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EAN : 9782360133260
95 pages
Coédition Archimbaud (18/11/2015)
4/5   5 notes
Résumé :
« La danse est maudite » dit une pieuse chanson populaire ; « quand tu vois danser, ajoute le chansonnier, pense à la tête coupée de saint Jean-Baptiste sur le plat sanglant, et la tentation infernale n’aura pas de puissance sur ton âme ». Ce constat que dresse Heinrich Heine dans Lutèce sera le point de départ de notre enquête.
D’où vient cette surprenante méfiance ? Et si, au lieu de les attribuer à l’ordre moral ou à la
pudeur, si souvent invoqués, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je n'ai pas lu ce livre, je l'ai dé-vo-ré!!!
Mais alors quelle surprise! Cochant sur masse critique cet ouvrage sur l'Histoire Spirituelle de la Danse, je m'attendais à ... une histoire.... eh bien... de la danse of course! Avec un brin de rapport à l'esprit... Je ne sais pas trop ce que j'attendais en fait et c'est tant mieux car j'ai été ravie! Il faut dire que lorsque je l'ai reçu, son sous-titre m'a laissée perplexe : "A l'intérieur de laquelle on s'efforcera de découvrir le mystérieux mouvement des fins dernières, afin de parvenir à la connaissance, si toutefois telle chose peut s'entrevoir, des raisons oeuvrant à la chorophobie". Il m'a tout de suite rappelé ces effets d'annonce rabelaisiens qui pincent la curiosité du lecteur. Je n'allais pas rester là sans chercher à en savoir plus sur cette étrange "chorophobie"! Je suis donc entrée dans la danse...
D'une anecdote vers une autre, c'est un ouvrage que l'on parcourt en sautillant allégrement, tout en apprenant quelles frayeurs, quels implicites, quels tabous la danse a pu insuffler dans la tête des hommes depuis bien longtemps. C'est léger tout en parlant avec sérieux, obscurs tout en rayonnant de finesse spirituelle. Cette exploration des petits pas et des grands est servie par le style de David Wahl, dont j'apprends qu'il est dramaturge; cela ne m'étonne pas, j'imagine aisément ce texte mis en scène, texte et chorégraphie, cela va de soi!
Un excellent moment de lecture!
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J'ai assisté à cette causerie il y a quelques jours. Oui c'est le nom que donne D. Wahl à ces représentations, sortes de conférences d'un autre temps.
Quelques dizaines de spectateurs sous la scène du théâtre : cela crée tout de suite une ambiance particulière.
Puis il y a le discourt avec cette façon lente de parler, comme un professeur qui souhaite que ces élèves intègrent bien la leçon. Et cette façon de regarder l'assistance, comme si nous n'étions que deux ou trois personnes avec lui.
Et enfin le contenu du discourt est tout de même formidable. On peut rechercher ensuite des informations sur n'importe quelle anecdote : elles sont toutes réelles....
À la sortie je n'ai pas pu résister et j'ai acheté ce petit livre qui n'est "que" le texte entendu un peu plus tôt. Et je me suis déjà délectée de cette lecture. J'ai pu revivre ce spectacle et c'était un moment fort sympathique.
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« Histoire spirituelle de la Danse » tout un programme si on ne regarde pas de trop prés. Et puis on découvre qu'il s'agit d'une causerie de David Wahl, auteur et dramaturge, qui nous fait découvrir grâce à ses recherches historiques et scientifiques le lien qui existe entre danse et chrétienté et la signification exact de « la chorophobie » ou angoisse causée par la danse.
Aujourd'hui nous oublions que la danse n'a pas toujours été vu comme un art. En effet, la Danse a souvent été liée à la spiritualité : danse des anges, sorcellerie, mort…
On entre dans cette causerie tellement rapidement qu'on l'a déjà fini avant de s'en rendre compte, et cela grâce au tutoiement que David Wahl utilise. C'est bien écrit.
Bref une très jolie surprise.

En complément une interview de David Wahl trouvée sur le net
https://vimeo.com/138060637
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En sélectionnant ce livre lors de la masse critique, je m'attendais à ce que cela parle de danse. Et bien, ce n'est pas vraiment pas le cas.
Plus que de danse, l'auteur parle plutôt de mouvement du corps, et de son rapport à la mort. Aux siècles précédents, les mouvements du corps étaient considérés comme des possessions du diable, et étaient donc interdits par les hommes d'Eglise. Mais ce n'était pas de la danse chorégraphiée comme on peut en voir aujourd'hui, qui fut initiée par Louis XIV. Et cet épisode là non plus ne parle que peu de danse, puisqu'abordé sous l'angle de la médecine, les médecins considérant eux que le mouvement défini la vie, et que donc reussir à faire danser un corps permettait de le ressuciter.
En bref, pour qui aime la danse sous sa forme actuelle, passez votre chemin, pour ceux qui croient aux superstitions, ceci est pour vous !
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La mort est une sacré chorégraphe, et puisque le trépas est affaire de religions, de grands mystiques ont toujours pressenti qu'apprendre à mourir, c'était apprendre à danser [...] Mais alors, faut il mourir pour apprendre à danser?De nos jours encore, dans un monastère à Jérusalem, des religieuse ne tentent-elles pas par une maitrise radicale de leurs membres et de leur respiration de se rapprocher d'un corps sans vie d'entrer en contact avec l'éternité?
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Une autre chose mettait pratiquement tout le monde d'accord : c'est que l'homme, à n'en pas douter, était bipède. Et qu'il devait bien y avoir une explication. De nombreux savants cherchèrent alors à découvrir le secret de cette station debout, qui, le manchot n'ayant pas encore été découvert, semblait nous différencier tant des autres animaux. C'est ainsi qu'on avança la raison suivante : l'âme ayant chuté dans la matière, l'homme s'est dressé sur ses pieds pour regarder le ciel, car il regrette de n'y être plus.
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Or, les moines s'étaient aperçus que, si grâce à l'ascèse et à la mortification, on arrivait à se détacher plus ou moins bien de son corps, un autre corps, et notamment un corps féminin, pouvait causer au sien propre, pourtant bien dompté, des accidents souvent fort regrettables.
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l'age et le corps n'ont strictement rien à voir. Que nous soyons adolescent ou vieillard, notre corps aura toujours l'age d'un enfant.
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Depuis des millénaires la question que l'on se pose reste la même:ce corps, est-il nous? Ou est-il à nous?
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Videos de David Wahl (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de David Wahl
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