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sur 3049 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les loyautés - Delphine de Vigan - lu en mai 2018.
les personnages, Hélène, professeur , ayant eu une enfance maltraitée.
Cécile et Wiliam, parents de Mathis. Un couple qui fonctionne vaille que vaille.
Théo, fils d'un couple divorcé, père dépressif au chômage, mère lointaine.
L'histoire de ces personnage s'entrecroise, Hélène le professeur qui se rend compte que Théo a un problème et qui voudrait bien l'aider. Mathis, meilleur ami de Théo, au grand dam de sa mère qui n'aime pas Théo sans bien définir pourquoi. Mathis et Théo sont dans la même classe. Théo est en souffrance, il veut qu'elle s'arrête cette souffrance, il n'en parle pas, il a honte de son père et en même temps en a pitié, sa vie se passe en alternance entre son père et sa mère, chaque semaine il doit s'adapter à deux milieux totalement différents.
Mathis qui admire Théo ne comprend pas bien où il veut en venir mais accepte de le suivre et même pour cela, mentir et désobéir à sa mère.
Jusqu'au drame que je ne vous décrirai pas. 12-13 ans, une enfance sans affectif , le chômage, le divorce, la violence silencieuse, la solitude, l'alcool.
Comme dans tous ses livres, Delphine de Vigan entre dans l'intime de ses personnages, elle décrit des situations qui peuvent être tout à fait d'actualité. Un livre lourd, grave, bien écrit. J'aime tout particulièrement l'introduction :
Les loyautés.
Ce sont des liens invisibles qui nous attachent aux autres - aux morts comme aux vivants -, ce sont des promesses que nous avons murmurées et
dont nous ignorons l'écho, des fidélités silencieuses, ce sont des contrats passés le plus souvent avec nous-mêmes, des mots d'ordre admis sans les avoir entendus, des dettes que nous abritons dans les replis de nos mémoires.
Ce sont les lois de l'enfance qui sommeillent à l'intérieur de nos corps, les valeurs au nom desquelles nous nous tenons droits, les fondements qui nous permettent de résister, les principes illisibles qui nous rongent et nous enferment. Nos ailes et nos carcans.
Ce sont les tremplins sur lesquels nos forces se déploient et les tranchées dans lesquelles nous enterrons nos rêves.
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La première page définit les loyautés et va de ce fait au coeur de notre être : les fidélités par rapport à notre enfance,à nos êtres chers, nos croyances sont la meilleure et la pire des choses.
Ensuite, par un jeu de voies chorales, nous entrons dans l'action du roman.
Hélène, une prof anciennement blessée dans l'enfance croit déceler un profond mal-être chez Théo, élève de 5ème.
Théo a un ami, Mathis et ensemble ils font des bêtises pour dépasser leurs limites de sensations personnelles.
Les mères des deux enfants donnent aussi leur version des faits.
Un des deux garçons vit bien une véritable situation dramatique mais comme dans ce cas, les parents divorcés, ne communiquent pas, le garçon, par loyauté, pour ne pas trahir un de ses parents, cache la situation à tous.
Hélène est freinée dans son intervention par l'école et un des parents.
Interviendra-t-elle trop tard ? La fin reste ouverte à notre imagination.
J'ai retrouvé avec grand plaisir la magnifique écriture de Delphine de Vigan, son extraordinaire lucidité sur les sentiments familiaux et personnels. Elle explore à merveille les deux jeunes adolescents et leur environnement.
J'ai lu tous ses livres. Celui-ci présente un côté exceptionnel : c'est qu'à un moment où à un autre, on va se retrouver dans un des passages.
Personne n'a ou n'a eu une vie toute lisse, sans souci, sans évènement marquant.
Une lecture que je n'oublierai jamais et dont je relirai des passages, à coup sûr.
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Delphine de Vigan raconte le mal-être de personnes malmenées par la vie, les loyautés qu'elles peuvent éprouver. Ci-après ces quatre personnages :

Hélène, professeur dans un collège, s'inquiète pour Théo, un de ses élèves. Elle-même ayant connu de gros problèmes causés par son père pendant son enfance est persuadée que Théo est lui aussi une victime.
Théo, garçon de douze ans dont les parents sont divorcés, cherche l'apaisement dans l'alcool, Mathis est son ami.
Cécile est la maman de Mathis, elle s'inquiète de l'amitié que son fils porte à Théo. Cécile a d'autres secrets.
D'une très belle écriture, Delphine de Vigan révèle des situations que beaucoup de personnes vivent quotidiennement.
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Etre loyale avec moi-même, me tenir à mes propres valeurs, les vivre et les montrer. Oui, c'est comme cela que je me sens bien.
Et ce roman intime de Delphine de Vigan m'a confortée dans cette idée. J'ai aimé suivre les méandres psychologiques des différents protagonistes, particulièrement ceux des 2 femmes : la prof et la maman de Mathias.

Résumons.
Nous suivons le quotidien d'une prof de sciences au collège : célibataire, sans enfant, elle garde enfoui en elle un secret lourd, un secret d'enfance où son père la battait. Et quand elle croit reconnaitre en Théo, un de ses élèves particulièrement silencieux, « transparent », une victime de maltraitance, elle agit en faisant fi des conventions.
Celui-ci, d'ailleurs, est en train de devenir une victime de l'alcool à 13 ans, et entraine dans son sillage son meilleur ami Mathias. Il faut dire que ses parents sont divorcés, sa mère n'est qu'une boule de haine et son père coule, coule, coule...
La maman de Mathias a elle aussi un secret, celui de sa famille différente de celle de son mari, moins riche, moins comme il faut. Mais elle compense cette éducation moins raffinée par un sens aigu de la vérité, de la loyauté, de la droiture. Et quand elle découvre le secret inavouable de son mari ainsi que la dégringolade de son fils, elle agit.

Il y en a des secrets, dans ce roman ! Et ceux-ci finissent par crever, telles des bulles de gaz nauséabond éclatant à la surface des marais putrides. Ca sent mauvais, ça contamine tout l'environnement, mais c'est plus fort que tout.
Delphine de Vigan n'a pas son pareil pour décrire les mécanismes psychologiques
et quoi que j'aie pu lire dans d'autres critiques, je trouve ce roman criant de vérité, même si j'aurais préféré davantage d'approfondissement.

Nous passons peut-être sans le savoir à côté d'êtres fragilisés par une situation difficile, et particulièrement les professeurs qui côtoient tous les jours des jeunes en plein chamboulement.
Gardons les yeux ouverts, tenons-nous droits, et qui sait, notre attitude, nos mots, nos regards les aideront à passer le cap.
C'est mon but, ma ligne de mire, ma loyauté vis-à-vis de moi-même.
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Des liens invisibles nous attachent aux autres- aux morts comme aux vivants- créant en nous comme une obligation morale inconsciente de ne pas oublier, une promesse « dont nous ignorons l'écho », dit Delphine de Vigan dans « les Loyautés ».
Ces fidélités silencieuses à ce que nous avons vécu dans l'enfance, sommeillent dans notre corps, nous permettent de nous rebeller et de nous émouvoir, de devenir forts et de plonger dans le chaos, de nous réveiller ou d'endormir nos rêves quand supporter semble infaisable.
« Nos ailes et nos carcans. », dit-elle.

Etre loyal, pour le jeune Theo, c'est essayer de ne pas parler de sa semaine passée chez son père, lorsqu'à son retour, sa mère lui intime : « va te doucher », car il véhicule selon elle la trace de l'ennemi.
Il ne peut pas en parler, mieux vaut oublier.
Il s'arrange donc avec son propre vécu, sa semaine doit être mise entre parenthèse, se recouvrir d'une totale opacité.
Ce petit de douze ans, déjà pris entre la loyauté envers son père, dont il ne dévoile à personne le désarroi, la pente vers le désastre et le déclin social, et envers sa mère dont la jalousie menaçante recouvre sans doute de l'amour bafoué , est perdu.
Il paye le prix fort lorsque la mère après sa semaine de garde partagée le soupçonne de s'être bien amusé, il ne peut répondre aux questions du collège, il est perdu.
Théo ne parle pas, c'est De Vigan qui s'exprime à sa place. Il regarde, abasourdi, sa mère sortir ses habits au bout de la semaine damnée, et s'exploser en pleurs, agenouillée devant son sac de sport, lorsqu'il manque un habit. Il ressent ces sanglots à l'intérieur de son corps, comme une loyauté envers celle qui lui a donné le jour.

Delphine de Vigan, avec un phrasé précis, détaillé, à faire pleurer, donne la parole à la première personne à Hélène son professeur, dont on apprend la loyauté ou mieux la résurgence du souvenir de son enfance maltraitée, ce qui est une forme de loyauté, lorsqu'un étrange intérêt trouble envers Théo la réveille, comme si, même sans preuves, elle en subodorait la proximité avec son enfance à elle.

Lire « les loyautés», c'est entrer peu à peu dans la déréliction de l'adolescent, comprendre son mutisme, ne pas comprendre les émois incontrôlés d'Hélène qui risque son poste à tellement s'impliquer dans un cas qui n'en est pas un, puisque les blessures de Théo sont internes, et aussi graves que s'il avait été battu, mais indéchiffrables.
Hélène elle même ne comprend pas sa soudaine passion brutale, sans fondement : chercher ce qui se cache derrière le mystère Théo.
« Quelque chose à l'intérieur de moi, ce mélange de peur et de colère qui s'était endormi pendant des années-sous l'effet d'une anesthésie aux apparences de douce somnolence, dont je contrôlais moi-même les doses, délivrées à intervalle régulier-, quelque chose en moi s'est réveillé.»
Se greffent les réflexions de Cécile, la mère du meilleur ami de Théo. Elle voit de plus près, ne peut en parler, prise par ses propres problèmes, car elle aussi, fille d'alcoolique, promue par son mariage à un niveau social plus élevé, s'aperçoit de la fausse loyauté quand son mari se vante, invente des anecdotes, et qu'elle se tait .

Association de malfaiteurs, le couple.

Elle découvre surtout les secrets de son mari : peut être chacun cache-t-il en lui des démons silencieux, ou des appartenances pas mises au grand jour, peut être comme nous tous, quand nos mensonges recouvrent à la fois nos failles et notre capacité à voler plus haut.
Un des livres les plus émouvants, une écriture lyrique, et une avancée de la pensée sur les principes illicites qui nous rongent et nous enferment, sur les liens invisibles que nous gardons envers nos parents, que nous protégeons parfois par un pacte de silence qui nous noie et peut nous conduire vers la mort.
Sans oublier les liens, que nous tissons dans nos lectures, ces loyautés envers celles et ceux qui écrivent si bien, nous inspirant de lire à notre tour .
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J'ai commencé ce livre en début d'après-midi et je viens de le finir ce soir. Quelle claque !!! J'ai l'impression d'avoir lu en apnée, d'avoir manqué de souffle tellement le texte était fort en émotion. J'en ai la gorge nouée et une certaine excitation de donner mes impressions sur ce roman choral. J'ai avalé cette fiction comme un film...c'est assez rare. Je ne sais pas par quel bout commencer de l'histoire. Mais je me lance...Théo, 12 ans et demi, a une vie difficile entre ses parents divorcés qu'il voit chacun une semaine sur deux. La maman est caractérielle et le papa dépressif. Il commence doucement mais sûrement à rentrer dans l'alcoolisme et rêve d'atteindre le coma éthylique pour ne plus penser à rien...Son meilleur ami, Mathis, qui est impressionné par Théo se met à boire comme lui, même si ce dernier le prend comme un jeu. Hélène leur prof principal qui a eu une enfance terrible voit en Théo un être qui souffre et essaye d'alerter ses collègues qui n'ont pas la même sensibilité. Cécile la maman de Mathis ne voit pas d'un bon oeil la fréquentation de son fils avec cet ado en grande difficulté. Elle culpabilise car sa propre famille a connu l'alcoolisme et pense que c'est de sa faute...Le thème que Delphine de Vigan traite dans cet ouvrage est l'alcoolisme chez les adolescents. Un problème de société très sensible et d'actualité. Ce roman est narré parfaitement, on rentre dedans très facilement et c'est magnifiquement bien écrit. A lire absolument !!!
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Roman court mais d'une intensité psychologique et dramatique remarquable, "Les loyautés" s'inscrit dans la même veine que "Les heures souterraines" dans un registre social prononcé, reflet de notre époque.
C'est un roman à quatre voix, celle d'Hélène, professeure de SVT au collège, celle de Théo, enfant de divorcés dont le père, chômeur depuis longtemps, arrive en fin de droits et part à la dérive, celle de Mathis, camarade de Théo, pour qui tout a l'air d'aller bien, sauf que ses parents ne connaissent qu'une harmonie de façade, et enfin celle de Cécile, maman de Mathis, qui va découvrir que son mari possède des zones d'ombre bien inquiétantes.
Au départ, Hélène, professeur, remarque que son élève Théo a l'air perturbé. Elle s'inquiète et, ayant connu de la maltraitance dans son enfance, elle veut intervenir au-delà des limites imparties aux professeurs habituellement. Hélène va se heurter à l'incapacité du système scolaire à gérer ces situations de détresse sociale. Les loyautés, c'est celle du petit Théo qui essaie d'être loyal à la fois à son père et à sa mère, ce qui représente un véritable défi en raison des conflits exacerbés entre le père et la mère. C'est aussi la loyauté à son enfance de la professeure de collège qui est, de par son vécu, particulièrement sensible aux soupçons de maltraitance.
C'est un texte court mais d'une intensité telle qu'on a l'impression que les scènes se déroulent près de chez nous.
Avec ce roman, Delphine de Vigan nous montre encore une fois qu'elle s'intéresse aux maltraitances invisibles, aux atteintes à la personne qui ne sont pas d'emblée décelables. Un roman qu'on n'oublie pas.
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Delphine de Vigan, je connais bien. J'ai lu tous ses livres. Dès ma première lecture, j'avais senti l'infinie délicatesse et la grande profondeur de sa plume. Roman après roman, cela ne s'est jamais démenti. Je ne la porte pour autant pas aux nues car plusieurs fois j'ai été déçue par le fond et je suis restée à l'écart des histoires racontées, mais sa plume est l'une des plus belles que l'on ait actuellement. Avec Les Loyautés, elle signe pour moi son meilleur roman. Et tant pis si les dernières pages laissent un goût d'inachevé. Tant pis s'il y a quelques répétitions. Tant pis car tout sonne tellement juste. C'est une galerie de personnages tous plus réalistes les uns que les autres qu'elle nous offre, sans fausse note et sans excès de pathos. Elle explore l'intime et le lien aux autres avec une grande précision, mettant l'humain au coeur de son roman. L'humain et sa loyauté, sous toutes ses formes. Les engagements pris vis-à-vis des autres, le respect des promesses que l'on se fait, la fidélité à ce que l'on est. Et, à travers ces « loyautés », elle interroge l'amitié, la confiance, le devoir. C'est un roman qui m'a véritablement secouée. Mentions spéciales pour le personnage de Théo, adolescent pris dans un étau familial qui le conduit à la dérive, et celui d'Hélène, qui me parle profondément.

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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J'ai aimé ce roman aux personnages fragiles, marqués dans leurs chairs par ce qu'ils vivent ou ont vécu, portant le poids du monde sur leurs épaules et hésitant sur la responsabilité de leurs actes. Accepter ou tout remettre en cause. Parler ou se taire. Trahir ou subir.

Delphine de Vigan, grâce à une écriture simple mais efficace, a parfaitement réussi à décrire les états d'âme de ses personnages, à faire passer et comprendre les hésitations entre trahisons et partages. L'amitié et l'amour sont des valeurs tellement humaines et porteuses de sens que s'interroger sur la loyauté envers les siens ou soi-même est une vraie question existentielle et un combat personnel.

Quatre personnages pour quatre lignes de vie. D'abord Hélène, professeur de sciences en collège s'interroge sur l'attitude de Théo, un de ses élèves de cinquième. Vient ensuite Théo lui-même, tiraillé entre ses parents divorcés et servant d'éponge à leur mésentente. Théo suivi de très près par Mathis, son ami et complice, un ami fasciné par son comportement mais s'inquiétant en même temps de son attitude. Et Enfin, Cécile mère de Mathis qui soupçonne celui-ci d'être sous l'emprise de Théo mais qui pour l'instant s'englue dans son propre mariage.

Quatre personnages aux cicatrices cachées, à l'esprit encombré par les autres, cherchant désespérément une voie pour sortir de l'impasse.
Un roman difficile mais pas larmoyant. Une vraie interrogation sur le sens de la vie et notre rapport aux autres.

« Les loyautés.
Ce sont des liens invisibles qui nous attachent aux autres - aux morts comme aux vivants -, ce sont des promesses que nous avons murmurées et dont nous ignorons l'écho, des fidélités silencieuses, ce sont des contrats passés le plus souvent avec nous-mêmes, des mots d'ordre admis sans les avoir entendus, des dettes que nous abritons dans les replis de nos mémoires. »
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Lorsque j'ai terminé ce roman passionnant, intrigant, dérangeant, signé Delphine de Vigan, j'ai relu la première page - ce que je conseille fortement - car l'auteure définit remarquablement ce que sont ces fameuses loyautés :

« Ce sont des liens invisibles qui nous attachent aux autres – aux morts comme aux vivants – ce sont des promesses que nous avons murmurées et dont nous ignorons l'écho, des fidélités silencieuses, ce sont des contrats passés le plus souvent avec nous-mêmes, des mots d'ordre admis sans les avoir entendus, des dettes que nous abritons dans les replis de nos mémoires. »
Quelques lignes suivent encore mais lisez ce livre et revenez à cette première page indispensable après avoir suivi Théo, Hélène, Cécile et Mathis, les quatre personnages essentiels dont on vit les tourments.
Si tout tourne autour de Théo, collégien trimballé dans un incessant va-et-vient hebdomadaire entre une mère et un père séparés et en conflit, les trois autres sont très importants. Mathis va avoir 13 ans comme Théo et se trouve dans la même classe. Une amitié solide les unit. Hélène est professeur principal de leur classe. Elle est intriguée par cet élève qui lui paraît maltraité.
D'un personnage à l'autre, l'histoire se déroule sur un temps assez restreint mais j'ai découvert avec stupeur l'engrenage infernal de l'addiction à l'alcool chez un adolescent et son ami sans que les adultes qui les côtoient ne se doutent d'une chose aussi grave, ces mêmes adultes étant renvoyés à leur passé, très douloureux aussi.
Delphine de Vigan dont j'avais apprécié Rien ne s'oppose à la nuit et D'après une histoire vraie, réalise, avec Les loyautés, un roman totalement différent posant tout de même des questions essentielles sur les rapports parents-enfants. Au travers du cas du père de Théo, elle montre la destruction d'un homme plongé dans les affres du chômage alors que celui de Mathis, bien sous tous rapports, révèle une autre face des plus sombres.

L'étude psychologique que propose ce roman est fine. Elle permet, dans un cadre parisien, de suivre deux générations qui peinent énormément à communiquer et cela peut mener au désastre. C'est très noir mais j'ai refermé ce livre avec un espoir qui pourrait engendrer, peut-être, une suite.


Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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