Quel drôle d'image en 1ère de couverture!
Le géant nous salue bien, levant un couvre-chef, semblable au toit d'une maison.
Si l'escargot et la tortue portent leur maison sur le dos, le géant a son toit sur la tête
Au dos, sur la 4ème de couverture, quelle triste annonce déja!
"Pas de place sus un parapluie,
ni sous un pont...
Quand le vent du Nord se lève, le géant se retrouve sans maison."
Envolée, la toiture.
Après avoir supporter la force des éléments déchaînés, le géant trouvera enfin un lieu bien au chaud pour le recueillir.
Les livres offrent le meilleur droit d'asile qui soit.
Nous pourrions imaginer une nouvelle 1ère de couverture avec un chapeau levé comme 'un livre ouvert et qui changera par ailleurs à l'occasion des aventures littéraires du géant.
L'ogre célébrerait la bonne nouvelle, il viendrait de trouver une nouvelle maison.
D'ailleurs ce livre-là, entre nos mains, dessiné par Klaas Veeplancke, sera notre propre refuge le temps d'une lecture et nous en profiterons pour nous blottir entre les deux personnages.
La fille du vent du lui-même, en agent immobilier efficace, fera l'article sur une nouvelle maison et le géant se montrera attentif à toutes les clauses:
"La fille du vent suspend son récit
et se tourne vers le géant.
- Si tu veux, je t'invite dans mon palais,
mais d'abord, il faut tuer le dragon.
La fille du vent poursuit sa lecture,
et les mots grimpent dans l'oreille du géant..."
Elle était comme ça, la fille du vent, malicieuse et en même temps généreuse, proposant bien mieux qu'une agence de voyages les plus extraordinaires des destinations, avec ses particularités exotiques.
O-ni-rique!
Le personnage qui riait des tours de force de son père, se moquait du géant, pauvre dégât collatéral, se montrera alors plus sympathique à nos yeux dans ce qui ressemble à de la réparation.
Nous ne savions pas à quoi nous attendre du départ, avec cette histoire de géant qui court après un vent sans concessions et qui, comme le loup des cochons, a vu soufflé sur sa maison.
Quelle intrigante aventure, à sauter sur les mots doux choisis par l'auteur, à flirter avec sa poésie tandis le pauvre balourd s'essouffle à l'image, se trouve par la présente mésaventure à la rue.
L'auteur aussi joue son bailleur d'imaginaire, nous vendant son histoire avec le verbe et l'élégance, invitant à rester entre les pages, nous étourdissant tellement l'histoire nous parait irréelle.
Nous visitons toutes les pièces, scrutons les illustrations, l'oeil collé à la page, mimant encore l'indécision d'un doigt posé sur les lèvres.
Avec la littérature, trop de choix ne tuera pas le choix, nous le savons déja et comme le géant, nous signons volontiers pour changer de décor si le plaisir est au rendez-vous et ne pose pas de lapin.
Il y a de la tendresse croqué à la plume, avec cet immense échalas se liant d'amitié avec cette petit canaille grande comme une coccinelle.
A découvrir.
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Un bel éloge de la lecture et des livres, même s'il peut être difficile d'entrer dans l'histoire au premier abord.
Et un petit clin d'oeil plein de tendresse à Léonie, le personnage de "La maison de Léonie", (même éditeur)
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Un texte tendre, poétique, chantant. le personnage est touchant, les illustrations s'ouvrent à la curiosité de l'enfant. Elles sont singulières et agréables.
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"-Viens, dit l'homme au parapluie,
viens t'abriter ici !
Mais il se ravisa aussitôt,
avant même les premières gouttes,
car le parapluie d'un homme,
c'est un dé à coudre pour un géant."