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L.G.M. tome 0 sur 3

Olivier Girard (Éditeur scientifique)
EAN : 9782843440717
311 pages
Le Bélial' (01/02/2006)
3.58/5   38 notes
Résumé :
Le 18 juin 1967, le monde retient son souffle : Arès-1 vient de toucher le sol martien dans la région de Chrysia Planitia. Si l'atterrissage est brutal, la sonde américaine a le temps de transmettre un unique cliché. Sur la photo, première représentation in situ d'un monde extraterrestre : le gros plan d'un Petit Homme vert tirant la langue à l'objectif... La nouvelle fait l'effet dune bombe l'humanité n'est plus seule dans l'univers ! Trente ans plus tard, en plein... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Encore et toujours mes devoirs de vacances. Aujourd'hui je vous propose un tableau de vert et de rouge, une récréation au milieu de toutes mes lectures trop sérieuses ou trop dramatiques. Il s'agit de l'histoire d'un petit homme vert, ou L.G.M, little green man pour ceux qui n'auraient pas le réflexe yuppie de migrer toute expression dans un anglicisme post-moderne pour le dessécher sous la forme d'un acronyme abscons.
Donc cette symphonie composée par Wagner. Nan, pas le compositeur allemand, Roland Charles Wagner notre romancier français, prolifique et souvent déjanté. Je disais donc, dans cette symphonie, la vie existe sur mars et elle a le bon goût d'envoyer sur terre l'un de ses ambassadeur. Un petit homme vert, forcément.
Tout de suite vous pensez à Frederic Brown et son délirant Martiens go home, et vous avez raison. le livre s'ouvre d'ailleurs sur une citation extraire du quidam et l'ensemble fait beaucoup penser à un hommage à l'oeuvre du maître.

Donc une quarantaine d'année avant l'action, les américains et les russes occupés à comparer leur virilité envoyaient des trucs dans l'espace. Ca vidait les caisses du contribuable, mais ça valait déjà mieux que de s'envoyer des bombes à neutrons à la figure. Tout est que les américains avaient envoyé une sonde sur mars. La première image en provenance de la sonde était un petit homme vert, en train de tirer la langue. Dès lors une course s'était engagée pour amener sur mars un équipage. Course remportée par les russes, les premiers à poser le pied sur la planète rouge et en ramener un ambassadeur, vert.
Le roman débute au moment ou le narrateur est chargé de retrouver la trace du martien, kidnappé par une bande de hippies. Il retrouve bien vite l'ambassadeur qui avait tout simplement fugué échapper aux délégations diplomatiques ennuyeuses et goûter au sexe, aux drogues et au rock ‘n roll.
Sitôt retrouvé, le petit homme vert se fera kidnapper pour de vrai par les agents rouges du KGB. Bien sûr notre narrateur, agent secret des services français sera dépêché à sa recherche. Une course poursuite excentrique et haletante nous tiendra alors en haleine jusqu'à la dernière page. Nous visitons une uchronie farfelue ou la guerre froide ne s'est pas arrêtée. Les américains sont sur le déclin et leur pays rongé par les ambitions démesurées du petit buisson se morcelle en états sécessionnistes comme la Californie, dirigée par le leader charismatique des Dead Kennedys. de leur côté, les russes s'ouvrent à une vraie démocratie et remportent petit à petit la victoire pour la suprématie mondiale. Je n'en dévoile pas plus mais l'histoire rebondie souvent dans des directions inattendues et rocambolesques.

Les intermèdes sous la forme de dépêches et d'extraits des journaux internationaux nous familiarisent avec cette tranche alternative de l'histoire. Les citations et références truffent le texte pour détourner les icônes de la culture populaire moderne. le résultat est croustillant et savoureux, on se surprend à délaisser l'intrigue pour dénicher les références, trouver des indices et se bidonner devant un Daniel Balavoine chantant je ne suis pas un martien.

Au final le roman est assez plaisant à lire et divertissant. Certainement pas l'oeuvre du siècle mais un sacré bon moment. Malheureusement, ce genre de livre risque vieillir très vite, trop référencé et trop engagé contre les impérialismes divers.
Lien : http://oiseauchanteur.blogsp..
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Tout le monde sait que les martiens sont de petits hommes verts.
Ce que l'on sait moins, c'est qu'ils sont aussi de chauds lapins !

Le 18 juin 1967, une sonde américaine envoyé sur Mars, transmet le cliché d'un petit homme vert tirant la langue. Elément de départ de cette uchronie, où l'URSS va devenir la grande puissance mondiale. Roland C. Wagner inverse les rôles, mais combat tous les impérialismes qu'ils soient Rouge, Vert, Blanc ou Jaune. Les seules couleurs étant dignes d'intérêts étant celles du psychédélisme.

Hommage, entre autres, au célèbre Martiens, go home ! de Fredric Brown, à la grimace de Einstein pour le côté quantique, nous suivons les péripéties cocasses et rocambolesque d'un petit homme vert, autrement dit d'un Little Green Man. Qui connait Roland C. Wagner sait que nous allons être face à une charge satirique de nos sociétés. Ici, nous croisons pêle-mêle des agents de la DGSE, du KGB, de la CIA, ainsi que d'affreux mercenaires à la solde des puissants. L'auteur revisite 40 ans de notre histoire récente, de la guerre froide à l'arrivé au pouvoir d'un certain Bush, alias Petit Buisson.

Avec humour, les grands refrains musicaux (Noir Désir - le Martien l'emportera), discours de ces décennies sont revisités à l'aune de la découverte du martien :
Sex Pistols : « God save the Queen - A fascist regime- They'll make you a Martian - Without any passion »
Général de Gaulle : « Ces Martiens… ces Martiens que l'Amérique nous envoie à la face sont des veaux - petits et un peu verts, mais des veaux tout de même. »

Bourré de références aux événements passées, il est parfois difficile de saisir toutes les allusions.
Nous découvrons ce monde alternatif grâce à des extraits d'actualités ouvrant les différents chapitres. Même si l'intrigue est prétexte, la partie thriller d'espionnage est pour moi faiblarde, manquant de dynamisme, et entrainant certaines longueurs (peut être dû en partie à son parcours éditoriale atypique ?). J'ai trouvé aussi que la démonstration était parfois assénée de manière un peu trop appuyée.
Mais face à une production littéraire actuelle bien consensuelle (Roland, tu nous manque !), lire L.G.M. est salutaire. A 4€ la version électronique sans DRM, pourquoi sans priver ?

Sex & Drugs & Rock & Roll. Réduire L.G.M. à cela serait faux. Il faut plus voir cette maxime comme un grand cri de révolte à la face de l'engeance impérialiste.

Lien : http://lechiencritique.blogs..
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Comment être sévère avec un livre aussi sympathique ? Cette légère (légère ?) uchronie est en effet l'occasion d'afficher plus d'un sourire sur nos faces ravies. Dans cette guerre que se livrent les services secrets Etatsuniens (pour reprendre l'expression de l'auteur) et les services secrets Soviétiques (non, Gorbatchev n'a pas terminé sa démocratisation), ou croyez-vous que vont les sympathies de Wagner ? D'autant que le président US n'est autre qu'un certain Petit Buisson qui a une tendance prononcée à verser dans le fascisme. Les agents nord-américains sont souvent présentés comme des individus sans scrupule tandis que les membres du KGB sont montrés sous un meilleur jour. Je n'ai pas pu m'empêcher à la lecture de repenser à un texte que j'ai commis avec quelques camarades. Même ton, même délire, même image des services secrets américains, même indulgence vis à vis des agents soviétiques. Sauf que j'avais une quinzaine d'années. Depuis j'ai mûri (du moins je l'espère) et même si je n'ai (toujours) pas la naïveté de croire que les Etats-Unis sont le modèle de démocratie qu'on veut bien nous faire croire, j'ai appris à nuancer mon propos, en particulier vis à vis de l'Union Soviétique. Et de fait, le roman de Wagner ressemble plus à l'oeuvre d'un potache qu'à celle d'un écrivain mature.
Reste que L.G.M. est un roman drôle et sans prétention. S'attaquer à l'Amérique de Bush est toujours salutaire. C'est un clin d'oeil évident à Martiens Go Home de Fredric Brown même si, en dehors d'un martien farceur, il y a peu de point de comparaison entre les deux oeuvres. Loin d'être un chef-d'oeuvre, il se laisse lire avec plaisir. Même si je doute qu'il me laisse dans l'esprit plus que quelques traces dans six mois d'ici.
(Chronique écrite le 2 août 2010)
Lien : http://aruthablog.blogspot.fr/
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Un roman singulier.
Pris seul, une aventure uchronique un peu foutraque sans grande ambition, qui fait le taff' jusqu'à une conclusion abrupte et un peu bête, mais amusante dans sa nonchalance.
En tenant compte de sa dédicace et avec les clés de lecture adéquates : un hommage géant à Jimmy Guieu et ses obsessions, foutrement malicieux et méta, allant bien au-delà de ses apparences les plus évidentes.
Un roman assez touchant pour ce qu'il ne dit qu'avec pudeur, ou très rigolo de bêtise pour ce qu'il affiche.
Lien : https://syndromequickson.com..
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Amour, Sex & Rock n' Roll !!

En fait, se serait plus Humour, Sex & Rock n' Roll... et un Petit Homme Vert (pour les non anglophones, LGM signifie little green man, soit petit homme vert). Et d'où vient-il ? de Mars, bien sûr ! Et que fait-il ? ... des conneries...

[...]
Lien : http://question-sf.over-blog..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
« Vous n'avez pas d'armes, sur Mars ? »
Cette réplique n'était pas plus originale que sa remarque, et sa réponse le fut encore moins : « Pourquoi en aurions-nous ? Elles ne nous serviraient à rien. »
Si , songeai-je. À vous défendre contre les Terriens quand ils auront décidé de vous imposer leur volonté. Ce qui, les connaissant, ne saurait tarder.
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Alors que les principales préoccupations de la population des USA
portent sur la situation économique - catastrophique -, le Petit Buisson a en effet axé
sa propagande sur "la grandeur de la nation américaine" et sur la nécessité
d'entretenir une force de frappe capable de "tenir tête aux hordes soviétiques".
On voit là l'influence du lobby de l'armement et des grandes compagnies pétrolières
qui ont financé sa campagne, mais aussi celle, grandissante, de l'aile droite du
parti républicain et de ses faucons pour qui seule une guerre nucléaire - victorieuse -
contre l'URSS peut permettre aux USA de reprendre le leadership mondial.
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Tout comme tant d'autres peuples avaient oublié les horreurs sur lesquelles ils s'étaient fondés la plupart du temps. Sans doute cette amnésie était-elle nécessaire à leur survie ; nul ne s'attribuera jamais le rôle du méchant tant qu'il pourra l'éviter. Mais on ne m'ôtera pas de l'idée qu'il vaut mieux regarder en face la boue sanglante d'où nous sommes sortis si nous voulons éviter d'y retomber.
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Il était difficile de dire quel rôle la couleur de la planète en question avait bien pu jouer dans cette surprenante entente, et beaucoup de gens se demandèrent si le Kremlin aurait été aussi empressé et unanime pour se lancer à l'assaut de Vénus, moins susceptible d'être récupérée comme symbole de la Gloire du Socialisme soviétique.
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En dépit des récentes évolutions, l'URSS était loin d'avoir oublié les vieilles habitudes héritées du temps du totalitarisme. Et, même si le dernier goulag avait été fermé en grande pompe par Gorby au tournant des années 90, il restait encore assez d'hôpitaux psychiatriques pour se débarrasser des gêneurs.
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Videos de Roland C. Wagner (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Roland C. Wagner

Zone Franche : Science-fiction et recherche en astrophysique : influences réciproques ? 4/4
avec Stephen Baxter, Roland C. Wagner, auteurs, Jean-Claude Dunyach, auteur et ingénieur aéronautique, Raphaël Granier de Cassagnac, auteur et physicien des particules et François Hammer, astrophysicien, chercheur au CNRS et fondateur du (GEPI) laboratoire Galaxies, Etoiles, Physique et Intrumentation de l'Observatoire de Paris-Meudon. Table ronde animée par Laurent Kandel. Traduction Sylvie Miller
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