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EAN : 9782842639846
170 pages
Le Dilettante (01/05/2019)
4.3/5   5 notes
Résumé :
À quoi ressemblait le modèle de la duchesse de Guermantes ? Colette a-t-elle eu de mauvais exemples à la maison ? Peut-on compter sur un festival de poésie pour redynamiser une région ravagée par le chômage ? Est-il encore possible d'enseigner Racine après la vague Mitou ? Madame Rolland était-elle la dernière des lyriques ? Peut-on boire et conduire jusqu'à Lépanges-sur-Vologne ? A toutes ces questions brûlantes et à d'autres encore que vous ne vous étiez jamais po... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Certaines de ces nouvelles qui mettent en scène des écrivains sous des angles très différents sont très réussies et hilarantes. J'ai particulièrement aimé la deuxième, « Antoinette », un petit chef-d'oeuvre d'humour rosse et de satire qui me laisse penser que Cécile Villaumé devrait songer à écrire un roman autour de son magnifique personnage de Josyane Taupin-Miflu (le nom seul est génial !). Mention spéciale aussi, pour « Heinrich », la nouvelle qui suit. Ces deux nouvelles montrent que l'auteur connaît parfaitement à la fois les mondes pourtant assez éloignés de l'Université et des pouvoirs locaux ruraux. Sa parfaite connaissance du collège est illustrée dans « Eugène », satire à la fois très amusante et très bien documentée qui « déconstruit » avec beaucoup d'habileté les funestes errances du système scolaire actuel. Enfin, on peut aussi admirer « Marguerite », même si les moqueries envers la « pythie-fétiche » de la littérature française contemporaine sont plus convenues. Je rêve d'un roman de Cécile Villaumé sur l'Université ou sur l'école. J'espère qu'elle m'entendra !
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Quinze écrivain(e)s sont l'objet de nouvelles. Tour à tour héros d'icelles ou bien simple référence voire le sujet sans être vraiment présents, ils sont tous objets de fiction. Tous les textes ne m'ont pas touché mais certains sont bons. Ceux sur Charles d'Orléans (1394-1465) et sur la très oubliée Antoinette de Lafon de Boiguérin Deshoulières (1634-1694), le texte le plus drôle, notamment par son abus -voulu et revendiqué- de l'écriture inclusive amenant des outrances qui font sourire. Manon Roland (1754-1793) également a droit à de belles lignes ainsi que Heinrich von Kleist (1777-1811), Gérard de Nerval (1808-1855) et Marguerite Duras (1914-1996).

Les autres m'ont paru plus faibles ou moins dans mes centres d'intérêt : Stéphane Mallarmé, Arthur Conan Doyle, Marcel Proust, Louis Pergaud ou Françoise Dolto, tandis que deux autres sont entre les deux : Fiodor Dostoïevsky et Sidonie Gabrielle, dite Colette.

L'ensemble donne un livre assez inégal néanmoins intéressant par la manière de traiter les sujets, l'autrice changeant de style à chaque écrivain(e). Elle ne s'essaie pas au pastiche, mais colle à l'époque, aux moeurs et aux écrivains dont elle parle et à leurs personnages fictifs. Dans les dernières pages, elle donne une très courte biographie des écrivains en question, son aura à l'époque et maintenant et quelques conseils pour parler d'eux sans les avoir lus. Ce sont les passages les plus drôles du livre.

En résumé, un recueil de nouvelles au thème assez original qui ne décolle jamais vraiment et peut donc décevoir, qui, cependant, garde une certaine originalité pour ne pas dire une originalité certaine qui donnera envie de l'ouvrir et pourquoi pas permettra une jolie découverte.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Quel bonheur que ce livre! C'est rudement bien écrit, plein de malice et d'énergie. J'ai adoré découvrir la plume de Cécile Villaume et j'ai dévoré ces nouvelles sans pouvoir m'arrêter. Mes préférées? Sans doute Eugène, Gabrielle et Stéphane. Chanceux sont ceux qui trouveront ce bel ouvrage sur leur route!
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Un délicieux moment d'humour en cette sinistre période. Antoinette et Heinrich à eux seuls valent la lecture. Cécile Villaumé égratigne avec talent nos intellos et politiques de ce "si petit monde"
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Impertinent et remarquablement bien écrit. Ces nouvelles se dégustent comme des petits fours !
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critiques presse (1)
LeFigaro
14 mai 2019
Un livre savoureux, excellent, composé de faux et usage de faux.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Josyane doit prononcer sa communication lors du Fam, le Festival des arts minorés, organisé à l’université de Montréal du 7 au 13 mars, qui mêle graff, slam, peinture sur sable et littérature. Le public sera donc plus varié que celui des colloques universitaires. Outre des gent.e.s engagé.e.s dans la vie de la cité.e, qui veulent réhabiliter le matrimoine occulté pendant les siècles d’obscurantisme qui ont précédé notre âge d’or, il y aura des célébrités comme Tranzz, artiste-peintre fameuse pour ses séries Periods peintes avec ses menstrues.
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La vague Me Too a eu des répercussions certaines sur la situation littéraire des églogistes de la fin du XVIIe siècle. Saisissant l’occasion par les cheveux, Josyane a eu la présence d’esprit de renommer son cours « La pastorale au XVIIe siècle : des poétesses en luttes ». L’effectif a doublé : les étudiants qui reconnaissent volontiers qu’ils n’aiment guère la littérature se réjouissent d’étudier des auteur.e.s qui mènent le bon combat, même s’ils ne lisent pas les œuvres au programme.
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[E]lle trouve la notion de chef-d’œuvre à la fois stigmatisante et inhibante. Les jeunes générations elles-mêmes le disent. « Balzac, Zola, ces trucs trop chiants qu’on nous force à lire, ça vaut pas Guillaume Musso », a déclaré un jour une de ses étudiantes pendant un cours collaboratif lors de l’expérience d’autogestion du département Lettres, sciences humaines, développement personnel il y a deux mois. Preuve s’il en était besoin que tous ces livres jadis encensés ne parlent plus aux jeunes générations et qu’il est urgent de déboulonner les idoles. Rien ne fatigue comme un chef-d’œuvre, et rien ne lasse comme le génie. Il n’est pas loin le jour où Antoinette Deshoulières éclipsera Racine.
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Mais revenons à nos moutons, pense Josyane aussitôt éblouie par cette saillie drolatique. Mme Taupin-Miflu ne goûte guère l’humour, une violence symbolique qui s’exerce surtout aux dépens des minorités. Néanmoins après avoir bien vérifié que cette phrase n’était pour aucune des cent cinquante minorités dûment offensables, elle décide de la conserver afin de mêler le plaisant au sévère au cours de son intervention.
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Si tout le monde tient pour quantité négligeable la pastorale au XVIIe siècle et son édition critique des églogues des salons du Marais, c’est que ce genre fait peur à des instances en place. Ces écrivaines dérangeaient, et on s’est empressé de cacher cet élan créatif derrière des La Fontaine, des Molière, des ambitieux, des stipendiés, en un mot, des hommes. Mais cela bientôt va cesser.
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