Je remercie Babelio et les éditions du Jasmin pour leur confiance pour ce partenariat.
Dans
l'Eclaireur, on découvre Aman, un jeune garçon de 13 ans qui doit faire un choix entre assumer la responsabilité d'être le petit-fils d'un grand conteur dont il a hérité le don et devenir un soldat dans les rues de Mogadiscio. Dilemme difficile en pleine adolescence où les premiers émois arrivent …
Il y a de bonnes idées dans ce livre, ainsi que des scènes clés qui permettent de comprendre comment les enfants de cette partie de l'Afrique s'engagent dans les milices et comment les adultes peu scrupuleux les y enrôlent. Malheureusement, j'ai parfois trouvé la construction du récit confuse et ponctué de clichés un peu trop faciles. le choix de la narration à la première personne n'est pas toujours bien maitrisé et perd parfois le lecteur. Mais le thème de la transmission orale des récits ancestraux n'est pas toujours maîtrisés et "anesthésie" parfois le texte à des moments où on attendrait plus de "flamme".
(Les quelques pages d'
In Koli Jean Bofane sur le même sujet - dans les
Mathématiques congolaises -étaient bien plus percutantes. Certes, ce roman n'est pas de la littérature jeunesse, alors il vaut sans doute mieux fermer cette parenthèse.)
Heureusement la fin contient beaucoup plus de "passion" que le reste de l'histoire, je pense par exemple à la rencontre avec le vieux poète au camp des réfugiés. Cet épisode permet de donner de la force à ce récit , qui reste tout de même une lecture sympathique.