AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Article 353 du code pénal (291)

Je me suis abstenu de lui dire qu'on était abonnés au stade, que pour rien au monde on aurait raté un match, installés là dans le virage des supporters, dans les cris et le froid et les cornes de brume qui retentissent dans la nuit. Je me suis abstenu de lui dire qu'on l'y avait déjà vu, Lazenec, dans sa loge vitrée, les balcons chauffés qu'on réserve aux huiles locales - lui, la chemise ouverte toujours et discutant avec le président du club ou bien tel directeur de supermarché dont le nom était écrit en gros sur les maillots des joueurs, pendant que nous on remontait nos anoraks jusqu'au cou dans le vent de la tribune nord.
Commenter  J’apprécie          20
C’est une drôle d’affaire, la pensée, n’est-ce pas ? Ce n’est pas qu’il y ait long en distance du cerveau vers les lèvres mais quelquefois quand même ça peut vous paraître des kilomètres, que le trajet pour une phrase, ce serait comme traverser un territoire en guerre avec un sac de cailloux sur l’épaule, au point qu’à un moment la pensée pourtant ferme et solide et ruminée cent fois, elle préfère se retrancher comme derrière des sacs de sable.
Commenter  J’apprécie          20
Maintenant je demande : est-ce que le silence, c’est comme l’obscurité ? Un trop bon climat pour les champignons et les mauvaises pensées ?
Commenter  J’apprécie          20
Mais voilà que les jours glissent et se déposent comme des alluvions qui ralentissent le flot. Voilà ce temps-là, il devient lisse et nacré comme un tapis de glace sur une grève.
Commenter  J’apprécie          20
... si le soleil décline sur le goulet et fabrique sa grande lumière coupante avant de disparaître.
Commenter  J’apprécie          20
Mais depuis le temps que les tribunaux auraient dû s'intéresser à son cas, j'ai dit au juge, moi je suis seulement un bourgeon éclos le long de branches déjà longues, un bourgeon qui émerge à peine dans l'aube aussi brumeuse que les rues de Londres un matin de novembre, si je peux considérer qu'en matière de brume, ici même, on a pas grand-chose à envier à l'Angleterre.
Commenter  J’apprécie          20
C'était comme si les cent mille volts qui continuaient de vibrer en lui, maintenant je les reprenais peu à peu, maintenant je me remplissais positivement de toute l'énergie noire d'Erwan et que bientôt, oui bientôt, je serais assez chargé à mon tour pour remettre toutes les choses à l'endroit.
Mais voilà que les jours glissent et se déposent comme des alluvions qui ralentissent le flot. Voilà que ce temps-là, âpre et nerveux et insomniaque, ce temps-là, il devient lisse et nacré comme un tapis de galets sur une grève. Et c'est ce moment-là qu'il choisit pour revenir, comme si rien n'était jamais fini [...]
Commenter  J’apprécie          20
Mais ce que j'aurais dû penser ce soir-là, ce que j'ai appris à penser depuis, c'est que ce n'est jamais bon signe de croiser deux fois dans la même journée un gars qu'on ne connaissait pas la veille.
Commenter  J’apprécie          20
Toute cette histoire, a repris le juge, c’est d’abord la vôtre. Oui. Bien sûr. La mienne. Mais alors laissez-moi la raconter comme je veux, qu’elle soit comme une rivière sauvage qui sort quelquefois de son lit, parce que je n’ai pas comme vous l’attirail du savoir ni des lois, et parce qu’en la racontant à ma manière, je ne sais pas, ça me fait quelque chose de doux au cœur, comme si je flottais ou quelque chose comme ça, peut-être comme si rien n’était jamais arrivé ou même, ou surtout, comme si là, tant que je parle, tant que je n’ai pas fini de parler, alors oui, voilà, ici même devant vous il ne peut rien m’arriver, comme si pour la première fois je suspendais la cascade de catastrophes qui a l’air de m’être tombée dessus sans relâche, comme des dominos que j’aurais installés moi-même patiemment pendant des années, et qui s’affaisseraient les uns sur les autres sans crier gare.
Commenter  J’apprécie          20
Peut-être qu’à n’importe quel âge, on encaisse le monde comme il va et puis c’est tout.
Commenter  J’apprécie          20






    Lecteurs (2753) Voir plus



    Quiz Voir plus

    La fille qu'on appelle

    Quel sport Maxime Le Corre pratique-t-il ?

    La boxe
    Le judo
    La lutte

    12 questions
    14 lecteurs ont répondu
    Thème : La fille qu'on appelle de Tanguy VielCréer un quiz sur ce livre

    {* *}