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Denis Choupin, dessinateur, se rend au festival d'Angoulême pour dédicacer sa dernière BD. Ce petit séjour devra malheureusement s'écourter afin de rentrer à temps pour les fiançailles de son fils. le scénariste n'a pas pu se joindre à lui, c'est donc seul qui fait face aux nombreuses demandes de dédicaces et questions. La journée déjà bien chargée, s'enchaîne sur la rencontre avec un galeriste qui souhaite exposer ses dessins originaux, et enfin un repas avec plusieurs autres auteurs ayant fait le déplacement. Une journée longue et lourde qui risque de se renouveler le lendemain.
Mais la rencontre avec une femme pas du tout intéressée par la BD, présente uniquement pour accompagner son mari. Une attirance, une invitation, et la suite... je vous laisse découvrir.
Petite virée au Festival de la bande dessinée d'Angoulême auprès d'un auteur, des séances de dédicaces qu'accompagnent des discussions enflammées ou pas avec des amateurs de BD, des rencontres avec d'autres auteurs autour d'un repas. Rien de bien original si ce n'est cette femme qui apparaît dans la vie de l'auteur et chamboule tout. 4 jours de festival et 4 chapitres pour raconter cette histoire prenante sans qu'il y ait forcément une intrigue palpitante, un étalage de sentiments parfois contradictoire, une envie de piquant ou rompre avec son quotidien.
Un dessin en noir et blanc, peu de détails, mais un ensemble cohérent avec la lenteur du récit.

Lien : https://stemilou.over-blog.c..
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Bastien Vivès fait partie de ses auteurs qui ont l'élégance du trait et de la narration.
La sobriété de ses dessins et des dialogues laissent toute la place à l'émotion, et quelle émotion !
Une rencontre amoureuse fulgurante comme nous aimerions en vivre.
Celle qui donne le vertige, à laquelle on ne peut que céder.
Une rencontre entre deux personnes ordinaires à l'existence bien réglée.
Une rencontre qui me rappelle ce qu'est le manque de l'autre, la douleur de son absence.
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Dernier week-end de Janvier, le dernier titre personnel de l'excellent Bastien Vives fait aussi et sans doute partie de ces titres les plus doux, un album qui peut prouver sans devoir de rédemption que Bastien Vivés n'est pas seulement un dessinateur du sulfureux et de la provocation.
Cela n'empêche ce dernier week-end de jouer doucement avec la flamme de la relation adultère , la passion amoureuse, voilà un thème qui semble tout de même récurrent dans l'oeuvre de Vivès . Ce dernier album peut ainsi se fondre dans une trilogie débutée par le provocant Une Soeur et le troublant le Chemisier. le Dernier Week-end de Janvier ajoute un nouvel âge à cette passion amoureuse, à ce flirt qui libère, cette fois entre deux adultes : l'un est un dessinateur de bd invité à Angoulème, blasé dans ses séances de dédicaces qui s'enchainent et l'autre est une femme, docteur orl assez classe ne s'intéressant pas forcément au monde de la bd mais dont le mari est un passionné.
A Angoulême, par l'entremet du mari aveugle, ces deux personnes se croisent, se rencontre, se donnez rendez-vous puis s'aiment en secret... Une histoire d'amour bref et intense au dehors du fameux festival de bd.

Le scénario de ce nouvel album de Bastien Vivès manque de trouble et de nuances comparés à ces autres titres. L'intrigue se simplifie à cette piste qu'est l'adultère traitée toujours avec une certaine douceur et cette liberté chère au dessinateur qui prend ici surtout plaisir à mettre en scène le neuvième art à travers son personnage de Denis Choupin, un dessinateur reconnu et expérimenté mais aussi un peu figé dans ce festival sans surprises où les artistes sont un peu assaillis par leurs fans venu réclamer leurs petits dessins.
Le personnage du mari trompé est un bel exemple ironique de fan frustré qui envie l'autre côté mais se contente de récolter telles des médailles les nombreuses signatures dessinés de ses auteurs favoris comme un chasseur. Derrière ce personnage de grand naïf obsédé par la bd , Vivès dresse un portrait sans concession du fan aveugle même si l'intrigue se recentre surtout sur ces deux êtres qui se rencontrent à Angoulème. Il continue d'allonger un petit regard critique, notamment sur le manque de dessinatrices à Angoulême par le biais d'une case très significative (" Ah oui, mais il me faut un badge fille...") ou encore des portraits tirés comme l'accompagnatrice aux yeux cernées ou le vieux collectionneur riche avides de planches originales ... En somme, Bastien Vivès porte un regard amusé mais aussi gentiment critique sur le milieu de la bande dessinée avec une vision plus vraie que nature.

Par contre, il n'y a pas grand chose à dire sur cette histoire d'amour, sur ce coup de foudre. Les personnages sont très classiques, voir même clichés entre le quarantenaire aux portes de la cinquantaine qui retrouve une petite jeunesse et la femme classe, sensuelle, à la Catherine Deneuve. le trait minimaliste et les moments de silence de Vivès qui ne noient jamais ses personnages dans un flot de répliques significatives vient ici conforter l'album dans un trop grand classicisme.

En somme, le Dernier Week-end de Janvier demeure surtout intéressant pour son cadre et le portrait légèrement au vitriol que Vivès fait du monde de la bande dessinée. Mais derrière cela, on sent que l'auteur a voulu trop adoucir son ton. Il en résulte une nouvelle peinture de la relation adultère, un peu sulfureuse mais moins provocante que dans ses derniers albums. Une bd assez classique qui surprend moins, ce qui est un peu regrettable pour un titre de Bastien Vivès qui, je l'espère, ne va pas perdre de sa liberté face aux démagogues de la morale.
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Denis est un auteur de BD qui vient faire des dédicaces au festival de la BD à Angoulême jeudi jusqu'à dimanche le dernier week-end de Janvier.
On suit dans l'intimité de l'auteur qui court un peu partout entre l'hôtel, le restaurant, et aux stands. Toujours autant de monde, avec les vigiles, ce n'est pas toujours facile d'accéder aux endroits. Et il va rencontrer une femme qui demande une dédicace. Il va tomber sous le charme de cette femme. Mais elle a un mari. Son mari est venu remercier l'auteur pour la dédicace. Ils mangent ensemble et boivent des verres. Samedi soir il aura l'occasion de passer un moment seul avec cette femme. Il va vivre une belle histoire.

Je suis originaire d'Angoulême, je participe tous les ans au festival de BD d'Angoulême. J'ai beaucoup apprécié de reconnaître les endroits comme la gare, l'hôtel mercure, le magic mirrors, le cnbdi... C'est très bien décrit l'ambiance, la foule, les stands, les gens boivent beaucoup (ça me fait beaucoup sourire). J'ai appris des choses dans la peau d'un auteur de BD, c'est intéressant de connaître les références. Il est très entouré avec des auteurs, une assistante qui gère l'organisation. J'ai passé un bon moment, une histoire agréable et douce sur la ville d'Angoulême et de belles rencontres.

Le noir et blanc sont des jolis constrastes entre la lumière et la nuit. J'aurais aimé des couleurs sur les habits qui donneraient plus de pep's!

Une chouette BD !
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Je suis assez client de Bastien Vives, qui sait m'intéresser à ses histoires et dont j'apprécie le trait. Cette BD ne fait pas exception et je vois qu'elle a une certaine polarisation des avis, ce que je comprends après l'avoir lu. Bastien Vives divise pas mal les critiques.

Pour ma part, j'ai été client de cette BD qui présente le trait habituel de l'auteur dans un enrobage de nuances de gris. Il en ressort quelque chose d'assez sobre, ou le mouvement importe plus que la précision. Les décors, les détails s'oublient pour se concentrer sur ce qui importe : les humains, leurs attitudes et leurs comportements. C'est parce que Bastien Vives aime travailler sur le silence, les non-dits et les moments où ce qui se joue est dans l'expression. Il accentue pas mal cet aspect dans son récit et dans son oeuvre au global, ses histoires étant assez souvent concentrées sur le mouvement.

L'histoire peut ne pas plaire, mais pour ma part je trouve qu'elle fonctionne. Elle a des gouts de regrets, d'envies fugaces dans un moment unique. le festival d'Angoulême est bien présent dans le récit, ce mélange de lecteurs de tout genre (que Bastien Vives ne se prive pas de saisir dans toutes leurs nuances parfois très drôles) et d'auteurs blasés, fatigués, malade ou au contraire enthousiaste, ravi et dynamique. J'ai trouvé que ça respirait les anecdotes réelles (d'autant que j'ai reconnu des lieux que j'ai moi-même vu), et c'est déjà une bonne ambiance qui s'installe.
Sur la question de la relation, je dois dire que je l'ai trouvé fonctionnel : sans trop savoir pourquoi et même sans réellement comprendre comment c'est possible, j'y ai cru à cette relation qui émerge progressivement et se concrétise dans le foutoir qu'est ce festival où tout est compliqué, envahi de monde et sans temps disponible.
Après je suis conscient des quelques défauts de l'oeuvre et de ce qui peut rebuter des personnes, mais je trouve que ça marche. En plus j'ai l'impression de voir dans l'opposition entre le mari et le dessinateur une opposition entre deux personnes qui représentent deux façon d'être, comme si Marc était un double négatif de l'auteur. Sa volonté d'écrire des histoires mais de ne jamais avoir eu le temps, même dans le dessin qui oppose les visages par son traitement. Je ne sais pas trop comment, mais j'ai la sensation d'y voir un commentaire sur la vie du dessinateur, comme une mise en perspective.

Pour ma part, une belle découverte !
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La première partie était longue et ennuyante. Mais une fois que la tension et le désir s'installent entre Denis (bédéiste) et Vanessa (médecin et épouse d'un fan de Denis), le rythme de l'histoire est plus entraînant. Une courte histoire d'adultère somme toute attachante.
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Je ne sais pas quoi penser de cet ouvrage. L'immersion dans la vie de Denis, dessinateur de BD, durant le salon du livre est intéressante mais je n'ai pas aimé la tournure qu'a prise l'histoire...
J'ai par contre beaucoup aimé les dessins qui décrivent bien les actions sans forcement avoir besoin de mots.
Le noir et blanc me semble approprié pour cette BD déprimante à mes yeux.
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Captivante histoire d'amour adultère.

J'ai retrouvé la tension amoureuse que Vives avait si bien su figurer dans Amitiés Étroites. le sujet était pourtant compliqué : un auteur de BD, au festival d'Angouleme… sur le papier ça fait très monde de la BD qui se regarde le nombril. C'était risqué. Sauf que c'est totalement réussi et captivant de bout en bout.

Toujours cette même maestria au niveau du dessin pour ces séquences en ombres et en mouvement. Et quelques planches - en suspension - qui arrêtent le temps sur un petit détail, comme les quelques centimètres qui séparent les jambes des deux protagonistes lors d'une discussion au restaurant. Une simple case, qui porte une tension folle.
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Le festival de BD d'Angoulême vu d'une manière habituelle, côté auteur de BD, est décrit de façon intéressante. Cette histoire d'amour inattendue à Angoulême est très agréable à lire. J'ai passé un très bon moment. de plus, les dessins en noir et blanc avec un jeu d'ombres sont très originaux.
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