Venet Valérian, - "
Douleur angevine" – éditions Làpart, 2012 (ISBN 978-2360351145)
Comment ne pas acheter ce roman que l'auteur – accompagné de sa moitié – vendait lui-même à la sortie d'un supermarché de la région, un samedi matin de l'an de grâce 2015 ?
Il s'agit de l'un de ces romans laborieusement écrit par un natif du cru, qui reste en général le premier et dernier, fort heureusement. C'est touchant de naïveté, de bonne volonté, ça sent son effort pour bien faire, et surtout pour arriver au bout.
Présentation dudit auteur en quatrième de couverture :
«
Valérian Venet est né à Chartres en 1971. Il a travaillé en tant que technicien dans l'agro-alimentaire avant de passer un concours dans l'Education nationale. Il collabore en parallèle depuis treize ans à une d'histoire et archéologie. Il est également dessinateur de bandes dessinées. "Douleurs angevine" est son premier roman.»
Quant à l'intrigue, voici la présentation, toujours en quatrième de couverture :
« Imaginez... Votre parcours n'a pas toujours été facile. Après une jeunesse chaotique dans la banlieue parisienne et un séjour en prison, vous décidez de changer de vie. C'est ainsi que vous avez un coup de coeur pour un coin du Saumurois, un petit village près d'un manoir du XVe siècle, où vous commencez à vous bâtir une existence rangée, sans histoires. C'est ce qui est arrivé en 1990 à Benjamin, le héros du livre. D'étranges visions, semble-t-il prémonitoires, viennent alors réveiller son côté "Sherlock Holmes". II s'engage dans une aventure pleine de rebondissements, qui risque de l'entraîner malgré lui sur une pente dangereuse en mettant à rude épreuve ses bonnes résolutions. Sa perspicacité lui permettra-t-elle d'échapper à cet engrenage diabolique et d'élucider le mystère de la Vignole ? "II y a dans ce récit un parfum d'
Agatha Christie et un zeste de
Frédéric Dard ; pour un premier livre, excusez-moi du peu" -
Jean-Claude Ponçon, écrivain.»
C'est perclus de fautes d'écriture, d'erreurs stylistiques, de lieux communs plus que communs. J'ai failli abandonner à plusieurs reprises, mais je me suis dit que ce ne serait pas juste. Après tout, le héros ne se déplace que sur une vieille «mob», nostalgie, nostalgie.
Le plus navrant, c'est que l'auteur passe complètement à côté de ce qui pourrait constituer sa principale originalité, à savoir mettre en scène un milieu rural de la France profonde de la fin du vingtième siècle. Et comme l'intrigue est ubuesque… mais bon, ça ne fait pas mal à la tête, et c'est gentillet. Attendons un deuxième roman…