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EAN : 9788376481685
216 pages
Proszynski I S-Ka (30/11/-1)
4.31/5   18 notes
Résumé :
Shlomo Venezia est l’un des rares survivants (le seul en Italie, une douzaine dans le monde) des Sonderkommados .
Il raconte son expérience concentrationnaire dans les corps de prisonniers affectés au fonctionnement des chambres à gaz.

« Je lis de très nombreux récits d'anciens déportés qui me replongent chaque fois dans la vie du camp. Mais celui de Shlomo Venezia est particulièrement bouleversant puisqu'il est le seul témoignage complet que n... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un témoignage essentiel pour ne pas oublier.
Il faut lire cet ouvrage. L'histoire ne doit pas tomber dans l'oubli.
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Ame sensible s'abstenir! Ce livre est un témoignage éprouvant d'un ancien membre des Sonderkommando, ce groupe de juifs selectionnés par les allemands pour nettoyer les chambres après le gazage. Ce témoignage est d'autant plus rare que les Sonderkommando étaient renouvelés (= exécutés) tous les 3 mois.
Ce témoignage d'un peu moins de 200 pages est épouvantable car Shlomo Venezia ne nous cache absolument rien de l'horreur des camps, que ce soit la faim, les passages à tabac ou tous les détails de son activité (certains passages sont écoeurants à tout point de vue). En dehors de ces passages, ce qui m'a frappé c'est le courage et la lucidité de Venezia dans certaines situations. Mais comme à chaque fois, ce que je me demande surtout, c'est comment un tel massacre a pu avoir lieu et j'en suis épouvantée (qui ne le serait pas ?).
Shlomo Venezia a eu, comme Simone Veil, le courage de raconter son histoire, pour que jamais personne n'oublie. Impressionnant et terrifiant.
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J'ai toujours voulu en apprendre plus sur les Sonderkommando, ces juifs qui étaient assignés aux travaux dans les crématoires, comme aider les prisonniers à se déshabiller avant d'entrer dans les douches, retirer les corps après que le Zyklon B ait fait son travail, ou même "enfourner" les corps dans les fours...

Évidemment, il ne sert à rien de dire à quel point ce livre est dur, à quel point il est sale et emmène le lecteur jusqu'au dégoût. Pas du dégoût pour le travail que ces juifs ont dû faire de force, mais pour ceux qui les ont poussé à faire ça.
Avec ce livre, on découvre une nouvelle image des camps, celle des Sonderkommando qui sont tantôt vus comme des "privilégiés" (ils ont plus de nourriture par exemple) tantôt comme des complices du régime nazi.

L'idée d'entrer en quelque sorte dans les bas-fonds par le biais de cet entretien de Shlomo Venezia donne au lecteur la possibilité d'apprendre plus de choses, des éléments dont on ne parle jamais comme par exemple la situation de la Grèce lors de son annexion. D'ailleurs, les quelques pages à la fin du livre donne plus de détails historiques et permettent de comprendre un peu mieux comment les choses se sont passées lorsque Mussolini était allié à Hitler et comment elles se sont passées lorsque les deux dictateurs sont devenus ennemis.

Shlomo Venezia, juif grec, nous raconte sa vie avant sa déportation, puis sa déportation avec sa famille, qui a été entièrement décimée à l'exception de sa soeur aînée, et de son frère qui était avec lui dans les Sondekommando.

C'est un récit vraiment horrible, je n'ai pas d'autres mots. Certains passages m'ont retourné l'estomac, ils m'ont écoeuré, dégouté plus que pour ma lecture de Primo Levi ou même Charlotte Delbo. Je pense à ce passage où le rescapé confie qu'il a dû aider son oncle à se déshabiller pour l'envoyer à la mort, qu'il lui a donné un petit quelque chose à manger parce qu'il savait que c'était la fin pour lui et qu'il voulait le tranquilliser. Il explique que ses "coéquipiers" se sont occupés du reste (le sortir de la chambre à gaz, le mener au four, le mettre dedans...). Ce passage est sans doute celui qui m'a le plus marqué. Je ne saurais dire pourquoi parce que franchement, je ne suis pas certaine qu'il soit le pire de tous.

Aujourd'hui, mon avis est comme celui d'hier, les membres du Sonderkommando n'auraient jamais fait ce travail de leur propre volonté, de gaieté de coeur, Shlomo a fait une erreur, celle de se proposer pour un travail sans savoir en quoi il consistait et ce, pour un peu plus de nourriture que les autres. Qui peut bien vouloir faire ça de son propre chef franchement ? La révolte est la preuve que ces hommes ne voulaient pas faire ça, qu'il voulait mettre fin à toute cette horreur en faisant exploser les crématoires. Alors oui, la révolte a été rapidement étouffée, mais elle a bien eu lieu.

Mon avis en intégralité :
Lien : http://allaroundthecorner.bl..
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Il m'est toujours difficile de classer les témoignages de la Shoah selon les listes booknode, mais celui-ci est sans conteste un témoignage exceptionnel, ne serait-ce que par le fait que Shlomo Venezia est l'un des seuls prisonniers à être sorti vivant des sonderkommandos. Ce que les travailleurs voyaient dans ces crématoires était si terrible qu'on les tuait afin qu'ils ne puissent pas le raconter. Si terrible qu'après la libération, on ne croyait pas les récits des quelques rescapés de cet enfer.
J'ai déjà lu pas mal de livres traitant de la seconde guerre mondiale, de l'holocauste, de la solution finale, c'est un sujet qui m'intéresse autant qu'il m'horrifie. Je pensais cependant que j'avais lu le quota d'horreurs qu'il y avait à lire... Et bien non. C'est parfois très dur à lire, à imaginer, mais c'est pourtant nécessaire pour ne pas oublier. Cet homme ne nous cache rien : les instincts primaires qui ont refait surface, l'égoïsme, la solidarité parfois aussi.
J'ai particulièrement été touchée par les souvenirs précis de Shlomo Venezia dans les camps, par une femme belge et ses deux filles, par tel homme, par tel autre... J'ai posé des visages imaginés d'après les descriptions sur cette foule exterminée.
J'ai aimé le fait que j'en ai appris plus sur ce qu'ont été les sonderkommandos, sur le travail effectué durant parfois 36h d'affilées par les juifs de ces équipes.
La forme d'interview/entretien est particulièrement appropriée je trouve pour ce récit.
A lire absolument!
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il m'arrive souvent, aujourd'hui, de me poser la question : qu'aurais-je fait s'ils m'avaient obligé à tuer moi-même ? Qu'aurais-je fait ? Je ne sais pas. Est-ce que j'aurais refusé, tout en sachant qu'ils m'auraient tué sur-le-champ ?
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Témoigner représente un sacrifice énorme. Ca ranime une souffrance lancinante qui ne me quitte jamais. Tout va bien et, tout d'un coup, je me sens désespéré. Dès que je ressens un peu de joie, quelque chose en moi se bloque immédiatement. C'est comme une tare intérieure ; je l'appelle la "maladie des survivants". Ce n'est pas le typhus, la tuberculose ou les autres maladies qu'on a pu attraper. C'est une maladie qui nous ronge de l'intérieur et qui détruit tout sentiment de joie. Je la traîne depuis ce temps de souffrance dans le camp. Cette maladie ne me laisse jamais un moment de joie ou d'insouciance, c'est une humeur qui en permanence érode mes forces.
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Cela me réconforte de savoir que je ne parle pas dans le vide, car témoigner représente un sacrifice énorme. Ça ranime une souffrance lancinante qui ne me quitte jamais. Tout va bien et, tout d’un coup, je me sens désespéré. Dès que je ressens un peu de joie, quelque chose en moi se bloque immédiatement. C’est comme une tare intérieure ; je l’appelle la « maladie des survivants ». Ce n’est pas le typhus, la tuberculose ou les autres maladies qu’on a pu attraper. C’est une maladie qui nous ronge de l’intérieur et qui détruit tout sentiment de joie. Je la traîne depuis ce temps de souffrance dans le camp. Cette maladie ne me laisse jamais un moment de joie ou d’insouciance, c’est une humeur qui en permanence érode mes forces.
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Les gens gardaient l’espoir qu’en faisant ce qu’on leur disait, ils seraient épargnés. C’était l’inverse.
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Il fallait tenter le tout pour le tout. Même si l’espoir était vain, nous étions tous convaincus qu’il valait mieux agir et être tués, plutôt que de mourir sans avoir rien tenté.
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Video de Shlomo Venezia (1) Voir plusAjouter une vidéo
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Shlomo Venezia - Auschwitz Birkenau 1
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