Paul Thompson cumule deux emplois tandis que sa femme s'occupe de leurs quatre enfants. Ils n'ont pas une minute à eux. Dans l'espoir de soulager son épouse de certaines tâches ménagères, Paul décide de lui offrir un robot ménager. Ce modèle japonais ultra-perfectionné, développé par Cyber Robotics, a une forme androïde. Les enfants de la famille s'empressent de le baptiser
Andy. Cependant,
Andy n'est pas seulement programmé à accomplir des tâches comme prendre les poussières et aspirer, il est aussi doté d'un prototype de puce électronique développé à des fins militaires. Cette puce lui permet d'évoluer par lui-même, de penser et de découvrir très rapidement que sa fonction première est de tuer.
Dès les premières pages, on est dans le vif du sujet. Ce robot est un tueur. L'intrigue du roman s'articule sur une chasse à l'homme, que dis-je, chasse au robot, qui va semer les morts derrière lui. Vieux, jeunes, enfants, animaux, tout y passe sans distinction.
L'auteur fait le choix de divulguer des informations capitales dès le départ, ce qui sabote un peu les effets de surprise. On apprend ainsi qu'un tel va mourir avant qu'il ne meure, que le robot tue à cause d'une puce programmée pour cela, etc. C'est une attitude récurrente dans ses autres ouvrages également. le suspense mis à mal, toute la force s'en trouve concentrée dans la manière dont les évènements se déroulent et vont se dénouer.
Si l'auteur a su me convaincre avec ce style dans son roman
Supernova, cela n'a pas été le cas avec celui-ci. Les protagonistes ont parfois des réactions surréalistes pour faire progresser l'intrigue dans un sens précis. L'univers se veut conforme à la réalité actuelle. Une police de quartier qui arme un civil et pourchasse le robot en étant équipé de lance-roquettes, ça m'a déconcerté. Pire, j'en ai voulu à l'auteur de prendre de tels raccourcis parce que, hormis ces maladresses, c'est une histoire très bien écrite qui ne manque pas d'originalité.
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