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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En chasse ! Roland C. Wagner sonne l'ouverture de la Saison de la sorcière et le gibier semble être pléthore, alors sus aux magiciens de haute volée qui envahissent notre « pauvre » monde sans défenses !

Après Punk Rock Jesus, je suis clairement dans une période de lecture axée sur la subversion, polémiste mais pas trop, dénonçant fanatisme et discriminations. Et cette Saison de la sorcière se fonde clairement sur une très bonne analyse outrancière de notre société. Tout se déroule dans l'ironie complète, mais fine, et surtout une ironie qui varie les points de vue. Ainsi, rien n'est jamais vraiment comme cela semble être, mais finalement voilà bien le problème avec notre société du paraître. La tendance de l'auteur à côtoyer le mouvement psychédélique accentue cette ironie constante et cela se ressent dans le fort rapport à la musique tout au long de cette histoire polémique sur l'ultra-sécurité et la discrimination à tout-va.
La forme du récit a quelques points particuliers. Déjà, les extraits de journaux présents sont primordiaux pour l'histoire comme pour l'ambiance, tout en variant efficacement la narration. de même, on constate rapidement que l'intrigue se construit par une convergence de deux récits parallèles : d'un côté, l'aspect rationnel et concret de la « résistance » française ; de l'autre, l'aspect magique et surnaturel de l'armée des « Étazunis » accompagnée de sa Brigade des Maléfices. Rien n'est évident, personne n'est transparent : le ton est donné.

En voilà donc une petite oeuvre bien décapante ; c'est frais, c'est rafraîchissant et il faut le prendre comme tel : un récit particulièrement divertissant dans son style comme dans son contenu. Et Roland C. Wagner était très fort à ce jeu-là.

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La Tour Eiffel a disparu, arrachée de terre par un ptérodactyle.
Ce roman commence fort et la suite est dans la même veine, des statues de Mao prennent vie, Godzilla émerge d'un port japonais et coule des dizaines de bateaux, la France est occupée par les américains, et tout ça semble lié à de la sorcellerie.
Ca pourrait n'être qu'un roman fourre-tout dans lequel l'auteur se serait laissé aller à créer un grand n'importe quoi politico-utopiste mais il n'en est rien.
L'intrigue se tient, les personnages sont originaux, les réflexions sont malheureusement d'actualité : on y parle des conditions de vie dans les banlieues, d'exclusion, de terrorisme, de la toute-puissance de l'argent et du contrôle des médias…
Ce roman bien qu'assez court est une critique de notre monde moderne où tout n'est qu'apparence, futilité et miroir aux alouettes. On y rencontre aussi des personnages avec des valeurs qui font du bien au moral et une sorcière qui vaut le détour.
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Plus c'est con, plus c'est bon !

Roland C. Wagner nous réjouir la chasse aux sorcières de manière littérale : les États-Unis, des sorcières et vas y que je te ponds un roman.
J'avais lu de lui l'intégrale de son histoire du futur, mais n'avait pas été beaucoup plus loin à part un texte ici et là. Au détour d'une masse critique Babelio, je remarque ce roman en audiolivre et banco.

Des attaques terroristes incroyables se produisent dans le monde : par exemple, la tour Eiffel se fait enlever par un ptérodactyle. Les États-Unis, jugeant que les états ciblés par les sorciers ne vont pas assez vite dans leur réaction, décident de prendre le problème à bras le corps pour sauver le monde, non sans envahir quelques pays plus ou moins alliés.
Là-dessus, une bande de jeunes de banlieue se retrouvent... Il sera aussi question d'une communauté anar...

Je connaissais l'Urban Fantasy, pas très fan, mais l'Urban Fantasy politique, j'adore. Oh je vois que tu tiques avec ce mot politique. Mais l'auteur ne nous bassine pas trop avec, on sent tout de même ou son coeur bât, battait en l'occurrence. A part un ou deux passages un peu plus appuyés, cela reste buvable pour les gens de droite.

C'est fun, c'est inventif, c'est intelligent, ça dit beaucoup de choses sur notre société. Écrit en 2003, c'est un texte qui reste assez actuel même si quelques références passeront au-dessus de la tête des moins de 40 ans. On ne va pas en parler des heures : J'ai adoré et dévoré ce livre.

Ma seule crainte en écoutant ce livre était l'audiolecture. J'avais testé grâce à Un papillon dans la lune un livre sur Audible, mais il avait fallu que j'installe l'application sur mon smartphone, et ma bagnole n'étant pas le modèle le plus high tech, cela était très pénible pour revenir en arrière, faire pause....
Ici avec ce nouveau fournisseur, Voolume, cela a été plus simple pour moi. Je me suis créé un compte rapidement, et on télécharge les bons vieux MP3. Après les avoir dezippé, on met sur sa clef USB et la ma voiture me permet de faire pause, avance ou retour. L'idéal pour moi. Pas de DRM, des verrous numériques m'empêchant de faire ce que je veux avec mes fichiers. Je peux les mettre sur cd, les enregistrer sur cassette selon les possibilités de ta voiture, de ton walkman. Un très bon point pour moi
Seul bémol, j'adore écouter les podcasts de la méthode scientifique ou de plus que de la SF durant mes trajets boulot maison, mais ce roman est court et j'ai pu vite reprendre mon train-train quotidien. La voix du comédien m'a de suite emporté avec. Bref une belle expérience.
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La Saison de la sorcière fait partie de l'abonnement des Moutons électriques proposé pour la seconde moitié de l'année. C'est une réédition d'un roman de Roland C. Wagner paru en octobre 2003 qui a été récompensé par les prix Rosny aîné et Bob Morane en 2004.

Le roman a été écrit quelques temps après les attentats du 11 septembre 2001 et cela s'en ressent fortement sur le récit marqué par le thème du terrorisme. le roman situe son action dans un futur proche et indéterminé et plutôt sombre. La Saison de la sorcière est un savant mélange des genres contenant de la science-fiction, des éléments de fantasy, d'enquêtes et formant un roman d'anticipation.

Le tout début du roman présente ce qui sera le premier d'une série d'attentats: l'enlèvement par un ptérodactyle géant de la Tour Eiffel. Cet évènement donne la tonalité du roman: de la magie dans notre monde, un fait complétement déroutant et inexplicable, un ton décalé. À partir de là, le récit suit deux fils directeurs différents qui seront amenés à se rejoindre. le premier est le destin de Fric, jeune homme à peine sorti de prison et retournant dans sa banlieue parisienne qui va retrouver ses copains du même genre que lui et aux pseudonymes tout aussi imaginatifs. le second est le parcours d'une sorcière emprisonnée par l'armée américaine qui compte bien se servir de des pouvoirs contre les terroristes. En effet, l'attaque contre la Tour Eiffel est la première d'une série d'attentats touchants les symboles de puissance des nations les plus industrialisées à part les États-Unis. Ces attentats utilisent la magie mais ne font jamais de victimes humaines.

La Saison de la sorcière présente ainsi un monde ressemblant fortement au notre du moins jusqu'aux attentats de New York, mais où la magie existe et surtout où les États-Unis ont pris une puissance sans commune mesure et imposent leur loi sur le monde. Leurs fondements reposent sur la lutte contre le terrorisme, en imposant le tout sécuritaire et aucune tolérance. L'auteur pousse à l'extrême des principes que l'on trouve dans nos sociétés pour dénoncer des faits en employant un ton décalé. En effet, l'auteur utilise beaucoup de second degré à la fois dans les événements qui se déroulent mais aussi pour les personnages. Certaines répliques m'ont fait pensé à la série Kaamelott où on trouve un peu le même genre d'humour décalé. le roman aborde aussi les tensions dans la banlieue parisienne au travers de ses personnages.

D'autres éléments sont à souligner dans ce roman: l'auteur utilise quelques fois des articles de journaux dans le récit pour parler des événements survenus liés au terrorisme. Cela est intéressant comme procédé en donnant un aspect plus concret à l'histoire et permet aussi de changer la narration. le traitement de la magie est aussi particulièrement intéressant avec une union entre magie et technologie qui donne un mélange assez détonnant.

La Saison de la sorcière s'avère ainsi une bonne surprise: un livre au ton décalé mais qui dénonce beaucoup de choses malheureusement toujours d'actualité. le roman est court et se lit très bien offrant un vrai divertissement. Un très bon roman avec beaucoup de qualités.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Je n'avais pas lu grand chose de Roland C.Wagner.
Peut être une nouvelle de lui dans S.F mag que j'avais bien aimé puis plus rien...
Par hasard je tombe sur sa dernière parution en livre de poche et j'ai sauté le pas.
Et j'ai bien fait...

La suite sur:

Lien : http://laurentauxmillevisage..
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L'un des piliers mais aussi l'un des auteurs français les plus prolifiques du genre littéraire SF n'est autre que Roland Wagner et je dois dire qu'à chaque fois, il réussit à me surprendre agréablement. Par exemple, avec ce roman, en lisant le titre, on pense à du fantastique cependant, nous sommes transportés vers un futur possible de la Terre dans lequel les gouvernements font la chasse aux sorciers et sorcières par leur de leur pouvoir et cette fois ci, ça va encore plus loin. Sous prétexte de protéger l'Europe de ces magiciens du tiers-monde, les États-Unis d'Amérique vont aller jusqu'à envahir la France et même une partie du vieux continent. C'est dans cet univers assez apocalyptique que nous suivons les aventures uniques d'un jeune homme français tout juste sorti de prison qui doit trouver le moyen de s'adapter à ce nouveau monde et entamer sa réinsertion.
Un superbe roman qui se lit très de façon très fluide grâce à la passionnante plume de l'auteur qui nous offre un récit enchanteur qui en vaut le détour.
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Portrait d'un monde discrètement semblable et discrètement différent de celui que l'on connait. Il y a des similitudes, mais aussi des différences. Mais finalement, moins sans doute qu'il n'y en avait lors de l'écriture du roman : le terrorisme est devenu bien réel, les lois le réprimant aussi. Tout est prétexte à emprisonner ceux qui dérangent, les crimes et délits sont presque punis avant de se produire, surtout si ceux qui les commettent sont un peu trop bruns et pauvres... Et la résistance est plus que parcellaire... Mais fort heureusement,aidée par la magie...
Wagner est un très bon conteur et observateur des dérives possibles (probables, malheureusement) d'une société aux abois et peureuse. D'une société incapable d'accepter un peu de contestation, même non-violent ou potache. Parce que quand même, c'est très potache, ces attentats et surtout, sans morts. Mais les U$A n'aiment pas qu'on les tourne en ridicule, quitte à envahir le monde entier...
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J'ai écouté la version livre audio lu par Simon Jeannin chez voolume. La couverture du livre et l'ambiance du livre et m'a fait penser à la série Motherland : Fort Salem mais ce livre n'a rien à voir. La géopolitique actuelle est complètement bouleversée dans ce livre, avec une partie de l'Europe qui est sous domination américaine (les tasus). Il y a eu plusieurs attentats qui ont enlevés la tour eiffel et d'autres monuments mondiaux... Les tasus (États-Unis) recrutent des magiciens pour lutter contre ces attentats magiques (apparition de dinosaure, transformation d'un château en confiserie,...). C'est un livre avec des références sympas. J'ai passé un bon moment à écouter ce livre qui m'a surpris sur son contenu. J'ai bien aimé ce livre de science-fiction ou fantasy urbaine. Je le recommande aux amateurs de ce genre de lecture. Merci à Babélio et Voolume pour cette jolie découverte.
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Roman intéressant mais que j'ai trouvé avec des longueurs. Approcher le mythe de la sorcière à travers les technologies est relativement bien fait mais cela manque de profondeurs et d'explications. J'aurais bien vu ce roman comme le premier d'une série avec la fin ouverte qu'il propose.
Lien : https://letmentertainyou.com..
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La magie existe. Enfin, c'est la seule explication possible à la vague d'attentats étranges (et pacifistes) que subissent l'Europe et l'Asie. En réaction, les États-Unis ont envoyé des troupes dans les pays touchés, qui sont du coup devenus des protectorats américains, et ont déclenché une grande campagne de recrutement (si l'on peut le dire ainsi) de mages afin de constituer une armée capable de neutraliser ces terroristes d'un genre nouveau.
Dans ce contexte troublé, Fric sort de prison et retrouve sa banlieue sous ébullition. Les soldats « Tazus » provoquent la hargne d'une partie de la population et de ses potes en particulier. Suite à un incident avec l'un de ces soldats, Fric se voit contraint de se planquer à l'adresse indiquée par un de ses compagnons de cellule et va y découvrir une communauté de hippies et de punks utopistes sur-équipée en matériel informatique. de là à savoir ce qu'ils fabriquent dans leur Enclave, c'est une autre affaire...
Pendant ce temps, la chasse aux sorcières fait rage et pour l'armée américaine il n'y a pas de demi-mesure, les personnes capturées sont avec elle ou… avec elle.
La narration se divise en deux. On suit tour à tour Fric et ses copains ou différents membres de l'armée à la recherche de l'arme ultime (et ils pourraient bien l'avoir trouvée). Cela donne un récit nerveux, plein de rebondissements et d'embardées, qui entraîne son lecteur/auditeur sans trop lui laisser le temps de reprendre son souffle.
Ce roman court et énergique est une sorte de conte moderne, engagé et chaotique qui se joue des codes. On notera que, comme dans les contes, quasiment personne n'a de prénom. Les Tazus et ceux qui gravitent autour sont désignés par leur fonction, alors que Fric et ses potes le sont par des surnoms. Les chevaliers de cette histoire sont de jeunes banlieusards d'âge indéterminé, les fées sont celles du réseau, le méchant dragon polycéphale est une grande puissance capitaliste et la sorcière… Vous verrez bien.
J'ai beaucoup aimé ce récit. C'est barré, intelligent et drôle. L'auteur, tout en nous divertissant, nous amène à réfléchir. Ce roman nous parle d'impérialisme et d'ingérence, de terrorisme et de résistance, mais il nous montre aussi que parfois la frontière est floue entre ces termes. J'ai trouvé cela intéressant, bien que je pense qu'il y manque un peu de profondeur et que la réflexion sur le terrorisme, surtout, est trop sortie de son contexte. J'ai cependant beaucoup aimé l'Enclave et la façon de vivre des gens qui la peuplent, bien que cela semble beaucoup trop irréaliste à mes yeux. Ils paraissent d'autant plus sympathiques face au capitalisme éhonté affiché par les Tazus. L'auteur a grossi le trait, mais c'est aussi une caractéristique des contes.
La sortie en version audio de ce roman dont la première publication date de 2003 est une bonne occasion de le découvrir (ou redécouvrir). le narrateur a fait un excellent travail. Certes, le roman est déjà prenant, mais il parvient à accroître encore davantage l'intérêt de l'auditeur grâce à l'enthousiasme qu'il déploie toujours au bon moment.
Les thèmes abordés restent très actuels, bien que le contexte ait évolué depuis les attentats de 2001, et offrent toujours des pistes de réflexions intéressantes.
Lien : http://livropathe.blogspot.c..
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