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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai eu la chance de ne pas avoir étudié Voltaire au lycée, c'est donc sans traumatismes, sueurs froides, blocages et dégoût éternel pour l'illustre Voltaire, que je me suis installée pour un moment de lecture coquine.
:)
Je ne savais pas que Monsieur Voltaire avait une plume aussi déliée et moqueuse.
Je me suis surprise à me régaler de petits textes en rimes, racontant des histoires légères, tirées elles-mêmes d'anciens contes et légendes revus et corrigés par notre grand encyclopédiste.
Corrigés pour cacher (Voltaire restant Voltaire) sous des phrases coquines ou ironiques des idées de révolution qui brûleraient avec plaisir les églises,avec les prêtres à l'intérieur et balanceraient la morale religieuse et étriquée par dessus les jupons !
Tout ça est écrit avec une plume que j'ai trouvée très moderne.
Et pour répondre à la question "Qu'est-ce qui plaît aux dames ?"
Messieurs...
La réponse est sous cette jolie couverture...de livre .
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Les éditions Actes-Sud ont regroupé une dizaine de contes voltairiens axés sur le thème du désir et de la passion amoureuse. Il s'agit d'exercices de style, en prose ou en vers, accomplis par Voltaire pour le divertissement des nobles aristocrates en mal de passe-temps. S'appuyant sur ses grands prédécesseurs, L'Arioste ou La Fontaine, Voltaire se plaît à peindre le moteur essentiel de l'humanité : la pulsion sexuelle. Mais, comme toujours, l'objet premier de l'auteur réside dans l'attaque qu'il adresse à l'hypocrisie religieuse. Ces récits exotiques montrent une société frustrée, étouffée par l'emprise d'une Eglise à la morale caduque, qui ne sentait pas, malgré les nombreux coups de semonce des philosophes, arriver son crépuscule tant espéré par une masse de moins en moins dupe de ses stupides balivernes.
P.S. : une remarque sur la montée en puissance des gazettes et des publications au XVIIIe siècle évoque curieusement les bouleversements actuels survenus dans la transmission de l'information, notamment celle de la littérature, avec l'avènement de l'Internet et des blogs : "L'inondation des journalistes et des folliculaires est venue, laquelle a noyé le bon avec le mauvais, et a détruit toute érudition, en présentant des extraits à l'ignorance. Les lecteurs ont décidé comme les magistrats, qui jugent sur le rapport de leur secrétaire."
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Cette somme regroupant les contes les plus célèbres de Voltaire (Zadig, Micromégas, Candide, La Princesse de Babylone) offre une bonne entrée à celui qui souhaite découvrir l'oeuvre du grand philosophe. D'ailleurs, à tort ou à raison, Voltaire est essentiellement connu aujourd'hui pour ces fameux contes philosophiques, où sa langue acérée et son sens de l'ironie s'y déploient à merveille. Pourtant, de son vivant, ces petits contes furent écrits (j'espère que je ne dis pas trop de bêtises, les spécialistes de Voltaire rectifieront) pour satisfaire les besoins d'une aristocratie désirant se cultiver tout en se divertissant. Ils n'étaient donc pas considérés comme des écrits majeurs par leur auteur. Néanmoins, son esprit éclairé et son inextinguible volonté de combattre toutes formes de fanatisme donnent à ces récits merveilleux et aventureux une profondeur critique réjouissante et stimulante. L'ouverture de l'Europe sur le monde (premiers pas de ce que l'on nommera la mondialisation), l'accumulation des connaissances et des découvertes offrent à Voltaire l'occasion de mettre à distance et en question les réalités sociales, juridiques, religieuses ou économiques de son époque et de son pays. Ces contes présentent des tableaux souvent sombres et pitoyables d'hommes mus par un seul et impétueux ressort : le désir sexuel. Comme le conçoit Jean-Luc Godard à travers son cinéma, Voltaire met en lumière la prostitution généralisée qui régit nos sociétés, les femmes offrent leur corps soit pour subsister, soit pour améliorer cette subsistance. La grande majorité des individus acceptent de vendre, si ce n'est leur corps sexué, leur liberté, leur temps, leur santé, leurs rêves, pour quelque argent.
Cependant, Voltaire ne tombe pas dans un profond pessimisme, il reste persuadé que la raison saura un jour triompher des fanatiques, dogmatiques et autres infâmes religieux. Deux siècles et demie plus tard, des progrès notables ont été réalisés, mais il reste beaucoup à faire, les sectaires ont encore de beaux restes.
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Un superbe recueil pour avoir un panorama complet de l'univers De Voltaire, à ne pas manquer en tout as si on veut connaitre cet auteur !
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De la variété de ces oeuvres on pourrait presque en faire une phrase.

Avec Candide ou l'optimisme et Zadig ou la destinée, ce qui plaît aux dames est l'éducation d'une fille.

On y retrouve Erasme et Rabelais aux Champs Elysées avec le dialogue du chapon et de la poularde.

On retrouvera ainsi le dimanche ou les filles de Minée avec le pauvre diable, la bégueule et la mule du pape.

Curiosité à aiguiser pour ces pages de surprises et d'intérêts en aventure de la mémoire.
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