Y, le dernier homme et de Saga (phénomène de l'année 2012) s'inspire ici d'un fait réel : la courte errance de quatre lions libérés du zoo de Bagdad par les bombardements de 2003 par l'armée américaine. le scénario est intéressant dans le sens où on nous sert une histoire en marge d'événements bien lourds au niveau actualité. Et pourtant, et pourtant… il y a sûrement plus à tirer de ce scénario simple au premier abord. En effet, attaque américaine sur Bagdad oblige, le rapport à l'américanisme est ici bien trouble et bien malin celui qui saura voir de quel côté se trouve vraiment Brian K. Vaughan. En forme de pamphlet libertaire, Les Seigneurs de Bagdad me semble assez confus au niveau de l'interprétation, mais l'enchaînement des actions, des rebondissements et des découvertes est captivant. Des dessins magnifiques accompagnent en plus le récit : Niko Henrichon alternent des teintes chaudes et réconfortantes avec des teintes sombres et choquantes pour peindre comme il convient une situation dantesque et violente.

Une bien belle découverte donc que ces Seigneurs de Bagdad qui inspire (au moins au premier abord) de beaux idéaux, même si l'américanisme est toujours tendancieux. Toutefois, ici au moins, la Nature est belle c'est certain (animaux, forêts, horizon), mais quand l'Homme passe, elle trépasse (chaque nouveau rebondissement est sur cette dynamique et la fin est le sommet de ce principe).
Enfin, pour tous les novices des comics, cette bande dessinée pourra servir d'introduction honnête aux techniques et références en vigueur dans ce genre de littérature. le bon cadeau à faire donc !

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Choisir le regard naïf de quatre fauves sur la guerre en Irak est très original et donne au final une histoire très touchante qui ne peut laisser indifférent. Brian K. Vaughan offre une belle réflexion sur la liberté et montre qu'aujourd'hui une espèce écrase toutes les autres : L'Homme.

Originale cette évocation de la guerre en Irak par le point de vue de 4 lions libérés accidentellement du zoo suite aux bombardements. Une superbe réflexion sur la guerre et la liberté mise en très belles images qui tranchent avec la noirceur du propos.

Niko Henrichon avec son graphisme réaliste des plus impressionnants transmet très bien les émotions ressenties par les quatre lions, qui sont dessinés plus vrai que nature. Et certaines doubles planches sont de pures merveilles graphiques.

Les couleurs chaudes sont, elles aussi, magnifiques. Les teints ocres donnent une atmosphère particulière mais néanmoins très agréable tout au long de l'album.

Bref, un chef-d'oeuvre en tout point.

PS : Si vous la trouvez, privilégiez l'édition de la maison Urban Comics qui s'intitule Pride of Baghdad qui offre une traduction bien meilleure que celle de Panini Comics.
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Bagdad 2003
Les américains en pleine guerre bombardent la ville.
Les bombes pleuvent et tombent sur un zoo ce qui libère tous les animaux.
Les gardiens ont fui au début de l'orage.
Quatre lions : un mâle puissant, jeune, deux femelles, une vieille et une plus jeune et un lionceau.
Ils ont faim.
Leur ration de lapin ne leur a pas été servie.
Il y a du gibier à foison mais la jeune lionne a passé un pacte avec les antilopes de ne pas les chasser.
Et puis comment chasser quand on est né dans un zoo?
Seule la vieille lionne s'en souvient mais que c'est loin...

Voilà un album extrêmement intéressant puisque ne mettant en scène que des animaux.
Des animaux qui parlent comme des humains mais qui réagissent comme des animaux.
Il s'agit d'un plaidoyer contre la guerre et notamment contre celle-ci. Mais aussi sur la liberté et l'histoire est bouleversante mettant en exergue combien la captivité peur être destructrice pour ces fauves, entre autres.
Un épisode avec une vieille tortue bien sage ( les lions ne connaissant pas cet animal) est assez croustillant.
Un grand coup de chapeau aux dessins (certaines doubles-pages sont de véritables chefs d'oeuvre) et aux couleurs chaudes et ocres donnant une atmosphère encore plus terrible que la guerre par elle même, l'angoisse, la peur et l'incompréhension de ces fauves laissés à leur liberté.
Le trait aussi expressif que possible laisse transpirer les émotions de ces lions lors de leurs pérégrinations dans ce monde inconnu.
Il y a de l'humain dans ces fauves.
Les dialogues et la mise en page sont à l'avenant.
Une réussite.
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Les amis, l'heure est grave. Je dois vous confesser quelque chose de la plus haute importance. Je vais arrêter de faire des blagues. Pourquoi ? A cause de la guerre un peu partout dans le monde, cette société malade et j'en passe, mais surtout, surtout, car je ne gagne pas assez aux opérations Masse Critique, alors que je mérite, mais genre vraiment. Pourquoi me direz-vous ? Car je suis un bon père, ce n'est pas suffisant comme raison pour vous HEIN c'est ça ? Bon puisque c'est ainsi, vous l'avez cherché, je vais continuer à faire ce que je sais faire de mieux : faire l'idiot. Mais en réalité, je suis venu pour autre chose. Je voulais vous dire que j'étais un fan absolu des éditions Urban Comics Nomad et du Roi Lion (PAS TOUCHE A SIMBA ET MUFASA). Donc vous pensez bien que quand j'ai vu la couverture des « Seigneurs de Bagdad » j'ai dégainé la carte bancaire plus vite que popol en période de rut.

Ces couleurs, ces dessins, pu*ain de bo*del de me*de (à prononcer pu *bip* hein *bip* de beau *bip* dèl de mè *bip* deu) mais quelle splendeur. La dernière fois que j'avais ressenti de telles émotions face à un coup de crayon c'était devant les planches de Lee Bermejo même si lui c'est un ovni donc il ne compte pas dans le classement des terriens. Niko Henrichon est assurément à mettre dans le haut du panier des dessinateurs de bulles animées. Il arrive à conférer une incroyable expressivité aux animaux, mais également à littéralement donner vie aux cases. C'est sublime, fluide et, point capital à mentionner car peu de dessinateurs en sont capables, la construction des planches et leurs plans sont dignes du travail minutieux que l'on pourrait retrouver sur un film de Malick ou de Michôd (oui j'adore ces réalisateurs ça vous dérange ?). Champs, contre-champs, plans rapprochés, tout est parfaitement calibré et étudié. C'est un véritable travail d'orfèvre qui nous est livré, alors autant le savourer.

Côté scénario à présent, c'est simple mais efficace. Brian K. Vaughn ne cherche pas à complexifier l'essence de l'histoire car à quoi bon ? La chute de Badgad, comme on l'appelle communément, est un évènement certes tragique, car il a marqué le début de la guerre en Irak (ou seconde guerre du Golf), mais malgré tout simple dans son déroulement, alors autant la livrer telle quelle : brutale et réaliste. Par ailleurs, l'auteur n'épargne aucune des « parties humaines » et livre une épopée perçue à travers l'unique prisme animal. Vous l'aurez compris, « Les Seigneurs de Bagdad c'est avant tout un périple sensoriel à vivre aux côtés de nos amis les bêtes, il ne faut donc pas s'attendre à un exposé géopolitique hein. Pour cela retournez camper sur Arte et basta. Vous voulez un cookie en plus, HEIN C'EST CA ? Et vous n'avez pas l'impression de trop en demander non ?

Attention cependant, ce comics n'est pas à laisser entre les mains des plus jeunes, car si le contexte politique peut leur échapper, le plus gênant reste quelques scènes un peu plus « matures » qui pourraient heurter la sensibilité des plus perméables. En ce sens je trouve le 12+ un peu léger, je préconiserais plutôt d'attendre 13/14 ans même si? JE SAIS MERCI, les jeunes d'aujourd'hui regardent tout et n'importe quoi bien avant grâce à Internet. Mais je suis old school que voulez-vous ? « A l'ancienne » comme on disait à l'époque *smiley fier* (d'ailleurs ça se dit encore smiley ?!). Purée, je m'fais vieux. Allez j'vous laisse j'ai yoga. Bises.
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L'une des BD les plus frappante que j'ai lu dans ma vie. Quand je l'ai terminée, j'ai posé le livre sur la table devant moi et j'ai fixé le vide pendant une bonne demi-heure pour me permettre de digérer tout cela.

C'est du Brian Vaughan, l'auteur de Saga, Ex Machina, Y The Last Man, Paper Girls, etc.

On y suit ici l'histoire des lions de Bagdad, échappés du Zoo lors des bombardements américains au déclenchement de la guerre en Irak.

Et... je ne peux pas vraiment en dire plus sans spoilers mais... faites moi confiance. Lisez.

(Je l'ai lu en anglais, mais certaines critiques semblent dire que l'une des deux éditions francophones n'est pas très bonne, faites attention. :) )
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critiques presse (6)
ActuaBD
16 mai 2023
Initialement paru en 2012, "Les Seigneurs de Bagdad" reviennent dans un nouveau format dans la Collection NOMAD. Retrouvez ces quatre lions libérés du zoo de Bagdad par un raid aérien sur la ville et la jungle de béton et de ruines qui s’offrent à eux. Liberté retrouvée ou simple purgatoire ?
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BulledEncre
08 juin 2012
Au-delà des mots, une œuvre bouleversante qui démontre l’absurdité de la guerre à travers des animaux plus humains que leurs gardiens.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Auracan
18 mai 2012
Le scénario est ambitieux, développe de nombreux thèmes sans pour autant alourdir la narration. Le dessin, réaliste, montre le prix de la liberté en temps de guerre (cadavres, violences).
Lire la critique sur le site : Auracan
ActuaBD
11 avril 2012
Brian K Vaughan [...] signe ici un récit poignant dont la portée métaphorique n’échappe à personne. Vaughan développe avec brio la psychologie de chaque protagoniste dans une alchimie qui nous permet de nous attacher à ce groupe de lions. Niko Henrichon, au meilleur de sa forme, apporte à ce récit dramatique une contribution graphique qui est une symphonie pour nos yeux.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BullesEtOnomatopees
03 avril 2012
Les Seigneurs de Bagdad ne se contente pas de dénoncer les horreurs de la guerre […] . Par le biais de ces élégants animaux, Brian K. Vaughan retranscrit une aventure profonde et évocatrice. Un très bon one-shot.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
Sceneario
30 mars 2012
C'est très simplement raconté, la métaphore est évidente et très parlante aussi. Un album à lire absolument !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
-Mais qu'est-ce qu'il racontait ?
-Je suis sûre que ce n'est rien, Ali. Le cerveau des tortues est tellement petit.
-On aurait du le manger. Maman dit que les petits cerveaux sont fait pour être mangés. Pas pour être écoutés. 
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En avril 2003, quatre lions se sont échappés du zoo de Bagdad lors des bombardements sur l’Iraq. Les animaux affamés ont finalement été abattus par des soldats américains. Il y a eu d’autres victimes…
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- La liberté ne se donne pas. Elle se gagne.
- Oui, mais on dit autre chose. Le gibier qui t’es offert, tu le manges.

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La guerre ? Ecoute, les miens et moi n'avons pas vécu aussi longtemps que toi. En quoi ça consiste ?

Ca consiste à perdre sa femme, ses petits et tous les amis qu'on a pu se faire.
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"Il n'y a pas qu'eux qui savent être libre"
"On naît avec. C'est ce que tu disais, non ?
Seule la captivité s'apprend"
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