L'ambition des éditions Les liens qui libèrent, créées en association avec
Actes Sud, est "d'interroger la question de la crise des liens dans nos sociétés occidentales".
Et ici, l'interrogation sociale est forte... comme ce témoignage.
Bon, ce n'est pas qu'on ne s'en doute pas, que ça se passe pas super bien, dans les locaux (et dans la hiérarchie) des services sociaux (et si y'avait que là...)... C'est pas faute d'entendre régulièrement parler de galère sans nom du côté des "usagers", comme celui des employés... ou d'entendre parler de drames qui "auraient pu être évités" si...
Si quoi en fait??
S'il n'y avait pas tant de bâtons mis dans les roues des personnes qui humainement voudraient avancer en tandem avec les personnes qu'elles reçoivent.
S'il n'y avait pas une telle inertie, une telle lourdeur administrative, un tel manque de moyens.
Mais aussi s'il n'y avait pas tant de clichés débités en série, lieux communs véhiculés par de faux dogmes, désignant de faux (et faciles) coupables (aaaah les "assistés")...
Elise Viviand, assistante sociale depuis 10 ans, nous emmène avec elle donc dans son/ses bureau(x).
Et nous parle sans faux semblants de ses débuts, bourrés d'enthousiasme et de feu sacré, à l'élan ralenti, mais à la volonté toujours présente, jusqu'à son - quasi inévitable - burn out.
On reste bien loin de l'image de "Pause-Café" qui m'avait d'ailleurs donné envie de m'intéresser à ce métier (que je n'ai finalement pas fait...) faiseuse de miracles en un épisode/limite Joséphine ange gardien.
Mai en vrai, non (…), les assistantes sociales ne sont pas des fées (ou alors, leurs baguettes sont en carafe…), et elles ne peuvent solutionner en un claquement de doigt le manque d'effectif, l'entassement des dossiers, les lenteurs, les absurdités qui enfoncent tout le monde du talon, dans l'espoir non-dit que les "usagers" baissent les bras, parfois…
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