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L'annonce de l'arrivée du Christ à Bruxelles donne prétexte à Verhulst pour nous abreuver de tristes constats sur Bruxelles et la Belgique, aberrant pays aux 6 gouvernements, désastres sociaux, scandales religieux.

C'est joliment écrit mais lu après 'La soutane', j'ai trouvé le texte lourd et un peu creux.
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Un miracle va se produire à Bruxelles : la venue de Jésus Christ est annoncée pour le 21 juillet (jour de fête nationale en plus). Les mondes politique et religieux sont en effervescence, la capitale se met au diapason de cette nouvelle incroyable, les touristes affluent, les organisateurs de la cérémonie d'accueil cogitent et les Belges sentent en eux un regain si pas de foi, en tous cas, de bouillonnement intérieur. Un narrateur nous conte ce bouleversement à travers son quotidien de Bruxellois pur jus, des jours de dingue nous dit-il.
Et quelle jubilation que cette histoire ! L'auteur épingle les travers de la Belgique avec un humour teinté d'absurde. Les querelles communautaires, la politique d'asile, la justice... et même l'état des routes sont passés en revue. Si le ton est parfois critique, il n'est jamais incisif. On y ressent une tendresse pour ce pays dont les fondements vacillent ces derniers temps.
L'auteur nous parle de Bruxelles en connaisseur (quel plaisir de la (re)découvrir) et profite de son histoire pour déplorer la froideur qui entoure les gens des grandes villes. « Si je m'étais mis à croire à quelque chose durant ces jours-là, c'est qu'il était finalement possible d'habiter un endroit où les gens se regardent au moins dans les yeux lorsque leurs chemins se croisent ».
J'ai adoré ce roman drôle et intelligent, un peu fou sur les bords et « très belge » dans ses pages. A savourer comme une bonne praline achetée près de la Grand-Place…
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C'est le deuxième roman de Dimitri Verhulst que je lis (il précède Comment ma femme m'a rendu fou dans la bibliographie de l'auteur) et j'ai encore une fois passé un bon moment devant ce concentré de vie à la Belge, certes un peu pessimiste mais à l'ironie efficace.

C'est une sorte de conte moderne en quatorze stations, comme un chemin de croix, lancé par l'annonce de la venue du Christ à Bruxelles le 21 juillet (jour de fête nationale pour ceux qui ne connaîtraient pas). Personne ne vérifie l'information, tout le monde fonce tête baissée dans la bonne nouvelle, non sans nourrir quelques questions et inquiétudes. le narrateur, qui vit en couple avec Véronique (un des personnages féminins du chemin de croix…), suit les événements avec une certaine naïveté : pendant les semaines qui précèdent l'arrivée du Fils de Dieu en personne, il voit subtilement évoluer son couple, sa relation à sa mère, à ses voisins. C'est l'occasion pour Dimitri Verhulst de parler de la société belge, son ouverture (ou non) aux étrangers, son mille-feuilles politique aux niveaux de pouvoir incompréhensibles même des Belges parfois, sa réputation de « surréalisme à la belge ». On se balade en Flandres, en Ardenne et bien sûr dans Bruxelles, du Sablon au palais royal en passant par la rue des Bouchers, on observe les efforts déployés pour cette Joyeuse Entrée d'un genre inédit en se rappelant au passage des anecdotes plus ou moins célèbres dans le pays. Tout le monde devient gentil, les langues se délient, les inhibitions sautent… jusqu'au dénouement en pleine canicule.

Le regard de Dimitri Verhulst est très ironique, noir parfois au point que je me suis demandé s(il croit encore en l'avenir de la Belgique. Il y a quand même des touches d'optimisme, ouf. En tout cas, a contrario il fait, je crois, voler en éclats ce fameux cliché du surréalisme à la belge : je ne peux vous révéler la fin mais tous les Belges pourraient en prendre de la graine.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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C'était une bonne occasion de parler de la Belgique que cette fable de l'entrée du Christ à Bruxelles, écrite avec beaucoup d'humour à froid et d'ironie efficace. Malheureusement cela reste très superficiel, les poncifs abondent, et cette attente de la venue du Christ, qui prend vite des allures de farce, m'a rappelé un peu par moments la pièce de Beckett "en attendant Godot" , devenant à la longue un peu lassante ( comme disait Guitry, c'est long l'éternité, surtout sur la fin). Mais, en dépit d' une vision un peu caricaturale de l'Eglise et de la société, les travers de notre époque sont tout de même bien vus et ce livre (qui se lit très vite) reste tout de même un bon moment de lecture dans lequel chacun peut retrouver un peu de son vécu.
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De Verhulst, je suis attentif à une certaine forme de désenchantement optimiste, raconté avec humour et grincements. Ainsi dans ce livre, l'une de ses conclusions, selon laquelle le peuple de Belgique attendait la rédemption de l'extérieur (le Christ) plutôt que la chercher en lui-même. Malgré cela, malgré sa façon cocasse de mettre en situation les clichés de la Belgique, je n'ai pas vraiment aimé ce livre, ni détesté non plus.
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L'entrée du Christ à Bruxelles est au départ un tableau de James Ensor. Dimitri Verhulst a la brillante idée d'en faire une oeuvre littéraire et une visite de Bruxelles en 14 stations ! J'avais vu à l'époque le film "La merditude des choses" (De helaasheid der dingen) tiré d'un autre de ses livres dont j'avais apprécié la crudité empreinte de tendresse, ainsi que la justesse, ayant moi-même vécu quelques années en Flandre. Il n'est pas inintéressant de rappeler que l'auteur qui écrit en néerlandais a passé une partie de son enfance dans une famille d'accueil - dans la "merditude", mais aussi lorsqu'il évoque sa maman dans l'Entrée du Christ.
Il profite sinon de son idée de départ, ô combien porteuse, pour se livrer à une foule de réflexions, avec humour et causticité, sans échapper au risque d'une certaine superficialité - l'écume de l'actualité se dispersant vite. Excellente idée aussi : choisir une jeune demandeuse d'asile pour être l'interprète du fils de Dieu, supposé parler l'araméen ! le passage "Même les rabbins de la Grande Synagogue de la rue de la Régence, où, d'après certains, les nouvelles lois passent bien avant que la Chambre ou le Sénat ne se penchent dessus, se sont hissés sur une échelle armés d'une brosse et d'un pot de peinture, pour barbouiller sur leur mur, sabbat ou pas sabbat, la paraphrase : « Salut Jésus, Roi des Juifs. » m'a fait un peu tiquer je dois dire, mais bon, je lui accorde le bénéfice du doute.
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Beaucoup (trop?) de clichés - m'a fait sourire quelques fois.
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de l'humour belge revigorant en ces temps de sinistrose!
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Je me suis arrêtée au 2ème chapitre. Je n'ai pas pu pousser plus loin. le style ne me plaisait pas, un peu trop pédant à mon goût. Pourtant l'intrigue avait l'air intéressante (ce n'est pas tous les jours que le Christ s'invite à Bruxelles). Oui mais voilà, l'action traîne... et je me suis sentie obligée d'aller lire la fin du livre pour en avoir le coeur net (nan je ne spoilerai pas).

Tant pis, merci quand même à l'usagère qui m'aura permis de découvrir ce livre.
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