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EAN : 9782364069923
Voolume (31/03/2022)
3.41/5   85 notes
Résumé :
Une vague d'attentats tout aussi déroutants qu'inexplicables ébranle les symboles de puissance des nations les plus industrialisées. L'Europe est particulièrement touchée par cette nouvelle forme de terrorisme à nulle autre pareille, qui fait usage de forces surnaturelles mais épargne les vies humaines.

Pour les États-Unis, la lutte contre les « sorciers du tiers monde » devient presque une mission sacrée, qui justifie même une invasion de la France e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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En chasse ! Roland C. Wagner sonne l'ouverture de la Saison de la sorcière et le gibier semble être pléthore, alors sus aux magiciens de haute volée qui envahissent notre « pauvre » monde sans défenses !

Après Punk Rock Jesus, je suis clairement dans une période de lecture axée sur la subversion, polémiste mais pas trop, dénonçant fanatisme et discriminations. Et cette Saison de la sorcière se fonde clairement sur une très bonne analyse outrancière de notre société. Tout se déroule dans l'ironie complète, mais fine, et surtout une ironie qui varie les points de vue. Ainsi, rien n'est jamais vraiment comme cela semble être, mais finalement voilà bien le problème avec notre société du paraître. La tendance de l'auteur à côtoyer le mouvement psychédélique accentue cette ironie constante et cela se ressent dans le fort rapport à la musique tout au long de cette histoire polémique sur l'ultra-sécurité et la discrimination à tout-va.
La forme du récit a quelques points particuliers. Déjà, les extraits de journaux présents sont primordiaux pour l'histoire comme pour l'ambiance, tout en variant efficacement la narration. de même, on constate rapidement que l'intrigue se construit par une convergence de deux récits parallèles : d'un côté, l'aspect rationnel et concret de la « résistance » française ; de l'autre, l'aspect magique et surnaturel de l'armée des « Étazunis » accompagnée de sa Brigade des Maléfices. Rien n'est évident, personne n'est transparent : le ton est donné.

En voilà donc une petite oeuvre bien décapante ; c'est frais, c'est rafraîchissant et il faut le prendre comme tel : un récit particulièrement divertissant dans son style comme dans son contenu. Et Roland C. Wagner était très fort à ce jeu-là.

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Lu, il y a une petite dizaine d'années, ce livre d'anticipation fantastique d'un auteur de SF française (hélas ! décédé en 2012), m'avait bien séduit. Repêchant les bribes de l'histoire dans mes souvenirs (avec l'aide de notes retrouvées dans un vieux cahier), voici ce que ma mémoire m'a soufflé...

Dans notre monde de demain, des changements géopolitiques ont quelque peu changé la donne. La Chine s'est emparée de la Mongolie, l'Inde et la Mexique sont en ébullition sous les feux des révoltés, et la France est de nouveau occupée... par les Amerloques ! Mais au chaos ambiant se rajoutent des interventions terroristes, de surcroît... surnaturelles : un espèce de ptérosaurien géant enlève la Tour Eiffel, les grandes statues de Mao viennent à la vie, Godzilla ressuscité s'énerve au Japon...
Les Yankees décident alors que "ça suffit !" et recrutent à droite et à gauche, de gré ou de force, chaque pékin, possédant de près ou de loin des pouvoirs magiques... C'est ainsi qu'ils mettent la main sur une bien étrange sorcière...
Entretemps la France s'est réveillée... et un "Front de la libération" compte bien piétiner les orteils trop longs des soldats ricains...

Cette fiction politico-satirique jubilatoire (de 2003) brocarde sur les thèmes toujours d'actualité aujourd'hui : le terrorisme international, l'ultralibéralisme, les adolescences difficiles dans les quartiers "sensibles" (où l'auteur a vécu)...et surtout le dirigisme d'Oncle Sam qui met son grain de $el partout !

l'intrigue tumultueuse et imaginative m'avais "charmée" et j'avais bien rigolé à chaque gnon que les etazuniens se prenaient sur le pif !
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La Tour Eiffel a disparu, arrachée de terre par un ptérodactyle.
Ce roman commence fort et la suite est dans la même veine, des statues de Mao prennent vie, Godzilla émerge d'un port japonais et coule des dizaines de bateaux, la France est occupée par les américains, et tout ça semble lié à de la sorcellerie.
Ca pourrait n'être qu'un roman fourre-tout dans lequel l'auteur se serait laissé aller à créer un grand n'importe quoi politico-utopiste mais il n'en est rien.
L'intrigue se tient, les personnages sont originaux, les réflexions sont malheureusement d'actualité : on y parle des conditions de vie dans les banlieues, d'exclusion, de terrorisme, de la toute-puissance de l'argent et du contrôle des médias…
Ce roman bien qu'assez court est une critique de notre monde moderne où tout n'est qu'apparence, futilité et miroir aux alouettes. On y rencontre aussi des personnages avec des valeurs qui font du bien au moral et une sorcière qui vaut le détour.
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J'ai beaucoup aimé ce livre lu par Simon Jeannin avec le ton juste. Je pense que j'aurais beaucoup moins apprécié ce roman en version papier, l'audio lui donne un attrait supplémentaire. le narrateur incarne à la perfection ces personnages plutôt loufoques, la voix est apaisante, chaque personnage a son accent ou sa particularité.

Le roman commence fort, un ptérodactyle géant arrache la Tour Eiffel et s'en va en la serrant dans ses griffes. Quelques mois après, Fric sort de prison, la répression est féroce contre les utilisateurs de cannabis, ce qui lui a valu dix-huit mois derrière les barreaux. D'autres attentats ont eu lieu, la tour de Londres a fondu, le château de Schönbrunn a été transformé en sucre et fond un peu plus à chaque averse. L'armée américaine a profité de la situation pour envahir de nombreux pays dont la France, soit disant pour y mettre de l'ordre. Ils sont persuadés que ces attentats sont l'oeuvre de sorciers puissants et pourchassent les magiciens du monde entier pour constituer une armée chargée de lutter contre les terroristes. Il s'emparent d'une sorcière très puissante dans un pays exotique. Fric retrouve immédiatement ses amis de la banlieue, des marginaux comme lui. Suite à une altercation avec un Tasu (soldat US), l'un d'eux se réclame du Front de libération de la Banlieue parisienne, il ne leur reste plus qu'à aller se planquer chez des amis du codétenu de Fric, qui seront eux aussi des originaux.

J'ai beaucoup aimé l'aspect loufoque et amusant de l'intrigue. Les attentats en particulier sont vraiment sortis de l'imagination délirante de l'auteur, ils se caractérisent par la destruction de symboles nationaux mais ne causent ni blessé ni mort et se veulent des messages non-violents. Les personnages sont assez attachants, sauf le chef de l'armée américaine, qui est odieux comme il se doit. Sous l'aspect d'une joyeuse farce, cette dystopie écrite au lendemain du 11 septembre véhicule un message politique toujours actuel. le monde se rebelle contre le système ultra-libéral, mais les USA y mettent bon ordre, n'hésitant pas à envahir un pays à l'invitation d'un dirigeant « ami ». La critique sociale est féroce, on y dénonce la dérive sécuritaire et l'acharnement sur les idéologies anti-système. Dans le livre ce sont les petits délinquants immigrés de banlieue, les communistes et les écologistes qui remplissent les prisons. Comme le dit un des héros, les lois sur le terrorisme sont assez vagues pour pouvoir être largement interprétées au gré du pouvoir, même si ici on parle d'un terrorisme qui s'attaque seulement à des symboles sans faire de victimes. Ce point m'a fait penser à la pièce de Camus, Les justes. Ce terrorisme soft s'oppose à la violence des USA, qui eux utilisent de vraies armes et n'hésitent pas à s'en servir.

Un des points remarquable et original de ce récit est d'associer la magie non pas au fantastique mais à la technologie informatique. Il y a de nombreuses scènes cocasses, dont le dernier attentat, mais jamais la magie n'est basée sur des invocations, grimoires ou autres support traditionnels. Toutefois à la fin, les auteurs du sort semblent dépassés par leur créature qui semble être devenue autonome. Dommage que ce soit un one shot et pas le début d'une série, j'aurais apprécié de suivre ces personnages délirants dans une nouvelle aventure.

Je recommande chaleureusement ce récit à la fois profond et très amusant. La société qu'il dépeint n'est peut-être pas aussi éloignée de la nôtre. Les superpuissances n'ont pas renoncé à dominer le monde, que ce soit par la violence en Ukraine, par l'économie avec la Chine, quant à l'occupation de l'Europe par les USA, c'est une réalité toujours actuelle depuis 1944, même si c'est soft et peu violent (quand même un peu, vu que le modèle économique ultra libéral vient d'eux et ravage la planète toute entière). On a rarement l'occasion de réfléchir en s'amusant, profitons-en.

Un grand merci à Netgalley et aux Editions Voolume pour cet excellent roman de science fiction vraiment très sympa et facile d'accès dans cette version audio.

#LaSaisondelasorcière #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Meguru kisetsu
Je suis plutôt méfiant concernant la fantasy, un genre où je suis assez mal à l'aise, pourtant certains thèmes m'intéressent comme la sorcellerie. C'est surtout la promesse de chaudrons et d'incantations qui m'a donné l'envie de m'immerger avec ce court roman. L'illustration signée Benjamin Carré de l'édition J'ai Lu rappelle « Kiki la petite sorcière » (« Majo no takkyûbin »), un film d'animation japonaise du très talentueux Hayao Miyazaki.

Shigoto hajime
Feu Roland C. Wagner nous met d'emblée dans le grand bain avec un prologue réussi, alléchant, à l'écriture maîtrisée. La sorcellerie tant désirée est présente. J'ai beaucoup aimé le début, mais, je vais être honnête, la suite m'a bien ennuyé. La magie n'est juste qu'une illusion, utilisé avec parcimonie, surtout bien loin des incantations, ainsi que des potions. Disons qu'elle est présente, mais l'auteur part sur une histoire assez banale. le maléfice n'est qu'un prétexte. Pire, l'histoire regorge d'incohérences. C'est bien dommage parce que l'urban fantasy aurait pu être mieux exploiter..

Ooisogashi no Kiki
Le récit est à la fois bien construit et bien écrit. le texte de Roland C. Wagner est agréable. Ici où là s'intercalent des articles de journaux sur le monde imaginé par l'auteur. Les États-Unis d'Amérique dominent le monde (Étazunis dans le roman, par ailleurs, “coule” a remplacé “cool”) et ils sont même présents dans la métropole, affectueusement nommés “Tazus”. On alterne les chapitres avec une bande de voyous et l'armée américaine. J'ai préféré de loin suivre les vauriens, tandis que la surpuissante armada militaire m'a laissé sans joie, voire parfois ennuyé. On notera que le groupuscule rebelle, anarchiste, part dans la théorie du complot.

Tobenai
Su le quatrième de couverture de mon édition J'ai Lu, ce livre est classé « Science-fiction ». À part une allusion au cyberpunk, puisque ce court roman fut écrit au tout début de la démocratisation d'Internet, loin de ce que nous connaissons actuellement, il est difficile de la classer dans un genre . Anticipation ? Un terme fourre-tout auquel il pourrait appartenir puisque nous sommes dans un univers fictif où les États-Unis dirigent le monde et même la France. C'est un premier pas mitigé vers cet auteur, mais je suis prêt à lui laisser encore une chance.

Ojii-san no tanomigoto
Hors-sujet. Les titres japonais situés avant chaque paragraphe sont ceux de l'Orchestral Sound Track de « Kiki la petite sorcière » (« Majo no takkyûbin ») signée Joe Hisaishi. Je vous invite à les écouter.

Yasashisa ni Tsutsumareta
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
C’était une bonne chose, songea l’Opérateur, que ces enquiquineurs de mangeurs de grenouilles se mettent enfin au diapason. Leur laxisme légendaire était l’une des raisons pour lesquelles le gouvernement de leur pays s’était retrouvé désavoué après le premier attentat sorcier. Certes, ils avaient fait des progrès depuis le début du siècle en démantelant leur foutu « service public », en renonçant peu à peu à une protection sociale surdimensionnée qui n’était qu’une incitation à la paresse, ou en multipliant par cinq ou six le nombre de détenus. Mais ils avaient encore pas mal de chemin à parcourir s’ils voulaient atteindre le haut niveau de civilisation des USA, où la place de chacun dans la société dépendait de son mérite, et non d’aides coûteuses prélevées sur les impôts. Rétablir le châtiment suprême représentait à cet égard un grand pas en avant : plus question, désormais, d’entretenir pendant des lustres meurtriers et terroristes aux frais des contribuables.

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Aux Étazunis, les Blacks étaient plus ou moins l’équivalent des Arabes en France : on les haïssait parce qu’on avait honte de ce qu’on leur avait fait autrefois.

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Je trouve pas ça normal qu’une boîte qui ta vendu des putains de programmes puisse fourrer son nez dans tes affaires personnelles. ̇Ça vous plairait, à vous, que le mec qui a cousu votre portefeuille sache en permanence combien de thunes et de barrettes vous avez dedans ?
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Cette chose sans nom n'est pas immense, elle est titanesque.
La preuve ultime en est apportée lorsque, freinant sa chute de ses ailes à nouveau déployées, elle s'immobilisa un bref instant au-dessus de la tour Eiffel.
Dans la lumière rasante rasante du soleil levant, l'ombre de la bête s'étend jusqu'aux coteaux de Saint Cloud...
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Videos de Roland C. Wagner (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Roland C. Wagner

Zone Franche : Science-fiction et recherche en astrophysique : influences réciproques ? 4/4
avec Stephen Baxter, Roland C. Wagner, auteurs, Jean-Claude Dunyach, auteur et ingénieur aéronautique, Raphaël Granier de Cassagnac, auteur et physicien des particules et François Hammer, astrophysicien, chercheur au CNRS et fondateur du (GEPI) laboratoire Galaxies, Etoiles, Physique et Intrumentation de l'Observatoire de Paris-Meudon. Table ronde animée par Laurent Kandel. Traduction Sylvie Miller
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