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EAN : 9782268045153
434 pages
Les Editions du Rocher (06/03/2003)
3.92/5   13 notes
Résumé :
Depuis Le Retournement et Le Bouclage, on connaît la prédilection de Vladimir Volkoff pour les thrillers politiquement incorrects. Dans ce nouveau roman, où l'on retrouve certains personnages de L'Enlèvement, il nous entraîne une fois encore dans les dédales de la géopolitique mondiale.
Sur fond de 11 septembre 2001, l'auteur met en scène un machiavélique complot, "mortelle blessure" mêlant les intérêts pétroliers de trois grandes puissances en Asie centrale ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Auteur polymorphe et prolifique, Vladimir Volkoff, a publié sous de nombreux pseudonymes :
- Lieutenant X = série Langelot, (classique de la Bibliothèque Verte puis des Editions du Triomphe) et série Corinne
- Gil Hérel = série Larry J Bash, autre succès de la Bibliothèque Verte.
- Lavr Divomlikoff (anagramme de Vladimir Volkoff) : le trêtre
- Victor Duloup (Volkoff signifie « fils du loup » en russe) : La Civilisation française
- Rholf Barbare : Les trois scorpions

D'ascendance Russe Orthodoxe, sa famille s'installe en France après la révolution soviétique et Vladimir nait en 1932, il a la chance « d'avoir vingt ans entre 1954 et 1962 » (p 195 Opération Barbarie) et de pouvoir s'engager. Soldat de 1957 à 1962 il termine Lieutenant décoré de la Croix de la Valeur Militaire. Ses années en Algérie le mettent en relation avec le Colonel Antoine Reboul, auteur de livres destinés à la jeunesse, qui l'introduit chez Hachette dont il devient une des vedettes avec la série Lieutenant X qu'il écrit durant son exil américain, à Atlanta (1962/1979), où il enseigne la littérature française.

De retour en France, il publie « le retournement » en 1979, puis « le montage » en 1983, à la demande d'Alexandre de Marenches, Patron du SDECE qui rendent célèbre son patronyme.
L'effondrement du rideau de fer en 1989 l'incite à glorifier la Russie Impériale et à publier sa série des Tsars.

Cultivé et polyglotte (il pratiquait aussi bien le français, le russe et l'américain), Vladimir Volkoff nous offre avec « Le Complot » la synthèse de ses expériences en mettant en scène Robin Chastow, un ancien de la CIA investi dans l'humanitaire, Gaston Sandeboeuf, ancien du SDECE, reconverti dans la sécurité d'un major pétrolière, et des nationalistes russes, les Boyards, plongés dans une prise d'otages en Tchétchénie. Passionnante intrigue (dont le dénouement est inspiré de la tragédie d'Ouvéa) qui permet à l'auteur de révéler les liens troubles qui relient des ONG aux services étasuniens et de valoriser la Russie éternelle sortant du cauchemar soviétique.

Ce roman est l'un de mes Volkoff préférés et j'aime à le relire en période estivale.
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Ecrit il y a une vingtaine d'années, ce roman géo-politico-historique porte de façon évidente la patte de l'auteur. Sans partager totalement la vision du “loupˮ, le lecteur ne peut pas ne pas apprécier la vision anticipatrice du théâtre planétaire. Caricaturalement, on y voit à l'oeuvre une organisation plus ou moins clandestine dont la vision est la “mondialisation heureuseˮ, chère à la doxa dominante. A bas les nations, vive le nivellement culturel, l'ignorance… Toute ressemblance avec… coïncidence. A méditer, au-delà du thriller habilement mené, au bord de la Moïka et en Tchétchénie.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Samson ne comprenait pas tout ce qui se disait : la différence des accents lui troublait l'oreille, mais il perçut le complexe de supériorité des quatre Anglo-Saxons.

Celui des deux Anglais était cocasse mais savoureux : s'étant fait rosser par les Américains pendant la guerre d'Indépendance et mettre au pas par eux après la Seconde Guerre mondiale, ils tiraient un orgueil paradoxal de ces échecs et croyaient régner sur le monde par procuration. La constatation « avec les Américains, nous sommes les plus forts » ne s'encombrait pas pour eux de considérations éthiques.

Le point de vue de l'Américain était différent. Il attribuait la toutepuissance des Etats-Unis à des raisons morales : « C'est parce que nous sommes les plus purs, les plus vertueux, les plus idéalistes, les plus démocratiques, que nous écrémons le monde de ses meilleurs cerveaux et de ses plus grands hommes. Ainsi sommes-nous les plus puissants. En résumé, nous le méritons. » II y avait là une croyance à la justice immanente et au progrès que Samson ne partageait pas, mais il s'amusait, non sans amertume, de cette assurance que les faits semblaient justifier. On pouvait ne pas être d'accord avec la doctrine américaine, mais on ne pouvait pas résister à la puissance américaine, ce qui permettait aux Américains d'affirmer que leur doctrine était la meilleure sans crainte de contradiction, puisqu'ils avaient le pouvoir d'anéantir les contradicteurs. Bref, l'Américain calme et pondéré ne laissait au reste du monde qu'une alternative : se laisser séduire ou se faire violer.
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À Paris, la campagne anti-Boyards atteignait des dimensions qui, dans un autre pays, auraient paru bouffonnes, mais pas en France, où l'on avait déjà gobé, comme autant de belons japonais, les charniers de Timisoara, les 500 000 morts du Kosovo, les atrocités françaises en Algérie, et quelques autres serpents de mer du même calibre ; personne ne s'étonnait et même, on en redemandait. Les Boyards, c'étaient à la fois les pogroms, le général Dourakine, le knout, Ivan le Terrible, les villages Potemkine, les mangeurs de chandelles, Catherine et ses amants, le « mystère enveloppé dans une énigme dissimulée dans une devinette », la « grande plaine riche en blé habitée par un peuple barbare », le « pouvoir absolu qui pourrit absolument », le servage, la vodka servie dans un samovar, la Sibérie, les bagnes, les meutes de loups, l'orthodoxie déloyale, un sous-marin récemment perdu sans que le président ait rien fait pour le sauver, la mafia, le goulag, et même, surtout dans la bouche d’anciens compagnons de route du communisme, « les horreurs du stalimsme qui prouvent que rien ne change jamais en Russie ».
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Par courriel, Robin envoya sa maigre moisson de renseignements à son mentor.

La réponse ne tarda pas.

Kirsten 0. Kirsten à Robert C. Chastow III par courriel :

Ambrose Bierce dit : « Un conservateur est amoureux des maux qui existent tandis que le libéral cherche à les remplacer par d'autres. » Vos gars m'ont l'air de maudits conservateurs. Voyez à les rendre utiles comme tels.

Robin referma son ordinateur et descendit prendre un verre au bar Hemingway.
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Videos de Vladimir Volkoff (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Vladimir Volkoff
À l'occasion de la parution du premier tome des "Aventuriers de l'étrange", Bertrand Puard revient pour Hachette.fr sur cette toute nouvelle création de la Bibliothèque Verte. Une série notamment inspirée par les livres de cette mythique collection, d'Agathe Christie à Alfred Hitchcock en passant par Vladimir Volkoff, et dont le doublement primé à Cognac fut lui-même lecteur.
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