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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Washington, années 50. Francis Deacon est très occupé à mettre les faux seins en plastique emprunté à sa maman : ce soir, son amie d'enfance, Gaya, fête ses 17 ans et son entrée dans le monde à l'occasion d'un bal costumé. A maline, malin et demi, Francis, Frances je veux dire, est bien décidé(e) à tirer son épingle du jeu en devenant la plus belle souris de la fête.
Oui mais voilà, Gaya annonce son intention de se marier avec un certain Richard, qui se met du maquillage sur le visage, alors qu'il est le seul de la soirée à ne pas être déguisé. C'est peut-être suite à cette annonce qu'elle a envie de se faire une petite piqûre dans sa chambre, alors que la fête n'est pas terminée ?
Quoiqu'il en soit, Francis décide de mener l'enquête, et quand il s'avère que c'est un clan de gouines et de tapettes qui revend sa came à Gaya, il appelle son frère Richard à la rescousse. Non mais, elles se rendent pas compte, les souris, mais ils auront besoin d'être deux pour remettre tout ce petit monde-là dans le droit chemin !

"Elles se rendent pas compte" est le quatrième roman publié par Vernon Sullivan.
Pastiche du roman noir américain (même s'il commence avec des histoires de fesses dans la haute société américaine), ce livre est à prendre au quatrième voire cinquième degré. Avant toute chose, je souhaiterai dire aux âmes sensibles de s'abstenir : sexe, drogue, violence, homophobie et humour sont au rendez-vous !! Personnellement, ce mélange de :
- machisme : "Sur qu'elle n'entend rien à la mécanique, y a pas une souris qui y comprenne quoi que ce soit, elles confondent l'admission avec l'échappement et prennent les bougies pour un éclairage de secours"
- homophobie : "Si une seule des bonnes femmes qui sont ici a jamais couché avec un homme, alors moi je suis une méduse ; et si ces gars-là taquinent le sexe opposé, Washington vendait du popcorn. Des gouines et des tatas, voilà le public…"
- mauvais gout : "Au fond, je suis sûr que ce qui lui a manqué, c'est un paternel qui lui file la trempe de temps en temps". Et encore, je ne dirais rien sur l'origine supposée et le moyen de remettre sur le droit chemin les lesbiennes croisées sur le chemin…
me fait hurler de rire (ben oui, on ne peut pas n'avoir que des lectures à la fois intelligentes et de bon gout ! non !)
Bref, tout ça, c'est juste horrible et ignoble au premier degré, mais ça me fait éclater de rire tous les deux paragraphes à peu près, et ça, c'est quand je suis en petite forme. le début est un peu comparable, dans l'écriture, à "Et on tuera tous les affreux", avec un humour potache assez irrésistible et les effets de style à la Vian ("je me réveille un beau matin de printemps, en plein mois de juillet, et ceci n'est pas si invraisemblable que ça en a l'air, car le printemps est aussi une qualité et il n'y a pas de raison pour qu'un jour de printemps ne prenne pas place à n'importe quel moment de l'année." C'est vrai quoi !). Puis le récit monte vite en tension et en action, le vocabulaire et l'écriture baissent de façon proportionnelle, avec ça et là des pauses sensuelles désopilantes, et un grand final qui, pour le coup, tombe dans le noir très noir plus vraiment drôle, excepté par son orgie… de violence (ouf !).
En tout cas, moi, quand j'ai le blues (pas le "blouse du dentiste", chanson d'un certain Boris Vian), je m'installe confortablement, je me sers un petit verre, et je passe deux heures avec ce non politiquement correct "Elles se rendent pas compte". Et c'est très efficace !!
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Elles se rendent pas compte paraît pour la première fois en 1950 sous le nom de Vernon Sullivan, traduit par Boris Vian. La bonne blague !
Quand Francis Deacon, aidé de son frère Richard, décide de s'habiller en souris pour aider une autre souris, son amie d'enfance Gaya... cela donne un roman féroce et drôle mettant en scène une jeunesse américaine débauchée, droguée et criminelle.


Lien : https://collectifpolar.com/
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Nous sommes à Washington, années 50. Francis Deacon est un jeune homme, de famille aisée, qui a pour amie d'enfance, Gaya. Il est étonné d'apprendre qu'elle se marie avec un homme connu pour être un dealer, homosexuel et frère de Louise Walcott, femme qui dirige une bande de gangsters. Avec son frère Ritchie, il va essayer de comprendre ce qui se passe réellement. Ce livre est un des romans que Boris Vian a écrits sous le pseudonyme de Vernon Sullivan. Amérique des années cinquante, sexe, violence et humour noir. Relativement misogyne et homophobe. Politiquement incorrect de nos jours, mais plaisante lecture.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
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Publié sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, ce court mais intense roman est un polar jouissif où l'on suit les (més)aventures d'un personnage, Francis, n'ayant pas froid aux yeux. Francis ne recule devant rien pour agir selon la ligne de conduite qu'il s'est fixé.

Violence, sexe et humour sont les ingrédients de cette histoire totalement opposée dans le ton à d'autres romans de Sullivan/Vian comme "J'irais cracher sur vos tombes".

"Elles se rendent pas compte" est une histoire loufoque, sans prétention, macho, saignante. Un vrai plaisir de lecture sur le pouce !
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Vous connaissiez certainement Vian glauque, triste, qui laisse un goût amer dans la bouche...Découvrez-donc Vian comique :°) Un livre décalé et vraiment très drôle !
http://mademoiselleo.spaces.live.com
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Pourquoi ai-je adoré ?
Le style d'abord ! Joyeux, élancé, spontané.
L'histoire ! Certes sans grand intérêt en elle même mais reproduire ainsi le style des polars américain est franchement drôle.
L'humour ! Boris Vian s'est amusé comme un fou en écrivant cette histoire, cela transpire à travers toutes les lignes.
Peu importe le terreau, une main verte peut faire pousser la plus belle fleur n'importe où. Boris Vian démontre que l'on peut se régaler même avec un "roman de gare", il suffit d'y mettre le style... de Vernon Sullivan bien sûr!
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Envie de revenir à des lectures de ma "jeunesse" (je mets entre guillemets, pour fait croire que je suis encore très jeune, afin de m'attirer un public jeune lui aussi, dynamique, qui boostera mes statistiques. Bien joué, non ?). J'ai donc replongé avec délices dans ce vieux Boris Vian que je n'avais pas ouvert depuis des années. Il a un petit côté désuet par l'approche que fait l'auteur du monde homosexuel : les lesbiennes y sont décrites comme des femmes pas satisfaites par les hommes et lorsque Richard et Francis en honore une, celle-ci se révèle être une quasi nymphomane. Evidemment, Boris Vian y met de l'humour qui atténue ce qui serait peut-être difficile d'écrire aujourd'hui. Ceci étant, il n'est jamais homophobe même s'il n'est pas très tendre avec les homos, mais bon, dans ce livre les méchants sont homos, donc forcément pas très sympathiques !

Cette parenthèse fermée, j'ai retrouvé le monde des polars noirs américains des années 50 : le sexe, la drogue, les mecs virils qui tombent les filles : Boris Vian n'a rien à envier aux écrivains états-uniens de souche ! de l'action, du suspense, des bagarres, du fric à gogo.

Aujourd'hui, on lit beaucoup plus rapide, beaucoup plus violent et sexuel, mais dans les années 50, il faut savoir que les romans noirs, très durs de Boris Vian, tel J'irai cracher sur vos tombes ont été interdits à leur sortie. Bon ce n'est sans doute pas le cas de celui ci, beaucoup plus léger qui joue plutôt la carte de l'humour, tout en décrivant tout de même la jeunesse riche des Etats-Unis plongée dans l'alcool, la drogue et l'argent facile.

Une très bonne lecture : allez-y les jeunes ! Et les autres !
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Boris Vian dresse ici dans un Washington des années 50 un très bon « polar américain ». Il y raconte l'histoire de deux frères qui se retrouvent au centre d'une intrigue mêlant vrais truands et trafic de drogue. Il y a beaucoup de meurtres, de sexe, d'humour, un roman qui se prête plus au scénario d'un film d'aventure tellement c'est rythmé. Un très bon moment de lecture où nous retrouvons vraiment la plume de l'auteur.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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