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J'ai bien aimé ce roman graphique élégant qui nous raconte une liaison adultère entre un dessinateur de bédé et une jeune et belle femme croisée à l'occasion d'une dédicace dans au célèbre festival d'Angoulême.
le dessin en noir et blanc est élégant, la restitution de la vie d'un auteur lors d'un salon m'a paru simple et juste (même si cela n'en fait pas un concurrent pour le prix du roman graphique le moins narcissique !). J'ai bien aimé le côté vie de province et l'éclaircie dans une vie morne apportée par une jolie liaison, mais destinée à demeurer fatalement sans lendemain.
Je n'ai pas forcément des milliers d'autres choses à en dire, mais j'ai lu avec plaisir ce roman graphique qui distille une atmosphère plaisamment mélancolique. ( Pas sûr toutefois, à la lumière du livre, que je déménage prochainement à Angoulême !)
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Denis Choupin, dessinateur, se rend au festival d'Angoulême pour dédicacer sa dernière BD. Ce petit séjour devra malheureusement s'écourter afin de rentrer à temps pour les fiançailles de son fils. le scénariste n'a pas pu se joindre à lui, c'est donc seul qui fait face aux nombreuses demandes de dédicaces et questions. La journée déjà bien chargée, s'enchaîne sur la rencontre avec un galeriste qui souhaite exposer ses dessins originaux, et enfin un repas avec plusieurs autres auteurs ayant fait le déplacement. Une journée longue et lourde qui risque de se renouveler le lendemain.
Mais la rencontre avec une femme pas du tout intéressée par la BD, présente uniquement pour accompagner son mari. Une attirance, une invitation, et la suite... je vous laisse découvrir.
Petite virée au Festival de la bande dessinée d'Angoulême auprès d'un auteur, des séances de dédicaces qu'accompagnent des discussions enflammées ou pas avec des amateurs de BD, des rencontres avec d'autres auteurs autour d'un repas. Rien de bien original si ce n'est cette femme qui apparaît dans la vie de l'auteur et chamboule tout. 4 jours de festival et 4 chapitres pour raconter cette histoire prenante sans qu'il y ait forcément une intrigue palpitante, un étalage de sentiments parfois contradictoire, une envie de piquant ou rompre avec son quotidien.
Un dessin en noir et blanc, peu de détails, mais un ensemble cohérent avec la lenteur du récit.

Lien : https://stemilou.over-blog.c..
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La seule note de couleur est sur la couverture, mais pourquoi pas ? Allons-y.
Plongée dans des planches en gris noir et blanc, dans le début d'un week-end de festival où les activités et rencontres s'enchaînent de façon très routinière. Jusqu'à ce que…
Ces nuances de gris pour évoquer la lassitude du héros, Denis ? Lassitude dans son activité, dans son quotidien, même pendant ce festival, voire dans sa vie (et qui glisse jusqu'au lecteur), ou mélancolie, tristesse…
Je n'ai pas été convaincue, pas transportée par ce récit.
Heureusement, j'ai d'autres lectures plus captivantes ou divertissantes pour ce week-end !
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Bastien Vivès fait partie de ses auteurs qui ont l'élégance du trait et de la narration.
La sobriété de ses dessins et des dialogues laissent toute la place à l'émotion, et quelle émotion !
Une rencontre amoureuse fulgurante comme nous aimerions en vivre.
Celle qui donne le vertige, à laquelle on ne peut que céder.
Une rencontre entre deux personnes ordinaires à l'existence bien réglée.
Une rencontre qui me rappelle ce qu'est le manque de l'autre, la douleur de son absence.
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Je suis assez client de Bastien Vives, qui sait m'intéresser à ses histoires et dont j'apprécie le trait. Cette BD ne fait pas exception et je vois qu'elle a une certaine polarisation des avis, ce que je comprends après l'avoir lu. Bastien Vives divise pas mal les critiques.

Pour ma part, j'ai été client de cette BD qui présente le trait habituel de l'auteur dans un enrobage de nuances de gris. Il en ressort quelque chose d'assez sobre, ou le mouvement importe plus que la précision. Les décors, les détails s'oublient pour se concentrer sur ce qui importe : les humains, leurs attitudes et leurs comportements. C'est parce que Bastien Vives aime travailler sur le silence, les non-dits et les moments où ce qui se joue est dans l'expression. Il accentue pas mal cet aspect dans son récit et dans son oeuvre au global, ses histoires étant assez souvent concentrées sur le mouvement.

L'histoire peut ne pas plaire, mais pour ma part je trouve qu'elle fonctionne. Elle a des gouts de regrets, d'envies fugaces dans un moment unique. le festival d'Angoulême est bien présent dans le récit, ce mélange de lecteurs de tout genre (que Bastien Vives ne se prive pas de saisir dans toutes leurs nuances parfois très drôles) et d'auteurs blasés, fatigués, malade ou au contraire enthousiaste, ravi et dynamique. J'ai trouvé que ça respirait les anecdotes réelles (d'autant que j'ai reconnu des lieux que j'ai moi-même vu), et c'est déjà une bonne ambiance qui s'installe.
Sur la question de la relation, je dois dire que je l'ai trouvé fonctionnel : sans trop savoir pourquoi et même sans réellement comprendre comment c'est possible, j'y ai cru à cette relation qui émerge progressivement et se concrétise dans le foutoir qu'est ce festival où tout est compliqué, envahi de monde et sans temps disponible.
Après je suis conscient des quelques défauts de l'oeuvre et de ce qui peut rebuter des personnes, mais je trouve que ça marche. En plus j'ai l'impression de voir dans l'opposition entre le mari et le dessinateur une opposition entre deux personnes qui représentent deux façon d'être, comme si Marc était un double négatif de l'auteur. Sa volonté d'écrire des histoires mais de ne jamais avoir eu le temps, même dans le dessin qui oppose les visages par son traitement. Je ne sais pas trop comment, mais j'ai la sensation d'y voir un commentaire sur la vie du dessinateur, comme une mise en perspective.

Pour ma part, une belle découverte !
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Le dernier weekend de janvier à Angoulême, c'est le festival BD. Denis Choupin (toute ressemblance avec un personnage, blah blah blah) est présent pour les séances de dédicaces. Son scénariste est bloqué chez lui. Il signe et fait des petits dessins, Denis. Et il s'emmerde ferme. Il doit voir un éditeur, collectionneur ou que sais-je pour des planches originales. Et il doit repartir tôt pour aller aux fiançailles de son fils.

Il se laisse un peu faire. On a un type un peu mou. Indécis. Passe-partout. Très peu assertif ou affirmé. Il croise un fan, le genre un peu collant qui se prend pour un scénariste. Et il lui présente sa femme, Vanessa.

Entre Denis et Vanessa un lien va se tisser. Diffus d'abord. Hésitant ensuite. Puis charnel. Et même là, c'est loin d'être torride. C'est plurôr mécanique. Pas question qu'une forme de passion destructrice se mette en place, ils se résignent eux-mêmes à regagner leurs pénates respectives. Avec un peu de regret quand même...

Côté dessins, c'est du Vivès. Cela se lit rapidement. Il maîtrise bien les cases vides qui se passent de texte et font bien progresser le récit.

On se situe, comme souvent avec Vivès, entre réalité et fantasme, dans un clair-obscur mi-rêvé mi-vécu. C'est sobre, sans jugement de valeur, factuel, sans filtre. Cette forme d'objectivité est renforcée par l'abondance de cases sans texte. C'est au lecteur de placer sa propre grille de lecture sur l'histoire banale que Vivès nous raconte. L'adultère un peu flou et à la petite semaine, cela ne donne pas vraiment envie. Vivès nous raconte-t-il ses fantasmes à Angoulême ou une expérience vécue? Toujours est-il que le portrait qu'il fait du festival d'Angoulême et de ses pairs n'est pas hyper flatteur. On s'y ennuie, on rencontre des fans envahissants et on boit...
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Dernier week-end de Janvier, le dernier titre personnel de l'excellent Bastien Vives fait aussi et sans doute partie de ces titres les plus doux, un album qui peut prouver sans devoir de rédemption que Bastien Vivés n'est pas seulement un dessinateur du sulfureux et de la provocation.
Cela n'empêche ce dernier week-end de jouer doucement avec la flamme de la relation adultère , la passion amoureuse, voilà un thème qui semble tout de même récurrent dans l'oeuvre de Vivès . Ce dernier album peut ainsi se fondre dans une trilogie débutée par le provocant Une Soeur et le troublant le Chemisier. le Dernier Week-end de Janvier ajoute un nouvel âge à cette passion amoureuse, à ce flirt qui libère, cette fois entre deux adultes : l'un est un dessinateur de bd invité à Angoulème, blasé dans ses séances de dédicaces qui s'enchainent et l'autre est une femme, docteur orl assez classe ne s'intéressant pas forcément au monde de la bd mais dont le mari est un passionné.
A Angoulême, par l'entremet du mari aveugle, ces deux personnes se croisent, se rencontre, se donnez rendez-vous puis s'aiment en secret... Une histoire d'amour bref et intense au dehors du fameux festival de bd.

Le scénario de ce nouvel album de Bastien Vivès manque de trouble et de nuances comparés à ces autres titres. L'intrigue se simplifie à cette piste qu'est l'adultère traitée toujours avec une certaine douceur et cette liberté chère au dessinateur qui prend ici surtout plaisir à mettre en scène le neuvième art à travers son personnage de Denis Choupin, un dessinateur reconnu et expérimenté mais aussi un peu figé dans ce festival sans surprises où les artistes sont un peu assaillis par leurs fans venu réclamer leurs petits dessins.
Le personnage du mari trompé est un bel exemple ironique de fan frustré qui envie l'autre côté mais se contente de récolter telles des médailles les nombreuses signatures dessinés de ses auteurs favoris comme un chasseur. Derrière ce personnage de grand naïf obsédé par la bd , Vivès dresse un portrait sans concession du fan aveugle même si l'intrigue se recentre surtout sur ces deux êtres qui se rencontrent à Angoulème. Il continue d'allonger un petit regard critique, notamment sur le manque de dessinatrices à Angoulême par le biais d'une case très significative (" Ah oui, mais il me faut un badge fille...") ou encore des portraits tirés comme l'accompagnatrice aux yeux cernées ou le vieux collectionneur riche avides de planches originales ... En somme, Bastien Vivès porte un regard amusé mais aussi gentiment critique sur le milieu de la bande dessinée avec une vision plus vraie que nature.

Par contre, il n'y a pas grand chose à dire sur cette histoire d'amour, sur ce coup de foudre. Les personnages sont très classiques, voir même clichés entre le quarantenaire aux portes de la cinquantaine qui retrouve une petite jeunesse et la femme classe, sensuelle, à la Catherine Deneuve. le trait minimaliste et les moments de silence de Vivès qui ne noient jamais ses personnages dans un flot de répliques significatives vient ici conforter l'album dans un trop grand classicisme.

En somme, le Dernier Week-end de Janvier demeure surtout intéressant pour son cadre et le portrait légèrement au vitriol que Vivès fait du monde de la bande dessinée. Mais derrière cela, on sent que l'auteur a voulu trop adoucir son ton. Il en résulte une nouvelle peinture de la relation adultère, un peu sulfureuse mais moins provocante que dans ses derniers albums. Une bd assez classique qui surprend moins, ce qui est un peu regrettable pour un titre de Bastien Vivès qui, je l'espère, ne va pas perdre de sa liberté face aux démagogues de la morale.
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Il faut savoir que le dernier week-end de janvier a lieu un très important festival de bande dessinée à Angoulême où se déplacent une bonne partie des auteurs afin de promouvoir leurs oeuvres. Il y a de la compétition car peu de prix sont finalement décernés. Il faut être le meilleur dans sa catégorie pour pouvoir l'emporter.

Cependant, ce qui intéresse notre auteur, c'est plutôt la rencontre avec son public et de préférence les femmes. Quoi de plus important qu'une relation adultérine ? C'est cela le prix de consolation.

Ce que je trouve assez remarquable chez cet auteur pour le moins très contesté actuellement, c'est qu'il décrit un récit très simple, très humain où l'enjeu est hautement immoral. On ne touche généralement pas à la femme d'autrui surtout quand cette personne vous fait la confiance d'entrer dans sa vie. Mais bon, tout est présenté comme si c'était normal. Il n'y aura aucun égard pour le pauvre compagnon qui est trompé. Aucun.

J'avais envie de lire cette oeuvre pour voir si les graves accusations portées sur l'auteur avaient un fondement réel. Bref, je cherchais sans doute inconsciemment des indices. Il n'en n'est rien. Certes, on pourrait reprocher un certain machisme mais l'image de la femme est plutôt bien respectée.

J'arrive à la conclusion que les moralistes ont toujours quelque chose à reprocher à des auteurs un peu plus anticonformiste et libertin. Mais bon, j'avoue avoir lu bien pire ces derniers temps sans que personne ne trouve à y redire et pourtant. Bref, c'est lui qui est dans le collimateur actuellement. Demain, cela sera un autre. A la Justice de faire son travail correctement et de l'innocenter le cas échéant.

Au final, j'ai plutôt bien aimé ce récit de ce dernier week-end de janvier. Je retiens que les auteurs ne vont pas à Angoulême que pour signer des autographes à leurs fans mais également pour s'envoyer en l'air avec eux. Après, je dis que chacun fait ce qu'il veut tout en respectant la loi. Maintenant, respecter la morale, c'est également mieux mais bon, on n'est pas obligé.
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Pour les passionnés de BD, le dernier week-end de janvier est le grand rendez-vous pour découvrir des expositions et des auteurs à Angoulême.

Bastien Vivies nous entraîne dans les tribulations d'un auteur : relations avec son éditeur, ses collègues. Vivies aborde la thématique de la présence sur les stands avec les séance s de dédicaces et les rencontres avec le public. Mais aussi les temps hors présence du public. Il décrit un monde qu'il connait bien.

C'est une comédie romantique au style sobre, aux dialogues simples, au graphisme dépouillé mais profond.
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Le titre a au départ une dimension factuelle : le FIBD d'Angoulême se déroule le « Dernier week-end de janvier ». Si les noms des auteurs sont inventés, les habitués reconnaîtront en des lieux emblématiques : la gare , les murs peints, l'hôtel Mercure et même le Magic Mirror le lieu festif réservé aux auteurs. On accède donc aux coulisses d'Angoulême ; on voit les choses « dans les yeux » du protagoniste, Denis Choupin, un dessinateur.

La satire succède rapidement au documentaire : si les chasseurs de dédicaces sont le plus égratignés, les auteurs n'en sont pas pour autant épargnés.

Mais on peut également percevoir une dimension symbolique : janvier est le mois le plus froid, celui du « Blue Monday », et le mot week-end qui lui est associé crée alors un oxymore. Ce week-end devient une parenthèse enchantée. On trouve de nombreux échos entre cet album et « Une soeur » : des héros qui dessinent et reviennent chaque année dans le même lieu selon une routine bien rôdée volant soudain en éclat avec l'arrivée d'une (jeune) femme. On pourrait aussi rapprocher cet album de l'un des films fétiches de Vivès : le « Lost in translation » de Sophia Coppola. On y a la différence d'âge entre les deux protagonistes et le déracinement du quotidien. Denis Choupin est un héros aussi improbable que Bob Harris et Vanessa est délaissée par son mari comme Charlotte. Ils évoluent habituellement dans deux mondes différents, n'auraient jamais dû se croiser et arpentent qui les rues de Tokyo qui celles d'Angoulême dans une même recherche d'intimité en mêlant leurs deux solitudes…

Petit à petit Vivès creuse son sillon et construit une vraie « oeuvre ». A petites touches, en mettant l'accent sur la mise en scène et les cadrages, il suit au plus près ses personnages principaux et leurs états d'âme. Sa narration, son cadrage et son découpage utilisent les techniques du cinéma et les codes esthétiques et narratifs de la Nouvelle Vague s'expriment d'ailleurs ici. Vivès nous livre ici un album tout en nuances (de gris), retenue mêlée de sensualité et mélancolie … comme on l'aime.

chronique complète sur le blog www.bulles2dupondt.fr
Lien : https://bulles2dupondt.fr/20..
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